Plaintes abyssales
Le même sol froid, les mêmes dalles de marbre. Toujours. Je ne compte plus les heures ni même les jours depuis lesquels je suis ici. Je ne distingue ni lumière ni ombre, le temps avance inexorablement et je sens la douleur refluer pourtant mais j'aurais préféré qu'elle continue.
Comment ai-je gardé ma raison ? Par miracle sûrement ou est ce la folie de ma survie qui l'a conservé.
Déjà j'entends ses pas feutrés ; déjà je sens l'odeur nauséabonde de son corps à peine composé.
-Alors petit Harry, me dit il de sa voix éraillée en entrant dans ma cellule, qu'est ce que cela fait de ressembler à un animal en cage ?
Je ne réponds pas… A quoi bon, le résultat est le même.
« Endoloris »
Et une nouvelle fois la douleur me frappe : c'est comme un million d'aiguille que l'on enfonce dans votre chair, comme si on vous arrachait la peau avec un clou ou que l'on dévorait votre cœur avec une petite cuillère alors qu'il bat encore.
Puis cela cesse, d'un coup.
Au départ je tâtonnais mon corps, je voulais sentir le sang couler, je voulais qu'il me blesse, qu'il me détruise pour mourir, enfin…
Sa plus grande peur est que je m'habitue à la souffrance et qu'à force je ne la ressente plus.
Pour l'instant il n'y a pas de risques !
Je sens mon corps se tordre, ma cicatrice brûle mais je m'oblige à rester immobile, apaisant ce qu'il reste de ma conscience contre le sol froid.
-Résistant n'est ce pas ? Pas d'inquiétude, je ne te toucherais pas, je te briserai bien avant.
« Legilimens »
Comme un réflexe, je dresse ces barrières mentales que j'ai finalement réussi à créer toute cette année. Il me reste au moins ça.
-Toujours aussi têtu à ce que je vois, susurre une autre voix.
Je connais bien cet autre tortionnaire. Le maître des Ténèbres l'a recruté bien avant les autres, après tout il est tellement plus facile de soumettre un enfant peureux plutôt qu'un enfant orgueilleux. Et ce traître en surpassait bien d'autres : Ron Weasley. Qui l'aurai cru coupable lui ? Un Griffondor, un de ses meilleur ami, si proche l'un de l'autre. Si proche justement qu'un soir de trop passa et qu'ils se firent l'amour.
Ce n'est que le lendemain je reconnu la marque, peut on être idiot et tomber fou amoureux de son presque frère ? Et quand ce frère vous trahi et devient le pire des salaud ?
-Tu rêve Harry, Demande t'il en approchant son visage du miens.
-Je rêve du jour où je t'écraserais Ron, ai-je répliqué férocement.
-Suffit, tonne son maître en le relevant, il est à moi.
Il plonge ses horribles yeux rouges dans ceux azur de celui qui fut mon amant et l'embrasse.
Laissez moi vomir, c'est écoeurant, non, c'est pire que ça. C'est une vision d'horreur, je voudrais être aveugle plutôt que de voir ça. Sous le coup de la colère et de la souffrance qui me traverse je ne peux m'empêcher de cracher venimeux :
-Tu es pire qu'une pute.
Il se retourne vers moi et me dit tranquille.
-Chacun son type, et puis, sa fait un bail que le Lord m'apprécie pour mes « services ».
Plus les secondes passent, plus je me sens mortifié, il ne vont quand même pas…
Malgré cette horreur qui s'empare de moi je ne peux détacher mes yeux de leur deux corps enlacés et les mains de cet être qui parcourent son corps me retiennent. Parcourrant chaque parcelle de peau laiteuse elles finissent leur course dans le pantalon maintenant ouvert du roux.
Je dégluti lorsque je réalise où sont ses mains, tandis que l'autre halète comme une chienne. Je sens monter dans ma gorge le résultat de mon dégoût, ce salopard masturbe mon ex sous mes yeux… Le pire étant que cela me fait moi-même bander.
-Ca t'excite Harry ? Siffle Voldemort, un sourire pervers sur ce qui lui sert de visage.
Obligé de me l'avouer, les gémissements de Ron me font mourir de frustration.
-Eh bien, appelons quelqu'un qui serait à même de te soulager petit être.
Là je cauchemarde, il n'y a pas moyen. Drago Malfoy passe la porte et me relève d'une seule main. Mais pourquoi son entrée ne fait qu'accentuer mon problème ? D'autant que les petits cris de Ron s'amplifient.
Ce que les mains du mangemort semblent douces comparées à ce qu'il reste de mes vêtements et aux dalles poussiéreuses de ma prison. Elles ont la fraîcheur d'une brise d'été et pourtant m'embrasent, et sa voix qui murmurent, si froide et si vide… Je ne te ferais pas de mal, laisse toi faire…
Merlin comme si j'avais la force de faire autrement, mais cette voix…
Ses mains coulent vers mes hanches, effleurent ma peau meurtrie, atteignant mon bas ventre en quelques secondes et s'activant sur mon sexe dressé.
Le plaisir qu'il me donne est si bon que j'en oubli toutes douleurs qui me torturent. Durant un instant, mes jambes flageolent, me collent davantage à lui. Sans que je m'en rende compte je suis nu, debout, tremblant contre lui.
-Je serais doux, je te le promets.
C'est si étrange, ces mots, ces gestes…
Puis tout devient confus.
Je ne comprends pas. Je ne comprends plus. Mes poumons manquent d'air. J'ai besoin de comprendre. Une larme coule sur ma joue, mais lorsque je sens derrière moi mon ennemi me prendre, sans violence, sans émotions, sans vie, je sens ma conscience s'échapper.
Est il possible de souffrir de plaisir ?
Pourquoi mon corps brûle t'il contre le sien et pourquoi ne puis je y résister ?
Merlin, c'est si doux que j'en oublierais presque Ron qui se fait prendre furieusement à mes cotés. J'entends ses plaintes de jouissance mêlées de douleur. Comment peut il y avoir de la douleur dans cette extase qu'il me donne ?
Mais toutes les bonnes choses ont une fin a contrario des mauvaises et nous finissons par jouir plus ou moins de concert. Mon corps s'effondre, tremblant, trop faible pour soutenir toutes ces sensations.
Tandis qu'il se rhabillent je retourne à mon mutisme que je n'ai pas eu conscience de quitter.
-Je vois que tu as apprécié la séance. Bien, susurre le Lord Noir content de sa trouvaille, dans ce cas nous nous reverrons demain.
-A demain Harry, renchérit le roux un sourire pervers sur les lèvres.
Oh oui Voldy, si c'est encore Draco, je veux bien consentir à ma torture… et même si ce n'est que pour me faire mal, j'accepte mille fois.
Bonjour… ou bonsoir ça dépend… Donc c'est reparti pour une nouvelle histoire bien glauque… Elle date d'un paquet de temps donc vous excuserez le scénario assez… simpliste je trouve mais bon… donc j'ai décidé de retaper toutes mes fics… ça va pas être du gâteau mami nova pasque y en a un petit paquet surtout à la vitesse où je tape… Donc voilà à quoi j'occupe mes vacances en plus de réviser mon bac de français et d'écrire des suites, et des nouvelles fics…
Sur ce je vous abandonne et vous dit à la prochaine
Wolfandragon.
