Chapitre 1 : Prélude
Des pas résonnèrent dans le couloir de la maison d'été des Malefoy. Les pas se firent pressants et bientôt ils se transformèrent en véritable course qui se stoppèrent devant la grande porte qui renfermait le bureau de Lucius.
La personne qui avait osé courir sur ce si beau parquet eut le culot de frapper prestement sur la porte du maître des lieux, qui n'aimait pas se faire déranger en fin de journée.
Une voix répondit à sa demande bruyante, l'autorisant à entrer.
Monsieur …
-Voyons calmez vous Nacissa, où sont passés vos manières? La coupa Lucius d'une voix irritée.
Mais mon cher mari, mes manières n'ont aucune importante face à ce que j'ai à vous dire, se défendit sa femme. Cher mari, votre… invité est arrivé.
Mais de quoi parlez-vous… s'étonna Lucius.
Ne jouer pas au sang mêlé avec moi! Vous savez très bien de qui je parle et il vous attend dans le salon! Alors, avant que notre enfant ne soit traumatisé à vie, je vous suggère de vous lever de cette chaise et de vous rendre au premier salon sans attendre! S'énerva t'elle.
Lucius fit ce qu'elle dit et sans mot se rendit, non sans inquiétude, au salon. Quand il entra dans la pièce, rendu sombre par les rideaux rabattus sur les grandes fenêtres, il vit tout de suite son fils Draco, âgé de onze ans, jouer tranquillement avec un autre enfant qu'il ne connaisait pas.
Il n'eut pas le temps de lui demander son nom qu'il fut happé par une aura puissante. Plus puissante que celle que son maître avait pu avoir, il se demanda qui pouvait bien s'être introduit dans sa maison. Un nouveau mage noir peut-être?
C'est donc non sans peur qu'il tourna ses yeux pour rencontrer un regard qui ne devrait pas avoir lieux d'exister. Des yeux couleurs de braises où les flammes y dansaient le regardaient curieusement.
Lucius Malefoy j'imagine? susurra l'homme.
Lucius qui ne s'était pourtant pas remis de ses émotions replaça son air hautain sur son visage qui était, un instant plutôt, apeuré.
Mais qui êtes-vous? Que faite vous chez moi? Lui demanda t'il d'une voix étrange.
Mais voyons Lucius, t'es manières auraient t'elles déguerpis avec ta jeunesse? Dit une voix qu'il reconnut aussitôt.
Lucius tourna sa tête de l'étranger pour faire face à une femme qu'il connaissait depuis bien longtemps…
Freya mais que fais-tu ici? lui demanda t'il, toute peur s'étant évanouie de son esprit.
Freya était grande, elle devait au moins faire sa taille ce qui n'était pas peu dire. Ses yeux étaient d'un vert émeraude impressionnant, presque hypnotisant. Ses cheveux, aussi noir que la nuit, descendaient en cascade sur son dos pour aller toucher le bas de ses fesses… Et ses fesses… oh, elles ne pouvaient qu'être désirables même sous sa longue cape noir qui cachait tout son corps.
Nacissa était belle, mais Freya était magnifique. Plus que désirable, elle attirait autant les hommes que les femmes et elle adorait ça.
Lucius l'avait connu dès sa tendre enfance, étant une fille d'une déesse scandinave il l'avait rencontré dans un de ces dînés orchestré par son père à la demeure familiale.
Depuis ce temps-là ils ne s'étaient jamais quittés. Mais, après Poudlard, elle avait rencontré un homme et était partie vivre avec on ne sait trop où… Dès lors il n'avait reçu aucune lettre et ne l'avait jamais revu, mais aujourd'hui il la revoyait enfin. Et c'est sans grande surprise qu'il constata qu'elle n'avait pas changé depuis ses dix-sept ans.
Effectivement, elle avait la capacité de garder sa jeunesse éternellement, Narcissa en aurait été morte de jalousie si elle avait sut…
Lucius, mon ami, ça fait tellement longtemps! Ta compagnie m'a tellement manquée, tu te souviens de tous les mauvais coups que nous avons fais à poudlard ensemble? Freya rie d'un grand rire clair qui fit frissoner Lucius, s'attirant pas le même cas le regard noir de sa femme, qui ne l'avait pas quitté des yeux depuis sa rencontre avec sa vieille amie.
Malheureusement je n'ai pas le temps de m'attarder chez toi, moi et mon mari devons vite partir, mais je ne suis pas venue jusqu'ici que pour t'adresser un bonjour…
Monsieur Malefoy, celui que Lucius présuma comme le dit mari de Freya coupa sa femme pour continuer le discours, j'ai le déplaisir de devoir vous demander une faveur. J'ai longtemps entendu parler de vous et j'ai pensé que vous seriez la meilleure personne sur cette Terre à nous aider…, le mari de Freya semblait détester chaque mot qu'il prononçait. Je viendrais directement au but, je dois vous demander de garder mon fils chez vous pour un certain temps, j'ai de graves problèmes avec quelqu'un et je ne veux pas que mon fils y soit mêlé…
Nacissa eut tout le mal du monde à ne pas crier de surprise. Mais qui était dont ces gens pour leur demander de faire une telle chose? Elle ne connaissait aucune mère capable de faire cela, n'avaient-ils pas une famille plus proche qu'eux pour pouvoir leur rendre un tel service.
Freya se déplaça pour aller chercher son fils et le ramena plus proche de la conversation.
Lucius se tut un instant pour observer cette étrange famille…
Freya avait perdu son air d'enjôleuse et son visage reflétait maintenant la tendresse et l'amour.
L'enfant ne devait être bien vieux, probablement un an de moins de son propre fils, Draco, qui était parti de la pièce un instant plus tôt.
Le fils de Freya lui ressemblait énormément, son visage était mince, ses yeux du même vert et ses lèvres… oh ses lèvres, elles ne pouvaient provenir que de la bouche de sa mère. Plus pulpeuses que la moyenne, elles brillaient d'un rouge carnassier. Aussi, le même noir de jais colorait ses cheveux bien coiffés.
Il avait un teint légèrement halé, et des traits qui devait propablement provenir de son héritage de déesse.
Lucius ne lui trouva par contre aucun point de ressemblance avec son père. Comme s'il était l'enfant unique de seulement sa vieille amie… vraiment bizarre…
Lucius se tourna un peu et prit alors le temps de regarder le mari de sa si tendre amie.
Il était grand, beaucoup plus grand que lui et il pouvait facilement s'imaginer un corps très musclé sous le manteau de pluie qu'il portait. Sa peau était bronzée et il avait les paumes rouges… comme s'il avait eut des coups de soleil.
Il avait un chapeau noir, ce qui l'empêcha de voir ses cheveux. Son visage, par contre, on aurait pu le regarder pendant des heures sans se lasser. Il était légèrement carré, presque dur, il avait un nez droit et des pommettes hautes. Et ses yeux… oui, ses yeux était cruelles, on le sentait dès qu son regard se posait sur quelque chose d'autre que sa femme ou son fils.
Lucius nous n'avons pas le temps d'attendre, c'est dangereux pour nous d'être ici! soupira Freya, s'il te plait prend le avec toi, nous n'avons vraiment pas le choix!
Elle ne prit même pas le temps d'entendre sa réponse et s'abaissa au niveau de son fils, l'embrassa sur le front et le serra très fort dans ses bras.
Chéris, lui dit-elle tout bas, ton papa et moi devons te laisser ici pour quelque temps… Ce n'est que probatoire mon amour et nous viendrons te chercher dès que possible.
Non maman… S'il te plait, je veux venir avec toi. Je veux qu'on retourne à la maison, lui dit d'un ton désespéré la petite voix de son fils.
Sa mère hocha négativement la tête à sa demande, un air triste prenant maintenant l'emprise sur son visage de déesse.
L'enfant se tourna, voyant que ses efforts ne menaient à rien, vers son père et couru vers lui pour lui serrer fortement la jambe.
Papa, je n'aime pas cet endroit, ne me laisse pas ici! lui cria t'il.
À ces mots Narcissa se sentit légèrement offusqué et claqua des dents sous l'insulte.
Le mari de Freya s'abaissa pour se retrouver au même niveau que son fils et desserra les bras de son fils de sa jambe pour pouvoir le prendre dans ses bras.
Comment un homme ayant l'air si cruel pouvait être si tendre? C'est une question que Lucius se posait encore aujourd'hui…
Il lui murmura quelque chose que ni Lucius ni Narcissa ne purent entendrent et il le reposa à terre, lui donna un dernier câlin et partit, sans même attendre sa femme qui regardait son fils en pleurant.
Elle se tourna soudainement vers Lucius et le prit dans ses bras…
Promets- moi Lucius que peu importe ce qui arrive tu prendra soin de lui comme si c'était ton propre fils… Je n'ai plus personne en qui avoir confiance sauf toi… alors, s'il m'arrivait quelque chose…
Chut, lui souffla Lucius, ému, je te le promets, tu n'as aucune inquiétude à avoir, tu peux repartir l'esprit tranquille.
Freya renifla un coup et recula d'un pas pour lui sourire tristement, elle embrassa une dernière fois son fils et partit, non sans le remercier une deuxième fois.
Le silence régna alors dans la pièce, où seuls les reniflements de l'enfant étaient perceptibles.
Nacissa, prise alors d'un élan de maternité, le prit dans ses bras et commença à le bercer.
Elle se tourna vers Lucius et lui annonça que, pour cette nuit, il dormirait avec eux, dans leur chambre.
Lucius grogna à la perceptive de ne pas pouvoir dormir seul avec sa femme, mais acquiesça quand même, tant qu'à jouer la nounou avec cet enfant, il jouerait la meilleure des nounous.
Dis-moi mon chéris, comment tu t'appelles? Demanda soudainement Narcissa à l'enfant en pleur.
Celui-ci releva légèrement la tête et dit :
Harry, et vous?
Moi c'est Narcissa et lui c'est Lucius, le petit garçon qui était là tantôt s'appelle Draco, tu vas voir Harry, tu vas aimer ça ici…
C'est ainsi que Harry commença sa nouvelle vie chez les Malefoy, il apprit à connaître ses nouveaux tuteurs et apprit comme ça que Narcissa était une femme très aimante, mais aussi très soupe au lait et qu'il ne suffisait d'un rien pour qu'elle se fâche.
Lucius, lui, était un homme très doux qui adorait sa famille, mais il ne pouvait supporter que son fils ou lui ne soit pas à la hauteur de ses attentes, qui s'avéraient très hautes.
Quand Harry eut onze ans, il sut qu'il pouvait aller à Poudlard, mais comme il se faisait souvent traiter de cracmol par les amis de celui qu'il considérait comme sons frère, Draco, il n'y crut pas tout de suite, croyant à une mauvaise blague venant de la part de celui-ci.
Les parents de Harry n'avaient jamais été de grands magiciens, sa mère, bien sûr, avait fait toutes ses études à Poudlard mais n'avait jamais été la meilleure de sa classe.
Son père… lui par contre c'était particulier… il n'avait pas vraiment de pouvoirs magiques, disons qu'il était en quelque sorte une forme évolué de moldu.
Draco ne l'avait jamais défendu des injures de ses amis, probablement par honte d'être relié à un cracmol.
Harry, c'est vrai, n'était pas capable de faire grand chose de magique c'est pourquoi il avait été extrêmement surpris lorsqu'il avait reçu la lettre de l'école où tous les apprentis magiciens allaient, Poudlard.
C'était aujourd'hui le 31 juillet et Narcissa avait prévu amener Harry au chemin de traverse pour acheter ce dont il avait besoin pour Poudlard.
Harry était de un an le cadet de Draco, donc celui-ci ne venait que pour l'accompagner et bien sûr, pour pouvoir aller admirer le nouveau nimbus 2001 qui était exposé dans une des vitrines de ce fameux chemin.
Harry descendait les marches du luxueux escalier du manoir familial des Malefoy quand il croisa Draco, qui ne lui adressa qu'un regard en biais.
L'escalier descendu ils parcoururent une dizaine de mètres avant de se rendre dans la cuisine où les attendaient Narcissa et Lucius devant la majestueuse cheminé du foyer.
Sans prononcer un mot Draco prit une poignée de cendres et la jeta dans l'entre de la cheminée où il disparut dans une bouffée de flammes vertes.
Harry fit de même, suivi de près par Lucius puis Narcissa.
Quand ils arrivèrent, l'air hautain des Malefoy s'installa automatiquement sur les visages de presque tous les membres de la famille, Harry n'étant pas encore habitué à le faire.
Ils se séparèrent en deux groupes pour les emplettes, Harry partit avec Lucius et Draco avec sa mère, au grand dam de celui-ci qui ne voulait pas paraître comme un fils à maman.
Draco lui lança un dernier regard avant de partir, et c'est sans histoire qu'ils se séparèrent en plein milieu de la rue.
Harry était vraiment émerveillé par la beauté de cette rue, l'agitation des sorciers se faisait sentir aujourd'hui, et chaque boutique était bondé.
Lucius marmonna un peu contre sa femme qui avait oublié d'emmener les enfants avant aujourd'hui, et s'élança, avec toute sa grâce et sa splendeur, dans la rue en tenant le bras de son nouveau protégé.
Harry commença ses achats en allant chez Fleury et Bott où il acheta tous les livres nécessaires, s'attardant un peu devant ceux de magie noir, sous l'œil inquiet du vendeur, et quitta la boutique pour rejoindre Lucius.
La tournée des magasins commença donc comme cela et se termina chez Ollivander.
Quand Harry rentra dans la boutique, il sentis Lucius se crisper à côté de lui et il lui prit l'épaule, un peu possésivement…
Ah, monsieur Malfoy je vois que vous m'emmener un nouveau client, comment te nomme tu cher?... demanda un vieil homme à Harry, sortis quelques secondes plutôt de nulle part.
Monsieur Ollivandeur, si vous désirer conserver cette boutique encore longtemps, je vous sujjère de ne pas vous attarder sur sa présence, le menaça Lucius. Il s'appelle Harry Malefoy, c'est mon fils et je tiens à ce que votre rapport journalier à ce très cher Dumbledor reste comme cela. C'est bien compris?
Ollivander ocha nerveusement la tête, comprenant que ce n'était pas que sa boutique qui était en jeu ici…
La recherche de la baguette parfaite commença alors, ce ne fut pas très long que Harry la trouva.
C'était une baguette au bois de bouleau de 29 cm, flexible et contenant des écailles de dragons marins.
Harry remercia le vendeur et partit, laissant « son père » un peu seul avec lui.
Pendant se temps, Harry était rentré dans la boutique des animaux magiques de la rue.
Harry regardait les chats lorsque quelqu'un vint lui parler. C'était un jeune d'environ son âge qui avait un fort accent américain.
Bonjour moi c'est Jack, je rentres bientôt à Poudlard en première année, et toi, comment t'appelles tu?
Harry, surpris d'une approche si franche de sa part ne répondit pas tout de suite, mais voyant l'air insistant de Jack, lui dit prestement son nom et son âge.
Jack voulu alors lui montrer quelque chose, il le prit par la main et l'amena vers l'arrière boutique, où une chouette était perché.
Harry la trouva tout de suite magnifique, elle avait des ailes si noir qu'on n'y voyait aucune plume, sa tête, elle était toute grise et ses yeux étaient d'un bleu foncé qui l'envoûta tout de suite.
Jack lâcha la main de Harry pour prendre la chouette dans ses bras, il la remis alors à Harry.
C'est un cadeau de la maison… Tu me sembles être le seul à pouvoir en prendre soin, on se reverra dans le train demain Harry!
Harry le remercia d'un franc sourire et sortit de la boutique pour rejoindre Lucius qui parlait à un collège devant la vitrine. Quand il le vit, il lui lança un regard interrogateur, dit poliment au revoir à son interlocuteur et demanda à Harry pourquoi une chouette était perchée sur sa tête…
Quand Harry eut finit de raconter la petite histoire, Lucius aquiéca et retourna dans le magasin pour acheter une cage où il pourrait mettre sa chouette sans qu'elle ne puisse s'envoler.
Comment l'appelleras-tu, demanda Lucius à Harry sur le chemin de retour.
J'y ai pensé tout à l'heure, et je crois que ce sera Shaytan.
Le lendemain matin, Harry se réveilla plus tôt que d'habitude, il fit attention de ne pas réveiller sa chouette qui dormait dans sa cage à côté de son lit et alla prendre une douche, sécha ses cheveux qu'il coiffa, puis choisit un jean noir et un t-shirt gris qu'il mit rapidement.
Ensuite, Harry réveilla Shaytan qui lança un huhulement d'indignation et la conduisit au rez-de-chaussée où Narcissa criait après les elfes de maisons pour qu'ils finissent d'apporter les valises sur les balais qui attendait Harry et Draco dehors.
Vint le temps où ils durent partirent, comme d'habitude Narcissa pleura en serrant son fils très fort et embrassa Harry sur le front. Lucius, lui, se contenta de les saluer poliment, mais il prit au dernier moment Harry de côté.
Harry, je suis sûre que ta mère aurait été fière de toi aujourd'hui, j'imagine qu'elle aurait aimé être ici avec toi, mais elle m'a dit qu'elle était retenue chez elle et ne pouvait se déplacer pour venir te voir…
Harry ne fut pas surprit de la nouvelle, mais regretta qu'elle ne soit pas là avec lui pour une fois.
Ton père, lui, continua Lucius sans se soucier de la tritesse de son nouveau protéger à ses mots, voulait te dire que tu pourras lui envoyer des hiboux tout au long de ta scolarité sans aucun problème, je pense que tu connais l'adresse, non?
-Oui… je m'en souviens. Merci Lucius, on se reverra au congé de noël?
À moins que tu n'ailles chez tes parents, nous nous ferons un plaisir de t'accueillir chez nous. Tu sais biens que tu es chez toi maintenant ici Harry, tu es un Malefoy maintenant, ne l'oublis pas! Lui dit d'une voix presque menaçante Lucius.
Oui, je sais… Au revoir, à bientôt!
Draco, qui attendait impatiemment que son « frère » ait finit de parler avec son père, se demanda dans quelle maison Harry pourrait bien allé… Tant que ce n'était pas griffondor ou poufsouffle, il serait heureux. Mais sinon, il ne pourra vraiment plus se tenir avec lui. Il avait tout de même l'honneur des Malefoy à conserver!
Dès qu'ils le purent, Harry et Draco s'envolèrent vers la gare où le train les attendait. Mais juste avant qu'Harry n'entre dans celui-ci, il se fit tirer brusquement par Malefoy dans un coin sombre.
Je t'avertis Harry, ici ce n'est pas la place pour jouer le pauvre petit orphelin abandonné par ses parents! J'ai une réputation à tenir et si tu te comporte comme un cracmol, je ne pourrai pas te défendre contre qui que ce soit…
Comme si tu l'avais déjà fais! Je ne m'attends à rien de toi, sauf à être le pire des cons, alors si tu te la fermais un peu ça ferait du bien à tout le monde! Répliqua Harry qui en avait plus qu'assez de ses crises de divas.
Comment oses-tu…
Le bruit d'un train à vapeur retentit, et Draco n'eut d'autre choix que de lâcher son frère et de courir vers la locomotive où l'attendait ses précieux amis.
Harry choisit de le suivre, mais se ramassa seul, il prit donc une cabine vide et s'assit, troublé malgré lui de l'altercation qu'il avait eut avec son frère.
Il pensa alors à sa mère, qu'il n'avait pas revu depuis deux ans. Deux longues années à vivre chez des inconnus, bien sûr Lucius et Narcissa étaient adorables, mais des fois il se demandait pourquoi sa mère l'avait abandonnée chez eux et pourquoi elle ne lui avait plus jamais reparlé après sauf grâce à l'intermédiaire des lettres qu'elle envoyait à Lucius.
Il fut interrompu dans ses pensées quand une jeune fille entra dans sa cabine, lui demandant si elle pouvait s'asseoir avec lui, ce qu'il accepta rapidement.
Je m'appelle Heley Bell, j'ai une grande sœur qui est déjà à l'école.
Heley avait des cheveux bruns foncés, à la longueur des épaules, était mince, avait des yeux presque noir et un petit nez retroussé. Elle était habillé tout en rouge et semblait très nerveuse.
Moi c'est Harry, j'ai aussi un grand frère qui vient à poudlard…
Ah oui? Comment il s'appelle? Peut-être que je le connais…
C'est Draco…
Malefoy? Tu es son frère? S'étonna-t'elle. Mais… tu ne ressemble pas du tout à un Malefoy toi!
C'est parce que je tiens plus des gènes à la famille à ma mère, les Black.
Il fut interrompu dans son récit par Jack, le gars qui lui avait donné un hibou sur le chemin de traverse.
Hey Harry! Ça va mec? Oh, mais je vois que tu as déjà fais connaissance avec Heley, ça m'étonne que tu sois toujours en vie…
C'est pas parce que ton père a passé dans le journal que tu dois être aussi bête! Répliqua d'un ton sec Heley à son interlocuteur.
Harry a bien le droit de savoir que dès que tu mets le pied quelque part, tu finis toujours par briser quelque chose. T'es aussi malchanceuse qu'une licorne à Azcaban!
N'importe quoi…
BAM
Harry tourna rapidement la tête vers Heley et la vit essayer de reprendre ses esprits en se secouant la tête, une valise étant tombé des rangements à bagages au-dessus de sa tête.
Jack éclata de rire et fut bien vite rejoint par Harry, qui aida malgré tout sa nouvelle amie à remettre la valise en place.
Je peux m'asseoir avec vous? Ça risque d'être intéressant…
Pas question! Cria presque Heley, qui avait les joues toutes rouges.
Harry? Questionna le jeune homme à son nouvel ami.
Bien… moi j'aimerais ça… si ça ne te dérange pas trop Heley? S'empressa-t'il de rajouter face à l'air indigné de la seule fille du groupe.
Oh, pis fais bien ce que tu veux Jack, moi je reste avec Harry.
C'est ainsi que la tirade prit fin.
Jack, qui s'était assis seul sur la banquette avant, sortit une barre de chocolat de son sac, en prit une bouchée et commença à discuter des maisons de Poudlard.
Moi j'aimerais aller à Serdaigle! Dit Heley avec enthousiasme, j'ai toujours adoré bouquiner et je suis très bonne à l'école depuis toujours.
Bien sûr Heley, moi ce serait plus Serpentard, je suis quelqu'un de naturellement rusé et je suis intelligent…
C'est ça, rêve toujours! Lui répliqua Heley.
Oh toi laisse faire, et toi Harry, où est-ce que tu aimerais aller? Demanda Jack à son ami.
Je ne sais pas trop… bien sûr tous les Malefoy vont à Serpentard mais je ne sais pas si j'en ai vraiment le caractère… je ne crois pas qu'ils m'en voudraient de ne pas y aller… J'imagine que j'irais à Serdaigle. Conclu finalement le jeune homme.
Le reste du voyage se fit sans embûche, et il apprit à connaître autant Jack que Heley, qui se connaissaient déjà très bien avant.
Jack était une personne très drôle, il n'arrêtait pas de blaguer et de lancer des piques à Heley qui se défendait du mieux qu'elle pouvait. Il était aussi très gentil, son père était le propriétaire de l'animalerie sur le chemin de traverse et sa mère était morte quand il avait huit ans, c'est d'ailleurs la raison pourquoi il était partit des Etats-Unis pour venir habiter l'Angleterre trois ans plus tôt.
Heley, elle, était une sang pure et était, comme Jack l'avait averti, très maladroite. Elle avait habité toute sa vie dans la même maison dans la banlieue de Londres. Sa mère était mannequin et son père possédait un magasin de quiditch à Pré-au-Lard. Harry l'aimait beaucoup parce qu'elle avait le don de s'attirer des problèmes, ce qui lui faisait penser à lui.
Quand le train s'arrêta, il vit son frère s'avancer vers eux et il lui glissa un papier dans la main et s'éloigna, sans même lui lancer un regard.
Harry, surpris, se dit que son frère devait vraiment avoir honte de lui pour ne même pas vouloir qu'on soit vu à sa compagnie. Harry baissa la tête, peiné malgré lui de cette conclusion.
Harry rangea le papier dans sa poche, ne prenant pas la peine de le lire, et suivis Jack vers les barques où un grand homme barbu les attendait.
Il fut émerveillé par le château qu'il trouva magnifique mais c'est lorsqu'il entra dans la grande salle du château qu'il commença à angoisser, il savait que son frère n'accepterait jamais qu'il aille dans les Griffondor où les Poufssoufle… Ni sa famille d'acceuille non plus, si une telle chose devait arriver est-ce qu'ils l'abandonnerait, le laisserait-il encore vivre avec eux… il en doutait.
La cérémonie de répartition commerça rapidement, peut-être trop, chaque table applaudissant poliment le nouveau venu à leur maison à chaque fois.
Heley Bell alla comme elle l'avait prédit chez les Serdaigles, Jack quant à lui alla dans les Serpentard où il s'assit en avant du frère à Harry.
Harry Malefoy, demanda la vieille dame à l'assemblé de nouveaux.
Un murmure se fit entendre dans la salle, les Malfoy avait un deuxième fils? Pourquoi personne n'en avait jamais entendu parler?
Mais c'est quand ils virent à quoi ressemblait ce deuxième fils que les murmures devinrent plus fort, un Malefoy aux cheveux noirs? Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire?
Quand Draco entendit le nom de son frère, il le chercha des yeux nerveusement pour le voir en train de s'asseoir sur le petit tabouret en avant de la salle. Il ne put s'empêcher de le trouver beau comme ça, anxieux comme lui l'avait déjà été l'année précédente. Il espérait sincèrement qu'il se retrouve dans une maison respectable…
SERDAIGLE, cria rapidement le choixpeau.
Draco, qui avait retenu sa respiration tout ce temps, s'autorisa enfin à respirer, soulagé et heureux de voir son frère courir vers la table des érudits pour s'y installer.
Un peu plus tard dans la soirée, Harry sortit le papier que Draco lui avait remis avant la répartition et le lu :
Harry, retrouve-moi devant le lac ce soir à 20h00, ne tarde pas, c'est important.
Draco
Harry regarda sa montre, il était huit heure moins cinq! Il se dépêcha d'enfiler une cape et courut jusqu'au lieu de rendez-vous, ne se souciant pas des cris courroucés des tableaux, qui ne comprendront définitivement jamais les jeunes.
Dans sa course Harry remarqua qu'un tableau le regardait vraiment intensément, mais il ne prit pas le temps d'aller le voir, trop pressé à aller rejoindre son frère.
Harry s'arrêta un moment pour se rappeler par quelle porte il était entré dans le château et, après être entré dans le bureau de Rusard, qui heureusement n'était pas là, prit la porte de droite qui, par chance, menait directement au lac de l'école.
Le ciel n'était pas encore tout à fait noir, un bleu profond en avait pris possession. Harry me put s'empêcher de trouver ça magnifique, il s'arrêta même pour observer les allentoures. Mais, se rendant compte de son retard assuré, il pressa le pas pour apercevoir Draco, assis sur un rocher devant le lac. Ses jamais étaient remontés sur lui et Harry pensa qu'il avait l'air vulnérable comme ça.
Le jeune homme se brassa la tête, et cria le nom de son frère qui se tourna vers lui, un air moqueur apparaissant sur son visage.
Draco se tourna brusquement pour faire face à son frère, soulagé que ce ne soit pas cet imbécile de Weasley, il prit le bras d'Harry et, sans un mot, l'emmena dans la forêt interdite.
- T'es en retard Harry, la prochaine fois fais plus attention j'ai pas de temps à perdre pour toi. Dit Draco dont les mots avaient claqué en dehors de sa bouche, mesquine.
Mais qu'est-ce que tu fais?! Paniqua Harry, je croyais qu'on avait pas le droit d'y aller…
Chut, tais toi ou ça va mal tourner! Menaça Draco dans un murmure.
Draco s'arrêta alors brusquement, faisant sursauter Harry et manquant de le faire trébucher.
Regarde…
Harry tourna sa tête vers l'endroit que Draco lui avait montré et manqua de s'étouffer avec sa propre salive. Une licorne était en train de le regarder, à côté de lui deux poulains dormaient paisiblement.
Ce qui est beau dans la magie, c'est que même dans les pires endroits de la Terre, des merveilles peuvent y habiter… chuchota Draco à Harry, sans quitter la petite famille des yeux.
Harry acquiesça silencieusement et regarda la plus petite licorne avec fascination. Cette licorne était spéciale… elle avait des yeux gris vert contrairement à ses confrères qui en avait tous des noirs.
Un peu plus tard ils étaient partis, chacun de leur côté, dans leur maison respective, sans un mot, sans un au revoir.
