A/N : Cette fic n'est pas un crossover Assassin's creed/Mentalist. J'utilise uniquement le personnage de Teresa Lisbon (et Jane dans les premiers chapitres). J'avais simplement envie que l'on puisse se faire une image précise des protagonistes et j'ai donc utilisé des personnages existants.
Je tiens à prévenir ceux qui sont à cheval sur la réalité historique, les us et les coutumes que je ne m'y tiens pas vraiment, étant donné qu'il s'agit d'une fanfic et non d'une réalisation professionnelle. C'est la première que je fais et c'est simplement pour le fun.
Lorsque les phrases sont en italique, c'est que les personnages s'expriment en langue arabe.
CHAPITRE 1
Sacramento, Etats-Unis, Juillet 2012
- Jane !
Teresa Lisbon était sur les nerfs, cela faisait une heure qu'elle avait prévenu son consultant, et qu'elle l'attendait sur les lieux du crime dans une banlieue huppée de Sacramento. Elle avait bien vu sa vieille DS arriver et se garer devant la villa, mais Patrick Jane n'était toujours pas en vue…
- JANE ! cria-t-elle à nouveau
Le corps d'un homme était allongé au milieu du bureau, lacéré de coups de couteau, et la pièce était un vrai capharnaüm. Lisbon soupira en scannant pour une énième fois l'endroit du regard, à la recherche d'un petit indice qui aurait pu lui mettre la puce à l'oreille quant aux circonstances du meurtre. Car il n'y avait pas de doutes, au vue du nombre de coups de couteau que cet homme avait reçu, il s'agissait bien d'un meurtre.
Un homme entra dans la pièce.
- Lisbon…
- Ca suffit Jane, ça fait une heure que je vous attends, et vous prenez encore le temps de draguer cette journaliste !
- Draguer ?! s'indigna-t-il
Patrick Jane était un bourreau des cœurs, il s'habillait un peu old fashion mais cela lui allait plutôt bien, et son regard et son sourire étaient suffisants pour vous faire tourner la tête. Cela dit, malgré son haut pouvoir de manipulation, Lisbon n'était pas d'humeur à se laisser attendrir et à le laisser s'en sortir une fois de plus.
- Parfaitement oui ! Draguer, je vous ai vu par la fenêtre là ! dit-elle en montrant la fenêtre du doigt comme l'aurait fait une maitresse envoyant son élève au coin.
Jane lui lança son fameux sourire 1000 mega watts.
- oh….Jalouse ?
Combien était-elle prête à donner pour lui effacer ce sourire du visage, là, à cet instant. Et pourquoi fallait-il toujours qu'il découvre… la vérité ? Satané Jane ! Il avait le chic pour la mettre dans des situations dont elle ne maitrisait plus les aboutissants. Effectivement elle était jalouse, mais ce n'était pas une raison pour lui envoyer à la face !
Voyant sa supérieure déstabilisée, Jane se décida enfin à observer la scène, au grand soulagement de Lisbon. Son œil expert ne mis pas longtemps à rassembler quelques indices, et son expression changea comme celle d'un petit garçon prêt à faire une bêtise.
- Vous avez trouvé quelque chose Jane ?
L'agent du CBI avait pris l'habitude d'observer les réactions de son consultant, et rien qu'à son expression elle pouvait dire qu'il tenait une piste.
- Oui !... il est mort….
Lisbon laissa échapper un soupir lourd et exaspéré.
- Quelqu'un l'a frappé avec… cette statuette, juste sur la partie arrière du crane, regardez ici, rajouta-t-il en se penchant sur le cadavre et en montrant l'un après l'autre la tête de l'homme et la statuette gisant à coté.
- c'est tout ce que vous avez à m'apprendre ? Siffla Lisbon encore un peu plus énervée
Jane se redressa et mit ses mains dans ses poches avec une nonchalance lui étant toute particulière.
- Quelqu'un a tenté de lui soutirer des informations, les coups de couteau ne sont pas profonds et n'ont pas eu pour but de tuer. De plus l'état de la pièce montre bien que le meurtrier cherchait quelque chose de bien précis…
- Quoi ?
- Je ne suis pas medium Lisbon….
Jane lança un nouveau sourire et Lisbon déclara forfait. D'accord, la question était stupide, mais s'il commençait sur ce terrain l'affaire n'était pas prête d'être close. L'agent avait besoin que Jane lui donne des informations qu'elle n'avait pas été en mesure de mettre à jour d'elle-même. Bien entendu c'était la statuette, bien entendu la pièce avait été fouillée, pas besoin d'être Einstein pour s'en rendre compte.
Après quelques minutes, Jane, qui observait les livres alignés dans la bibliothèque, attira l'attention de la femme.
- Qu'est ce que c'est que ca….. demanda-t-il en voulant prendre un livre.
Il n'eut pas le temps de dire pourquoi ce livre précis avait attiré son attention, quand un pan tout entier de la bibliothèque s'ouvrit, laissant apparaitre une pièce minuscule dans laquelle étaient exposée des objets dans des cloches de verre.
Lisbon haussa les sourcils et son sourire revint progressivement. Enfin quelque chose de concret ! Elle entra dans la pièce poussiéreuse, fascinée par ces objets qui semblaient attendre là depuis des années. Etait- ce de l'art ? Que représentaient ces artefacts ?
Jane préférait observer de loin, même si la curiosité était maladive chez lui, il n'était pas aussi téméraire que sa collègue, et il préféra s'éloigner un peu en toussant la poussière soulevée par le mouvement qu'il avait provoqué en tirant sur le livre.
Lisbon souleva une des cloches de verre, révélant une sorte de petite balle de métal gravée. Ces yeux pétillaient et elle se sentait irrésistiblement attirée. Quand elle posa ses doigts sur l'objet, un éclair vif parcouru la pièce…. Et ce fut le début d'une nouvelle vie.
Damas, Syrie, Juillet 1193
Altaïr s'accroupit en bordure d'une toiture surplombant le souk de Damas. De là, il avait une vue plongeante et large sur les alentours, et personne ne pouvait l'apercevoir à moins d'avoir l'envie irrésistible de se faire un torticolis…. l'un de ses postes d'observation préférés. Il faisait chaud en cette fin d'après midi, le vent était sec et de la poussière mêlée au sable attaquait sans cesse ses yeux, l'obligeant à cligner des paupières à un rythme effréné pour ne pas être aveuglé. L'assassin tira un peu plus sur sa capuche pour se protéger de ce vent qui n'avait pas faibli depuis des jours. Certains disent qu'il apporte le malheur, mais Altaïr n'était pas superstitieux, bien au contraire, le vent charriant le sable était un allié pour lui, tant qu'il ralentissait et gênait les gardes et autres Croisés décidés à contrarier sa tranquillité. Comme cet archer qui faisait les cent pas deux toits plus loin, totalement inconscient de sa présence. Le maitre assassin aurait pu lui ôter la vie à plus d'une occasion, sans même lui laisser une chance de le voir venir, mais pour le moment, Altaïr ne voulait pas perturber le calme de cette fin de journée. A cet instant, il avait un bien autre dessein en tête.
Il esquissa un semblant de sourire lorsqu'il vit approcher sa cible, en contrebas. Omar Tabib était fidèle à ses habitudes, depuis quelques temps l'assassin suivait ses moindre faits et gestes, étudiant ses déplacements, scrutant ses manies, espionnant ses conversations et glanant autant d'informations que possible. La vie de Tabib allait bientôt s'achever, Altaïr avait planifié sa mission pour le lendemain, quand Tabib irait rendre visite à son associé. Ce scélérat n'aura bientôt plus l'occasion de nuire à la confrérie, son erreur : avoir pactisé avec les templiers.
Le vent semblait perdre de son intensité, et avec lui le sifflement des bourrasques. En quelques minutes, le calme total fut revenu, et le brouhaha de la rue se fit plus perceptible. Altaïr se redressa, prêt à redescendre de son perchoir et à se mêler à la foule, quand tout à coup un éclair vif l'aveugla, le faisant sursauter de surprise. Pendant quelques secondes l'assassin se demanda s'il n'avait pas rêvé…. L'archer n'avait pas bougé et continuait sa ronde, la foule en contrebas vaquait à ses occupations et Tabib se montrait toujours aussi arrogant et infâme avec ses interlocuteurs. Que c'était-il passé ? Etait-ce une illusion ? Personne à part lui ne semblait avoir remarqué cette lumière. Le reflet éclatant du soleil sur une épée ? Pas à cette hauteur….
Lisbon reprit connaissance progressivement. Sa main la brulait, et sa tête semblait vouloir exploser à tout moment tellement une migraine la tenaillait. Quand sa vision se fit plus précise elle se crispa.
- Jane ?!
L'agent observait son environnement en écarquillant les yeux. Mais où était-elle ? Elle n'était plus dans la villa, et la pièce poussiéreuse avait fait place à une allée étroite entre deux grands bâtiments. Il faisait chaud, très chaud, et le sol était sablonneux. Avait-elle perdu connaissance ? Mais où était Jane, et pourquoi l'avait-il laissée là, adossée à un mur, dans une allée on ne se sait où….
- Jane ?! cria-t-elle en se redressant difficilement.
Elle grimaça en regardant la paume de sa main gauche, elle se souvenait avoir saisi la petite boule de métal, mais après, plus rien. A cet endroit, la peau était rouge et elle y devinait les motifs qui étaient gravés sur l'artefact. Une belle brulure au 2eme degré…
Teresa regarda autour d'elle et son regard se posa sur la sphère. Après s'être assurée de ne plus risquer de brulure, elle la reprit en main, l'observant plus attentivement. Comment avait-elle pu chauffer au point de lui bruler la main ? Il n'y a rien de spécial à part ces stries gravées dans le métal.
- Mais qu'est ce qui s'est passé… dit-elle à haute voix en soupirant, puis plus fort : Jane ?! C'est pas drôle ! Où êtes-vous ?!
Les bruits environnants étaient inhabituels, pas de voitures, aucun des bruits auxquels elle était habituée, le calme et … quelle est cette langue ? L'agent se trouvait seule dans cette allée mais elle entendait les murmures de la foule sans en comprendre un traitre mot. Elle se dirigea vers le bout de l'allée qui semblait déboucher sur une rue plus grande où elle apercevait des gens marcher, tout en frottant ses habits pour enlever le sable et la poussière.
Comme à son habitude, l'agent Lisbon n'était pas habillée de façon très féminine. Un jean noir et des grosses chaussures de la même couleur, une chemise qu'elle aurait pu piquer à Jane, et une veste courte toute aussi noire que son jean. Le tout flanqué d'une grosse ceinture à laquelle sont accrochés son badge et son holster contenant le Sig Sauer 9 mm qu'elle ne quitte jamais quand elle est en mission. L'agent Teresa Lisbon était petite et frêle, mais elle tenait son équipe d'une poigne de fer et savait se faire respecter. Se jeter dans l'action ne lui faisait pas peur, et jouer les gros bras n'était pas à exclure lors de certaines missions. Avec Lisbon, il ne valait mieux pas se fier aux apparences… Sa détermination se voyait dans sa démarche, mais lorsqu'elle déboucha enfin dans la rue principale, elle senti sa poitrine se serrer.
- Mais qu'est ce que….. bégaya-t-elle tout en essayant de garder son sang froid.
Elle n'était certainement plus à Sacramento. Les passants étaient habillés comme dans les pays arabes, et d'ailleurs c'était cette langue qu'ils parlaient. Il y avait des étales un peu partout, des marchands criaient pour attirer l'attention sur leurs marchandises, et il n'y avait pas une seule voiture en vue.
- Il y a une caméra planquée quelque part c'est ça… dit-elle dans sa barbe. Jane, je vais vous tuer…
Lisbon imaginait déjà Patrick Jane, le sourire jusqu'aux oreilles, son fameux 1000 megawatts qui la fait tant craquer, la regarder derrière un écran en pensant que sa petite blague était drôle… mais cette fois çi l'agent n'allait pas marcher. Ne serait-ce que pour cette brulure à la main qui n'a rien de fictif. Et comment avait-il fait pour l'endormir le temps de l'amener dans cet endroit ? Un plateau de cinéma certainement.
- Aller je ne marche pas, laissez tomber ! Où est la caméra ? dit-elle en agrippant la manche d'un passant.
L'homme la dévisagea quelques secondes d'un air surpris, et dégagea sa manche en hurlant dans sa langue.
- Lâche-moi femme ! Je n'ai rien pour toi ! Va quémander ailleurs sinon j'appelle les gardes ! Tu mérites des réprimandes pour montrer ainsi ton visage !
Aussitôt l'attention des autres passants se focalisa sur Lisbon qui n'en croyait pas ses yeux.
- Bon ca suffit ! Lâcha-t-elle agacée
Lisbon pris son badge et le brandit devant l'homme et les autres passants qui s'étaient arrêtés pour observer la cause de ces cris.
- Agent Teresa Lisbon du Bureau Californien d'investigation ! Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ?! cria-t-elle d'un ton déterminé. Si c'est une farce je vous somme d'arrêter tout de suite !... Jane ! Sortez de votre cachette !
Teresa vit quatre hommes s'approcher. Ils n'étaient pas habillés comme les autres personnes de la rue, tous les quatre revêtaient la même tunique et le même chapeau, et qu'avaient-ils à la ceinture…. ? Des sabres ? Dans tous les cas ils n'avaient pas l'air commode et montraient une expression énervée.
- Alors là vous y allez un peu fort ! souria-t-elle
Elle brandit à nouveau son badge et les quatre hommes se saisirent de leurs sabres en criant, eux aussi, dans cette langue qu'elle ne comprenait pas. Vu la tournure des choses, Lisbon commençait à douter : ou ils jouent bien la comédie, ou elle était vraiment dans de sales draps.
En plus du doute, la peur commençait à la gagner, les hommes s'approchaient de plus en plus et devenaient vraiment menaçants, balançant leurs armes d'un coté à l'autre et l'entourant pour la cerner. Une position d'attaque qui ne la rassurait pas. Par précaution, Lisbon sorti son arme de son holster et la pointa vers chacun des hommes à tour de rôle.
- Je vous préviens, la mienne n'est pas en plastique ! Je n'hésiterai pas à tirer si vous m'y forcez ! Veuillez cesser de suite ce petit jeu !
Un mouvement sur un des toits attira son attention. C'est là qu'elle vit un archer bander son arc et pointer la flèche dans sa direction. Ce moment d'inattention déclencha l'attaque….
