Regina est une femme d'affaire. Propriétaire de The Safe, une entreprise internationale de sécurité, dont les clients influents se comptent par centaine. Durant son vol de retour à New York, elle fut la rencontre d'Emma Swan, une jeune femme mystérieuse et tout autant irritante qui lui fut contre toute attente d'une grande aide durant les mésaventures de ce vol.

Après une tentative de meurtre contre sa personne, les chemins de Regina et la blonde se croisent à nouveau en des circonstances fâcheuses. Peut-elle lui faire confiance ? Qu'est ce qui se cache derrière cette blonde aux yeux toujours cachés derrière des lunettes de soleil ?


Bonjour tout le monde ! c'est ma première fanfiction alors si vous pouvez être indulgent. J'apprécie tous les commentaires positifs et négatifs. Dites moi si l'histoire vous tente pour que je continue à l'écrire, j'ai déjà le brouillon des 5 premiers chapitres donc je devrais poster régulièrement si l'idée vous dit.

Tout de suite le premier chapitre, il est un peu court pour tater le terrain ;)

Merci et bonne lecture


Paris, 3 Juillet 2019 - 10h12

Elle était en retard et elle détestait être en retard. Pour tout dans la vie. Cette discipline fut ancrée en elle à coup de remarques acerbes et de rabaissements indirects.

Le bruit de ses talons résonnait sur l'asphalte, alors qu'elle se grouillait le pas pour rejoindre l'entrée de l'aéroport. Non bien sûr qu'elle ne courrait pas comme une citoyenne lambda de peur de rater son avion. Elle est Regina Mills, l'une des femmes les plus influentes aux États Unis. Regina Mills ne court pas, elle marche et par sa démarche elle impose le respect. Les gens courent pour exaucer ses voeux, ou plus tôt exécuter ses ordres. Sauf la femme insipide qu'elle dû avoir au téléphone parce que sa nouvelle ex-secretaire, encore plus insipide, était incapable de lui trouver un siège pour New York en première classe dont la fenêtre d'arrivée était restreinte au 3 juillet 2019. Oui, Regina savait très bien que le lendemain était bel est bien le 4 Juillet. La fête nationale de son pays adoptif. Ce pays qui a accepté sa famille à bras ouvert et qui lui a permis de s'installer bien confortablement sur le trône de pouvoir. Peut être ce n'était pas son rêve de départ, mais elle arrivait vaguement à s'en rappeler de son rêve départ.

D'un pas vif et assuré, Regina se fraya un chemin en dépassant la minuscule file d'attente de la classe d'affaire d'Air France. Ignorant les regards réprobateurs, ainsi que les quelques grognements de personnes sans colonne qui la regardaient marcher presque sans piper, dans son tailleur jupe noir ajusté et sa chemise en soie blanc cassée qui coûtait plus que leur salaire mensuel.

Ce n'était certes pas la première classe, mais elle savait qu'elle devrait s'en accommoder. Après une semaine passé à Paris, afin de boucler un contrat lucratif, l'appel qu'elle attendait depuis des mois fût reçu. M. Gold a enfin pris sa décision. Le contrat allait être signé. Après des mois de courbettes, et de séduction professionnelle, elle était enfin arrivée à ses fins. Le contrat avec M. Gold était plus lucratif que ces 5 derniers clients réunis. Elle ne pouvait se permettre de ne pas être à New York pour la fête d'indépendance. Bien sûr qu'elle pouvait compter sur ce personnage loufoque et déconcertant de choisir le 4 juillet pour la signature de contrat. Bien sûr que tous les vols à destination des états unis étaient pleins à cette date. Bien sûr qu'il s'attendait à ce qu'elle annule toutes ces obligations antérieures pour être à son service. Cela l'agaçait au plus haut point, mais elle ne pouvait le montrer. Après 15 ans dans le domaine, elle savait impertinemment que l'habit faisait en effet le moine, et que de projeter une image de pouvoir était primordiale dans ce cercle de vautours dans lequel elle évoluait.

"Désolée Mlle Mills mais nous n'avons aucuns siège disponible côté hublot pour la classe affaire de ce vol. Vous pouvez toujours demander à l'un des passagers, une fois dans l'avion, d'échanger sa place avec vous".

La voix agaçante de la préposée au comptoir la fit sortir de son rêve éveillé. Il n'était que 10h du matin, et elle avait déjà un marteau entre les yeux. Elle ne pouvait se répéter pour la énième fois de peur de rater effectivement son avion. Il fallait bien choisir ses batailles. Elle récupéra d'un geste sec son billet et se dirigea vers la douane, puis la porte d'embarquement. Le traitement VIP de la classe affaire laissait à désirer. Régina se maudit pour la 10ème fois depuis son réveil de ne pas avoir eu la présence d'esprit de garder le jet privée à Paris. Elle n'aurait pas eu à changer de secrétaire sinon.

Une fois dans l'avion, elle fût accueilli immédiatement par une rousse dont les jambes semblaient s'étendre à l'infini. L'hôtesse récupéra avec professionnalisme son bagage à main et la raccompagna à son siège 13B. Au 13A se trouvait une blonde aux cheveux bouclés qui lui tombaient sur les épaules, portant un débardeur gris délavé lui collant au corps comme une seconde peau, et des jeans slims noirs, avec des manches de tatouage noir et colorés et des lunettes de soleil aviateur noires ridicules sur le nez. La blonde inconnue, regardait côté hublot, la situation aurait été moins cocasse si le store du hublot n'était pas fermé. Un verre contenant un liquide ombré que Régina devina être du Whisky ou du Scotch dans la main, et une jambe qui sautillait sans cesse. Fabuleux ! Elle devra partager ces longues 9h au près de ce qui semblait bien être une racaille stressée.

"Mlle…" Régina tenta quand même sa chance d'avoir son côté hublot. "Mlle…" Elle se répéta une seconde fois n'ayant eu aucune réaction de sa voisine de siège la première fois. Après une réaction spectaculaire par son absence, elle fût obligée de faire ce qu'elle détestait le plus (enfin de faire parmi d'autres…) toucher un autre être humain, ou dans ce cas précis, le bras tatoué de sa voisine. Le sursaut qui s'en suivit aurait pu presque lui donner le sourire, si son humeur n'était pas aussi exécrable.

"Oh… Bonjour" fut la réponse idiote de la blonde

"Oui Bonjour, serait il possible que nous échangeons nos sièges, il n'y avait plus de place côté hublot quand j'ai acheté mon billet."

La blonde la regarda longuement derrière ses lunettes de soleil, elle fut tellement lente à répondre que Regina allait presque se répéter ou lui arracher ces maudites lunettes pour lui donner une bonne claque sur la gueule.

"Ok, tant et autant que le store reste fermé"

"..." La brune n'apprécia guère la réponse accompagnée du sourire glacier de cette inconnue tatouée. Mais encore une fois, on ne pouvait lui reprocher en ce 3 juillet 2019 de ne pas savoir choisir ses batailles. Elle répondit à la blonde avec un sourire encore plus froid et se recula pour lui laisser la place de sortir afin d'échanger leur place.

Une fois bien installée côté hublot, Regina ne put s'empêcher d'ajouter "Avec un peu moins d'alcool peut être que le store aurait pu être ouvert" tout en désignant le verre, qui venait d'être rempli à nouveau par l'hôtesse de l'air, de son regard. Un son à peine plus fort qu'un chuchotement provenant de la bouche de la blonde et qui ressemblait vaguement à "Pute" fut la seule réponse de la blonde. Encore une fois, on ne pouvait reprocher à Regina de ne pas choisir ses batailles quand sa réplique se limita à un sourcil levé et à déposer délicatement son masque de sommeil sur les yeux après avoir prévenue la même hôtesse rousse qu'elle ne voulait être dérangée sous aucun prétexte durant ce vol.

La femme d'affaire reposa sa tête contre le mur de l'avion et se laissa envelopper par un sommeil plus ou moins profond. Après les longs jours passés à Paris à courir derrière un contrat insignifiant, et le stress enfin relâché concernant la décision de Gold et sa propre présence à la date exigée à New York, elle put enfin laisser la fatigue, aidée par des pilules somnifères miracles, prendre le dessus et sombrer dans le monde des rêves.

Elle fut réveillée en sursaut avec ce sentiment de tomber de le vide, ce qui en soit est étonnant étant donné que ce phénomène lui arrivait, comme pour la majorité des êtres humains, au début du cycle du sommeil normalement. Vérifiant l'heure sur sa montre Graff Diamonds, ses soupçons furent confirmés. Elle s'était endormie pendant plus de 2 heures. Un regard vers sa gauche, l'a ramena à la réalité. Sa voisine de siège sirotait un énième verre de Scotch, lunettes de soleil toujours sur le nez. Un bip sonore annonçait que les voyants de ceintures de sécurités s'étaient allumés, de légers sursauts auguraient à leur tour que l'avion traversait des zones de turbulences. Quelques secondes après, la voix de l'un des membres d'équipage résonna dans l'avion, demandant aux passagers de boucler leurs ceintures.

Régina souffla un bon coup. Bien entendu ! même dame nature se liguait contre elle pour l'empêcher d'avoir un minimum de repos. Elle ne s'était jamais considérée comme aérodromophobe, car malgré sa peur des avions, par la nature de son travail, rares étaient les semaines où elle ne devait pas prendre un vol local comme international. Mais après 30min de secousses incessantes plus au moins inquiétantes, et avec l'intensification des murmures et des cris de détresse à peine voilés des autres passagers, la femme d'affaires commença à paniquer, légèrement, peut être même beaucoup. Le seul objet, ou plutôt être, qui la laissa vaguement ancrée à un semblant de calme était sa voisine de siège. Qui sirotait nonchalamment son 100ème verre de scotch le regard dans le vide vers le couloir. La fin du monde, ou plutôt de leur monde, pourrait facilement être proche. L'attitude de la blonde l'exaspérait au plus haut point et ironiquement lui permettait de s'attacher par un petit fil fragile aux probabilités d'un tel scénario. Parce que statistiquement, et maintenant tout le monde en a déjà entendu parler, l'avion est le moyen de transport le plus sûr utilisé actuellement par l'humain. Elle ne pouvait se permettre de penser autrement. Elle n'était pas encore prête à quitter ce monde, pas avant d'avoir signé ce contrat avec M. Gold. Pas avant d'avoir égalé le meilleur client obtenu par sa mère depuis la création de leur entreprise. Elle n'avait jamais cherché à avoir ce pouvoir, ce succès, cette importance qu'elle a aux yeux des autres. Cette autorité qu'elle exhibait à chaque minute dont consistait sa nouvelle vie, mais elle dût la prendre et l'apprendre à force de grandes peines et sacrifices. Ce n'est pas la fin du monde, sa voisine tatouée n'y croyait pas. Et elle non plus ! Son mantra fut interrompu par la brusque chute de l'avion. Son estomac était au niveau de sa gorge, finalement oui c'était ça la fin. Les masques d'oxygènes tombèrent du plafond et c'est avec une main tremblante qu'elle se saisit du sien. C'était ironique finalement, tout cela pour rien. Pour finir bêtement parmi les statistiques des victimes de l'aviation civile. Elle mis le masque sur sa bouche et son nez et se força à respirer lentement, un rire hystérique se pris d'elle. À quoi servirait un foutu masque à oxygène quand l'avion est en train de s'écraser à je ne sais quel millier de km par heure vers l'atlantique. Et il n'y a aucun espoir à avoir à l'idée de s'écraser contre une surface d'eau plutôt que la terre, car elle le savait ça aussi. C'est tout autant destructeur. Boum boum, boum boum, elle sentait son cœur battre dans ses oreilles. Le masque était dysfonctionnel car elle n'arrivait à respirer aucun oxygène. Boum boum, boum boum. Elle voyait des étoiles, elle ne sentait même plus l'avion tomber. Puis une main sur son bras et un son "Hey…", elle essaya de regarder vers sa provenance et elle vit sa voisine de siège. Les lunettes sur la tête maintenant, le regard émeraude perçant qui était dirigé vers elle. "Tout va bien…" elle entendit de nouveau. "L'avion s'est stabilisé maintenant, tout va bien… " le son lui arrivait à peine aux oreilles, elle n'arrivait pas à respirer, le masque l'étouffait au lieu de lui procurer cet oxygène qu'elle cherchait désespérément. Comme si elle lisait dans ses pensées, une main s'empara du masque et le lui enleva. Elle entendu vaguement une annonce du pilote, et ne pu en comprendre le sens. "Inspirez lentement avec moi, un, deux, trois, quatre, expirez…" Elle s'efforça à suivre ces directives simples, le regard hypnotisé par les yeux de la blonde. "Voilà, encore une fois inspirez avec moi, 1, 2, 3..." La blonde répéta encore ses directives et c'était simple inspirer compter expirer les étoiles disparaissent petits à petit de sa vision et elle vit l'hôtesse passer un verre d'eau à la blonde et la fixer d'un regard inquiet. La blonde lui redonna directement celui ci en l'incitant à boire quelques gorgées. C'était une bonne idée finalement, elle avait la gorge séchée. "Vous revoilà !" lança la blonde avec un sourire. "on s'est inquiété pour un moment". Regina Mills, propriétaires et dirigeante de The Safe, aurait été entrain de bouillir rien qu'à l'idée de s'être montrée aussi vulnérable. Elle aurait insulté la personne qui était entrain de l'aider et bluffé son chemin vers une façade hautaine en toute circonstance. Mais après avoir "frôlé" le crash Regina Mills regrettait presque le manque de contact que la blonde a laissé en retirant sa main de son bras. "Emma, Emma Swan…" elle ré-entendu de nouveau. Confuse, elle finit enfin par comprendre et répondit "Regina Mills". La blonde lui sourit d'un sourire moins glaciale puis remis ses lunettes sur le nez. Fin de la communication, pensa Regina en roulant ses yeux. Elle en était presque déçu. Ce qui lui fit rouler encore une fois les yeux. Elle a eu une crise de panique parce qu'elle avait cru mourir. C'était tellement ridicule qu'elle devait fournir un grand effort pour ne pas en éclater de rire. Elle s'en abstint de peur que l'hôtesse ne la force à prendre un Xanax.

Le restant du vol fut silencieux pour la femme d'affaire. Elle fut prise à plusieurs reprises par l'envie d'entamer la conversation avec la blonde mais elle s'en empêcha toujours au dernier moment. Que c'était grotesque ! se disait-elle, elle fit mettre cela sur le compte de la curiosité et en aucun moment au résultat d'un transfert créé par l'expérience qu'elle venait de vivre. Mis à part les sanglots de quelques passagers qui, elle présumait, eux aussi avaient vu leur vie défiler en ces quelques secondes de chute libre.

La blonde était toujours entrain de s'en filer des verres de scotch, et Regina se demandait si elle n'était pas une rock star connu pouvant se permettre d'être déglinguée, alcoolique tout en ayant un siège en classe d'affaire Air France Paris New York un 3 juillet. Quand l'hôtesse de l'air annonça l'atterrissage imminent de l'avion, des soupires se firent entendre de partout. Elle ne pouvait les blâmer, elle aussi, elle avait hâte d'être sur le sol américain, ou n'importe quel sol à ce point.

Une fois les portes ouvertes, la blonde lui adressa un "bonne soirée" puis se précipita vers la sortie. Mettant de côté sa déception absurde, elle prit son bagage à main de chez l'hôtesse rousse qui s'est pris d'excuse tout en la remerciant d'avoir choisi Air France. Sortir de l'aéroport fut dans un brouillard, la brune respira enfin un bon coup d'air New York en ayant aperçu Graham entrain de l'atteindre en voiture à l'extérieur.