Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.

Avertissement : Aucun sauf que si vous avez fait des stages et/ou de l'alternance ça peut vous faire peur ou vous rappeler - par certains aspects - quelques souvenirs :p

Rating : T et c'est un oneshot...

Genre : Les réalités réelles de la vie d'un étudiant qui s'attend trop à faire des trucs extraordinaires d'entrée de jeu à son premier stage :p (Oui, oui j'ai fait des stages, oui, oui j'ai eu des rêves aussi et non, non ce n'est pas allé aussi loin, c'est de la fiction XD).

Pour qui ? Pour la petite chose là-bas; ça fait un bail que je l'avais commencée et donc je l'ai reprise. Et je câline le petit Padawan par la même occasion parce qu'elle était intéressée par l'histoire. J'espère que ça vous plaira ! ¤ gros câlin à mon petit Padawan et à la crevarde de la vie. ¤

Petit mot supplémentaire/Spéciale dédicace : à Akai Ringo ! C'était son anniversaire dernièrement. T'écrirais une fic d'anniversaire quand j'aurais un peu plus de temps. J'espère que ce post te fera plaisir aussi. Biz !

Micis : à ceux qui m'ont reviewée dernièrement, merci beaucoup !



Amour, Stage et Pizza

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Appartement de D. Maxwell 17 janvier 2009, 19h30

¤

Hmm…

Je suis perplexe.

Il y a quelques jours j'ai enfin fini d'emménager dans mon nouvel appart sur Vincennes, à deux pas de Paris.

Jusqu'à il y a quelques mois je vivais chez mes parents parce qu'avec la hausse de l'immobilier, c'était pas avec ma paye de livreur de pizza homme/à tout faire que j'allais aller très loin.

Oui livreur de pizza, dans le cadre d'un BTS Management des Unités Commerciales en alternance.

….

C'est le nouveau nom pompeux du Brevet de Technicien Supérieur Action Commerciale. Le truc qui te permet à la base d'être je sais pas au minimum commercial ?

Avec des cours théoriques et de la pratique directement en entreprise, qui va faire qu'on va pas te refouler avec ton manque d'expérience et tout le bastringue ?

Ouais c'est comme ça qu'on nous avait vendu le truc. Découvrir le monde de l'entreprise et tout le blabla.

Et ma copine qui partait dans son monologue – guest-starring moi de temps en temps… -.

¤

Flashback deux ans plus tôt

¤

- Tu vas voir, Dillon, ça va supeer bien se passer. Ton CV sera nickel !

- …

- T'as de la chance d'avoir été pris chez Hot Pizza ! C'est les numéro 2 après Pizza Hut !

- (Youpi… c'est pas de la chance, c'est pas mon CV c'est sûr quoique si, « mon expérience de facteur m'a appris la proximité et donné le sens du contact » que j'ai baratiné. C'est ma « motivation », mon « dynamisme » et les exonérations de charge de moi en mode sous-payé de l'alternance. Et elle m'envie en plus.)

- En plus ils ont fait un reportage à Zone Interdite ! Ils ont montré les tous nouveaux locaux à la Défense… tout en open-space, gris design avec des murs blancs… et la déco ! Des supers tableaux que je sais pas de qui c'est mais que je devais faire pareil en maternelle !

- (M'enfous des locaux, ils pouvaient pas rester près de chez moi ? La Défense c'est un peu à 1h30 de chez mes parents, me manger le train de banlieue de Saint-Quentin-en-Yvelines matin et soir ça va être casse-gueule. Et la volvo-tank de mon père… ben mon père s'en sert.)

- Roh ton cv va être super !

- (Tu l'as déjà dit).

- Et qui sait tu vas faire carrière ???

- (Dans la PIZZA ??? Hilde arrête de rêver… tu fais ton stage chez L'oréal tu vas pas devenir Beyoncé même avec plein de fond de teint).

- Nan mais sans déconner ça brasse trop de thunes ces boîtes ! Dis quelque chose !!

- (Ah, je peux parler ?) Euh Hilde, on n'en est pas là, hein ?

- Crois-y un peu ! Moi je suis en stage que je toucherais une prime de 300 euros bruts à la fin s'ils ont pitié. Que toi t'as 650 euros qui tombent tous les mois, tu vas pouvoir te couper les cheveux, tiens, ça fait négligé.

- Négligé toi-même L'Oréal Girl. J'ai la même coupe que Boone dans Lost. Et Boone est sexy.

- Et tu lui ressembles pas hélas.

- T'es cruelle…

- Je suis REALISTE. Avec tes sous tu vas arranger ça. Alors savoure en attendant la gloire !!

- … (…)

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Officiellement je devais…

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Premier jour de travail, La Défense, 09h30, habillé comme un pingouin dans un costume gris un poil trop grand.

Le discours ne me fait plus peur

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- … effectuer ton stage directement au siège, à la Direction Commerciale.

- (Ça schnouffe l'arnaque).

- Tu aideras Dorothy, tu vois la jeune femme blonde comme moi, en tailleur bleu nuit, près de la grosse photocopieuse ?

- (Quoi, Sourcilia ? Si je la regarde dans les yeux elle me crève un œil. Oh bordel elle fait peur. Souris Dillon, c'est pas le piranha de… « Piranhas ». C'est pas le requin des dents de la mer). Euh oui ?

- C'est l'Attachée Commerciale. Tu l'assisteras donc dans toutes ses démarches…

- (Ok je serai le larbin du larbin, donc, je ferai les photocops', me taperai les mailings/emails, ferai les demandes d'achats et les ferai valider, réserverai la salle pour les réunions, vérifierai les fournitures, préparerai le café et ah oui je ferai le standard, j'ai rien oublié ? Ah, distribuer le courrier et faire la revue de presse. C'est pas du tout le boulot ? Bienvenue dans le monde des « polyvalents », autre nom des larbins, autre nom de ma mère à son taf).

- Tu as bien compris ?

- (J'ai l'air con, c'est ça ?). Oui Monsieur Peacecraft.

- Tu sais D, chez les commerciaux tout le monde se tutoie… tu vas y venir, t'inquiètes.

- (Mais jamais de la vie vous êtes pas mes potes juste mes tortionnaires). Oui Monsieur.

- Et un petit conseil : tu devrais éviter le gris ça te fait paraître pâlot.

- (Et le rouge sur vous fait mac. Je peux pas mettre des thunes que j'ai pas dans un costard qui me sert trois jours par semaine. Z'on qu'à me donner un vrai salaire). Oui Monsieur.

- Tout va très bien se passer, ça ne peut pas être pire que le dernier stagiaire… .

- …

- Alors, motivé ?

¤

Non il ne me foutait ni la pression, ni les jetons.

Non, à l'époque je n'avais pas du tout besoin de thunes pour me barrer de chez moi parce que mes parents ultra flippaient quand j'ai eu le malheur de leur dire que j'étais gay.

« Et t'étais où et t'es prudent et t'as fait tes tests et t'es sûr de lui, d'abord présente-le nous on veut le voir »

C'est cool quand t'as ton chez toi et que tu peux zapper. Compréhensif c'est good, tout le monde l'est pas.

Intrusif ça l'est moins. Pourquoi je devrais être plus prudent qu'un hétéro parce que je suis gay, d'abord ?

C'est limite l'hétéro qui devrait plus l'être que nous parce que jusqu'à preuve du contraire, je peux pas mettre un mec en cloques et si un jour on pouvait alors faudrait m'interner, je serais devenu fou.

On est tous égaux devant la capote quand elle pète pas, y a rien qui passe.

Raison de plus pour la mettre.

J'avais pas mon chez moi, fallait que je me bouge pour l'avoir.

Fallait que je réussisse mon stage, mes études, que je mette de la thune de côté… et ça allait le faire sur mon CV…

Bienvenue en Enfer.

¤

1er mois de stage, 09h05

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- Deacon, mon café ! C'est un Arabica et je n'aime que le Robusta.

- … (Dillon, Directeur Marketing à la con. Tu fais chier t'as qu'à le faire toi-même). Désolé. Ça arrive.

- Hmph.

- (Merci ça te trouerait le cul ?)

- Merci.

- (Euh j'ai un doute, j'l'ai dit tout fort ? E t pourquoi il me mâte comme s'il allait me boufer ?)

- Au fait j'ai lu attentivement le mailing.

- (Oh putain. Tu l'avais pas déjà lu, vérifié, revérifié ? Tu l'avais pas dicté à la base ?) Oui ?

- Il manque un point à l'avant-dernière ligne. C'est inacceptable.

- (Putain t'avais vérifié et dit que c'était ok !!! Je suis stagiaire moi !)

- Heureusement que là nous ne sommes pas passé par des prestataires, le comptable aurait hurlé. A refaire.

- (Espèce de constipé du slip, tu devrais péter un coup dans ton complet beige sur mesure). Et je dois recommencer les impressions ?

- Oui. En plus c'est pour Heero, il y a intérêt à ce que ce soit parfait.

- … (Chang, je te hais. Mais je vais rentrer à quelle heure ?) C'est qui ce Heero ?

- … et il ne sait même pas parler. Et il ne sait pas de qui on parle. C'est à se demander ce que l'on t'apprend en cours,

- (Des trucs que j'applique pas ici).

- ce que tu fais ici…

- (Le boy)

- … et à quoi tu sers.

- (Voir plus haut, connard) ¤ sourire ¤

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2ème mois, 10h12

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- La photocopieuse ne fonctionne pas. Encore.

- (Bonjour connard. Y a écrit maintenance sur mon front ? Putain l'open-space c'est que pour les larbins, les chefs ils ont des vrais bureaux avec des portes qui se ferment). Je vais vous appeler un technicien.

- Ah parce que tu n'es pas technicien ?

- (…) Non, je suis stagiaire.

- Et tu ne sais pas réparer les photocopieuses ?

- (Vous non plus ?) Euh… non ?

- J'ai besoin d'urgence d'une copie de ce document et je dois l'envoyer avant la fin de la matinée au Japon.

- (Pourquoi tu me racontes ta vie) ?

- Si Yuy ne l'a pas on perd des sous.

- (Putain c'est qui ce type ? Je me fais jeter quand je pose la question et même on n'aurait jamais le temps de me répondre tellement je me crève).

- Si on perd des sous on casse les contrats.

- (ET merde… mais non ils peuvent pas puisque c'est de l'alternance chacun sa merde, héhé).

- Si on perd des sous, pas de prime, même pour toi !

- (Ah parce qu'ils avaient prévu de m'en donner une ?????) C'est un fichier word ?

- Je n'en sais rien, je l'ai reçu sous pli.

- (Quelle brêle) Ok. Vous avez un scanner ?

- Pas sur mon poste. Pourquoi ?

- (Et dieu créa l'ampoule). J'en ai un sur le mien… vous pouvez scanner le document, l'imprimer et le signer ?

- ¤ Léger sourire suffisant ¤ Tu sais que tu n'es pas con, toi ?

- (Merci bouffon). Il paraît, monsieur Chang.

¤

Le même jour, 19h00

¤

- Dorothy t'as deux secondes ?

- Non.

- (Pétasse. Ton tailleur violet te grossit). Tu sais que t'es censée me montrer le boulot et que… (j'apprends tout seul comme un grand parce que t'es débordée et que là ça va pas le faire)

- Ooooookkk qu'est-ce que tu veux savoir ?

- C'est qui ce Yuy qui peut pas faire ses envois tout seul et qui fait paniquer Chang ?

- C'est le Chef Produit. Le grand Manitou de la Pizza. Le révélateur de goût. Une des principales raisons pour laquelle nous sommes les numéros 2. Et il ne me fait pas paniquer.

- (On n'écoute pas aux portes monsieur Chang. S'il était si bon que ça on serait numéro 1.) Il a pas un Assistant Chef Produit ?

- Oui et il est avec lui, imbécile. Ces jeunes, tous des feignants qui refusent de commencer au bas de l'échelle.

- (Feignant toi-même, c'est moi qui te prépare ton café tous les matins. Et moi je suis pas au bas de l'échelle, je suis sous l'échelle).

- Il parcourt le monde à la recherche de nouvelles idées. En ce moment il est aux Etats-Unis.

- (Il est même pas là qu'il me fait déjà chier. Et elle est où ma prime ?)

- Et au fait ?

- Oui ?

- Tes cheveux sont un peu trop longs, rafraîchis ta coupe. Ce n'est ni fait, ni à faire.

- (Quand tu couperas ta couette, la clientèle elle voit pas mes cheveux au téléphone). Dès que je peux, monsieur.

- Au pire mets un serre-tête.

- (Chuis pas une nana).

¤

Comme vous l'aurez compris, j'étais un rebelle dans ma tête, mais à deux mois d'alternance on découvre et on se la ferme.

Objectif thunes !

Je revois encore Monsieur Peacecraft, lors de mon premier jour me dire :

« … au bout d'un mois ou deux vous pourrez avoir un rapport privilégié avec notre future clientèle… »

Et moi de conclure

« (en gros je vais démarcher/prospecter/télémarkéter/me faire insulter dans toutes les langues sous un faux nom par des sous-larbins qu'on aura saoulé autant que moi. Et si ça marche c'est la larbine en chef qui va avoir une prime. Moi on va m'offrir une pizza gratuite. Mais bon ça c'est le job. Faudrait juste qu'il arrête de me prendre pour un con) »

Et j'avais pas eu tort.

Sauf que c'était au troisième mois.

¤

3me mois, 10h30, B to B (on appelle les boîtes…)

¤

- Madame Blanchard ? (putain mes cheveux me grattent, faut que je les coupe !)

- Non c'est sa secrétaire-an, c'est de la part-an ?

- (Putain lâche ton chewing-gum, pétasse) « Benoît Tilleul », Société Hot Pizza. (ce qu'il faut pas faire. C'est sûr que s'appeler comme une bouteille de rhum ça fait pas professionnel).

- Elle n'a pas commandé de pizza-an, Monsieur-an.

- (Putain y a des ânes sur la ligne ?) Ce n'est pas pour une livraison. C'est le service commercial.

- Ah-an vous êtes du télémarketing- an ?

- (Oui) Service commercial, madame. Nous…

- C'est pour vos stats-an ?

- (Je vais me faire jeter) …

- Elle est en réunion à l'extérieur-an. Vous pouvez rappeler entre 17h00 et 17h02-an ? Elle est surbookée-an. Merci. ¤ clic ¤

- …

¤

11h15

¤

- (Putain ça me saoule)… Oui bonjour Monsieur Ben Sallah ? « Benoît Tilleul » Hot Pizza. Je ne vous dérange pas trop ?

- On a rien commandé il est 11h15.

- (Couché Brutus) Oui. Euh. Et ?

- Et quoi ? C'est le ramadan !

- (Et c'est quoi le rapport ? Je t'appelle pas pour bouffer !) Oui. En fait j'appelle pour vous poser deux-trois questions, voir si vous êtes satisfaits de nos serv…

- NAAAARICOT ! Je peux pas t'insulter avant le coucher du soleil ! On a rien à acheter !

- Mais…

- ¤ clic ¤

¤

18h30 BtoC (on emmerde les gens chez eux)

- Oui bonsoir Monsieur…

- Hmm… tu quittes à quelle heure mon mignon ?

- ¤ clic ¤

- Allo ? Hm… dommage…

¤

18h32

¤

- Oui Bonsoir Madame Peacecraft ? (Elle serait pas de la famille de mon boss ?)

- Oui ?

- (Elle a l'air gentille et pas sournoise, c'est une coïncidence) « Denis Baron », Hot Pizza, service commercial. Je ne vous dérange pas trop j'espère ?

- ¤ gênée ¤ Euh non ? Mais on n'a pas…

- ¤ petit rire ¤ Rassurez-vous, Madame, vous n'avez pas commandé.

- ¤ petit rire gêné et soulagé ¤

- (Super je vais ptet pas m'faire jeter) Hot Pizza est à l'écoute de sa clientèle, raison pour laquelle je vous ai appelée. Je voulais vous poser quelques questions et noter vos suggestions, si vous en avez. Cela prendrait dix minutes maximum.

- Ah, mais…

- (A ce qu'il paraît faut pas les laisser parler) C'est ensemble que nous pourrons améliorer nos services. Aidez-nous à vous satisfaire.

- ¤ rougit ¤ Oh… avec plaisir jeune homme… .

- (Pour une fois que j'ai pu dérouler mon argumentaire sans me faire jeter…) Très bien. Alors…

- Comment ça « avec plaisir jeune homme » ? Passe-moi le téléphone Réléna. Allo ? C'est une heure pour appeler les gens ?

- …

- T'as rien d'autre à foutre ? On a rien à acheter ! ¤ clic ¤

- Euh… c'était pas la voix de Chang ça ? Mais c'est pas son numéro ???

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Il se trouvait que c'était bien la sœur de mon boss qui travaillait auprès d'un grand groupe.

Et Chang travaillait la sœur, héhé, mais le boss ne le savait pas à l'époque.

S'il l'avait su, il aurait harcelé Wu Fei pour faire du chiffre avec ses « relations ».

Je déteste le télémarketing, appeler les gens pour les faire chier.

En fait c'est pour ça qu'ils m'ont engagé alors pourquoi il me l'a pas dit, plutôt que de me bassiner avec des promesses auxquelles je croyais pas ?

¤

« Et si vous êtes doué, autonome réactif et polyvalent votre champ d'action sera étendu… »

Et moi de déduire à juste titre :

« (Je vais donc commencer à 08h00 et terminer à 21h00 au lieu de 20h00. Ah pardon ce sont mes horaires officieux. Officiellement je commence à 09h00 et je quitte à 17h30) »

¤

4ème mois, 18h00

¤

- Dillon qu'est-ce que tu fais ?

- (Tu devrais t'épiler les sourcils). Ben je range mon bureau, j'y vais !

- Il est ¤ regarde l'heure ¤ 18h00 !

- (Et alors ? Je pars presque à l'heure pour une fois). Oui j'ai demandé au Directeur si exceptionnellement je pouvais partir à l'heure. J'ai un truc.

- Ah ok… mais fais pas ça trop souvent, hein ? C'est mal vu.

- Oui, merci Dorothy. (L'est gentille, faut juste savoir s'y prendre)

- Au fait, c'est quoi ce truc ?

- Juste mon anniversaire.

- Et t'as demandé la permission pour ça ? Tu pouvais pas… je sais pas, aller chez le coiffeur ? Ils t'arrivent aux épaules là !

- (Foutez-moi la paix avec mes cheveux) ¤ porte refermée ¤

¤

« Vous serez amené à effectuer des déplacements »

« (A porter les maquettes à travers le bureau, ouais) »

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5ème mois, 08h30

- Dillon ! Amène-toi !

- Dorothy c'est lourd ! Help ? (Je fais ce que je peux !)

- Tu es un homme, non ? Tu as été élevé pour ça, porter ! Et à la base on t'a embauché pour m'aider.

- Ah parce que tu es née avec un aspirateur à la main ?

- Tiens Dillon tu as oublié un dossier. ¤ sourire carnassier ¤

- ¤ s'écroule ¤ (Pétasse).

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« Assister à des conférences de la plus haute importance.

« (A préparer le café) »

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6ème mois, 08h00

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- Duo ! L'Arabica !

- (Connard !) Mais Monsieur Chang, vous ne préférez pas le Robusta ?

- Nous sommes mardi Dillon. Et le mardi je bois de l'Arabica. Tu n'apprends donc rien à ton école ?

- (Le mardi je suis en cours d'habitude) …

- Et Heero revient aujourd'hui et lui aussi préfère l'Arabica.

- (Ah c'est pour ça qu'il pète son string ? Il est en train de nous le stresser dans son costume impeccable beige) …

- Qu'est-ce que tu fais encore là ?

- Euh je pensais que j'allais assister à la réunion (pour une fois).

- ¤ regard ahuri ¤ Pourquoi faire ?

- (Ben je sais pas, faire semblant de faire mon stage ? Arrêter de faire de l'administratif ?) Oh comme ça…

- Au lieu de divaguer fais ton travail et par pitié vas te couper les cheveux ! Ou attache-les ! Tu peux maintenant.

- (Pour que je te ressemble ? JAMAIS, plutôt les couper !!! Mais quand ?)

¤

Officiellement , d'après le profil de poste, le conseiller pédagogique de l'école et ma fiche de (sous)paye, je devais travailler au service commercial pour effectuer une mission de, je vous le donne dans le mille commercial/chargé de clientèle et auprès du responsable je devais toucher un peu au management (équipe/terrain). Je devais même toucher un peu au marketing et faire quelques études. J'allais bien remplir mes dossiers d'APA.

Officieusement j'ai donc, comme vous avez pu le constater, managé le vent mais qu'est-ce que je me suis fait manager ! Balader peut-être ? Sûrement.

Et encore ce n'est que le début. Le cauchemar n'avait pas encore commencé.

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7ème mois, 19h30

- AU SECOUUUURS !

- Dillon je te présente Heero Yuy notre Chef Produit.

- (Je veux juste rentrer chez moi… tu pouvais pas le présenter un autre jour, patron ?)

- Tu n'as pas eu l'occasion de le rencontrer jusque là.

- (J'ai juste eu l'occasion de faire ses merdes et il a juste eu l'occasion de me faire chier. Je te connais pas, j'ai entendu parler de toi et je te déteste.).

- Il est revenu avec tout plein d'idées, des projets excitants et des tarifs compétitifs. Ces mois de voyages lui ont fait du bien.

- (Il avait besoin de sept mois de formation ? C'est sûr que c'est une lumière ce type ? Ça pue l'arnaque ! L'était au Japon dernièrement hein, après les States ? Pour un peu il a fait du tourisme dans sa famille ! Ses yeux en amande c'est suspect !)

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Il fallait reconnaître qu'il était plutôt beau gosse ce crétin.

25-26 ans à l'époque, cheveux bruns courts structuré/déstructuré, le genre de coupe super tendance sans être ridicule.

Des yeux en amande bleu gris, bien bâti dans son costume noir, peau bronzée.

Il aurait pu me faire une grosse impression… si on était à la télé dans un programme pour ado.

Dans la vrai vie de stagiaire, c'est pas le charme d'un de tes supérieurs qui va valider tes acquis.

En plus c'était un connard, il pouvait pas me blairer, c'était réciproque.

Et l'autre qui continuait…

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- La nouvelle sauce Hot Spot 80 pour 100 piment, 10 pour 100 wasabi , 10 pour 100 tomates, la pizza all stars avec triple tout et le tout nouveau concept hampizza ! La pizza à la forme d'hamburger mais au goût pizza ! C'est novateur, c'est génial !

- (Bordel il a fumé quoi ? Et l'autre Yuy, là, s'il arrêtait de me dévisager ?)

- Et donc Dorothy et toi allez travailler très étroitement avec lui. Attention il est exigeant.

- (Putain ce mec c'est pas dieu quoi). Oui Monsieur.

- Et donc Heero, voici Dillon Maxwell, le petit stagiaire doué et volontaire.

- (Le petit stagiaire te proute. Et qu'est-ce qu'il a à me mâter comme ça ? Je pue ? Costard bleu chemise blanche à rayures bleues ça va quoi, c'est pas le gris !)

¤

Oui, j'ai pu m'acheter un nouveau costume pas cher, pas super qualité mais il changeait du gris et j'en étais fier.

J'avais autre chose à faire de mon argent qu'acheter un costard.

Economiser pour me barrer par exemple, participer aux frais de mes parents, payer mon forfait texto…

¤

- Il a les cheveux trop longs, Zechs. Et sa chemise n'est pas impeccablement repassée. Et il transpire. Il est inadapté.

- (Quoi mes cheveux ? Quoi ma chemise ? Est-ce que tu te tapes les dossiers à porter toi ? Connard !)

- Et moi ? Ça ne m'empêche pas de vendre, Heero ni d'être ton Directeur préféré !

- Oui mais ça ne ressemble à rien ! Il a une non coupe.

- (JE T'EMMERDE !! Je n'ai ni le temps, ni les moyens d'aller chez le coupe-tifs, alors ils sont aux omoplates et ils y restent jusqu'au jour où je pourrais quitter à l'heure).

- Allez, laisse-lui sa chance tu veux ? D'autant qu'il a fait du bon travail jusqu'à présent. Il a survécu à Wu Fei.

- (Merci, chef, prends ça connard).

- Et tu vas être son nouveau tuteur.

- (…) O O. Pardon ?

- ¤ sourire en coin ¤ Y aurait-il un problème, monsieur Maxwell ?

- (POUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURQQQQQQQQQQQQQQQQQUUUUUUUUUUUOOIIII)

¤

Comme je vous l'ai dit, c'était un connard.

¤

- Oui Dillon, je serais amené à me déplacer beaucoup plus, je n'aurais pas la possibilité de surveiller ton travail de près ni de laisser mes appréciations…

- ¤ Décomposition ¤ Et je peux venir avec vous ? Je ne devais pas faire de déplacements ? (vous m'aviez promis… vous avez piétiné des rêves auxquels je n'étais pas suffisamment stupide pour croire !!!)

- ¤ sourire contrit du patron ¤

- ¤ rictus élargi de Heero ¤

- Et donc…

- (Et donc c'est l'autre connard qui devient mon tuteur TT).

- Serrez-vous la main !

- Cachez votre joie, Maxwell.

- (… je la cache)…

¤

Officieusement c'est devenu pire que prévu.

Parce que je lui tapais autant sur les nerfs qu'il me tapait sur les nerfs.

Il me faisait chier pour un rien…

De toute façon je l'ai pris en grippe dès qu'il s'est foutu de mon nouveau costard.

¤

8ème mois, 10h30

- Maxwell le café est mauvais.

- Le distributeur est là-bas monsieur Yuy. (Pas de pitié, ça fait 8 mois que je suis là, j'ai moins peur de l'ouvrir)

- …

¤

9ème mois, 08h54

¤

- Maxwell les nouvelles plaquettes commerciales ne sont pas encore sur les présentoirs.

- (Bonjour à toi, connard. Bordel pourquoi y a pas de porte ?) Nous ne les avons pas encore reçues.

- Je viens de signer le bordereau de livraison.

- (Ducon) Si vous venez de le signer comment voulez-vous que les plaquettes soient sur les présentoirs ?

- Ce n'est pas à moi de réceptionner les articles.

- (Putain mais quel casse-couilles). Excusez-moi d'être allé aux toilettes.

- Hot Pizza avant tout. J'ai tout aussi bien pu manquer un appel important en faisant votre travail.

- (Ce n'est pas mon travail) Je vais ranger les plaquettes Monsieur. (Handicapé du fion)

- Hn. ¤ petit sourire ¤

¤

10ème mois, 11h00

¤

- Hot Pizza bonjour, Dillon Maxwell à votre écoute ? C'est de la part ? Un instant je vous le passe ¤ appuie sur le bouton ¤. Monsieur Peacecraft ? Mademoiselle Noin pour vous. Oui Monsieur Peac… Mill. ¤ raccroche ¤

- C'est comme ça que vous répondez au téléphone ? Tout votre cerveau est parti dans vos cheveux ou quoi ?

- (Il peut pas prévenir quand il débarque, lui ? Et pourquoi à lui on lui dit pas de changer de costard ? Il est tout le temps en noir) Oui… (putain mais lâche-moi ! Ils te gênent mes cheveux ? Ben ils sont dans le dos et ils restent dans le dos).

- Monsieur Maxwell vous ne livrez pas des pizzas, vous répondez à la clientèle. Cela fait dix mois que vous êtes ici et vous ne savez même pas répondre au téléphone. Et dire que je dois remplir votre dossier et livrer mes impressions sur votre travail… .

- (Je vais lui balancer mon poing dans la gueule à croire que je fais rien de bien ici) Monsieur Peacecraft a dit… (I'm such a lèche-cul).

- Si vous voulez l'avoir un jour votre diplôme il faut apprendre l'élémentaire. Qu'apprend-t-on aux jeunes dans ces prétendues formations commerciales, je me le demande ?

- … (pas à faire le café ni à jouer les gentlemen porteurs)…

- Pas étonnant que vous vous fassiez jeter en émission d'appel.

- (MECEPAPOSSIBLE ! Putain il est encore PIRE depuis que la loi est passée et qu'il peut plus fumer au bureau vas tirer ta latte dehors comme une âme en peine et LACHE-MOI) …

- Oui je vous ai entendu. ¤ marmonne ¤ Je voulais un professionnel… mais nooon ils ont préféré faire des économies. Ces stagiaires, tous des incapables.

- (Sonne téléphone avant que je lui fasse bouffer mon poing… YES)

- Ne décrochez pas. Regardez et assimilez. Hot Pizza inc., Heero Yuy bonjour… maman ?

- … ¤ regard innocent qui se retient de pouffer ¤

- ¤ regard noir ¤ Je te rappelle.

¤

11ème mois, 12h30

¤

- Maxwell le mailing n'est pas bon il y a une énorme faute de frappe.

- (Je vais me trouver une autre entreprise c'est pas possible…) Vous l'avez validé tout à l'heure. Dorothy a dit…

- Je n'ai jamais validé ça et c'est à faire cette après-midi.

- Demandez à Dorothy je devrais même pas être là, moi.

- ?

- (Et oui connard). Regardez le planning, j'ai cours moi le jeudi.

- ¤ Haussement de sourcil ¤ Et qu'est-ce que vous faîtes là ?

- Je vous ai dépanné, comme Monsieur Peacecraft me l'a demandé.

- ¤ Renifle ¤ C'est à se demander à quoi vous servez.

- (Ah ouais ? Prends-ça dans ta face) J'ai bénéficié d'une dérogation de cours pour la matinée. J'ai un devoir sur table cet après-midi. Au revoir !

- ¤ regard plus que noir ¤ Nous en reparlerons…

- Lundi alors, j'ai cours demain aussi. Bon week-end ! ¤ sourire ultra brite, manque plus que la rose entre les dents ¤

¤

Quand je suis revenu le lundi, Dorothy s'était retaper tout le mailing en un temps record mais ça lui avait mangé sa journée.

C'était l'assistant de Yuy qui avait fait croire qu'il avait validé l'envoi.

Dorothy avait eu le temps de se faire engueuler quand même, même si Héloïse avait pris sa saucée.

Petite fausse blonde platine aux cheveux courts et aux lentilles qui changeaient selon les vêtements qu'elle portait, elle était aussi aimable qu'un coup de poing.

Elle ne ressemblait à rien et avait autant de poitrine que moi – et je suis un gars – et des fesses tellement plates qu'elles en étaient faxables.

Ses tailleurs étaient toujours ultra-chics, elle était éternellement débordée et elle foutait n'importe quoi.

Et on ne pouvait pas la virer parce qu'elle était la fille d'un des principaux actionnaires de la boîte.

Pouffiasse.

¤

- Je suis désolé Dot'.

- Ce n'est pas de ta faute, tu n'y es pour rien, ils sont gentils mais de mauvaise foi ici. ¤ se lève de son bureau pour rejoindre Duo ¤

- … (c'est clair).

- Mais changeons de sujet. Ça fait quelques mois que tu le côtoies maintenant.

- Qui ?

- Yuy ? ¤ sourire ultra brite full force ¤

- J'aurais aimé ne côtoyer ni lui, ni sa sorcière. ¤ Prépare la commande de fournitures. Non ce n'est pas à lui de faire ça mais il est « polyvalent ».¤

- Entre nous, tu le trouves comment ?

- Qui ? ¤ ne lève pas les yeux de son écran ¤

- Ben Yuy ?

- Hein ?

- Dillon. Fais pas comme si ça t'étonnais que je te demande un avis sur un homme.

¤

Dorothy et moi on s'était croisés dans le même bar gay et lesbien avec nos coups d'un soir respectifs il y a quelques mois.

Au début il y a eu de la gêne puis on a bien ri.

Le monde était très, très petit parfois.

Ça n'expliquait pas pourquoi elle ne m'avait jamais posé la question pour Mill, Wu Fei ou d'autres et qu'elle essayait de savoir pour le chieur.

¤

- (Laisse-moi bosser). C'est le fait que tu me demandes pour le relou et pas pour les autres.

- ¤ sourire ¤ C'est parce que tous les autres sont soit à peu près hétéros soit à peu près casés.

- ¤ indigné ¤ (Tes grosses fesses squattent le bureau). Et j'ai pas le droit de trouver les à peu près hétéros mig…

- … et lui aussi il est homo.

- ¤ mal au crâne ¤ Qui lui ?

- ¤ squatte encore plus le bureau sans répondre à la question ¤ Et il est hot dans son genre. Et paraît qu'il est célibataire. ¤ clin d'œil ¤

- (Je m'en fous) Et tu le sais…

- Parce que je l'ai croisé dans le même bar que toi il y a quatre ans. Et que ce qui lui roulait une pelle avait les mêmes bijoux que toi. ¤ grand sourire aussi blanc que son tailleur-pantalon ¤

- ¤ Le site plante, doit recommencer la commande ¤ Hey comment tu peux savoir que ce sont les mêmes tu les as jamais vus ?

- ¤ Sourire gentil ¤ J'ai l'œil. Et tes deux costumes bon marché sont mal taillés, un poil trop moulant au niveau de tes attributs, les ourlets sont trop grands et les jambes trop larges.

- ¤ En gros je suis Pierrot le Clown ¤ Et tu me racontes la vie du substitut de mon tuteur parce que…

- Parce que vous ne pouvez pas vous saquer et qu'il y a des étincelles quand vous êtes dans la même pièce.

¤

Je vous voir venir, vous.

Si, si, je vous vois avec vos yeux qui brillent et votre sourire « on ne vous la fait pas, le pauvre est en plein déni ».

Dorothy pensait la même chose.

Ben elle s'est grave trompée.

¤

- On n'est pas dans un film.

- Parce que je sais ce que peut donner la tension dans un lit et que ça pourrait vraiment être explosif. Je me dis que tu pourrais fantasmer.

- ¤ grand sourire qui ne quitte pas l'écran ¤ T'as couché avec lui ? Je croyais que t'aimais que la foune ?

- ¤ éclat de rire, descend du bureau ¤ Imbécile. Parce qu'il est positivement hot. Et que si je n'étais pas lesbienne j'aurais essayé de me le faire.

- Et tu te dis pas que je suis stagiaire, que j'ai 19 ans, que j'ai d'autres chats à fouetter et qu'on peut pas se saquer parce que c'est physique ? Et pourquoi on parle de cul au boulot ?

- ¤ regard bleu perçant ¤ Tu ne seras pas stagiaire éternellement, Dillon.

- ….

- Pourquoi on parle de cul ? Bienvenue dans le monde du travail. C'est pas parce que tu as un avis qu'il se passera quoi que ce soit. Je trouve Lucy Liu sexy à souhait et je sais très bien que je coucherais jamais avec elle si ce n'est pas malheureux.

- ¤ Le site plante encore et ça le saoule ¤ Euh, c'est pas que je m'en fous mais un peu ? Je dois finir de préparer la commande.

- ¤ Se dirige vers la sortie du bureau, dos à Dillon ¤ En gros tu as peur que je me moque de toi si tu admets que tu le trouves sexe? T'es vraiment un gamin.

¤

Bien sûr que c'était un piège pour me faire parler.

Bien sûr qu'elle a joué sur ma fierté et je le comprends très bien maintenant, un an et demi après la discussion.

Je l'ai même compris tout de suite.

Mais ce n'est pas parce qu'on comprend ce qu'il est écrit sur le panneau qu'on ne tombe pas dedans.

Surtout quand on sort de l'adolescence, qu'on est dans un premier « vrai » boulot où on veut faire ses preuves mais où on ne perd jamais une occasion de vous traiter de gosse.

Où on ne veut pas vous laisser grandir et où parfois, quand on connaît le monde du travail, on n'a pas forcément envie.

¤

- Tu veux savoir comment je le trouve, c'est ça ? Après tu me foutras la paix ?

- ¤ Petit sourire ¤ Tu n'es pas obligé tu sais…

- Franchement ? D'une connerie infinie et d'un ego totalement surdimensionné….

- …

- Et puis le physique ne fait pas tout. Contente ? Dot' ?

¤

Il n'y avait plus personne quand j'avais relevé la tête.

La semaine suivante, Mill revenait exceptionnellement.

Et j'étais convoqué. Avec le connard. Et avec le constipé (Wu Fei).

¤

- Dillon cela fait un an que tu es avec nous et ton travail est on ne peut plus satisfaisant.

- (Hein ? Putain qu'est-ce qui va me tomber dessus…)

- A présent tu as besoin d'une formation de terrain, de proximité, pour aller au cœur de la clientèle.

- (Nan Mill, tu vas m'augmenter ???? JE VAIS VOIR DES CLIENTS ??!)

- Voici l'occasion d'appliquer les théories acquises pendant tes cours et de mettre à profit ton expérience de l'entreprise.

- (Putain c'est sérieux ?)…

- Un bon commercial doit connaître tous les rouages, toute son équipe sur le bout des doigts, ainsi que les processus de fabrication.

- (… mon dieu, Yuy qui intervient… je sens la carotte) …

- Il te faudra donc aller sur le plus grand Hot Pizza de France pour établir une enquête de satisfaction !

¤

Ce qu'il ne fallait pas entendre...

Mais j'étais stagiaire !

Mais j'étais jeune !

J'étais vulnérable !

J'étais naïf...

¤

- (Sérieux, Mill ? Yes je vais faire des études qualitatives et quantitatives ! Des questions ouvertes ou fermées. PUTAIN JE VAIS FAIRE AUTRE CHOSE QUE DU CAFE, DE LA DISTRIBUTION DE COURRIER, DE LA RELECTURE DE MAILING ET ME FAIRE INSULTER EN EMISSION D'APPEL ? I BELIEVE IN GOOOOOOOOOOOOOD LET THE SUNSHINE LET THE SUNSHINE IN !)

- Et…

- (Et ? Ho-ho… je veux pas l'entendre, Yuy…)

- Et comme nous savons que les enquêtes de satisfaction les clients n'y répondent jamais sauf si nous moyennons finance/bons d'achats et que cette opération n'était pas prévue dans notre plan marketing,

- (Oh non…)

- Tu vas aller à leur rencontre directement !

- Euh… comment ?

- Tu te serviras de l'expérience de proximité dont tu m'as parlé dans ton entretien !

- (Putain qu'est-ce que j'ai dit ?) …

- Mais oui avec ton expérience de facteur ! Tu leur livreras les pizzas et tu leur poseras les questions pendant qu'ils te rendront la monnaie ! Les gens détestent les démarcheurs mais ils adorent le gentil livreur qui leur apporte à manger !

- (YEAH ! Je vais me faire éjecter en live… non mais ils se foutent de ma gueule ? Je suis leur boy ? )…

- Ton école est déjà au courant

- (Chang. Et ils ne pouvaient pas le dire ?) …

- On te fournira un uniforme et un petit scooter. Nous t'avons préparé une carte spéciale pour toutes les fois où tu auras besoin de faire le plein.

- …

- Je compte sur toi, Dillon pour représenter irréprochablement notre entreprise.

¤

Yuy qui me tutoyait pour la première fois, avec ce rictus si particulier et ce regard si froid.

Yuy qui m'appelait par mon prénom, faisant rouler le l comme on savourait le rhum fort, comme un homme.

Yuy qui venait de me faire le plus beau des coups de pute parce qu'à son regard si satisfait, cela ne pouvait venir que de lui.

J'allais jouer les VRP de la Pizza sur Paris. L'avantage ? C'était nettement plus près que La Défense.

L'inconvénient ?

Je me rappelle pas avoir fait un BTS livreur de pizza.

Tous les moyens étaient bons pour me mettre la misère.

Tout ça parce qu'il pouvait pas blairer les stagiaires.

Mais j'allais le faire son truc de merde et j'avais intérêt à apprendre à conduire un scooter sinon j'allais livrer des pizzas en métro et j'allais me faire lapider.

J'allais le faire, j'allais le réussir même si ça me saoulait, même si ça n'avait a priori rien à voir avec le binz.

Et j'allais lui foutre la misère.

¤

- Dîtes…

- Oui, Dillon ?

- Je suppose que l'un d'entre vous sera mon tuteur sur place ? Quoique… vu que Mill est revenu exceptionnellement et que Wu Fei part en Corée… je suppose que c'est Monsieur Yuy qui supervisera ?

¤

Oh je revois son regard… ce froid sidéral qui n'avait pas prévu que je l'implique et qui montre qu'il avait juste envie de me jeter de sa vue.

Ce que Dorothy croyait être une forme d'attirance était purement et simplement de la répulsion.

Ah il ne pouvait pas me blairer.

Il voulait m'éjecter du bureau, hors de sa vue, exit le jeunot gentil avec du caractère ?

Vade retro le mec que tu peux pas autant manipuler que les autres stagiaires et que ton lever de sourcil il n'impressionne pas ?

Et ben il allait me bouffer.

Aux quatre fromages.

Au jambon.

Aux poivrons.

A l'orientale.

A la Margarita.

A la Primavera.

A la calzone. Fourrée. Fondante. Chaude. Coulante.

Garniture sans tomates mais avec de la crème bien fraîche et du saumon fumé.

Il allait me bouffer à toutes les sauces et elles seraient immanquablement pimentées, plus pimentées que sa sauce spéciale.

Il allait se le bouffer le petit stagiaire de dix-neuf ans pas assez bien pour la boîte.

Il allait se bouffer son mépris en pleine gueule.

Et j'allais savourer.

Patience.

¤

¤

TSUZUKU



ET OUAIS !

Et vous me dîtes : ils sont où les autres ? Et je vous dis... héhé QUE DALLE :p

Ben alors ? On peut pas tout vous dire tout de suite hein, sinon ce ne serait pas drôle.

Et pourquoi il est perplexe le Dillon, d'abord, hm ?

Ça faisait longtemps que vous vous étiez pas pris un petit tsuzuku, hein !

J'espère que ça vous aura plu, surtout à toi crevarde :p

La suite et fin si vous le voulez bien :p (Faut que je peaufine, la fin n'est pas tout à fait prête c'est pour ça qu'elle n'est pas postée, pourvu que j'ai pas la flemmite ;o)

A peluche'

Mithy ¤ fic qui date un peu mais que j'avais la flemme de reprendre :p ¤