L'automne viens de s'abattre sur la ville. C'est comme si un nuage invisible planait au dessus des buildings, au dessus de moi, par delà mes cheveux blond. Un nuage qui rampe des confins du ciel vers le sol encore chaud du soleil d'été.
Mais c'est à peine visible… L'été se dégrade si lentement, que nombre ne voient pas arrivé les premiers froids que prévois l'hiver, suite a un automne frais mais agréable.
Automne qui permet de porté les robes de l'été, rouge, rose, orange, indigo et turquoise. En un mélange de souvenirs estivaux.
Mes yeux ne repère que le léger roussissement de certaine plante. Toute la végétation ne fait que brunir légèrement, passée d'un vert lisse et brillant à un brun grisonnant.
Les fruits trop murs tombes sur le sol, le couvrant de pulpe et de jus, de chair et de sang confis, au couleur acidulé ou sombre, mêlé de feuille brune ou rouge.
Des continents à la mer, les couleurs se sont toutes ternis.
La mer bleue devient plus blanche, plus grise, elle se démonte, passant de douce houle fluide, a une agressive saccade d'écume et d'eau.
Et le sable, perd peu à peu sa nuance doré, ressemble bientôt à de la neige souillé, grisonnante, poivre et sel, percé sa et là par de longue tige grisâtre, tel des perces neiges déjà fanées.
L'odeur iodé devient de plus en plus forte, agressive, vive, brulante de froid, puis vire au fer, comme teinté de sang, teinté elle aussi de rouge.
Au bruit, c'est le vent qui mugit encore, encore et toujours, mais toujours plus fort, en de long gémissement plaintif, long cris humide, froid et déchirant. Un vent pourtant toujours taquin, qui glisse sous les jupes, le long des jambes.
Pour le gout, c'est les odeurs qui se glissent entre le palais et la langue, s'insinuant délicatement, pas invité mais très tentante, mêlé aux effluves du lointain.
Et le toucher… c'est la légère fraicheur du vent sur ma peau blanche, et la brulante chaleur de tes bras autour de moi.
Zane…
