Coucou, me revoilà avec une petite histoire qui devait être un one-shot mais l'orage qui s'est abattu sur mon village m'a inspiré toute la nuit. Je vous présente donc "quand l'amour est un orage qui se déchaîne".

Sadique, je le suis comme à chaque fois. La vie est loin d'être facile et l'amour, c'est encore pire. Alors courage, l'amour va y'en avoir autant que des larmes et des disputes. :)

Bonne lecture.

J'espère que vous aimerez. (Hâte de vous lire.)

Bien à vous.

Karoline Tesla.


Jane assise dans sa voiture semblait attendre quelque chose. Elle attrapa son sac de sport posé sur le siège passager et le jeta sur la banquette arrière. Elle sorti de sa voiture, traversa la rue et sonna au 1123 Beacon Hill. Elle semblait vraiment impatiente derrière cette porte. Elle s'apprêtait à sonner de nouveau quand la porte s'ouvrit. Maura lui offrit un petit sourire discret qui ne rassura pas Jane.

« - Tu ne m'embrasse pas, pas de sac de voyage. Tu ne viens plus ?

- Jane… Je…

- Qui est-ce chérie ? On va… Oh, inspecteur Rizzoli, bonsoir.

- Maître Rivers. Dit-elle avec une légère déception dans la voix.

- Ne me dites pas que vous avez une enquête, nous sommes attendu chez monsieur et madame Isles.

- Non, non, pas du tout. Répondit Jane avec une certaine douleur dans sa voix. Je venais juste lui rapporter les clefs de son chalet dans le Vermont.

- Merci. Murmura Maura en prenant les clefs. »

Maître Rivers disparu dans le salon après avoir salué Jane. La jeune détective lança un regard noir à Maura qui baissa les yeux. Elle se sentait mal à l'aise.

« - Tu peux toujours aller au chalet si tu veux. Murmura Maura.

- C'était pour passer le weekend avec toi, j'en ai rien à faire de prendre des jours de repos, si tu ne les passe pas avec moi. Mais tu devrais y aller, ce serait dommage de rater ton repas de famille.

- Jane attends. Je suis désolée, ce n'était pas prévu. Peter est rentré plus tôt de son procès à Miami. Je…

- Laisse tomber. Passe une bonne soirée. S'exclama Jane en faisait demi-tour direction sa voiture.

- Jane, attends, ajouta Maura en la rattrapant, on se voit, demain ?

- On verra. Dit-elle en se dégageant de la prise de Maura. »

Maura resta figée sur place et regarda Jane partir en trombe. Elle avait mal agit, ce weekend était prévu depuis des semaines et voilà qu'elle faisait tout capoter pour un repas de famille. Sur la route, Jane se maudissait d'être amoureuse de sa meilleure amie. Maura lui faisait miroiter une histoire d'amour et venait lui briser le cœur à chaque fois que ce Peter Rivers était en ville. Son petit ami officiel reprenait sa place et Jane devait se contenter la place de la meilleure amie-amante qu'on voit en secret quand le chic ne suffisait plus à combler la belle médecin légiste.

Cette nuit-là, Jane retrouva son lit vide et froid. Elle regarda les heures s'égrainer et le sommeil lui échapper. A cinq heures et demi, elle craqua et se leva, un petit footing ne lui ferait pas de mal. Dans le froid de janvier, elle fit trois fois le trajet qu'elle faisait habituellement et la colère et la rage contre cet avocat ne l'avait toujours pas quitté. Elle se laissa tomber sur les marches de son perron et s'effondra. Son téléphone sonna, elle pria pour que ce soit une affaire. Rien de mieux que le travail pour oublier une déception amoureuse. Mais malheureusement, ce n'était pas le cas, au bout du fil, c'était Angela qui s'inquiétait de ne pas avoir de nouvelle de sa fille.

« - Je ne suis pas dans le Vermont, Ma'. Le weekend a été annulé.

- Mais vous aviez prévu cela depuis des semaines. Maura semblait fatiguée peut-être que…

- Non, elle avait mieux à faire, c'est tout.

- Tu veux que je vienne te…

- Non, Ma', je veux simplement profiter de mes deux jours de vacances.

- Tu viens manger à la maison, ce soir ?

- Je suis déjà invité, chez Maura. Son Peter veut à tout prix mieux connaître la meilleure amie de sa petite amie.

- Vous aurez d'autres weekend entre filles, ne t'inquiète pas, tu es sa meilleure amie.

- Merci, Ma'. Bonne journée. Dit-elle avant de raccrocher. Si seulement je n'étais que sa meilleure amie. Ajouta-t-elle en montant les escaliers. »

La soirée chez Maura, promettait d'être difficile voire compliquée mais ce qui arriva, fut encore plus complexe, au-delà de l'imagination de Jane qui avait pourtant échafaudée tous les scénarii possibles et imaginables. Elle avait passé la journée à se préparer à ce repas, elle avait même faillit y renoncer au dernier moment mais elle avait besoin de voir Maura.

Quand elle arriva chez Maura, non seulement, Peter était là mais il y avait aussi la mère de Maura et les parents de Peter. Il y avait plus de couvert que de personnes présentes, ce qui voulait dire que d'autres personnes allaient arriver. Le petit repas entre amis se transformait en réception, ce qui acheva Jane pour de bon. Les autres invités lui furent présentés par Peter.

« - J'ai invité l'un de mes collaborateurs, il est célibataire, je suis sûre que…

- Ce que je déteste le plus avec les criminels et les journalistes, ce sont les avocats donc n'essayez pas de me caser avec l'un de vos amis. Ça ne marchera pas.

- Mais…

- Je suis très bien toute seule, je suis mariée à mon travail, lui au moins est fidèle. Dit-elle en regardant discrètement Maura qui avait compris le message.

- Très bien, laissez-moi vous présenter mes parents. »

Jane eut le droit aux parents et aux amis de Peter, ce qui la torturait au plus profond d'elle. Ces gens n'étaient pas de son monde et le lui montraient bien. L'arrivée d'Angela fut donc un soulagement pour la belle détective qui se raccrocha au regard de sa mère pour trouver du courage. Lors du repas, ce fut le père de Peter, avocat lui aussi, qui menait les conversations, autant dire que Jane n'avait pas son mot à dire dans le débat « La police ne respecte pas les suspects ». Elle fixait Maura avec insistance comme pour la supplier de reprendre le contrôle de la situation mais elle ne fit rien. Ce fut la mère de Jane qui s'en chargea.

« - Je suis navrée monsieur mais je ne crois pas que vos propos soit très appropriés. Vous faites d'un cas, une généralité. Qui plus est ce cas ne s'est même pas produit dans notre pays mais chez nos voisins canadiens. »

Les paroles d'Angela, non seulement mouchèrent monsieur Rivers mais surprirent Jane qui n'avait jamais entendu sa mère parler ainsi. Elle craignait les représailles des Rivers mais Angela ne leur laissa pas le temps.

« - Je suis fière d'être la mère de deux policiers qui prennent leur métier très à cœur et qui respecte chaque personne qui croise leur chemin qu'elle soit victime ou coupable. Ils sont prêts à donner leur vie pour que justice soit rendu. J'ai failli les perdre plus d'une fois, monsieur alors évitez de salir la mémoire de tous ses hommes et de toutes ses femmes qui donnent leur vie pour que vous puissiez vivre en sécurité. »

Ce fut le silence complet. Angela avait gagné. Mal à l'aise la mère de Peter relança la conversation sur un autre sujet plus léger… Enfin, presque.

« - Ce n'est surement pas pour parler travail que tu nous as invité, ce soir, n'est-ce pas Peter ?

- Non, en effet, je voulais vous annoncer que Maura et moi, étions fiancés depuis hier soir. »

Jane manqua de s'étranger avec son verre de vin. Elle reposa délicatement son verre et reporta toute son attention sur la main gauche de Maura qui portait effectivement une sublime bague en platine ornait de diamant. Elle serra discrètement sa main sur sa cuisse pour ne pas craquer avant de lever son verre.

« - Tutti miei auguri*. S'exclama Jane. »

Maura la regarda avec un sourire désolé avant de se tourner vers Peter qui vint briser un peu plus le cœur de Jane en embrassa sa fiancée avec tendresse.

« - Je vais chercher le dessert. S'exclama Maura en se levant de table.

- Ils sont dans les étages du haut du frigo. Intervint Angela avec le sourire.

- Je viens t'aider. Ajouta Jane en la suivant. »

Les desserts avaient trouvés refuge dans le frigo d'Angela puisque le frigo de Maura affichait complet. A peine arrivée dans la cuisine d'Angela, Jane murmura quelques mots que Maura eut du mal à comprendre.

« - Montre-moi ta bague. Dit-elle avec autant de douceur que la situation lui permettait. Maura s'exécuta. Tu es heureuse ?

- Je ne répondrais pas à ça ! Murmura Maura en se concentrant sur le frigo. Je ne pouvais pas dire, non, tu le sais.

- Avec une bague et le fric qu'il t'apporte, je comprends. Je pensais juste que pour toi, l'argent n'avait aucune importance dans une histoire d'amour.

- C'est le cas, Jane ! S'exclama Maura en se retournant vers son amie. Je…

- Laisse Maura, j'ai compris, notre histoire c'est pour le choc. Je savais qu'un jour nos deux univers finiraient par se désaccorder. Je pensais juste que ce ne serait pas à cause d'un homme. Je suis vraiment désolée. J'espère que tu seras heureuse avec lui. Dit-elle avec douleur en tournant les talons.

- Non, attends. S'exclama Maura en l'attrapant par le bras. S'il te plaît, ne part pas. J'ai besoin de toi. »

Jane ne supportait pas de voir Maura pleurer à cause d'elle mais elle ne voulait pas souffrir plus. Elle en avait assez de n'être que l'amie-amante que l'on jette et reprend à volonté. Elle voulait plus et si Maura ne lui offrait pas, elle irait le chercher ailleurs.

« - Attendre quoi ? Maura ! J'ai quitté Casey pour toi, j'ai refusé des histoires simplement parce que tu es ce que je souhaite, j'ai fait des concessions, j'ai accepté de ne plus venir quand Peter était là pour te protéger d'un scandale mais tu as fait quoi pour moi ? Hein ? Rien !

- Tout va bien, ici ? »

Angela venait de faire son apparition dans la pièce, elle comprit immédiatement la situation quand elle croisa le regard de sa fille. Maura lâcha le bras de Jane et attrapa les desserts. Jane l'aida et comme si rien ne s'était passé, elles rejoignirent la soirée. Jane fut alors silencieuse pour le reste du repas. Maura riait aux anecdotes de son fiancé et de ses amis, elle écoutait avec attention les anecdotes que ses futurs beaux-parents racontaient. Cette situation détruisait Jane de plus en plus. La jeune femme fini par craquer et s'excusa auprès des convives.

« - Ce fut un plaisir de vous rencontrer mais je vais devoir vous abandonner, une enquête m'attend, demain et je suis exténuée.

- Vous travaillez le weekend ? Demanda l'un des amis de Peter.

- Pas vous, messieurs ? Allez, bonne fin de soirée.

- Laissez-moi vous raccompagner chez vous. Tenta l'ami de Peter.

- Si je vous laisse faire, je serai forcée de vous arrêter pour conduite en état d'ivresse. Je pense que je vais rentrer seule. Dit-elle avec le sourire. »

Angela se leva et suivit sa fille jusqu'à la porte. Jane savait que sa mère n'était pas dupe mais elle espérait au fond d'elle qu'Angela ne lui parlerait pas de l'incident qui s'était produit une heure plus tôt. Malheureusement sa mère n'était de cet avis et alors que Jane allait monter dans sa voiture, elle l'arrêta.

« - Tu abandonnes ?

- De quoi tu parles ? S'exclama Jane exaspérée.

- Maura, je t'ai vu. Ton regard, Jane, je connais ce regard. Cela ne te ressemble pas d'abandonner.

- Ma', je ne vois pas de quoi tu parles. Alors, s'il te plaît, je suis fatiguée et je ne souhaite qu'une chose rentrer chez moi et retrouver mon lit.

- Tu crois que je n'ai pas remarqué comment tu la regarde ? Vous vous aimez, c'est sincère, pourquoi tu la laisse épouser cet avocat de malheur ?

- Parce que c'est ce qu'elle veut et la seule chose qui compte pour moi, c'est qu'elle soit heureuse. S'exclama Jane avec douleur. Je n'abandonne rien du tout ! Il faut avoir une raison de se battre et Maura ne veut pas de moi, elle a choisi Peter, c'est fini.

- Non, elle n'aime pas Peter, elle…

- Et ben pourtant, c'est lui qu'elle va épouser, c'est lui qui va dormir à ses côtés toutes les nuits. C'est fini, maman, laisse tomber. Je me retire du combat, j'y ai laissé assez de plume. S'énerva Jane.

- Alors tu l'abandonne.

- Non, c'est elle qui ne veut plus de moi. Ce n'est pas pareil. »

Angela savait que l'histoire était loin d'être fini mais le retour de flamme venait d'être violent pour sa fille et il faudrait du temps pour remettre la situation sur la bonne voie. Elle regarda sa fille partir et retourna auprès des convives. Maura savait que Jane était partie à cause d'elle mais elle avait besoin de savoir ce qui s'était dit. Elle s'approcha d'Angela qui lui montra discrètement la porte arrière. Les deux femmes se retrouvèrent dans la cours arrière.

« - Comment va-t-elle ?

- Mal, très mal, Maura. Elle ne fera plus rien pour vous deux. Il faut que vous fassiez quelque chose, si vous voulez la récupérer.

- Je ne peux pas quitter Peter, pas maintenant, il…

- Il est quoi ? Enfin Maura, il ne vous serre que d'alibi. Vous n'avez qu'une seule chose en commun, l'argent. C'est tout. Il est tout ce que vous détestez chez un homme. Pourquoi vous infligez vous cela ? Pour votre mère qui ne s'occupe pas de vous ? Pour ce monde d'argent qui n'est pas vous ?

- Je… Je ne sais pas quoi faire.

- Allez voir, Jane. Dites-lui, ce que vous avez sur le cœur. Elle ne vous écoutera pas sur le coup mais elle n'oubliera pas vos paroles et quand cela aura fait son petit bonhomme de chemin. Elle reviendra vers vous.

- Je ne peux pas.

- Pourquoi ? Vous avez honte de ma fille ? Ou bien, c'est le fait d'aimer une femme qui vous fait honte ? S'exclama Angela plus froide qu'elle ne l'aurait voulu. Regardez-moi, Maura ! Je suis une fille d'immigré italiens, chez nous, cet amour est simplement inconcevable, interdit. Jane a été élevé dans cette même idée, c'est ses oncles, ses grands-parents lui rabâchaient à chaque instant que c'était un sacrilège, mal et interdit. Pourtant, pour vous, elle est allée à l'encontre de ses origines, à l'encontre de ses principes moraux parce qu'elle vous aime et qu'elle ne conçoit pas faire sa vie avec quelqu'un d'autre que vous.

- Je n'ai pas honte, Angela. Je ne sais juste pas quoi faire. Je n'y arrive pas.

- Allez la voir, quitter cette soirée qui n'est pas la vôtre et allez lui parler.

- Je ne peux pas partir sans prévenir.

- Une affaire qui requière votre présence. Ça arrive n'importe quand.

- Je ne peux pas mentir, Angela.

- Vous leur mentez déjà en vivant cette double vie, Maura. Et vous avez une affaire à régler donc vous ne mentez pas vraiment. Allez ! »

Maura écouta Angela et retrouva ses convives qui la regardaient avec intérêt. Elle s'approcha de Peter et l'embrassa tendrement avant de s'expliquer.

« - Je dois y aller, une affaire urgente.

- Un meurtre ? Demanda l'un des invités.

- Tant que je ne l'ai pas constaté le meurtre, on ne peut pas l'affirmer. Désolée, chéri mais je risque de rentrer tard.

- Vas rendre justice, je t'attendrai ne t'en fait pas. Dit-il en l'embrassant. »

Maura s'en alla aussi vite qu'elle put. Elle ne voulait pas rester plus longtemps dans cette pièce alors qu'elle venait de mentir. Angela en profita pour écouter ce qui se racontait. Elle était discrète mais recueillait chaque information. On ne sait jamais, cela pourrait servir à Jane pour gagner cette bataille qui allait être difficile à mener.

La jeune légiste arriva chez Jane. Elle frappa à la porte, personne ne semblait répondre. Elle réessaya en priant pour que Jane ne se soit pas ruée vers le frigo et les bières. La jeune détective fini par venir ouvrir mais quand elle réalisa qui était derrière sa porte, elle la referma en murmurant quelques mots relativement peu aimables.

« - Retourne dans ton monde de bourge et laisse-moi tranquille. »

Maura ne se laissa pas abattre. Elle était venue lui parler et ne repartirait pas tant que cela ne serait pas fait. Puisque Jane ne voulait pas la laisser entrer, elle parlerait donc… A la porte.

« - Jane, écoute. Je sais que j'ai mal agit mais… S'il te plaît écoute-moi. S'exclama Maura en posant son front contre la porte. Je veux seulement te parler. Je…

- Vas-t-en, Maura !

- Non, pas temps que je n'aurai pas fini. Tu as toujours été la plus forte de notre duo. Je t'ai toujours admirée pour ça. J'aimerai tant te ressembler mais je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas, si tu n'es pas à mes côtés. Jane, j'aurai du t'en parler pour les fiançailles mais je ne savais pas comment te le dire. Je suis désolée, je t'en supplie, Jane. J'ai…

- Entre ! Au lieu de te ridiculiser sur le palier. S'exclama Jane en lui ouvrant la porte. »

Maura lui offrit un grand sourire. Elle avait réussi, du moins, c'est ce qu'elle croyait. Jane ne desserrait pas les dents, elle s'ouvrit une bouteille de bière. Elle s'installa accoudée au bar de sa cuisine et plongea son regard noir de colère dans celui de Maura. La jeune légiste ne savait plus quoi faire ou quoi dire. Elle s'approcha, Jane se leva comme pour l'affronter. Maura savait qu'elle prenait des risques mais elle ne voulait pas perdre la seule personne qu'elle avait vraiment aimée. Elle prit le visage de Jane entre ses mains et l'embrassa mais la belle détective ne se laissa pas faire et repoussa violemment Maura avant de frapper sa bouteille sur le bar pour exprimer sa colère. La bouteille vola en éclats.

« - ça t'amuse ? s'écria Jane en rogne. C'est ça qui te plait ? Me prendre et me jeter quand tu en as envie ? Tu crois que quelques paroles et un baiser vont tout changer ?

- Jane, s'il te plaît. »

Maura était pour la première fois de sa vie, terrorisée par son amie qui devenait plus que menaçante. Jane était en colère contre Maura, certes, mais elle était aussi en colère contre elle-même pour être tombée dans le piège d'un amour impossible.

« - Non, Maura. J'étais prête à tout quitter pour toi. Tu m'as fait croire en nous deux, tu m'as fait croire qu'on pourrait avoir notre histoire. Il suffisait juste que je te laisse du temps. Même si c'était dur de te laisser du temps, je l'ai fait et toi, tu en as profité pour te trouver un mec, un abruti friqué qui a accepté de te fiancer ! Comme ça, hop, dégagé la pauvre fliquette des bas-quartiers.

- Non, Jane ! S'exclama Maura en reculant, les larmes aux bords des yeux. Ne dit pas ça !

- C'est la vérité. Mais ne t'en fait pas, le message est passé. Ajouta Jane en se calmant peu à peu. Cette soirée m'a ouvert les yeux. Tu m'as bousillée le cœur et l'esprit avec ta belle petite fête mais le message était clair. Peter, c'est ton futur et moi, je ne suis que la petite parenthèse « choc » pour la petite aristo-coincée que cache derrière tes tenues hors-de-prix.

- S'il te plait, Jane, pardonne-moi. Je…

- Te pardonner ? Mais de quoi ? De m'avoir trahis ? Je te rappelle que tu as dit à Gabriel, elle ne vous pardonnera jamais ce que vous venez de faire. Vous l'avez trahi, c'est trop tard. Et ben voilà, Maura, c'est trop tard.

- Je ne veux pas l'épouser ! Je ne l'aime pas ! Mais je n'ai pas le choix ! Jane, je n'ai pas le choix, je ne peux pas. Pas dans mon monde.

- On a toujours le choix, toujours ! Je ne le pouvais pas plus dans « mon monde » comme tu dis. Je ne le pouvais pas plus, mais je l'ai fait. Je l'ai fait pour toi, pour toi, Maura ! Mais tu t'en fou. S'énerva Jane en jetant contre le mur le morceau de la bouteille qui lui était resté dans la main. T'en as rien à foutre et ça n'a plus aucune importance.

- Si ça a de l'importance ! S'écria Maura, retrouvant tout à coup du courage.

- Non !

- Je t'aime ! Je t'aime, Jane ! Si je venais à te perdre, j'en mourrai ! J'veux pas te perdre, s'il te plaît, donne…

- Vas-t-en. Murmura Jane. Vas-t-en ! Ajouta-t-elle en criant. »

Elle lui montrait la porte avec douleur. Maura était à quelques centimètres du visage de Jane, elle soutenait son regard même si cela venait lui déchirer les entrailles. Il était malheureusement temps de s'en aller avant de dépasser la ligne et se perdre à jamais. Elle déposa un baiser plus que furtif sur les lèvres de Jane qui restait impassible le doigt toujours pointé vers la porte. Elle attrapa son sac et disparu sans un mot de plus. Jane laissa tomber son bras le long de son corps avant de s'effondrer à genou dans les débris de verre.

Maura refusait de rentrer chez elle. Elle prit la direction de la BPD. Elle retrouverait son bureau et son refuge. Elle envoya un message évasif à Peter pour l'informer qu'elle ne rentrerait pas cette nuit-là. Une fois arrivée à son bureau, elle tenta plusieurs fois d'appeler Jane qui avait coupé son portable et son fixe. Le message était clair « Allez-vous faire foutre, je ne veux voir personne. » Elle savait qu'elle n'aurait pas d'autre choix, elle devait prier pour qu'Angela ait raison.

Sa réponse arriva le lundi matin, elle vit apparaître Jane dans son bureau. La jeune détective ferma la porte et se tourna vers Maura qui s'était levée pour parler. Jane la coupa dans son élan. Elle avait quelque chose à lui dire et elle refusait d'être coupée.

« - J'ai mal réagit l'autre soir, je suis désolée. Je n'aurais jamais du te parler ainsi et encore moins te menacer comme je l'ai fait. J'étais en colère et quelque peu perdue mais maintenant c'est bon. J'espère sincèrement que tout se passera bien avec Peter. Tu mérites d'être heureuse et tout ce que je souhaite, c'est que tu le sois.

- Jane…

- Non, c'est déjà assez dur, ne me coupe pas. Dorénavant, on travaillera ensemble, on se côtoiera pour les enquêtes mais ce sera tout. Fini les sorties shopping, les pauses discussions au bar, les soirées chez l'une ou l'autre, je ne viendrai plus chez toi, sauf si l'invitation vient de ton fiancé. Tu as ta vie, j'ai la mienne et c'est mieux ainsi. Plus de tentation, plus d'ambiguïté.

- Ce n'est pas ce que tu veux, Jane. Ce n'est pas toi. Murmura Maura, les larmes dévalant ses joues.

- Je suis désolée mais je ne peux pas faire plus. Je t'aime et je refuse de venir détruire ton futur mariage avec Peter.

- Mais c'est toi que…

- La balle est dans ton camp, Maura. Que tu botte en touche ou que tu cours au Touchdown, je surveillerai tes arrières mais je ne serai pas en soutien. Sur ce coup-là, tu es seule. »

Elle s'en alla le cœur gros. Elle avait horreur de faire pleurer Maura mais elle n'avait pas le courage de faire autrement. Elle referma la porte délicatement et retourna à son bureau, tentant de cacher sa douleur aux yeux de ses camarades masculins qui trouveraient encore le moyen de la charrier avec.

Maura se laissa tomber sur son canapé. Elle avait le cœur en miette. Ses paroles étaient bien arrivées aux oreilles de son amie mais elles n'avaient pas eu l'effet qu'elle espérait. Durant toute la journée, Maura travailla sur ses études pour la future conférence à laquelle, elle allait participer. Elle eut beaucoup de mal à se concentrer et quand elle rentra ce soir-là, elle monta directement se coucher. Epuisée par son chagrin et sa douleur. Peter le remarqua immédiatement et essaya de comprendre ce qu'il se passait. Maura restait muette comme une tombe. Blottie dans ses draps, elle refusait toute discussion. Peter abandonna pensant qu'elle finirait par se confier à lui.


Voilà, le premier chapitre. Volontairement long pour installé confortablement l'histoire.

Tutti miei auguri*: tous mes voeux (de bonheur) en italien.

J'espère que cela vous a plu et que je vais vous retrouver au prochain chapitre qui sera moins long, je pense.

Bien à vous.

K.

PS: Hâte de voir vos Reviews ;) J'vous kiff!