Salut à tous ! :D Que je suis contente de revenir sur le site avec une toute nouvelle fiction basée sur L'univers de Dragons! J'espère que l'histoire et l'intrigue vous plairont ! ^^

Pour cette fois, la fic est classé Rating M parce qu'elle contient des scènes qui peuvent toucher la sensibilité de certains, que ce soit au niveau drama, romance ou gore. :) Oui j'ai prévu d'inclure ça dans ma fic et même si d'ordinaire, j'écris beaucoup de fic classé Rating T, je préfère quand même la mettre en rating M au cas où ;) On m'avait demandé si je pouvais écrire autre chose que de la romance, et c'est ce que j'ai essayé de faire, malgré la présence de romance. Désolée ! :p Mais j'ai tenu à relever le défi ;) j'espère que vous serez quand même satisfait du résultat ! ^^

Pour la publication, ça sera un chapitre tous les vendredis. N'hésitez surtout pas à me faire part de vos impressions dans les reviews. Comme pour ma fic « Points communs », si vous avez des suggestions ou des attentes, faite le moi savoir. Je prendrais le temps d'étudier vos demandes et si c'est possible, je les intégrerai dans les chapitres déjà écrit ou dans ceux que j'écris actuellement ;) Merci d'avance à chacun de vous, bonne lecture, bonne vacances et à la semaine prochaine ! Bisous ! ^^


Musique : Snow white and prince charming theme - Once Upon a Time


Chapitre 1 - Prison de glace

Dans un village enneigée en Norvège, la neige recouvrait les montagnes, les sapins, les rues, les toits des maisons, bref... tout. La station de vacance, composée de plusieurs chalets nichés au sein de la forêt qui borde le pied de la montagne, battait son plein de touristes ! Depuis trois générations, la station offrait toujours les même activités reconnue et apprécier des pensionnaires, notamment le sentier de randonnée qui longer de plus en plus haut dans la montagne mais qui au final offrait une vue unique sur tout le village. Il y avait aussi le spa intérieure avec son éventail d'activité aquatique pour tout âge, le circuit de motoneige et le circuit de snowboard. Toute ces activités était proposés pour un séjour des plus raisonnable et satisfaisant dans un chalet des plus douillet, que ce soit seul, en amoureux ou en famille. Et chaque année, les clients les plus fidèles revenaient toujours avec le sourire, pour le plus grand plaisir de la famille Cooper.

La famille Cooper était composée de trois personnes. Mr et Mme Cooper, et leur fille unique, Valéria. Mais cette année, les vacances d'hiver seront différente des autres années. Le père et la mère de Valéria avaient décidé de partir deux semaines en vacance au soleil afin de fêter leurs 30 ans de mariage. Et après une longue réflexion, ils avaient pensé que Valéria serait tout à fait capable de gérer la station en leur absence. Après tout, elle était destinée à ça, tout comme sa mère avant elle. Et c'est ce que Valéria désirait faire de sa vie. Elle avait étudié pour pouvoir succéder à ses parents et quand ses études furent terminées, elle les assistait régulièrement. Mais quand elle apprit la nouvelle, elle en fut émue, honorée mais tout aussi terrifié ! C'était tout de même une grosse responsabilité !

- Ça va ? demanda son père avec un sourire

- Oui, je... je suis juste émue et surprise, mais tellement heureuse que vous me fassiez confiance à ce point ! répondit-elle avec le sourire

- Tu sais, ton père et moi avions repris le flambeau de mes parents alors qu'on était à peine plus âgés que toi. souriait sa mère

- Je sais. Je tâcherais de ne pas vous décevoir.

- On n'en doute pas, Val. Mais nous avons une autre nouvelle à t'annoncer. Ton oncle va venir passez les vacances à la station durant notre absence. J'ai confirmé sa réservation au téléphone, pas plus tard que ce matin. Ajouta sa mère

- Tonton va venir ? Mais c'est génial ! Surtout que ça fait un moment que je ne l'ai pas revu ! s'enthousiasma-t-elle

- On savait que ça te ferais plaisir. Et comme il connait aussi le fonctionnement de l'entreprise, nous avons pensé qu'il pourrait t'assister et t'apprendre deux trois trucs.

- C'est une excellente idée, papa.

La nouvelle fut ensuite célébrer entre eux lors d'un petit diner au restaurant. Ses parents étaient partis la semaine suivante. La station n'ouvrirait que la semaine suivante et son oncle arriverait pour l'ouverture, ce qui laissait largement le temps à Valéria d'organiser les moindres détails grâce aux conseils des responsables adjoint. Aujourd'hui, il était deux heures de l'après-midi. Valéria était dans les bureaux de son père, à son propre domicile situé entre le village et la station. Elle faisait les comptes, les inventaires, écrivait son discours de bienvenue et jetait un œil aux plans du projet pour la création d'une patinoire en pleine air, qui avait été validé par ses parents et dont ils lui avaient également confiait la gérance. C'est à ce moment-là, pendant qu'elle étudiait les plans, qu'elle reçut un coup de file sur la ligne fixe. Elle se racla la gorge et décrocha.

- Valéria Cooper, j'écoute ?

- Bonjour mademoiselle Cooper. Ici Dave, du chantier pour l'aménagement de la patinoire pleine air.

- Bonjour, Dave. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

- Nous avons trouvé quelque chose sur le chantier, mademoiselle. Ca nous empêche de poursuivre les travaux et je pense que vous devriez venir voir ça au plus vite.

- Euh... d'accord. J'arrive.

Soucieuse, elle raccrocha. La voix de Dave paraissait plutôt surprise et Valéria se demandait ce que les ouvriers avaient bien pu trouver. Elle enfila son long manteau gris foncé et son écharpe noire, puis monta au volant de sa voiture, une Nissan Qashqai de couleur rouge métallisé. Elle mit à peine 10 minutes pour se rendre à la station et se garer sur le parking, puis elle marcha vers le chantier et fut accueilli par Dave qui lui serra respectueusement la main.

- Vous m'expliquez ? Pas que j'aime jouer aux devinettes, mais...

- Vaut mieux que vous voyez ça de vos propres yeux, mademoiselle. Vous ne m'auriez pas cru si je vous l'avez dit au téléphone.

- Vous commencez à me faire peur, Dave...

Plus elle s'approchait, plus les ouvriers se tournaient vers elle et la saluaient respectueusement. Elle rendait à chaque un salut bref, mais aimable, puis sur invitation de Dave, elle tourna son regard vers la source de la mise en hiatus du chantier. Elle constata que les ouvriers avaient suffisamment creusé pour la moitié de la patinoire, et en voyant enfin la raison, Valéria colla sa main contre sa bouche mais ne pouvait s'empêcher de s'approcher pour mieux voir. Sous la glace, il y avait le corps d'un jeune homme de l'âge de Valéria, mais vêtu d'une drôle de combinaison noire. Peut-être était-ce une armure ? Difficile à dire. Et puis était-il vivant ? Mort ? Qui était-il ? Depuis combien de temps était-il la dessous ? Trop de questions auquel il lui fallait des réponses.

- Vous savez qui c'est ? demanda-t-elle sans se relever

- Aucune idée. Nous l'avons découvert grâce aux détecteurs de métal comme le veut la procédure quand on veut creuser et vérifier qu'il n'y a rien de dangereux sous nos pieds. Et visiblement, ce pauvre gars porte du métal, ce qui nous à permit de le localiser.

- Je vois. Vous avez trouvé autre chose ?

- A part lui, rien d'autre. Du moins sur toute la surface des travaux.

- Mmh, mmh. Réfléchissait-elle

Plus elle regardait le pauvre garçon congelé, plus elle se sentait hypnotisait par lui, en plus de ressentir de la peine. Même qu'il était allongé sous la glace, elle pouvait à moitié voir qu'il était plutôt mignon. Mais son inquiétude à son sujet ne le quittait pas, si bien qu'elle entendait à peine Dave lui poser une question.

- Qu'est-ce qu'on fait, mademoiselle ? Doit-on prévenir vos parents ?

- Non. En leur absence, c'est à moi de prendre les décisions pour tout ce qui concerne la station et les travaux.

- D'accord. Quel sont vos instructions ?

- Je...

Elle n'avait pas vraiment l'habitude de diriger. C'était encore tout nouveau pour elle. Mais après une brève réflexion, elle donna ses instructions avec assurance.

- Couper la glace au maximum pour le faire sortir d'ici. J'appelle une équipe médicale pour qu'ils prennent le relais.

- Entendu. Vous avez entendu les gars ? Sortez-le d'ici !

Valeria s'écarta du chantier pour passer en paix son coup de fil à l'hôpital afin de fournir toute les informations nécessaire, comme le lieu de la découverte et de vagues informations sur le sujet congelé. Après avoir raccroché, elle attendait leur venue en regardant les ouvriers couper la glace à l'aide de plusieurs tronçonneuses, puis allonger le bloc de glace un peu plus loin. Valéria ne put s'empêcher de s'approcher du bloc et de regarder avec tristesse le pauvre malheureux prisonnier à l'intérieure, tout en effleurant la surface du bout des doigts.

- Je ne sais pas si tu es vivant ou mort, mais je peux te promettre que tu seras vite libéré de cette prison de glace. Lui dit-elle sans se soucier des ouvriers qui pourraient l'avoir entendu.

Une voiture arriva vingt minutes plus tard, et avec l'aide des ouvriers, l'équipe hospitalière réceptionnèrent le bloc de glace sur un brancard assez solide, puis l'emmenèrent aussitôt à l'hôpital. Avant leur départ, Valéria donna son numéro de portable à l'ambulancier afin qu'il la prévienne dès qu'il aurait des nouvelles. L'ambulancier accepta la requête et Valéria resta sur place à regarder le véhicule s'éloigner du chantier, puis elle se tourna vers toute l'équipe.

- Beau travail, messieurs. Vous pouvez poursuivre les travaux, mais si vous trouver quelque chose d'autre, prévenez moi aussitôt. Bonne journée à tous. Souriait-elle

Ils la saluèrent en retour et reprirent leur travail tandis que Valéria se dirigeait vers sa voiture. Une fois à l'intérieure, elle mit sa ceinture, posa les mains sur le volant mais ne démarra pas la voiture. Elle était encore en train de penser à ce jeune homme et à toutes les questions qu'elle se posait sur lui. D'un air songeur, elle se demanda quoi faire. Tant qu'elle n'en saura pas plus sur son état de santé, il lui serait difficile de se consacrer pleinement à son travail ou pour le reste. Après un léger soupir, elle voulut mettre le contact mais son téléphone se mit à sonner. C'était Cami, sa meilleure amie.

- Allo ?

- Allo Val ? C'est Cami ! ça va ?

- Euh... ouais. Et toi ?

- Ça va. Tu es chez toi ?

- Nan, pourquoi ?

- Je voulais savoir si tu voudrais venir boire un verre chez Chris ?

- Euh... ouais, pourquoi pas. Je te rejoins direct là-bas. A tout à l'heure. dit-elle avec le sourire

- Ok ! salua gaiement sa copine

Cami raccrocha la première. Boire un verre... Avec un léger sourire amusée, Valéria se disait qu'elle en avait bien besoin, vu ce qu'elle venait de voir sur le chantier. Elle démarra la voiture et roula tranquillement vers le café-restaurant qui appartenait à Chris, son meilleur ami depuis le collège, et qui était également l'ami de Cami. Valéria se gara et entra dans le café, se réjouissant de la chaleur et des bonnes odeurs qui s'en dégageait. Derrière le comptoir, se tenait Chris, un beau jeune homme de 25 ans, assez bien bâti, aux cheveux noir de jais légèrement long et ondulé, aux yeux noisette et arborant une barbichette assez mal rasé qui lui donner un certain charme. En entendant la porte sonner, il leva le regard vers la porte et adressa un sourire chaleureux en voyant son amie.

- Salut Val.

- Salut Chris. Ça va ?

- Impec. Je te laisse t'installer, j'arrive.

- Ok.

La jeune femme s'installa sur une banquette disposé juste à côté de la vitre et retira son manteau, son écharpe puis passa une main dans ses cheveux châtain-roux. Ils lui arrivés aux épaules, et en attendant l'arrivée de Cami et de Chris, elle s'amusait à enrouler une mèche autour de son doigt. La porte se remit à sonner et en levant le regard vers la porte, Valéria se mit à sourire en voyant sa meilleure amie débarqué avec le sourire. Cami chercha du regard la rouquine et des qu'elle la vit, elle se dirigea vers elle d'un pas pressé et le visage débordant d'entrain, comme à son habitude.

- Salut ma belle ! t'attend depuis longtemps ? demanda-t-elle en lui faisant la bise

- Non, je viens d'arriver. Tu t'ais lissé les cheveux ?

- Ouais, j'en avais marre de mes cheveux ondulé. Ça va me va mieux, je trouve ! souriait-elle en remettant bien ses cheveux en place

- Je confirme. Et ce n'est pas les boucles d'oreilles que t'a achetées la dernière fois ?

- Si ! J'ai même mit le joli lot de bracelets doré qui allait avec. Et avec ma nouvelle tunique rouge toute propre, un leggin noir et mes bottes noires, c'est top ! dit-elle en montrant sa tenue avec une petite pose de top modèle

- Je vois ça. Très joli.

- Salut les filles. Vous allez bien ? demanda Chris

- Comme d'hab ! souriait Cami en s'asseyant face à Valéria

- Pareil. Souriait Valéria

- Tant mieux. Alors, qu'est-ce que je vous sers ?

- Un truc rafraichissant, s'il te plait. Genre... un grand coca ! Je crève de chaud à cause de ce manteau... je suis bien contente de l'avoir enlevé, tiens… soupira Cami en tirant un peu la langue.

- Ok. Et toi Val ?

- Un verre de Gin avec un cocktail de fruits jaune.

Ses amis la regardaient avec un air légèrement étonné. D'ordinaire, Val ne buvait pas trop d'alcool, sauf quand ils faisaient la fête entre eux. Elle ne réagissait pas en voyant l'air étonné de ses amis et se contenta de sourire de façon naturelle, même si la vision du jeune dans la glace hanté son esprit...

- Euh... ça roule. Je vous ramène ça.

- Merci. Firent les filles

Chris retourna au comptoir, tandis que Cami questionna sa copine.

- Du Gin ? En pleine après-midi ?

- Bah quoi ? J'ai envie de boire ça, c'est tout. dit-elle en haussant les épaules.

- Ok. Céda Cami.

Chris revint deux minutes après avec les boissons, puis reparti prendre la commande d'un autre client qui venait d'arriver. Les filles trinquèrent et sans le vouloir, Valéria aspira avec sa paille une grosse gorgé sous le regard encore plus surpris de Cami qui n'avait même pas encore bu une gorgé de son coca. Elle resta comme ça à la regarder, avec le verre à deux centimètres des lèvres. Valéria reposa son verre, l'air soucieux.

- Val ? T'est sure que ça va ?

- Pas trop. Sur le chantier, j'ai vu quelque chose qui m'a choqué et qui continue de me trotter dans la tête.

- Oh ? Qu'est-ce que t'as vu ?

- Je... ok. Garde ton calme surtout. On a trouvé le corps d'un homme piégé dans la glace, juste sur le chantier prévu pour la patinoire pleine air.

- Un homme... piégé dans la glace ?! T'a donc vu un cadavre ?! Pas étonnant que tu veuille boire du Gin.

- Ce n'est pas vraiment un cadavre. C'est juste le corps d'un homme coincé dans la glace, comme s'il était en mode hibernation. Mais on sait même pas qui c'est, ni s'il est mort ou vivant.

- T'a pu le voir de prêt ?

- Oui.

- Et il est comment ? C'est un vieux tout gros et tout barbu ? avoue que vous avez trouvé le père noël ! Ricana Cami

- Non... riait Val. C'est un jeune homme de notre âge.

- Mmh, mmh. Il est mignon ?

- T'en a de ses questions toi ! Je... difficile à dire quand tu vois quelqu'un à travers une épaisse couche de glace, mais d'après ce que j'ai vu, il est… pas mal.

- Pas mal ? répéta Cami en haussant un sourcil

- Oui. Dit-elle en rebuvant une gorgée de sa boisson

- Et il est où maintenant ?

- Il est à l'hôpital. Ils vont s'occuper de le faire décongelé et on verra bien ce qu'ils diront.

- Tu crois qu'il est vivant ou mort ?

- Je n'en sais rien. J'espère juste pour lui qu'il soit encore vivant. Parce que mourir de cette manière, prisonnier sous la glace... ce n'est pas ce que j'appelle une mort digne. Surtout pour quelqu'un si jeune.

- T'a raison.

Elles continuèrent de boire leur verres et de discuter entre filles, même si la majeure partie de la discussion tourner autour de la découverte du chantier. Elles parlèrent de la gérance de la station et de diverses choses dont les filles aiment discuter en général. Une heure et demi plus tard, Cami et Valéria sortirent du café, se saluèrent puis partirent chacune de leur côté. Val avait encore du travail à faire chez elle, mais elle se sentait mieux grâce à Cami. De retour chez elle, Valéria travailla sur tout ce qu'elle avait prévu avant son coup de fil. Il n'était pas loin de 18 h 30 quand elle conclut son travail. Fatiguée, elle se laissa tomber sur le bon gros fauteuil en cuir qui était hyper confortable et soupira allégrement. Ayant un petit creux, elle trouva le courage de se lever et d'aller dans la cuisine. Elle se servit un verre de lait, prit une boite de cookies puis elle s'installa confortablement dans son canapé. Arrivée à la moitié du paquet, elle entendit la sonnerie de son portable. Manque de bol, il n'était pas dans sa poche de jean, mais dans le bureau de son père. Grommelant un juron, elle sauta hors du canapé, couru vers le bureau, chercha son portable dissimulé sous la paperasse et décrocha juste avant la fin de la sonnerie.

- Allo ?

- Mademoiselle Cooper ? Ici le Dr Smith, de l'hôpital. Je vous appelle au sujet du jeune homme retrouvé dans la glace.

- Oh. Euh... comment va-t-il ? se risqua-t-elle à demander

- Il va très bien. Il est vivant et en bonne santé.

Savoir qu'il était vivant et qu'il allait bien rassurait intérieurement Valéria et elle se mit à sourire.

- En revanche, nous n'avons rien trouvé sur lui. Aucun papier, ni objet qui nous donnerez un indice sur son identité. Tout ce que nous avons estimé, c'est qu'il est de votre âge. Si vous voulez venir le voir afin de nous dire si vous le connaissez, vous pouvez venir dès que ça vous arrange.

- Entendu. C'est possible si je passe maintenant ?

Le fait qu'elle apprenne qu'il soit libéré de la glace et qu'il soit encore en vie lui donner extrêmement envie d'aller le voir, surtout qu'il avait siégé son esprit durant une bonne partie de l'après-midi.

- Bien sûr, mademoiselle. Quand vous serez à l'hôpital, signaler votre présence à l'accueil du service « soin intensif » et demander à me voir. La secrétaire sera informée de votre visite.

- D'accord. merci Docteur. Au revoir.

- Au revoir, mademoiselle.

Valéria raccrocha et passa sa main dans ses cheveux tout en regardant le vide avec des yeux rond.

- Il est vivant... un truc de dingue... Humph. C'est Cami qui va être surprise !

Sans plus tarder, elle remit son manteau et son cache-nez et se dirigea en voiture vers l'hôpital. Elle se gara sur le parking, franchie la grande double porte coulissante et scruta du regard les tableaux d'information permettant de se rendre dans le bon service. Connaissant à présent l'itinéraire à prendre, elle prit l'ascenseur jusqu'au deuxième étage et se dirigea vers l'accueil du service. Par chance, y'avais personne qui faisait la queue.

- Bonjour madame. Je voudrais voir le Dr Smith, s'il vous plait.

- Et vous êtes ?

- Valéria Cooper.

- Un instant, je vous prie.

La secrétaire composa un numéro puis porta le téléphone à son oreille. Quelques secondes plus tard, elle se mit à parler à son correspondant, logiquement, le Dr Smith.

- Docteur Smith ? Il y a mademoiselle Cooper qui vous attend au secrétariat... entendu. Le Docteur Smith va venir dans un moment, mademoiselle. Lui dit-elle en reposant le téléphone, puis en levant son regard vers elle.

- Merci, madame.

Valéria s'asseyait sur une chaise et attendit patiemment l'arrivée du docteur. Pendant qu'elle attendait, elle pensait au jeune homme. Elle n'arrivait à penser à rien d'autre et elle se posait encore une fois toute sorte de questions à son sujet, tout en jouant avec une mèche de cheveux. Elle était tellement pensive qu'elle n'avait pas entendu l'arrivée du médecin.

- Mademoiselle Cooper ? l'appela-t-il

- Mmh ? Oh. Bonsoir, Docteur.

- Bonsoir. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire à la chambre de notre jeune patient.

Elle hocha la tête et le suivis à travers les couloirs, avec pour seule compagnie le bruit des talons de ses bottines noire, le vas et viens du personnel médical, les sonneries de téléphone ou des appareils de soin. Il emmena la jeune fille jusqu'à la chambre 203 et entra avec elle. Valéria le vit enfin hors de sa prison de glace, allongé sur le lit, vêtu d'un pyjama d'hôpital bleu ciel et recouvert d'une couette. Il avait également des tubes respiratoire dans les narines, des perfusions dans les veines de ses mains, et des électrodes reliés à un gros appareil qui surveiller son rythme cardiaque.

- Je peux m'approcher de lui ?

Le docteur fit oui de la tête et Valéria s'approcha lentement du lit, ne quittant pas des yeux le visage de l'endormi. Elle nota qu'il dormait paisiblement, comme s'il n'avait jamais été enfermé dans la glace. En voyant enfin son visage, elle admettait qu'il était plus que « pas mal ». Il était plutôt mignon, avec ses cheveux bruns en bataille et sa légère barbe. Valéria continuait de le regarder mais il ne lui disait finalement rien. Elle ne se rappelait pas l'avoir vu à la station, ni au village.

- Vous ne le connaissez pas ? demanda le docteur

- Non.

- Vous êtes sûr ? Il a quand même été retrouvé sur la station de vacances de vos parents.

- Je sais, docteur. Mais je suis sure de ne l'avoir jamais vu. Et puis ce qu'il portait ne ressemble en rien à nos combinaisons. Répondit tristement Valéria.

- Mmh. D'accord. Au fait, j'ai contacté la police. Personne n'a signalé la disparition d'un jeune homme qui pourrait lui ressembler, ni qui pourrait être amputé d'une jambe.

- Il a une jambe en moins ? s'étonna-t-elle

- Oui. Celle de gauche. Il avait comme une prothèse mécanique qui était assortie... ou plutôt lié à sa tenue assez curieuse. On le lui a enlevé mais toutes ses affaires sont dans la penderie.

- Ah. Donc vu que je ne le connais pas... et que personne ne semble se soucier de sa disparition... qu'est ce qui va lui arriver ?

- Eh bien... on va attendre qu'il se réveille, et ensuite, on lui posera des questions afin d'en savoir plus sur lui et l'aider au mieux quand il sortira.

- Mmh, mmh.

Elle se tourna de nouveau vers le jeune endormi, et lui adressa un regard triste. Même que le médecin ne voyait pas son visage, il devinait par sa grande expérience qu'elle avait de la peine pour lui.

- Vous semblez troublée par ce qui lui est arrivé.

- Oui, je... je ne sais pas. Je l'ai vu prisonnier dans la glace, et savoir que personne ne se soucie de lui et qu'il soit possible qu'il soit seul... me rend triste. Dit-elle sans se tourner vers le médecin

- Ne vous inquiétez pas. Tout ira bien pour lui. Vous avez déjà fait beaucoup en appelant l'hôpital.

- Oui, mais c'est surtout les ouvriers du chantier qu'il faut remercier. Sans eux, il serait encore...

Elle ferma les yeux et soupira tristement.

- Désolée.

- Ce n'est rien. Voir ce genre de chose n'est pas courant dans une vie.

- Ça c'est sûr.

- Ecoutez. Vu que vous semblez inquiète pour lui et que ce qu'il lui soit arrivé vous chagrine, rentrez chez vous pour vous reposer. D'ici demain, il sera peut être réveillé et nous vous appellerons pour vous donner des nouvelles.

- Merci, Docteur. Lui souriait-elle

Elle se tourna une dernière fois vers le jeune inconnu, et posa tendrement sa main sur la sienne. Pourquoi avait-elle fait ça ? Apparemment, c'était plus fort qu'elle.

- Au revoir. Lui dit-elle, tout simplement et avec douceur.

Sa main quitta la sienne et elle fit demi-tour vers la sortie. A ce moment, le cardiogramme se mit à émettre des bips un peu plus rapide et régulier, ce qui intrigua la jeune femme et le médecin. Puis les bips ralentirent pour retentir comme avant.

- Qu'est ce qui s'est passé ?

- Peut-être a-t-il réagit à votre voix ou à votre geste ? C'est plutôt encourageant. Ça nous montre qu'il nous entend et qu'il ressent les choses.

- Oui, c'est vrai que c'est encourageant. Je reviendrais demain, Docteur. Bonne soirée. Conclu Valéria

- Bonne soirée, mademoiselle.

Valéria quitta la chambre après avoir adressé un dernier regard au convalescent et au médecin. Durant tout le trajet jusqu'à chez elle, elle n'avait pas cessé de penser à lui et à ces fameux bips. Savoir qu'il l'avait entendu et qu'il avait réagi à son geste la faisait naturellement sourire. Elle espérait qu'il soit réveillé demain matin, parce qu'avec tout ce que lui avait dit le docteur, elle voulait vraiment avoir des réponses à ses questions. N'ayant pas très faim et se sentant plutôt épuisée, elle monta directement se coucher. Durant une partie de la nuit, Valéria n'arriver pas à sortir le garçon de sa tête. Puis finalement, deux heures après c'être couché, il avait cessé d'envahir son esprit et Valéria avait enfin pu dormir.

Le matin, son réveil sonna vers 9 heures 30. Après l'avoir éteint sans même le regarder, Valéria ouvrit les yeux, se les frottas et s'étira sous la couette avant de se lever lentement du lit. Le trajet jusqu'à la cuisine se fit d'un pas trainant accompagné de bâillements, et les yeux papillonnant de fatigue, Valéria se servit un petit déj. Elle trempa son croissant dans son bol de café et le mangea lentement en pensant à ce qu'elle allait faire aujourd'hui. Encore un peu de paperasse et divers taches ménagère. Mais pour commencer, une bonne douche. Ses cheveux en avaient bien besoin ! Elle conclut son petit déjeuner et débarrassa sa table avant de monter à l'étage en direction de la salle de bain. La douche fut des plus agréables et permit à Valéria de faire une bonne partie de son ménage avec bonne humeur. Mais quand elle eut fini, elle jeta un coup d'œil à son téléphone. Pas d'appel de l'hôpital. Que faire alors ? Continuer de travailler chez elle et attendre un coup de fil ? Ou se rendre directement à l'hôpital pour avoir des nouvelles ? Elle se doutait que si elle choisissait la première option, elle aurait du mal à se concentrer pour travailler. Alors autant choisir la deuxième option. Elle prit ses affaires et sorti de chez elle, croisant par le plus malheureux des hasards quelqu'un qui la mettait mal à l'aise, même si c'était le petit frère de Chris. Gustav...

Malgré qu'il était jeune et pas vraiment méchant, ce gamin était quand même collant et lourd ! Depuis qu'il a eu 16 ans, il se prend pour un homme et fait tout pour impressionner les filles, même les plus âgées que lui, comme Val et Cami. Essayait-il d'imiter son grand frère ? Aux yeux de Val, c'était difficile à croire. Chris n'était pas comme ça à son âge. Il était beaucoup plus supportable ! Et Cami dirait pareil. Gustav avait trouvé un travail pour les week-ends, celui de distribuer les journaux dans tout le village. Se disant que c'était impossible de regagner sa voiture sans qu'il l'interpelle, Valéria se dirigea calmement vers sa voiture et se fit inévitablement interpelle par le jeune livreur, qui, afin de frimer un peu, fit un freinage in extrémiste avec son vélo,

- Hé ! Salut Val ! salua-t-il à deux doigts de Valéria

- Salut Gustav. Dit-elle le plus aimablement possible, nullement impressionné par sa prouesse.

- Quoi de neuf ?

- Comme d'hab. Et toi ?

- T'a pas remarqué ? Je me laisse pousser la barbe.

Il désigna fièrement du doigt son menton et Val dut légèrement plissé les yeux pour voir trois pauvres petits poils noirs.

- Vivement que j'en ai plus. Je sais que ça plait aux filles les hommes qui ont de la barbe.

- Vraiment ? dit-elle d'un ton presque sarcastique

- Ouais. ça les rend plus virile et plus séduisant.

- Si tu le dis. Euh... bon bah bonne journée Gustav.

- Attend Val ! Voilà le journal.

- Je ne lis pas le journal, Gustav. Mais merci quand même. Dit-elle avec un léger sourire en prenant le journal

- De rien. A plus tard !

- A plus.

Elle regarda le gamin s'en aller tout content sur son vélo, et Valéria haussa les épaules en souriant au souvenir d'être un ado. Même si elle avait 20 ans, le souvenir d'avoir été une ado était encore bien présent, mais avec toutes ses nouvelles responsabilités, elle se sentait plus comme une adulte. Des que Gustav fut loin, elle monta dans sa voiture, posa le journal sur le siège du passager, mit sa ceinture et roula vers l'hôpital. Elle reprit l'ascenseur jusqu'au service soins intensif et rencontra de nouveau la secrétaire.

- Bonjour, mademoiselle. Si vous voulez voir le Docteur Smith, il est en consultation.

- Ce n'est pas vraiment lui que je veux voir. C'est le patient de la chambre 203. C'est possible de le voir ?

- Ah oui. Lui. Bien sûr, mademoiselle. Un peu de visite ne lui fera pas de mal à ce garçon.

- Personne n'est encore venu le voir ?

- A part vous et l'équipe médical, non.

Valéria était attristé de cette réponse. Personne ne c'était encore inquiétez pour lui ? Remerciant la secrétaire qui nota sur un formulaire l'heure de sa visite, elle retrouva aisément son chemin vers la chambre de l'inconnu. Et quand elle fut devant sa porte, elle entra presque timidement. Dans la chambre, il n'y avait personne, sauf lui. Valéria referma doucement la porte et s'approcha du lit. Debout à ses côtés, elle se contenait de le regardait avec un petit air triste, voyant qu'il était dans le même état que la veille, raccordé à tout cet équipement médical sonore. Bien. Maintenant qu'elle était la... que faire ? Que dire ? S'il avait réagi la veille à sa présence ou à son geste, ou les deux, autant continué comme ça.

- Salut. Je... euh...

Elle trouvait que c'était assez gênant de parler à un inconnu, qui en plus, était inconscient et dont elle ignorait s'il l'entendait vraiment. Et puis de quoi pouvait-elle lui parler ? Des conditions dans laquelle il avait été retrouvé ? Valait mieux éviter. Pour aider quelqu'un à se réveiller, autant lui parler de chose plus agréable et encourageante. Du moins c'était son avis. Et puis comme il était de son âge, autant lui parler comme s'ils étaient amis.

- Je m'appelle Valéria. C'est moi qui suis venue te voir hier quand tu... enfin bref. Je ne sais pas qui tu es, mais je me fais beaucoup de soucis pour toi. Peut-être parce que je me sens en partie responsable de ce qui t'es arrivé vu qu'on ta retrouver sur... bref.

Elle soupira discrètement. Ce n'était pas évident du tout ! Mais elle ne se laissa pas décourager.

- Malgré ce qui t'es arrivé, le médecin m'a dit que tu allais bien. Et que pour la suite, du moins quand tu seras réveillé, tu n'aurais pas à t'en faire sur le plan médical. Ce qu'on voudrait juste savoir, c'est qui tu es et comment ce qui t'est arrivé est arrivé. Surtout une amie à moi ! Cami. Je te jure que tu as été le sujet de conversation durant un bon moment ! Et elle m'a demandé plein de chose à ton sujet ! C'en était même comique. Quand tu seras réveillé, prend garde à elle, mais ne t'en fait pas. Je serais la pour te protéger. Riait-elle.

Aucun signe vital, ni de bip qui s'emballe. Elle soupira et se contenta de le regarder dormir. C'est vrai qu'il était plus que pas mal et mignon. Il était même très beau. Cami serait en totale extase si elle le voyait dormir. La prochaine fois que Valéria la verrait, elle pourra lui dire qu'il est bien mieux que ce qu'elle lui a déjà dit. Valéria resta encore dix minutes avec lui, essayant de parler de choses banales, puis se disant que ça suffirait pour aujourd'hui, elle posa sa main sur la sienne, comme hier soir.

- Même si t'est toujours endormi, j'espère que tout va s'arranger pour toi et que tu vas bientôt te réveiller. A bientôt.

Elle se leva et laissa sa main quitter la sienne. Mais à peine levée, Valéria senti sa main se faire attraper par celle de l'inconnu. Elle poussa à peine un léger cri de surprise et porta successivement son regard sur la main du jeune homme et sur son visage, qui émergeait progressivement de son sommeil.

- Oh la... Il se réveille... INFIRMIERE ! s'exclama Valéria en tournant sa tête vers la porte

Elle appuya également sur le bouton d'appel et reporta son attention sur le jeune homme qui ouvrait faiblement les yeux. Et c'est là qu'elle vit enfin leur couleur. Vert. Un très beau vert envoutant. Les bips du cardiogramme ne s'emballaient pas, signe que l'inconnu était plutôt calme. Il croisa le regard de la jeune femme qui demeurait tout aussi calme que lui et qui ne s'offusquait pas que sa main soit encore agrippé à la sienne. Au contraire, elle lui souriait mais Harold était sans voix. Il observait avec attention la totalité de son visage qui lui semblait familier. Son teint de porcelaine, ses cheveux châtain-roux...

- Verika... ? murmura-t-il

- Euh... presque. Moi, c'est Valéria. Et toi ? comment tu t'appelles ?

- Harold…

Elle lui adressa un autre sourire en guise de réponse. Ne voulant pas paraitre impoli et la dévisageait davantage, il se frotta les yeux de sa main libre et regarda tout autour de lui. Valéria vit que son regard émeraude se balader dans toute la pièce, sur les appareils médicaux, son lit, sa tenue, ainsi que les câbles et perfusion qu'il portait. Dans un moment de panique, vu qu'il ne savait pas ce que c'était, il eut le réflexe de vouloir les enlever, mais Valéria l'en empêcha en attrapant son autre main.

- Non ! Ne fait pas ça !

- Qu'est-ce que c'est ?!

- C'est pour t'aider à aller mieux ! Ce n'est pas pour te faire du mal !

Harold cessa alors de vouloir arracher les câbles, constatant en effet qu'il ne se sentait pas souffrant. Il se sentait même... bien. Voyant qu'il c'était calmé, Valéria continua de lui parler pour le mettre en confiance.

- Je suis contente que tu sois enfin réveillé. Je...

Au même moment, une infirmière entra dans la pièce avec le docteur Smith. En voyant leur air étonnés sur la situation, mais aussi sur le fait que Valéria tenait les deux mains d'Harold, la jeune femme s'empressa de leur fournir une explication.

- Je lui ai tout simplement parlé et il s'est réveillé en m'agrippant la main. Mais tout va bien.

- Euh... D'accord. On va juste procéder à un examen routinier, si vous le permettez.

- Bien sûr. dit-elle

Le médecin et l'infirmière s'approchèrent d'Harold, et Valéria lâcha ses mains et s'écarta pour leur laisser la place. Harold ne voulait pas trop que Valéria le lâche et s'en aille. Il regardait avec une certaine appréhension l'équipe médical, mais aussi les instruments que le docteur tenait et approcher d'Harold. Devant son air méfiant et légèrement apeuré, le docteur le rassura.

- Je vais juste regarder l'état de vos yeux et vérifier votre état de santé. Je ne vous ferais pas de mal.

- D'accord.

Harold laissa le docteur approcher une petite lampe de ses yeux et examina les réactions oculaires d'Harold face à la lumière. Et tout en lui posant des questions, le médecin continuait de l'occulter, en bougeant son index devant ses yeux, en vérifiant l'état de ses oreilles, sa bouche, son état musculaire et ses réflexes. Harold ne connaissait rien à ce monde et n'avait pas entièrement confiance envers ces gens en blouse blanche. La seule personne qui lui inspirait confiance, c'était Valéria qui lui souriait quand il croisait son regard.

- Comment vous vous appelez ?

- Harold.

- Harold comment ?

- Je...

Il n'avait pas envie de tout lui dire. Pas tant qu'il ne savait pas où il était, ni comment il avait atterrit là.

- Je ne sais plus.

- Quel âge avez-vous ?

- 21 ans.

- Vous vivez ici ?

- Non.

- Vous venez d'où ?

- Je ne sais plus.

- Vous avez des amis dans le coin ? de la famille ?

- Je ne crois pas...

- Vous vous souvenez de ce qui vous est arrivé avant votre réveil dans cette pièce ?

- Je...

Face à cette question, une myriade de souvenirs l'envahissait ! Bien sûr qu'il se rappelait de tout ! Il s'en rappelait comme si c'était arrivé hier. Mais comme son sentiment de méfiance ne c'était pas dissipé face au visage plutôt confiant du docteur, Harold préféra mentir.

- Non... Qu'est ce qui m'est arrivé ?

- On vous a retrouvé piégé sous la glace, dans la station de vacances de mademoiselle Cooper. Dit-il en la désignant du regard. Vous ne vous en rappelez pas ? Pas même d'un détail ?

Harold montra qu'il était contrarié de son sort et fit mine de réfléchir à la question, avant de faire un non convainquant de la tête. Son mensonge réussi à convaincre le médecin qui soupira d'un air pensif.

- Vous ne vous rappelez pas quand c'est arrivé ?

- J'ai juste l'impression... que ça fait pas longtemps, en fait. Répondit sincèrement Harold

- Mmh... Ce que je m'apprête à vous dire ne sera peut-être pas facile à entendre, Harold. Hormis le fait que vous soyez en bonne santé et que le fait d'avoir séjourné dans la glace n'est pas diminué vos capacité mental et physique, vous souffrez juste d'amnésie.

- D'amnésie ? répéta Harold.

- Oui. Votre séjour sous la glace doit en être la cause principale. Parfois, ça peut prendre du temps pour retrouver la mémoire, et parfois, ça revient très rapidement. Du moins si on est épauler par de la famille ou des amis.

- Je vois. Merci... Docteur. Euh... est-ce que je peux m'en aller ?

- Vous êtes sur de vouloir partir si tôt ? Je vous rappelle que vous sortez quand même de... s'étonna le médecin

- Je sais, docteur. Mais il faut que je me rappelle ce qui s'est passé. Et ce n'est pas ici que je vais trouver des réponses. Argumenta sérieusement Harold

Après une courte réflexion, le médecin donna finalement son accord.

- Je comprends. Je ne peux pas vous empêchez de partir, même si je pense que vous devriez rester un peu plus longtemps. Vos affaires sont dans ce casier, mais en ce qui concerne votre prothèse...

- Quoi ? Qu'est-ce qu'elle à ma prothèse ? s'inquiéta Harold

- Rien, c'est juste qu'elle n'est pas vraiment... adaptée. On peut vous en fournir une plus adapté si vous voulez. Vous aurez la possibilité de marcher comme...

- Non. Je ne veux pas d'une autre prothèse. Je veux celle que j'avais.

- Bon, très bien. Céda le médecin. On va vous laissez vous habillé. L'infirmière va juste vous aidez.

- Non merci. Si je peux juste être débarrassé de... ça. dit-il en désignant les câbles du doigt. Pour le reste, je peux me débrouiller.

- D'accord. Mademoiselle Cooper ? suivez-moi.

- Oui, docteur.

Valéria suivit le médecin et laissa Harold et l'infirmière dans la chambre. Dès qu'ils furent sortis, Valéria attendit patiemment sur un fauteuil, ce qui étonna le médecin qui établissait un formulaire de sortie.

- Vous attendez qu'il sorte ?

- Je ne vois pas ce que je pourrais faire d'autre. Il dit qu'il n'a aucun contact ici. Et le laissez errer seul à peine réveiller, je trouve que ce n'est pas une bonne chose.

- Vous comptez donc l'aider ?

- Tout dépend s'il veut de mon aide.

- Vous ne le connaissez même pas.

- Je sais. Mais… j'ai le sentiment que je dois l'aider.

- C'est gentil de votre part. souriait-il

Le médecin conclu le formulaire de sortie et Valéria se chargea volontairement de régler les frais de soins. Quelque minutes plus tard, l'infirmière sortie de la chambre et adressa à Valéria un léger sourire.

- Il veut vous parler.

Elle s'en alla et le médecin confia les papiers médicaux à Valéria avant de prendre à son tour congé. Valéria retourna dans la chambre, frappa à la porte et attendit qu'Harold lui permette d'entrer. Elle entra et regarda Harold qui était assis sur le lit et qui remettait bien ses manches, l'air soucieux. Malgré son air serein, son état interne était complétement chamboulé par ce qu'il avait appris. Même si elle se doutait qu'il n'était pas trop bien, Valéria jeta inévitablement un coup d'œil à sa tenue. C'était une combinaison noire vraiment curieuse, mais qui lui allait bien. En voyant Valéria rentrer dans la chambre, Harold lui adressa un sourire.

- Tu es là. Je ne savais pas si tu étais déjà partie.

- Je ne comptez pas m'en aller tout de suite. Tu voulais me voir ?

- Oui. Je... je voulais te remerciez d'avoir été là pour moi. Et de m'avoir aidez.

- Oh. De rien. rougissait-elle. Tiens, c'est pour toi. C'est les papiers médicaux de ton séjour ici. Garde-les précieusement.

- D'accord. Merci. Dit-il en les prenant

- Tu comptes faire quoi maintenant ?

- Pour commencer, sortir d'ici. Ensuite... je ne sais pas trop, en fait.

Le pauvre se sentait complétement perdu dans ce monde et cette réalité qui l'envahissait. Et il savait que ce qui l'attendait dehors ne serait pas aussi simple que dans ce bâtiment. Son ventre se mit alors à gargouiller, ce qui le fit rougir de honte mais qui fit rire la rouquine.

- Je sais par quoi on va commencer. Je vais t'emmenez manger un morceau. Ce sera un bon début si tu veux faire des recherches.

- D'accord. souriait-il

Il se redressa et commença à marcher, mais il perdit légèrement l'équilibre et Valéria le rattrapa in-extrémiste par les bras. Faut dire qu'il n'avait pas marché depuis un sacré bout de temps !

- Vas-y doucement, Harold. Je te rappelle quand même que t'est encore en convalescence.

- J'm'en rappellerais. Merci Valéria. Souriait-il malgré tout

Elle lui adressa un sourire et l'aida à marcher calmement vers la sortie de l'hôpital.