Cette vie que j'ai rêvé pour nous

Auteur : Gossip Coco

Fandom : Naruto

Genre : Romance, drame, Lemon

Pairing : Itachi/Anko

Rating : MA

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas.

Warning : Aucun pour le moment

Résumé : Une rencontre imprévue. Une nuit d'amour. Et tout bascule…

Note : Bon, j'ai arrêté de suivre Naruto il y a un bon moment déjà, pour diverses raisons, la principale étant la déception étant la tournure qu'a pris l'auteur, notamment après ce qui s'est passé entre Sasuke et Itachi, le changement de bord de Pain a été l'ultime point d'orgue qui a confirmé mon opinion de ce manga. Néanmoins, nombre des personnages étaient intéressants. N'ayant eu vent de ce qui se passait que par spoils interposés, ma fanfiction ne suit absolument pas le cours du manga.

Deux trailers pour illustrer cette fanfiction -

La pluie avait tout juste cessé et les nuages sombres et menaçants commençaient lentement à se dissiper, laissant réapparaître les couleurs du ciel d'un soir de fin d'été. Un curieux mélange de rose passé et de bleu délavé comme si la voute céleste avait été passée à l'eau de Javel. Les yeux perdus dans cet horizon, il l'avait observée depuis un petit moment, dissimulé dans son long manteau noir agrémenté de nuages rouges. L'homme ne pouvait se libérer de la fascination que son ancienne amie exerçait encore sur lui. Il était obligé de le reconnaître : lui, Uchiha Itachi, avait eu beau tenter de se détacher de ses liens passés avec les habitants de Konoha, il n'avait jamais vraiment pu oublier son premier et unique amour. Ni le temps passé ni la distance n'avaient vraiment effacé ce qu'il avait toujours ressenti envers celle qu'il éveillé son cœur à ce sentiment effrayant et délicieux. Celle pour qui il avait accepté de devenir un paria. Celle pour qui il avait accepté de disparaître de sa vie pour mieux la protéger. Plus que pour son petit frère qu'il considérait encore intact des effets néfastes et indirectes du Sharigan, comme ce sentiment de supériorité qui engendrait la soif de pouvoir et de domination, Mitarashi Anko représentait ce qu'il avait de plus cher à Konoha. Même si le nukenin savait parfaitement que ses actes l'avaient très certainement conduite à le haïr ou, à défaut, à le mépriser, Itachi ne regrettait rien. Ou presque. Il avait au moins pu la protéger des sombres machinations de son clan. D'autant qu'elle avait été l'élève d'Orochimaru, son ennemi juré et même, au final, celle de sa famille et, par conséquent, elle aurait été une cible à abattre. Mais la kunoichi était si différente de celui qui avait été son mentor. Pas dans son caractère ombrageux et dangereux mais d'avoir su autant résister à l'appel des ténèbres. C'était sans doute cela qui l'avait fasciné dès le départ. Et aussi parce que dans le fond, ils étaient semblables. La belle avait été toujours quelque peu rejetée par les habitants du village malgré ses talents. Car elle faisait peur à cause de celui qui l'avait éduquée aux arts ninjas. Quant à lui, Itachi avait été peut être admiré, adulé mais il avait ressenti une certaine peur de ses proches à son endroit. Et s'était retrouvé isolé malgré lui.

Le shinobi refoula ses vieux souvenirs pour mieux contempler l'objet de ses désirs. Combien d'années s'étaient écoulées depuis qu'il l'avait vue avant de disparaître de Konoha? Il ne prit pas la peine de compter ; ce qui lui importait en cet instant était de pouvoir savourer de loin chaque trait de son visage, chaque courbe de son corps. C'était tout ce que le jeune homme pouvait obtenir pour calmer la douleur de l'éloignement forcé. Il ne pouvait même pas s'approcher d'elle, lui parler. Sinon, ils seraient obligés de se battre, ne serait-ce pour lui que de bien tenir son rôle de criminel. La souffrance se fit plus intense, comme si une lame invisible avait transpercé sa poitrine. Sa main se serra et une vieille colère refit surface en lui. Pourquoi en était-on arrivé là? Pourquoi était-il encore prisonnier des actes de son clan? Pourquoi n'était-il pas libre de pouvoir l'aimer, la chérir, la rendre heureuse ou, tout simplement, de lui dire ce qu'il ressentait pour elle depuis si longtemps, sans arrière pensée?

L'espace d'un instant, Itachi songea à faire appel au Sharigan, venir à elle, lui avouer cet amour qui hurlait de douleur en lui avant de lui faire tout oublier, pour lui épargner ses propres tourments. Mais l'Uchiha repoussa cette idée. Alors qu'il s'apprêtait à s'éloigner de la vipère, pour ne pas succomber à son attrait, il constata qu'Anko s'était assoupie au pied d'un arbre. Un fugace sourire éclaira son visage. Puis il la vit bouger dans son sommeil et ses lèvres se mirent lentement à remuer. Tout aussi lentement, les yeux du shinobi s'écartèrent et des larmes perlèrent dans ses prunelles rougeoyantes.

« C'est impossible, murmura le jeune homme. Impossible. »

Mitarashi Anko venait de murmurer son nom à lui. Et un inaudible :

« Itachi. Reviens, s'il te plaît. »

Il resta encore une longue heure sans bouger de sa cachette. La kunoichi était encore profondément assoupie. Les pensées d'Itachi s'entrechoquaient en lui. Pouvait-il s'approcher d'elle, lui murmurer ces mots qui lui brûlaient les lèvres depuis tant d'années, déposer sa bouche sur le velouté de sa peau, sentir son corps voluptueux frissonner dans ses bras? Elle ne l'avait pas oubliée, il lui manquait comme elle lui manquait. La séparation était aussi douloureuse pour elle comme pour lui.

Peu à peu, son esprit commença à perdre pied ; ses sens l'égaraient lentement et, sans s'en apercevoir, le nukenin se retrouva face à celle qui l'avait toujours attiré avant de réaliser que Anko venait de s'éveiller. Fasciné, il s'approcha encore plus de la jeune femme qui restait tétanisée par la consternation. Il lut dans ses yeux un mélange de peur et de colère. Comme si l'avoir surprise dans sa sieste avait révélé quelque secret inavouable. Ce qui était le cas, songea Itachi durant un court moment avant de noter à quel point, elle était soudainement sans défense réelle. Aucun son ne sortait de sa bouche.

« Anko-san, commença l'Uchiha, ça faisait longtemps.

-Uchiha Itachi… » ne put que répliquer la vipère dans un sifflement.

Des aiguilles glissèrent entre les doigts de la jeune femme prête à engager le combat mais elle n'eut pas le temps de les utiliser : le shinobi aux cheveux bruns la maintenait fermement contre lui sans que l'ancienne élève d'Orochimaru ne puisse réagir. Sa rapidité n'égalerait jamais l'un des ninjas le plus puissant de Konoha et même du monde des shinobis, dut-elle admettre en son for intérieur. Cela ne fit qu'augmenter son acrimonie.

« Voyons, voyons, ma chère Anko-san, lui souffla doucement Itachi dans le creux de l'oreille. Tu manquais cruellement de conviction pour m'attaquer. Tu es suffisamment informée pour savoir que tes chances face à moi sont faibles. A moins que tu ne souhaites pas te battre contre moi pour une toute autre raison.

-Itachi-kun… »

Un vague souvenir refit surface. Un souvenir du temps où il était encore à Konoha. L'un de ses rares instants où Anko et lui avaient osé s'adresser la parole. Il se ressaisit.

« Rêvais-tu de moi, ma belle? Reprit le ninja sur un ton un peu taquin.

-Comment… s'exclama la pulpeuse brune.

-Je t'ai observée dormir et…

-Espèce de sale pervers! Hurla son ancienne amie en essayant, vainement, de se dégager de l'étreinte de jeune homme. Tu voulais savoir comment me torturer avant de me tuer? C'est bien cela, ton plan foireux cette fois? »

L'Uchiha la regarda, pour la première fois, avec une lueur de franc étonnement. Pourquoi avait-elle pensé une chose pareille? Lui avait-on bourré suffisamment le crâne sur l'infréquentable Itachi pour qu'elle doute de son propre jugement? Ou alors…

« Idiote, lui chuchota le shinobi en resserrant son étreinte. Où es-tu allée pêcher ces idées-là? Tu as toujours su la vérité sur cette fameuse nuit où j'ai dû tuer les membres de mon clan. Tu es la seule à savoir en partie pourquoi j'ai dû en arriver là.

-En partie? Tu veux dire… Soupira Anko avant de se reprendre. Mais attends! Alors, quelle est l'autre partie?

-Tu n'as pas besoin de le savoir, ma chère. Si je suis là, ce n'est pas pour discuter du passé. J'ai d'autres projets.

-Pour quoi alors?

-Tu n'as pas une vague et toute petite idée? » Acheva-t-il en déposant ses lèvres sur celle de son amour. Il savait qu'il commettait une énorme erreur mais il n'aurait plus aucun regret.