Voilà, je craque et je poste sur cette fic. C'est une de mes premières fic, et l'une de celles où j'ai le plus mis mes trippes, je crois xD
Bref.
Voilà la bête. Un prologue, douze chapitres et un épilogue. De l'humour, du mordant, du sang, des combats, de l'alcool, une Shinigami renégate et quelques Espada fouteurs de bordel… A l'attaque !
Prologue
Je crois que tout a commencé au Rukongai. Pas au Seireitei lorsque j'ai rencontré celui qui provoquerait ce cauchemar, ni même durant le soir de l'embuscade, ou dans le Hueco Mondo. Non, je crois que tout à commencé au Rukongai. A cause de ces gens maigres et courbés qui se hâtaient dans les rues crasseuses, à cause des pieds nus couverts de poussière, à cause des vêtements usés et rapiécés, à cause de la soif, à cause du bruit, à cause de la bousculade, à cause de la peur…
… A cause de la faim.
J'avais faim. J'avais faim et seuls ceux qui possèdent un reiatsu puissant ressentent la faim. Comme moi. J'avais faim. Pas les autres gamins avec qui je traînais. Pas les autres gens qui nous chassaient à coups de pieds. J'avais faim. J'étais la plus jeune et la plus inutile, et maintenant, en plus, j'avais faim. Oui, je crois que tout ça, toute cette histoire, à commencé au Rukongai. A cause de la faim. A cause du sentiment de honte et d'impuissance.
C'est la faim qui m'a poussée à agir.
A trahir, à abandonner tous ceux qui m'aimaient, tous ceux qui voulaient me protéger. Et à être trahie, à être abandonnée, moi aussi, par ceux qui m'étaient chers. Parce que j'avais faim. Parce que ça voulait dire que j'étais forte. Et parce que j'ai eu envie de le prouver à tous.
Parce que je voulais tracer mon propre chemin.
L'aurais-je cru, si on m'avait dit que ce chemin que je voulais tant arpenter ne me mènerait qu'au désespoir et à la destruction ?
Non, je ne crois pas. Mais ce n'est pas grave. J'ai choisi cette voie. Je ne regrette rien. J'ai eu une belle vie. J'ai aimé et haï avec intensité. J'ai rencontré des gens qui m'ont apportés beaucoup de bonheur. Des gens qui m'ont fait souffrir, aussi. Mais à présent, ça n'a plus d'importance. Je ne regrette rien. Je ne regrette plus rien.
J'ai eu ma vengeance.
Et je tombe, je tombe vers le sol loin en contrebas, je tombe et le temps semble s'étirer à l'infini. Mon visage tourné vers le ciel me permet de voir que les nuages se sont écartés. Un rayon de soleil accompagne ma chute. Quelqu'un hurle mon nom. Mais c'est loin, si loin à présent. Je ne reviendrai pas. Même si tu m'appelles. Je suis déjà trop loin. Et je tombe. Je tombe vers l'inéluctable.
Je ferme les yeux. Apaisée.
