Une nouvelle mini-fic qui sera traduite en anglais.


Elle s'assit sur le fauteuil et inspecta les alentours, le lieu était tellement impersonnel. Des murs blancs, des tableaux sans gout avec des tâches abstraits qu'elle aurait pu elle-même faire, un bureau plus que minable avec le stricte minimum, la fenêtre n'était pas mieux que ce décor d'hôpital. Elle était en si mauvais était aussi vétuste que cet endroit. Elle soupira puis étira ses bras en hauteur, avec qui elle allait se retrouver ? Un autre incompétent, elle avait hâte de découvrir mais surtout de détruire sa volonté comme à tous les autres. La porte grinça et une femme rousse aux yeux vairon entra dans la pièce. La jeune femme se mit à inspecter minutieusement la nouvelle venue. Petite femme qui devait à peine faire un mètre soixante, elle était légèrement voûtée. La coupe à la garçonne, elle retira sa veste et laissa découvrir des vêtements vieillots presque masculin. L'héroïne se mit à ricaner intérieurement. Ça allait être facile, un peu trop même. La femme continua de se préparer, elle sortit un calepin ainsi qu'un crayon, ensuite elle s'installa confortablement sur son fauteuil.

« Bonjour je m'appelle Akumi Hirama. »

« Salut Akumi. Enchantée de te rencontrer ! » Répondit en retour une voix enjouée qui se rapprocha d'elle, elle lui tendit même la main afin de la serrer en signe de courtoisie, le geste dura plus longuement que nécessaire mais ce ne fut pas important. La femme semblait ravie de cette première interaction plus que positive.

« De même Shizuru. Donc comme tu le sais, je serai ta psychologue pendant la durée de ton traitement. Nous nous verrons une fois par jour, pendant une heure. »

« Oui, c'est ce qu'on m'a dit. »

« Est-ce que tu veux parler d'un sujet en particulier ? Je suis le genre de personne à laisser mes patients parler librement, ainsi un lien se nait et on peut parler plus librement du reste. » Cette demande semblait encourager Shizuru à parler confortablement, elle alla se réinstaller à sa place puis déclara :

« Hmm…pourquoi vous avez choisi d'être psychologue ? » La dite se mit à réfléchir et répondit :

« J'ai toujours voulu aider les gens avec mon savoir, je voulais travailler dans la médecine, j'ai remarqué qu'il n'y avait pas que les maux physiques mais aussi intellectuelle. Tout le monde a besoin d'être soigné. Je donne aussi mes services à des associations. Je veux aider mon prochain. » La beauté aux cramoisis roula des yeux à cette tirade, pitié, qu'on lui donner une corde et qu'elle se pende avec, ce serait plus rapide comme traitement. Mère Térésa était là !

« Avez-vous déjà été attiré par un de vos patients ? »

« Ahah…non, ce n'est pas du tout professionnel. »

« Pourtant c'est excitant l'interdit, non ? Il y a un terme en psychologie, dans la bible c'est goûter le fruit défendu. »

« C'est possible mais- »

« Vous avez un style particulier, ça doit être difficile de trouver un homme…ou plutôt une femme… ? » La psychologue se mit à pâlir à cette insinuation. Elle se mit à rire nerveusement.

« Non, je crois que tu te trompes sur moi, je ne suis pas homosexuelle. Les femmes ne m'attirent pas, de plus, ce n'est pas le sujet. »

« Pourtant vous n'avez fait que me regarder plus que nécessaire. De nombreux androgyne et garçon manqué sont souvent attiré par les femmes. Toutefois, il y a des exceptions, c'est un peu comme dans tout. » Joua la châtain en remettant délicatement sa chevelure à l'arrière de son oreille, elle laissa apparaître la peau laiteuse de son cou fin et délicat.

« Je n'avais aucune intention de te troubler, je suis désolée, je voulais voir tes postures, en psychologie la manière dont se comporte un patient reflète son inconscience. De plus, l'apparence ne reflète pas la sexualité d'une personne. Je ne suis pas forcément féminine mais j'aime les hommes. » La patiente aux regard sang passa sa langue entre ses dents alors que son interlocutrice détourna le regard sur le côté.

« Donc si je me réfère à ce que vous dites, nous avons des réactions involontaires qui prouvent que l'on cache des choses. »

« Euh…c'est plus que complexe que cela… » Bégaya la rousse qui perdit ses moyens.

« Je vous trouble à ce point docteur~? Vous n'osez plus me regarder droit dans les yeux, vous fixez le coin du mur et vous respirez bizarrement, avez-vous besoin d'un massage, on m'a toujours dit que j'étais très douée avec mes doigts. » Ronronna la châtain alors que sa proie toussota et regarda difficilement sa patiente qui jubilait :

« Non ce n'est pas la peine. Tu vois, je te regarde. »

« Alors pourquoi vos jambes jouent des castagnettes ? On m'a toujours dit que c'était un signe d'inconfort et de nervosité cette réaction. Je vous rends nerveuse Akumi ? Pourquoi ? » La nommée arrêta net ses mouvements. Elle s'éclaircit la gorge et prit plus d'assurance :

« Je pense que nous devrions parler de vous. »

« Ok. Contrairement à vous, je le dis ouvertement, j'aime les femmes surtout les embrasser. » Shizuru lécha coin de son pouce puis elle s'avachit lentement contre le fauteuil en écartant doucement ses jambes. « Une femme à un corps si doux et sensuelle…elle a des courbes que ne possèdent pas un homme, quand elle se cambre lors de l'extase, c'est magnifique non ? La sueur qui goutte sur ses plis. Un cunnilingus c'est extraordinaire, une langue qui joue avec le clitoris juste y penser j'ai envie de me masturber… je suis en train de mouiller, c'est aussi votre cas ? Vous êtes à serrer si fortement vos cuisses, voulez-vous que je vous soulage ? » Gémit l'adolescente alors que sa main droite descendit doucement vers son intimité. La psychologue se leva d'un coup prit en vitesse ses affaires avant de cracher :

« Vous êtes complètement malade ! » Shizuru se mit à rire quand la porte claqua violemment, elle reprit son air plus sérieux et acerbe.

« Et c'est vous qui dites que je suis malade ? Regardez-vous dans le miroir. Vous me dégouttez. »