Une condamnation à mort. C'est ce que cette soi-disant réunion évoquait le plus à Zara Asker, directrice de Cherub. Et Sa condamnation qui plus est. Elle ne s'en étonnait pas plus que ça, sachant pertinemment que diriger une agence de renseignement constitué d'enfants pouvait paraitre douteux vu de loin.
Cette audience était de toute évidence dirigée par le premier ministre, David Cameron, qui présidait d'ailleurs la grande table de conférence. Celle-ci paraissait empruntée au siège social d'une grande entreprise. En effet, autour de la table moderne centrale, se trouvaient une vingtaine de siège de cuir, de toute évidence destinée à accueillir de riches décisionnaires. Au centre de la table se trouvait d'ailleurs un appareil destine aux vidéo-conférences les plus pointues, complétées par plusieurs écrans plats accrochés au mur, d'ordinaire couverts par un meuble en bois, commandé électroniquement. Enfin, la salle était entourée de grandes baies vitrées, qui rappelèrent à Zara qu'elle se trouvait au dernier étage d'un immeuble londonien, et non dans son lit.
Elle revint donc à la réalité et une grand frustration l'envahit, lorsqu'elle se rappela qu'elle était à apparue incapable de se défendre et de s'expliquer.
Ainsi, elle avait pu voir, uns a uns, les divers personnes qui jouaient le rôle de juré se faire convaincre de son ignominie.
Il faudrait encore que très peu de temps au Ministre pour convaincre le ministre des services secrets, William Caphrey, et donc d'être en mesure d'ordonner le vote final.
...
-Ceux qui sont convaincus de la culpabilité de Mme Asker, lever la main, ordonna le premier ministre, tirant la jeune femme de sa torpeur.
Six mains se levèrent avec enthousiasme, donc celle de l'homme d'état, puis deux suivirent, mais avec beaucoup moins de détermination. Elles appartenaient à deux vieux fonctionnaires, trés peu habitués apparemment à ce genre de procédure ne sachant de quel côté se mettre. Zara avait placé ses espoirs en eux, les sachant pas à leur place. Les voir affirmer qu'ils étaient convaincus de sa culpabilité lui déchira le cœur en conséquence. Elle se savait prise au piège.
Cependant, Cameron poursuivit, ne prêtant aucune attention à elle :
-Ceux qui ne le sont pas...
Seules cinq mains se levèrent, dont celles du prédécesseur de Zara et du ministre des services secrets. Plusieurs de ceux qui avaient la main baissée sourirent de satisfaction. Leur triomphe emplissait leur cœur de joie, et Zara sentit son rythme cardiaque s'accélérer à l'annonce de cette terrible nouvelle.
La suite se passe comment dans un rêve. Deux hommes vêtus de costumes noirs, portant probablement des holsters, entrèrent dans la pièce située au dernier étage du bâtiment de Bond street, et se positionnèrent de chaque côté de la jeune femme. Celle-ci se leva à la demande du premier ministre et fut contrainte de les suivre dans l'ascenseur. Durant ce court moment d'intimité, elle put les détailler du regard, Cranes rases, lunettes de soleil et oreillettes a l'oreille, ils n'avaient pas l'air de plaisanter. Aucun espoir de ce cote la, pense Zara. Elle déduit de leur attitude un peu raide, une possible appartenance à l'armée... Peut-être des agents du MI6. Pas vraiment le look, mais où le gouvernement pouvait-il trouver des gorilles pareils...
Arrives en bas, ils la firent s'asseoir dans une grande limousine noire et s'assirent a ses cotes. Durant les 40 minutes de trajet, ils ne lui adressèrent ni un regard, ni une parole.
Zara, n'eut donc pour seul loisir que celui de penser aux évènements qui l'avaient conduits la, les vitres du véhicule étant opaques.
