Quelle Vie de Chien!
Marchant dans le parc, Sue et Levi prenaient une pause du bruit du bureau. Juillet était arrivé avec ses fleurs, ses promeneurs et sa chaleur : tout près du point d'ébullition. Depuis les trois derniers jours, DC faisait face à sa pire vague de chaleur depuis les vingt dernières années. Tout le monde au bureau était entrain de devenir fou : aucun dossier en vue, on aurait dit que tous les méchants se cachaient au Pôle Nord.
Les fraîches gouttelettes qui provenaient de la fontaine étaient bienvenues des passants et des chiens qui se trouvaient tout près.
« Okay Levi, une dernière fois mais après, il va falloir retourner au bureau, » dit Sue à son Golden Retiever, lançant sa balle au loin.
Courrant follement après son jouet pour évacuer le stress de ses pattes, Lévi adorait ce jeu. Comme Sue s'arrêta pour ramasser sa bourse, elle se leva et vit que son fidèle compagnon n'était pas de retour à ses côtés. Ce n'était pas dans ses habitudes de rester éloigné aussi longtemps… L'angoisse commençait à l'envahir ; commençant à marcher aux alentours en appelant son nom, elle le repéra finalement courrant vers elle à toute allure.
« Qu'est-ce qui se passe, mon gars? Qu'est-ce qui t'a pris si longtemps? » Elle ne pouvait l'entendre, mais elle voyait qu'il était… nerveux, presque apeuré de quelque chose. Lévi sautait autour d'elle comme une boule de nerfs, jappant et geignant.
« Hé Lévi! Calme-toi! Je ne t'ai jamais vu comme ça avant. Qu'est-ce que tu essais de me dire?»
Il agrippa une des ganses de sa bourse et elle pensa que quelque chose n'allait pas, quelque chose de clochait.
« C'est bien, mon gars, je viens. » Elle avança dans la direction vers laquelle il l'attirait ; les jappements augmentaient au fur et à mesure qu'ils atteignaient les limites du parc, près du coin au Sud-Ouest.
Elle scruta attentivement la scène devant elle, bien qu'elle ne vit rien en particulier qui puisse faire agir Lévi de la sorte. S'assoyant à ses pieds, il geignit et déposa sa tête sur ses pattes.
« Je suis désolée, mais on dirait que je ne vois pas ce que tu voudrais que je vois. » Elle s'excusa lui grattant la tête tendrement, un regard confus sur son visage. Soupirant, elle ajouta, « Aller viens, on dois y aller, » et elle attacha la laisse à son collier.
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