Bonjour à tous,

J'entame ici une nouvelle fanfic. Elle sera plus sombre que Répercussions, vous êtes prévenus. Le rythme de parution sera d'un chapitre par semaine, comme d'habitude.

Je rappel que Harry Potter, et tout son univers, appartient à J.K.R.

Je vous préviens également, est ma Némésis. En gros, gaffe aux fautes, je suis nulle! Non vraiment, une calamité! Je vais faire de mon mieux pour éviter de vous brûler les yeux mais bon... Tous à vos lunettes de soleil!

Bonne lecture, Cens'

Prologue

Certaines choses ne peuvent être évitées. C'est ce que se répétait Harry en serrant son t-shirt entre ses doigts. Le mouvement de balancement qu'il donnait à son corps lui permettait de garder un semblant de raison. Ça ne devait pas se passer comme ça. Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça.

Depuis combien de temps était-il là, les yeux clos ? Une minute ? Une heure ? Il peinait à reprendre son souffle, étouffé par la réalisation. Il était incapable de se raisonner. Incapable d'accepter. Incapable de faire face. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi eux ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Laissant son corps basculer en avant, Harry posa la tête contre le mur de pierre face à lui. Ses genoux lui faisaient mal, les aspérités du sol les écorchant à travers son jean usé. Le bruit de la rue principale lui parvenait à peine, ses oreilles bourdonnaient. Il laissa un gémissement pathétique franchir ses lèvres alors qu'une première larme passait ses paupières closes.

Le tourbillon de sentiment explosait enfin. Deux jours. Il avait tenu bon deux jours avant de craquer. L'espoir l'avait maintenu debout. La peur l'avait obligé à bouger. Mais la réalisation lui avait asséné un coup dur. Trop dur.

C'était bien pire que la perte de Sirius. Bien pire que le décès de Dumbledore. Bien pire que de devoir se sacrifier pour vaincre. Harry avait réussi à accepter beaucoup de choses, faisant contre mauvaise fortune bon cœur comme diraient les moldus. Mais il ne s'était jamais préparer à ça. Jamais. Et il ne savait pas s'il pourrait le supporter. Il ne savait pas s'il voulait le supporter.

Un nouveau gémissement se fit entendre, plus puissant que le précédent. Le brun sentait qu'il ne tarderait pas à se laisser emporter. Attirer l'attention sur la petite ruelle où il s'était réfugier n'était pas une bonne idée, il était au moins apte à s'en rendre compte. Alors il transplana pour retourner où tout avait commencé. Ou terminé. Pour lui ça revenait au même.

Il s'écroula sur un tapis de mousse humide et se mit à hurler sa douleur. Au cœur de la Forêt Interdite, à l'abri des yeux et oreilles indiscrètes, Harry lâcha enfin la bride. Écrouler tel un pantin, seul ses hurlements prouvaient qu'il était bel et bien vivant.

Une nouvelle fois il avait gagné son nom de Survivant. Ce surnom l'avait déjà dérangé auparavant. Sa signification lui rappelant son statut d'orphelin. Un mot qui avait mis sur ses épaules un poids bien trop lourd. Un poids qu'il n'avait pas pu assumer. Alors, pour la première fois de sa vie, Harry se mit à haïr ce surnom. Il se mit à maudire Harry Potter.

Il avait échoué. Et comme tout ce qu'il avait toujours fait dans sa vie, il avait fait ça dans les grandes largeurs. Une défaite grandiose.

Il était beau le martyr. Il avait donné sa vie pour rendre Voldemort mortel. Il s'était sacrifier pour permettre aux autres de vivre. Mais voilà, Tom Marvolo Riddle, même mortel, était un sorcier bien trop puissant pour être vaincu.

Ses amis étaient morts. Ses professeurs étaient morts. Tout ceux qu'il avait aimé étaient morts. Et ce n'était même pas ce qui rendait Harry si désespéré. Non, le problème venait d'ailleurs. Le problème venait du fait qu'il savait qu'ils avaient perdu la guerre.

Il avait survécu. Son sacrifice était un échec. Il était de nouveau en vie. Encore et toujours le Survivant. Il aurait dû mourir le 2 Mai 1998. Mais il ne savait par quel miracle, ou malédiction de son point de vue, il était bel et bien vivant. Et, quelques minutes plus tôt, les chiffres en gras sur le journal lui avaient donné le coup de grâce : 26 Août 2053.

Il était en vie, apte à se battre, mais 55 ans trop tard.

La suite bientôt…