Notes d'auteur :
Si vous vous en battez les steaks de ce que je peux vous raconter ici, passez directement à l'histoire après le titre du chapitre.
Cette histoire fait suite à une très, très longue campagne de jeu de rôle (plus de trois cent heures) dans un univers conçu à la main et qui s'est terminée par un game over vis-à-vis des personnages. Cette fiction est donc une suite éventuelle à leur game over, ou à la place de tout simplement disparaître, les personnages continuent leurs péripéties dans un monde que je maîtrise relativement bien, qui est celui de Naruto. Concernant l'univers dont les personnages sont issus, le power level moyen est légèrement plus élevé que celui de Naruto et les différences de puissance y sont encore plus grandes.
Pour les curieux, le système de jeu du jdr était basé sur des dés 100 et des dés 6 et privilégiait avant tout l'immersion et la narration. Les personnages avaient des stats (par soucis de consistance) mais ces personnages ne se rendaient pas compte de leur statut de PJ (personnages joueurs) et évoluaient seulement en respect de leur background et de l'univers dans lequel ils ont été contextualisés.
Je n'ai pas d'attente particulière au niveau des favs, des reviews ou des suivis. Cette histoire est juste à fin personnelle que je partage parce que why not. Que vous la lisez ou que vous ne la lisez pas ne changera pas mon plaisir de l'écrire ou même de la partager. Je ne fais que lancer un paquet de dés bien au-dessus d'une table et observer le chaos final qui en résulte, pour ensuite vous en retranscrire le bazar de façon romancé.
Je vous souhaite avant tout une bonne lecture.
Un énorme merci à Yasei pour ses corrections.
Prologue :
Rupture dans le Réel
X
Une boule noire apparut subitement au milieu d'une clairière. L'espace tout entier parut se déformer aux alentours. La sphère uniforme commença à se comprimer, puis se compresser encore plus avant d'éclater dans une pluie de fragments qui tombèrent au sol à la façon de morceaux de verre. Deux silhouettes se révélèrent alors. L'une était une figure féminine, portant un tissu transparent qui recouvrait son corps de la même manière qu'une robe. Elle portait des gants de la même texture mais ses bottes étaient bien plus conventionnelles. Ses cheveux rouges cascadaient sa nuque et se nivelaient autour de ses tatouages aux formes particulières. Son voisin était une sorte d'homme portant de toutes petites cornes sur la tête. Il était habillé tel un majordome et avait une barbe blanche foisonnante. Des pentacles étaient dessinés sur ses gants blancs. Ses traits démontraient qu'il était bien plus âgé que sa partenaire. Il jeta un œil aux alentours en portant sa main au niveau de ses yeux et siffla abasourdi.
— Wow... wow ! Eh, Kali. Tu nous as fait atterrir où là ?
La femme releva la tête et tourna les yeux autour d'elle. La lumière du jour faillit l'aveugler par son intensité. Elle invectiva quelques jurons avant de se remettre d'aplomb et s'acclimater à la lumière ambiante. Après cinq minutes, elle put enfin distinguer les alentours. Elle porta sa main devant elle en prenant une posture réservée et scanna son environnement avec méfiance. Il y avait des arbres verts, de la végétation dense, ainsi que des petits êtres vivants dont elle n'arrivait pas à identifier la nature. Mais voyant qu'il n'y avait rien d'hors-norme, elle se retourna vers son collègue et lui répliqua avec sa verve habituelle :
— J'en sais rien, Sam ! Tu sais que je ne contrôle pas toujours ce que mes invocations font et surtout dans le cas de ces élémentaires du vide. En tout cas, il me semble pas qu'il y ait trop de démons aux alentours et on ne dirait pas qu'on soit à côté des abysses.
L'homme cornu se massa le menton et parut réfléchir un moment.
— Tu veux que j'aille voir faire un tour ? proposa-t-il calmement.
Elle sembla s'affoler une seconde, lui faisant des signes de calmer ses ardeurs.
— Attends, si jamais tu commences à faire des vagues, tu risques d'attirer je ne sais quoi sur nous.
Il la regarda avec une mine espiègle. Il avait toujours trouvé son attitude charmante lorsqu'elle se retrouvait face à des événements qu'elle ne comprenait pas. Il lui dédaigna une petite courbette.
— À vos ordres, madame.
Elle se massa le front en se mordillant la lèvre. Elle réfléchit intensément à la destination où ils auraient pu atterrir. Après une minute, elle fit alors part de ses impressions :
— En tout cas, ça n'a pas l'air d'être le monde des démons... ni le monde des humains d'ailleurs. C'était la grosse merde qu'on en y était allé. À moins que l'élémentaire du vide ait réussi à nous ramener aussi loin dans le passé... ce qui est improbable vu que les sauts qu'il nous faisait faire étaient d'une journée au max.
L'homme plus âgé haussa les épaules.
— Tu sais, ces histoires d'élémentaires du vide, j'ai arrêté d'essayer de les comprendre avec le temps. C'est toi l'experte après tout !
— Mouais... riposta-t-elle d'un air peu convaincu. En même temps, on ne peut pas être chez les anges, puisqu'il n'y a pas de nuages aux alentours.
— Ah bah ça tu sais pas, rigola Sam. On n'est jamais été resté trop longtemps chez eux.
Elle acquiesça fortuitement.
— Ouais ben j'pense pas qu'on soit chez eux non plus. Avec l'énergie qu'on dégage là, les anges auraient rappliqué instant' !
— Pas faux, agréa-t-il en croisant les bras. Sinon tu sens quoi autour de toi ?
Elle leva les yeux en l'air avant de regarder à droite puis à gauche, puis hocha la tête.
— Pas la moindre signature énergétique connue en tout cas. Je devrais tester d'invoquer des trucs. J'ai quelques idées.
Kali leva son bras droit proche de son épaule gauche. Des sigles sous forme de cercles apparurent le long de sa main droite et remontèrent sur tout son bras. Sam l'observa d'un air entendu, habitué depuis longtemps à voir une telle prestation. Elle tendit son bras devant elle et un cercle bleuté portant les mêmes insignes que sa main apparut au sol instantanément. Certains des sigles du sceau tournèrent un moment avant qu'elle ne récita ses mots de pouvoir :
« Gobelin de ce monde »
Quatre mots pour décrire ce qu'elle voulait voir apparaître. De l'énergie partit de son corps et alla directement dans le cercle, qui l'absorba complètement. Le cercle brilla d'une certaine lueur puis les signes s'estompèrent et le cercle disparut comme s'il n'était jamais apparu en premier lieu. Elle retourna ses yeux vers Sam, qui observait la scène intrigué de ce résultat.
— Ouaip, ce n'est pas le monde des démons, confirma-t-elle. J'ai essayé d'invoquer un gobelin avec l'énergie habituelle mais que dalle là.
— Essaye juste avec gobelin tout court ? lui conseilla-t-il en prenant une mine sérieuse.
Elle recommença l'opération, du début, ce qui prit moins de cinq secondes à se finaliser.
« Gobelin de notre monde, » prononça-t-elle dans un dialecte ancien.
Sauf que cette fois-ci, une petite créature trapue et verte apparut dans un pop devant eux au niveau du cercle, qui s'estompa après son arrivée. Kali parut satisfaite du résultat. La silhouette aux oreilles pointues se tourna vers eux avant de s'aplanir devant eux comme s'ils étaient de grands vizirs.
— Hmm, oui maîtresse ? Que puis-je faire pour vous ? demanda-t-il servilement.
Kali lui ordonna comme elle avait l'habitude de faire avec ce genre de créatures :
— Va donc couper cet arbre là-bas !
Le gobelin se leva prestement.
— Tout de suite maîtresse ! s'exécuta-t-il.
Il alla proche de l'arbre qu'elle avait pointé à cinq mètres d'eux. Il leva la tête et se mit à tourner autour de l'arbuste en émettant des interjections du style « un mètre de circonférence, du bois de chêne hmm ? Cinq mètres de haut... il me faudrait une scie. Commençons le boulot... ».
Sam se retourna vers Kali d'un air entendu. Elle lui retourna la pareille.
— Il a l'air d'être normal au moins, commenta-t-elle.
Un sourire machiavélique se dessina alors sur le visage de Sam.
— Je vais le chatouiller un peu.
Il sortit un petit parallélépipède jaune d'une de ses poches et s'approcha du gobelin, qui parut ne pas du tout remarquer sa présence. Au moment où le gobelin finit le tour de l'arbre, Sam lui inséra dans la bouche l'objet qu'il avait tenu dans la main. Kali le regarda d'un air interloqué.
— Mais pourquoi tu lui mets un savon dans la bouche ? questionna-t-elle ne voyant pas où il voulait en venir.
— Oh, t'occupe ! répliqua-t-il en lui faisant un signe ostentatoire de la main. Regarde, ça améliore sa productivité.
Cinq minutes plus tard, le gobelin était au sol à cracher des bulles de savon. Kali n'était pas du tout convaincue du résultat mais estima que ce gobelin était de toute façon une moindre perte puisqu'il avait déjà accompli son objectif, qui était de tester si elle pouvait toujours utiliser ses capacités ici. Elle sentit alors une bulle lui sortir de la bouche. Elle fit de son mieux pour conserver son calme, connaissant le coupable derrière ce phénomène absurde. Dans ce genre de cas, le mieux qu'elle trouvait était de laisser son ami vadrouiller, puisqu'il semblait présenter tous les symptômes comme quoi il voulait se défouler.
— Bon bon bon... OK. Sam, si tu pouvais faire un tour.
Sam lui sortit un énorme sourire et disparut littéralement à la vitesse de la lumière. Elle put voir le tracé lumineux qu'il effectua derrière lui et qui resta sur place pendant moins d'une seconde avant de disparaître. Etant presque certaine qu'il n'était plus là — bien qu'avec lui, elle ne pouvait jamais savoir — elle cracha le savon qu'il lui avait inséré avec un énorme dégoût. Elle regarda le gobelin qu'elle avait invoqué avec dépit avant de le faire disparaître d'une vague de sa main dans un pop.
Étrangement, elle sentit l'énergie de son invocation rester sur place au lieu d'aller dans la dimension où elle était sensée se décharger. Kali regarda le phénomène avec attention. Elle récupéra l'énergie dans sa main avant de l'inclure à la sienne. Bien que ce n'était que la moitié de ce qu'elle avait dépensé, ce phénomène était extrêmement inhabituel pour elle, puisque normalement, l'énergie était supposée se dissiper instantanément et être irrécupérable. D'autant plus qu'elle supposa n'avoir pu récupérer la moitié seulement parce que le gobelin était mort. Elle regarda où était passée l'énergie du premier cercle qu'elle avait infusée et remarqua que l'énergie avait fondu avec l'environnement. Elle put alors délimiter certaines hypothèses de sa compréhension actuelle :
Soit la dimension où son énergie était censée être absorbée n'était plus, soit pour une raison, le monde ci-contre avait une sorte de barrière pour éviter que l'énergie s'en échappe ou le plan où Sam et elle avaient échoué était à des dimensions d'écart avec leur monde. Si la dernière hypothèse se révélait être la bonne, Kali ne savait pas comment interpréter la situation.
S'ils avaient échoué dans ce monde, c'était aussi parce qu'elle avait absolument voulu remonter dans le temps en utilisant les pouvoirs ésotériques possédés par l'énergie du vide. À force de puiser dans cette source dangereuse, quelque chose avait dû causer une rupture dans le réel, ce qui les avait amenés dans cette dimension. Quelque part, Kali pouvait être satisfaite puisque la situation dans leur monde était pire que catastrophique. Faisant fi de leurs précédents conflits, les anges, les humains et les démons s'étaient tous précipités à Voile, la bibliothèque renfermant tous les savoirs du monde pour s'y barricader. Leur monde avait semblé être sur le point de se faire dévorer par un phénomène inexplicable.
Il y avait cinq ans, Sam et elle, après de nombreuses péripéties, avaient réussi à pénétrer les portes de Voile, qui avait été à ce moment là cachée à la majorité des démons. L'existence même de cette bibliothèque était une légende et le fait qu'ils l'avaient trouvée n'avait été que la conséquence d'un heureux hasard. Ils avaient décidé d'y rester un moment pour développer leur capacité et absorber le plus de compétences possibles sur place. Dans certains livres qu'elle avait lus, elle avait vaguement compris que la fin du monde approchait, mais l'attrait de la connaissance était telle qu'elle s'était engouffrée dans cet espace en voulant dévorer tous les secrets de la magie qu'elle pouvait déceler, y compris pour savoir comment sa propre magie d'invocation fonctionnait.
Ce fut ainsi qu'ils passèrent cinq ans à étudier sur place, ignorant toutes les manigances qui se déroulaient à l'extérieur. Et au bout des cinq ans, Mana, une des déesses à l'origine de leur monde était rentrée à Voile pour signaler à Archiviste, le Gardien de cette bibliothèque, que leur monde était au bord du gouffre. Sam et Kali devinrent affolés et allèrent à l'extérieur pour voir l'évolution des choses et en effet, la situation avait été désespérée. Dans un vain espoir de réparer cette fin inexorable, Kali ne put trouver qu'un seul moyen de résoudre la situation :
Avant même d'entrer à Voile, Kali avait déjà pu invoquer des élémentaires du vide avec l'aide de sa troupe d'alliés, dont Sam et elle avaient fait partie et elle savait que ces élémentaires du vide étaient capables de magie incompréhensible, même pour les plus grand maîtres des arcanes de leur monde. Même Kali qui avait étudié des mois et des mois à Voile, considérait leurs existences complètement aliènes à leur compréhension, bien qu'elle comprenait un peu leur nature et là d'où ils provenaient.
Quoi qu'il en était, emplie de désespoir, Kali avait décidé d'invoquer à répétition ces élémentaires du vide, dont l'une de leur capacité était de les faire revenir dans le passé, dans le but de résoudre la situation de leur monde. Mais il était à l'évidence trop tard car à chaque fois qu'elle faisait appel à ce pouvoir, celui-ci paraissait de plus en plus instable. Vint alors le moment où ils arrivèrent ici, dans ce plan d'existence. Si seulement leur Maîtresse, celle qui avait réuni toute leur bande d'alliés avait été là, elle aurait pu l'aiguiller mais tous les efforts de Kali pour la ressusciter avaient été vains. La mort de sa mentor lui avait causé cette recherche effrénée du savoir, si bien qu'elle avait complètement occulté le danger qui avait pesé sur leur monde. Quelque part, Kali avait été quelque peu irresponsable et le fait qu'elle ait échoué ici en compagnie de son partenaire de fortune avec lequel elle avait fait les quatre cents coups n'avait été que pure chance.
En pensant à leur Maîtresse, Kali versa une larme. Elle aurait tant voulu voir le rêve de celle-ci se réaliser, qu'elle puisse construire son propre Pandémonium à côté de l'actuel Pandémonium. Kali avait toujours voué une admiration sans faille pour leur Maîtresse, qui paraissait avoir une compréhension de la magie telle que maintenant, elle ne comprenait toujours pas comment elle faisait pour manipuler la perception des choses et voir les éléments sous différentes dimensions. Un vain espoir naquit en Kali, où elle se disait que peut-être, elle pourrait la retrouver dans ce plan étrange ?
Kali soupira et laissa de côté sa nostalgie. Elle aurait tout le temps plus tard d'ériger des statues à l'effigie de son ex-mentor. Il fallait qu'elle se refocalise sur le présent. Voyant que Sam n'était toujours pas revenu, elle inversa sa propre gravité pour pouvoir s'élever naturellement en l'air. Lorsqu'elle dépassa la cime des gigantesques arbres autour, elle utilisa son affinité avec la foudre pour améliorer sa vue. Elle observa au loin et vit à l'ouest une ville qui paressait assez peuplée. Elle rétablit sa gravité à la normale et elle redescendit à terre dans une allure confortable. L'instant d'après, Sam apparut dans un trait de lumière juste en face d'elle. Il portait à sa main gauche un grand chapeau de paille.
— Ouais, je confirme, c'est bien le monde des humains ! J'ai fait cinq fois le tour de la planète et j'ai vu ni ange, ni démon ! D'ailleurs, regarde ce que je t'ai ramené !
Il déposa sur la tête de Kali le chapeau en question. Elle tourna le chapeau sur la tête d'un air intrigué.
— Oh, c'est quoi ? demanda-t-elle, ayant l'air ravie qu'il eût pensé à elle durant son trajet.
Il porta un poing devant lui pour appuyer son propos :
— Il y en avait beaucoup qui portaient ça. Ça doit forcément être enchanté ! Sinon, je vois pas pourquoi ils porteraient un truc pareil !
Elle tourna sur elle-même d'un air enchanté.
— De quoi j'ai l'air ?
Il fit mine de la prendre en photo de ses deux pouces et index en prenant une posture d'expert. Il claqua alors des doigts comme s'il avait eu une idée de génie.
— Je te rajoute deux trois petits trucs et... parfait ! exclama-t-il lorsqu'il eut déposé dix savons sur le chapeau que Kali tenait en équilibre sur sa tête.
— Tu crois que les humains auront peur de moi avec ça ? lui demanda-t-elle amusée.
D'un point de vue objectif, son chapeau n'avait aucun sens avec son allure générale, ce qui la rendait parfaitement ridicule, mais Sam s'esclaffa devant un tel spectacle et parut satisfait de son oeuvre d'art.
— Absolument ! déclama-t-il alors. Sinon, ça te dit une partie d'échecs ? On n'a pas eu trop le temps avec la fin du monde et tout le bazar quand on est sorti de Voile.
Elle lui répliqua avec un énorme sourire. C'était l'une de leur occupations préférées.
— Pourquoi pas ! Les humains pourront bien attendre quelques heures avant de se faire asservir.
À sa vue, Sam fit apparaître un échiquier sur l'herbe à côté d'un arbre où ils s'assirent. L'échiquier en soi n'était qu'une projection de l'esprit de Sam, qu'il faisait partager via sa maîtrise de la magie de la lumière et des illusions mais aux yeux de Kali, cet échiquier bleuté était bien réel. Leurs matchs se déroulèrent comme d'habitude. Sam tricha comme un fieffé gredin mais laissa Kali remporter quelques manches pour qu'elle ne soit pas totalement dégoûtée du jeu.
— Ah on se sent mieux après quelques parties, s'étira-t-il après deux heures d'intenses victoires.
Kali observa le plateau de jeu quelque temps en essayant de voir comment elle s'était faiit avoir. Mais bizarrement, son esprit était un peu flou quand elle essayait de remonter le cours des événements. Elle décida qu'elle y réfléchirait plus tard tandis qu'elle se relevait. Elle lui fit alors part de l'expérience qu'elle avait eue avec ses invocations :
— Bizarre... Normalement l'énergie se barre direct dans la dimension de l'œuf mais là, elle reste ici et fusionne avec le reste de l'énergie environnante. Assez étrange. En tout cas tant mieux car ça me permet d'économiser mon énergie pour mes invocations, c'est plus facile pour moi de la récupérer.
Sam sembla y songer un instant mais haussa les épaules peu de temps après.
— La ville humaine la plus proche est à l'ouest d'ici ! ajouta-t-il en se fixant à l'essentiel. Tu veux que je nous y emmène ?
— Non, répondit-elle en inspirant profondément, autant profiter de la marche pour découvrir ce que ce monde renferme.
Il montra le chemin, qui était exactement la direction où Kali avait pu observer la ville de son côté quand il avait été absent. Ils embrayèrent leur route sans autre forme de procès.
