Chapitre I / Les rois de Poudlard.

C'était une agréable journée de l'automne 1976. Comme toujours à cette heure-là, le parc de Poudlard était désert, balayé par une brise fraîche qui faisait danser les feuilles et recouvrait le sol d'une mosaïque aux nuances délicates. Dans le château, un calme studieux régnait. On entendait le sifflement du vent contre les fenêtres. Soudain, une voix furieuse brisa le silence :

POTTER ! BLACK ! Qu'est-ce que vous avez encore fabriqué ?

Des éclats de rires retentirent. Ils provenaient de la Salle de Métamorphose où le Professeur McGonagall venait d'être interrompue dans son cours par un incident plutôt insolite.

Au milieu des élèves hilares, Severus Rogue s'agitait furieusement, le visage couvert d'écailles. Il adressait des injures à deux garçons qui riaient plus fort que les autres mais la langue de serpent qui s'agitait hors de sa bouche l'empêchait de se faire comprendre.

McGonagall poussa un soupir exaspéré :

M. Rogue, allez donc à l'infirmerie. Mme Pomfresh saura faire disparaître tout cela. M. Goyle, vous allez l'accompagner.

Un gros garçon se leva et rejoignit Rogue. Avant de sortir de la salle, ce dernier fusilla du regard, les deux camarades qui se tenaient les côtes. Après son départ, McGonagall s'intéressa aux rieurs en les regardant d'un air sévère par-dessus ses lunettes carrées :

Veuillez cesser de rire ! s'écria-t-elle. C'est vraiment une honte ! Combien de fois devrai-je vous dire de vous calmer ?

Les coupables se forcèrent à s'arrêter de rire par respect pour leur professeur qu'ils appréciaient beaucoup. Sirius Black essuya les larmes qui avaient coulé sur ses joues et James Potter nettoya ses lunettes puis se redressa sur sa chaise. Pourtant, leurs visages indiquaient clairement qu'ils ne regrettaient pas le moins du monde leur mauvaise farce.

McGonagall les observa, découragée puis se tourna vers un autre élève, Remus Lupin qui se pinçait les lèvres pour s'empêcher de rire :

M. Lupin, vous êtes préfet ! Ne pourriez-vous pas contrôler un peu vos amis ?

Avant qu'il ait pu répondre, James s'écria :

Il fait ce qu'il peut professeur ! C'est nous qui ne l'écoutons pas !

Il parlait très franchement comme s'il n'avait peur de rien. Sirius renchérit sur le même ton :

Nous sommes désolés professeur.

Oh, je sais bien que ce n'est pas vrai, Black ! Je me vois dans l'obligation de sévir. 100 points de moins pour Gryffondor et vous serez tous les deux en retenue ce soir.

James et Sirius finirent par rester tranquilles pour ne pas pousser le bouchon trop loin bien que la punition ne leur fasse ni chaud ni froid. Considérant que l'incident était clos, McGonagall repris son cours. Ces deux-là alors ! pensa-t-elle. Ils lui causaient plus de soucis que tous les autres élèves réunis mais elle ne pouvait s'empêcher de bien les aimer.

Le cours de Métamorphoses était le dernier de la journée. James, Sirius et Remus sortirent de la classe et furent rejoint par Peter Pettigrow, un garçon petit, replet au nez pointu.

A eux quatre, ils formaient un groupe aussi soudés que les quatre mousquetaires. On les surnommaient les Maraudeurs. Ils étaient admirés, respectés et craints, surtout par les Serpentard. James et Sirius étaient les meneurs de la bande. Admirablement intelligents et doués pour tout, ils passaient pourtant le plus clair de leur temps à faire les quatre cent coups. James était surtout réputé pour son talent au Quidditch. Il était l'un des meilleurs attrapeur de toute l'histoire de Poudlard. Dans le couloir, il reçut des félicitations pour son match de la veille où il avait attrapé le Vif d'Or après une impressionnante descente en piqué. Il était grand pour un attrapeur et très mince. Il avait des yeux noisettes au regard malicieux qui brillaient derrière ses lunettes. Ses cheveux bruns étaient rebelles à tout tentative de coiffage. Ils se dressaient en épis sur sa tête et lui donnaient un peu l'air d'un lutin. D'abord complexé, James avait fini par tourner la chose à son avantage en se disant que le look du sportif décoiffé remportait pas mal de succès.

Sirius comptait surtout ses fans parmi les filles. Il était considéré comme le plus beau garçon de l'école. Grand, élancé, il avait de longs cheveux noirs qu'il dégageait de ses yeux d'une manière qui faisait chavirer le cœur des filles qui le voyaient faire. Ses yeux noirs et profonds pétillaient d'énergie au milieu de son visage taillé comme celui d'une sculpture grecque. Doté d'un sex-appeal à toute épreuve, il pouvait avoir Poudlard pour harem s'il le voulait. Et de fait, il était parfaitement conscient de son succès et il en profitait. Aucune fille ne pouvait se vanter d'avoir occupé son cœur très longtemps. Sirius passait tout son temps avec James qu'il considérait comme son frère, son alter-ego. A eux deux, ils étaient le cauchemar des Serpentard.

Remus, lui, était plus discret. D'un caractère calme et réfléchi, il était la conscience du groupe. Son statut de préfet lui donnait droit d'autorité mais il aimait beaucoup trop ses amis pour les dénoncer quand ils faisaient des bêtises. Il vivait donc dans une complicité passive et les professeurs qui avaient espéré qu'il parviendrait à contrôler James et Sirius durent déchanter. Remus ne le savait pas mais il avait aussi du succès auprès des filles. Il n'avait pas la beauté dévastatrice de Sirius mais ses yeux avaient la couleur de l'ambre. Ses cheveux châtains clairs retombaient en mèches soyeuses sur ses épaules. Son visage aux traits fins portait des traces d'égratignures et bon nombre d'hypothèses couraient sur l'origine de ses cicatrices. Il avait un sourire doux et un peu mélancolique qui donnait envie de le câliner.

La beauté de Sirius brûlait les cœurs comme un Soleil, celle de Remus luisait comme un rayon de Lune. Lune par laquelle il était maudit car Remus était un loup-garou. Ses amis lui offert la plus belle des preuves d'amitié en devenant des Animagi afin de pouvoir l'accompagner durant ses nuits animales.

Quant à Peter, il n'était ni beau ni brillant. Il avait intégré le groupe un jour où James, Sirius et Remus l'avait sauvé des griffes de Rogue. Etant d'un naturel craintif, il avait trouvé en ses amis, la protection dont il avait besoin. Il était de tous les plans et de tous les mauvais coups et il vénérait James et Sirius. Il bénéficiait aussi de l'angélique patience de Remus qui devait souvent l'aider dans son travail. Il se sentait souvent inférieur à eux bien que ses amis ne lui aient jamais fait de remarques dans ce sens.

Le quatuor se dirigea d'un pas tranquille vers la sortie du château. Sirius et James se félicitaient mutuellement :

Bien joué Patmol ! dit James en donnant une bourrade amicale dans l'épaule de son ami. Bravo pour la langue de serpent !

Merci cher collègue ! répondit Sirius avec un large sourire. Ton sortilège de Pousse-Caille n'était pas mal non plus !

Ouais ! J'suis fier de moi !

Il n'y a vraiment pas de quoi !

Remus se planta devant eux avec un air de reproche :

Rogue ne vous avait rien fait cette fois-ci. C'était de la méchanceté gratuite ! En plein cours en plus ! Vous tenez tant que ça à vous faire renvoyer ?

James sourit et passa son bras autour des épaules du loup-garou :

T'inquiète pas Lunard ! McGonagall nous aime trop pour nous renvoyer. Quant à Servilus, rien n'est gratuit avec lui.

Ouais, dit Sirius. Disons que c'était une petite avance sur le prochain coup fourré qu'il nous fera !

Exact !

Dans le hall, James s'arrêta en voyant arriver une fille aux longs cheveux auburn et dotée de splendides yeux verts : Lily Evans. James était amoureux d'elle depuis deux ans. Comme par réflexe, sa main plongea dans sa poche et en ressortit un Vif d'Or tandis que son autre main ébouriffait ses cheveux s'ils pouvaient l'être encore plus. Sirius secoua la tête :

Non mais franchement, arrête un peu !

Pourquoi ? demanda James sans lâcher Lily des yeux.

Elle descendait l'escalier juste en face d'eux.

C'est ridicule ! continua Sirius. Tu ne la séduiras jamais de cette façon.

Ah oui ? dit James un peu énervé. Tu t'y connaît sûrement mieux, monsieur je-couche-avec-tout-ce-qui-bouge !

Tu veux que je te montre ? dit Sirius d'un air coquin en faisant mine d'aller vers Lily.

James pâlit et l'attrapa avant qu'il n'ait fait un pas :

NON ! Reste là ! Ne t'approche pas d'elle !

Oh là ! Du calme mon vieux je plaisantais ! Je suis ton pote, ne l'oublie pas !

Qu'est-ce que vous faites vous deux ?

C'était Lily qui avait repéré leur petit manège et qui les regardait d'un air soupçonneux. James lâcha Sirius et lui décocha son plus beau sourire :

Rien du tout Evans !

La jeune fille le regarda avec une pointe de mépris et d'un signe de tête, elle désigna le Vif d'Or qu'il avait toujours dans sa main :

Je vois que tu t'étais préparé…Tu allais faire quoi cette fois ? Le jeter en l'air et le rattraper avec un salto arrière en croyant que j'allais être impressionnée ?

James avait perdu toute sa superbe. Les yeux d'émeraude de sa Lily le clouaient sur place. Sirius s'était glissé derrière la jeune fille et faisait signe à James de réagir. Dans un sursaut d'énergie, le jeune homme déclara :

Non pas tout à fait ! Je peux faire mieux que ça tu sais ? Je te montrerai un jour !

Sirius se frappa le front avec le plat de la main et ses lèvres formèrent le mot « imbécile ». Lily le dévisagea en secouant la tête :

Tu n'es vraiment qu'un crétin !

Sirius acquieça vigoureusement. Lily planta James sur place et s'éloigna à pas rapides. Le pauvre James resta un moment immobile et furieux contre lui-même. Mais pas seulement…

Merci pour ton aide, Sirius ! grogna-t-il.

C'est de ma faute si tu t'y prends comme un manche ? protesta ce dernier. Fallait lui dire un truc gentil au lieu de cette grosse connerie !

Bon allez, ça suffit vous deux ! décréta fermement Remus. Allons prendre l'air avant qu'il ne fasse nuit.

Il prit ses deux amis chacun par un bras et les entraîna dehors. Mais James et Sirius continuaient de se faire la tête.

Les Maraudeurs sortirent du château et s'installèrent à leur endroit préféré, sous le hêtre au bord du lac. Peter s'allongea de tout son long sur l'herbe :

Ca fait du bien d'avoir fini de bosser !

Remus jeta un coup d'œil vers le lac et son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'une ravissante jeune fille blonde vint s'asseoir sur la rive. Elle portait l'écharpe bleue des Serdaigle.

Attention Remus, voilà ta chérie ! s'écria Sirius qui était appuyé contre le tronc de l'arbre.

Chut ! Tais-toi !

Mais pourquoi tu vas pas lui parler ? Elle est seule, profite-en !

Tu vas arrêter de jouer les marieuses ? J'ai aucune chance…

Pourquoi ?

Tu sais très bien pourquoi…

Remus était convaincu que sa condition de loup-garou l'empêcherait à jamais de trouver l'amour. C'était déjà incroyable qu'il ait pu garder ses amis.

Qui voudrait d'un monstre pour petit ami ? ajouta-t-il d'un air sombre.

Tu n'es pas un monstre Remus ! Arrête de dire ça ! s'exclama Sirius. T'es un type formidable et si elle n'est pas capable de voir ça, elle ne te mérite pas !

Oui, et si elle me jette ? répliqua Remus. Elle dira à toute l'école ce que je suis et je n'aurais plus qu'à faire mes valises.

Sirius baissa la tête et se radossa à l'arbre.

Quelques instant plus tard, un garçon brun rejoignit la fille et se mit à l'embrasser.

Oh merde…, murmura James.

C'qui y'a ? demanda Sirius.

James lui fit un signe de tête et Sirius suivit son regard :

Oups ! fit-il à la vue de la scène et son regard se tourna vers Remus.

Il observait le couple d'un air douloureux. Le doré de ses yeux s'était assombrit. Il eut un sourire amer :

Eh voilà…Au moins maintenant, je suis fixé.

Le cœur serré, Sirius vint s'asseoir à côté de lui et posa une main réconfortante sur son épaule :

T'en fais pas Lunard, dit-il doucement. Un jour, tu finiras par trouver quelqu'un.

Non, laisse tomber, soupira Remus. Comment peut-on aimer quelqu'un qui se transforme en bête sauvage tous les mois ? C'est sans espoir…

Le ton du jeune homme était calme mais une grosse boule se formait dans sa gorge. Il était condamné à passer sa vie tout seul. Il voulut cacher son visage à ses amis mais ceux-ci n'étaient pas dupes. Sirius jeta un coup d'œil à James qui lui renvoya le même regard attristé. Leur dispute était oubliée.

Des trois, c'était Sirius qui était le plus proche de Remus. Dès leur rencontre, il avait tout de suite apprécié la gentillesse et la douceur du loup-garou qui contrastait avec son caractère vif et impatient. C'était lui qui avait proposé à James et Peter de devenir des Animagi pour le soutenir durant la pleine Lune. Il souhaitait de toutes ses forces que Remus trouve enfin le bonheur car il avait déjà trop souffert.

Bien que Remus eut la tête baissée, Sirius aperçut une larme qui roulait sur sa joue. Alors, il le prit dans ses bras. Malgré sa fierté, Remus se laissa faire tant la chaleur de son ami était réconfortante. Il se força néanmoins à ravaler ses larmes. James et Peter s'étaient rapprochés et James lui chuchota :

Il y a une chose dont je veux que tu sois sûr Lunard, c'est que nous serons toujours là pour toi.

Remus sortit des bras de Sirius et sourit faiblement :

Merci les gars.

Plus loin, le couple s'embrassait toujours. Remus ne pouvait plus le supporter. Il se leva et mis son sac sur ses épaules :

Je retourne à la Salle Commune.

On vient avec toi ! s'écrièrent ses amis.

Pendant le dîner, Remus eut la malchance d'avoir la fille qu'il aimait juste dans son champs de vision. Sa peine était encore vive et il en perdit presque l'appétit. James, assis en face de lui s'en aperçut et sa plaça de manière à lui cacher la fille :

Oublie-la Lunard ! Ca ne sert à rien de déprimer comme ça !

James a raison, déclara Sirius. Tu ferais mieux de manger mon pote ! Tu dois reprendre des forces.

La pleine Lune avait eu lieu deux jours avant et Remus en portait encore la trace sur son visage pâle et fatigué.

Je n'ai pas faim.

Menteur ! dit Sirius. Mange sinon c'est moi qui t'obligerai !

Joignant le geste à la parole, Sirius saisit la fourchette de Remus et la porta à la bouche de son ami :

Allez mon p'tit Remy, gazouilla-t-il, une cuillère pour Papa, une cuillère pour Maman…

James et Peter éclatèrent de rire.

Arrête ! fit Remus en riant lui aussi. Je vais avoir la honte !

Ah ! Enfin, tu souris ! C'est mieux comme ça.

Remus reprit sa fourchette et recommença à manger.

Après le dîner, McGonagall vint chercher James et Sirius pour leur retenue. Le premier fut condamné à aller récurer les toilettes des garçons et le second à ranger la Salle d'Histoire de la magie que Peeves s'était amusé à mettre sens dessus dessous. Tout cela sans magie bien entendu.

Sirius se rendit donc dans la classe, heureux de ne pas avoir écopé de la punition de James. Cela ne l'empêcha pas de pousser un soupir en voyant l'état de la salle. Peeves n'avait pas fait les choses à moitié. Avant de s'y mettre, il s'installa tranquillement sur la chaise du professeur et sortit de sa poche un petit miroir carré. Le miroir à double sens, un objet précieux qu'il avait trouvé chez Zonko. James avait le même et ils pouvaient ainsi communiquer même s'ils se trouvaient à des kilomètres l'un de l'autre. Sirius regarda dans le miroir et appela :

James !

Aussitôt son image fut remplacé par celle de son ami.

Alors Patmol, t'as commencé ?

Non, j'ai tout le temps. J'aimerais pas être à ta place par contre ! Nettoyer les chiottes !

Oui bon ça va ! N'en rajoute pas !

Les garçons finirent par se mettre au travail en se débrouillant pour garder leur miroir devant eux.

Quand je pense que dans deux ans, on partira d'ici, soupira James.

Il était à quatre pattes sur le sol en train de frotter le carrelage. Perché sur un tabouret, Sirius remettait les livres sur leurs étagères respectives. La poussière menaçait de le faire éternuer.

Ouais…ça s'est passé tellement vite. A…Atchoum !

A tes souhaits !

Merci ! J'évite de penser au dernier jour qu'on passera ici. Je crois que je ne serais pas bien.

J'ai encore deux ans pour séduire Lily…, dit James plus pour lui-même que pour Sirius.

Tu veux pas t'en chercher une autre plutôt ?

Non ! Je finirai par y arriver ! Je sortirai avec elle avant la fin, tu verras. Et qui sait, peut être qu'on se mariera ?

J'ai hâte de voir ça ! ricana Sirius.

Mais tu verras ! Tu seras mon témoin !

Ouh là ! Mais c'est trop d'honneur mon cher Cornedrue !

A ce moment-là, Sirius remarqua une petite porte au fond de la salle. Il se rappela l'avoir déjà notée auparavant et il voulut savoir ce qu'il y avait dans cette pièce qui était toujours fermée. Il prit le miroir, descendit de son tabouret et se dirigea vers la porte.

Qu'est-ce que tu fais ? demanda James.

C'est le moment d'aller jeter un œil dans la pièce du fond, tu ne crois pas ?

La porte était fermée à clef. Sirius sortit sa baguette :

Alohomora !

Le verrou sauta et la porte s'ouvrit en grinçant. Une forte odeur de moisi s'échappa la pièce obscure.

Lumos.

Le jet de lumière révéla un véritable fouillis d'objets de toutes sortes.

Hé ! s'écria James. Je peux voir ?

Sirius tourna le miroir vers le désordre :

Oh ce n'est rien qu'un débarras ! dit James d'un ton déçu.

Sur sa droite, Sirius aperçut une très grande horloge couverte de poussière dont le cadran ne comportait ni chiffres ni aiguilles mais représentait la carte du ciel.

Tiens ! Il y a une horloge bizarre…

Vu son état, elle devait être hors-service depuis longtemps. Pourtant, un faible cliquetis se faisait entendre à l'intérieur. Perplexe, Sirius chercha à comprendre comment on pouvait savoir l'heure avec un aussi étrange cadran. En l'examinant, il s'aperçut qu'on pouvait le faire vers la gauche ou vers la droite. Il lui fit faire au hasard plusieurs tours vers la droite et crut avoir une crise cardiaque lorsque le carillon s'enclencha.

Dong !

Patmol ? Qu'est-ce que tu fais ?

James ! Je crois que j'ai fait une connerie !

Dong !

Les étoiles sur le cadran s'animèrent et changèrent de place.

Dong !

Le coup résonna lugubrement et les étoiles se figèrent. Sirius avait disparu. Il ne restait que le miroir d'où s'élevait la voix de James :

Sirius ? Sirius, tu m'entends ?