Auteur : Hated Crow

Traductrice : Polymnie, avec l'aimable autorisation d'Hated Crow

Disclaimer : Ni les personnages ni l'histoire ne sont à moi, mais c'est pas ça qui nous empêche de nous amuser avec eux…

Rating : T

Pairing : PW/OW, homophobes passez votre chemin

Amusez-vous bien et n'oubliez pas de rewiever ! ; toute critique (constructive s'entend… si c'est pour me dire que c'est nul sans autre explication, abstenez-vous…) ou tout commentairesont les bienvenus.

Bonne lecture !

Percy's Pain

Chapitre 1

Cher Bill,

Je sais que je suis la dernière personne dont tu veux entendre parler – je suis la dernière personne dont tout le monde veut entendre parler – mais je ne t'écris pas à cause de ça, je t'écris parce que je pense…

Tu te souviens de l'année où j'ai commencé Poudlard et où tu m'as dit de t'envoyer un hibou si jamais j'avais un problème ? Est-ce que l'offre tient toujours après tout ce que j'ai fait ? Parce que je crois que je pourrais avoir un problème.

Percy

Cher Bill,

Ignore la dernière lettre, c'était une erreur de jugement passagère. Je m'excuse pour tout dérangement causé.

Percy

Bill regarda les deux lettres. Percy lui avait écrit autrefois, en seconde année, demandant quoi faire à propos de brimades à l'école, sa lettre formulée de la même façon que la première qu'il avait reçue. Mais c'était la deuxième lettre qui inquiétait Bill. Elle se traduisait, simplement, en 'J'ai vraiment besoin de ton aide mais je ne veux pas être une gène'.

Il en avait reçue une similaire à celle-ci quand Percy était en quatrième année et brimé encore. Bill avait fait l'erreur de ne pas tenir compte de ses sentiments cette fois là, et Percy avait fini à l'infirmerie de l'école, comme il l'avait appris par les jumeaux, auxquels Percy avait fait promettre de ne rien dire à leurs parents. Il n'allait pas recommencer, peu importe sa colère envers tout ce à travers quoi Percy les avait fait passer l'été avant la cinquième année de Ron, et toutes les années suivantes.

Résolu, il regarda encore les lettres. Il ne savait pas où habitait Percy maintenant, mais q'il se concentrait assez il pouvait peut-être l'atteindre. Il se concentra donc et transplana.

Il se retrouva dans une pièce étroite, avec un canapé moisi d'un coté, un bureau avec une jambe manquante soutenu par des vieux livres, une couverture élimée était froissée sur le sol et par dessus un oreiller fin. De toute évidence quelqu'un dormait là. Convaincu d'être au mauvais endroit Bill s'arrêta, perplexe, avant de lever sa baguette.

Il était sur le point de transplaner dehors lorsqu'il entendit des pas traînants derrière lui et un léger sursaut. Il se tourna et ses yeux s'agrandirent sous le choc.

« Percy ? » arriva-t-il à dire.

Percy le regarda avec circonspection, ses yeux jetant un regard presque effrayé. Ses bras entouraient sa poitrine, montrant juste sa maigreur ; il flottait dans ses robes, ses lunettes posées de travers sur son nez. « Tu… Tu… » fut tout ce que Percy arriva à dire, mais Bill comprit.

« Bien sûr que je suis venu Percy. » Il s'avança vers son frère, et Percy fondit soudainement en larmes. Bill étreignit son petit frère, sentant les os saillir du corps émacié. « Shh… » marmonna-t-il doucement. « Shh… Ca va. »

Percy éclata en silencieux, furieux sanglots, quelque chose ressemblant à des spasmes traversant son corps. « Shh… » murmura Bill, passant doucement la main dans les cheveux en bataille de son frère, sentant son cœur se briser alors que Percy pleurait.

« Pourquoi es-tu… » Percy s'était écarté et essayait de ranger la pièce ; il était en train de plier et replier la fine couverture.

Bill le regarda, son cœur se serrant. « J'ai fait l'erreur d'ignorer mes sentiments avant et tu a fini à l'infirmerie à l'école. Je n'allais pas recommencer. »

« Mais après ce que j'ai fait… ce que je suis… » Percy ferma les yeux fermement, se balançant sur ses pieds ; il s'affala sur le canapé qui grinça bruyamment et enfonça son visage dans la couverture, éclatant encore en sanglots violents.

Bill s'assit sur le canapé, rapprochant encore Percy de lui. « Percy, peu importe ce que tu as fait, je ne vais pas laisser quelque chose que je pourrais prévenir t'arriver. »

Finalement Percy se calma encore une fois et se releva, attrapant l'oreiller sale et le posant là où il s'était assis. « Voudrais-tu du thé… des biscuits ? Je… je les ai achetés au cas… au cas où tu viendrais… tu en veux ? » Son ton était légèrement implorant, désespéré.

« D'accord Percy » acquiesça Bill, se mordant la lèvre alors qu'il regardait Percy entrer dans la cuisine à pas traînants. Il en sortit dix minutes plus tard avec un petit pot à l'anse cassée, deux tasses ébréchées et une petite assiette de biscuits sur un plateau. Il posa le plateau sur le bureau et servit le thé, puis l'emmena à Bill, ses mains tremblant légèrement. Bill accepta la tasse avec un sourire soucieux.

« Je… Je… » Percy luttait pour dire quelque chose. « Je vais chercher le lait » murmura-t-il en se ruant dans la cuisine ; il en sortit au bout d'un moment avec une petite bouteille en plastique de lait et la tendit à Bill avant de se servir une tasse de thé.

Ils s'assirent en silence, Bill résolu à feindre qu'il n'avait pas remarqué que le lait était un peu aigri et les biscuits rassis. Mais cela augmenta d'autant plus son inquiétude pour Percy. Finalement il posa sa tasse et attendit que son frère le regarde. Et comme il ne le fit pas, Bill se lança.

« Percy, que t'est-il arrivé ? »

Percy se mordit durement la lèvre. « Je… Je ne sais pas de quoi tu parles » murmura-t-il, légèrement craintif.

« Percy, l'appartement ? Le fait que tu es assez mince pour ressembler à un bâton. Percy, que s'est-il passé, dis moi, pourquoi m'as-tu écrit ? » dit Bill de sa voix la plus gentille, ayant peur d'effrayer Percy.

Percy cilla et leva les yeux, des larmes y brillant encore. « Je suis désolé Bill » marmonna-t-il. « Je n'aurais jamais dû t'écrire. Je suis désolé. »

« Je suis heureux que tu l'aies fait ! » s'exclama Bill. Il se leva et fit les cent pas un moment, Percy le regardant avec des yeux vulnérables. Bill s'arrêta, se rendant compte de l'apparence de Percy, et il pris sa décision. « Percy, tu viens à la maison avec moi. »

« Quoi ? » Une lueur d'espoir traversa ses yeux avant qu'ils s'assombrissent encore. « Je… Je ne peux pas… travail. » Marmonna-t-il d'un ton désespérément triste.

« Non Percy, écris leur et dis que tu n'iras pas, tu viens à la maison avec moi et c'est tout » dit Bill, surpris du regard de terreur qu'affichait Percy. « Perce, Percy, quel est le problème ? »

« Je ne peux pas Bill… Je… Je ne peux pas… »

Bill fronça les sourcils. « Alors je leur écrirai, je suis sûr qu'ils te doivent au moins quatre ans de vacances de toute façon. »

« Non ! » s'écria Percy . « Non… Je vais écrire. »

« Ok Percy, mais fais le rapidement. Où est Hermès ? Bill regarda autour de lui, réalisanr soudainement qu'il n'avait pas remarqué le hibou.

« Je l'ai vendu » marmonna Percy de façon presque inaudible.

« Tu as vendu ton hibou ? Pourquoi Percy ? » demanda Bill, choqué. Hermès avait été la joie et la fierté de Percy dès qu'il l'avait eu.

« J'étais obligé. »

Bill regarda encore autour de lui, et il comprit. « Oh… Viens Perce, tu pourras écrire la lettre chez moi et l'envoyer avec Banquo. » Il attrapa la main de Percy et le tira devant la cheminée. « Je suppose qu'elle est connectée ? »

Percy acquiesça humblement.

Bill opina. « Hé bien c'est déjà ça. » Il attrapa un peu de poudre de cheminette et la donna à Percy. « Dit juste Résidence de William Weasley, ok ? »

Percy hocha la tête et entra dans la cheminée, dit les mots doucement et disparut. Bill suivit rapidement pour trouver Percy fixant tristement la tâche de suie qu'il avait fait sur le sol. « C'est con Perce, on le nettoiera plus tard. Va écrire cette lettre, le papier et Banquo sont dans la pièce suivante. »

Percy traversa la pièce pour aller écrire la lettre et Bill se glissa rapidement dans la cuisine pour mettre de l'eau à bouillir. Il ferait quelque chose à manger après s'être assuré que Percy avait écrit une lettre disant qu'il ne serait pas de retour avant peut-être un mois, ou que Bill le juge prêt à rentrer chez lui.

Bill s'approcha de Percy par derrière, fronçant les sourcils lorsqu'il vit combien ses épaules étaient raides et son écriture cornue. « Ca va Perce ? » demanda Bill. Il commençait à se répéter.

Percy inspira profondément avant d'acquiescer et de continuer à écrire. Bill lut la lettre une fois finie, car il avait vu que Percy avait mis 'quelques jours' au lieu de 'pour une durée indéterminée'. Bill prit la plume et le corrigea. Percy le regarda, confus.

« Tu restes ici jusqu'à ce que je sois sûr que tu ailles bien Percy, et je ne sais pas combien de temps ça va durer. »

« Mais… »

« Mais rien du tout Perce. Maintenant signe la et on va l'envoyer et aller te nourrir correctement. »

Percy signa et regarda Bill attacher la lettre à Banquo et envoyer le hibou avec une expression à moitié terrifiée à moitié inquiète.

Bill le conduisit à la cuisine, le fit s'asseoir et posa une coupe de thé fumante devant lui. « Ok, de quoi aurais-tu envie ? »

Percy regarda Bill faire quelque chose à manger, il ne savait pas exactement quoi, mais n'importe quoi serait meilleur que des biscuits rassis. Percy regarda la tasse de thé qu'il n'avait pas touchée refroidir devant lui, sentant les larmes lui monter aux yeux encore une fois. Il se maudit et se traita de fou. Bill le détesterait encore plus s'il continuait à fondre en larmes.

Il ferma les yeux résolument et les combattit, ses épaules tremblant sous l'effort. Il sentit une main se poser sur son épaule et il leva les yeux, effrayé.

« Percy, si tu as besoin de pleurer tu as besoin de pleurer, arrête de te retenir. »

Percy renifla un peu avant d'abandonner, jetant fermement ses bras autour de la taille de Bill et pleurant encore. Bill s'assit sur le banc et étreignit son frère encore une fois, caressant doucement ses cheveux.

« Percy, que s'est-il passé ? » murmura-t-il.

Percy marmonna quelque chose d'inintelligible.

« Comment ? » demanda Bill.

Percy secoua la tête contre l'épaule de Bill. Après un moment il leva la tête, le visage baigné de larmes. « Merci » dit-il.

« Pas de problème Perce, pas de problème. »

Faire parler Percy de ce qui lui était arrivé était comme faire saigner une pierre. Bill n'arrivait pas à comprendre. De toute évidence quelque chose de très mauvais s'était produit, il n'avait pas d'argent, il n'avait pas bien mangé, il était complètement exténué. Il avait dormi la plupart des trois jours précédents, avait rendu tout ce que Bill était arrivé à lui faire manger et se laissait démonter aux moments les plus bizarres et par les plus étranges choses.

Bill avait besoin de savoir ce qui s'était passé avant de pouvoir seulement penser à un moyen d'aider Percy. Il fut sorti brusquement de ses pensées par un Banquo à l'air très ébouriffé. Il lissa les plumes du hibou en détachant le message, qui était pour Percy.

« Percy ! » Bill appela doucement son frère, qui s'était blotti dans le canapé, lisant un des livres de Bill après avoir demandé la permission, ce qui était une autre des choses qui ennuyaient Bill. Percy demandait toujours s'il pouvait faire quelque chose avant de le faire, ses yeux toujours baissés, très, très soumis. « Une lettre. »

Percy avala difficilement et accepta la lettre, l'ouvrant doucement, comme s'il était effrayé de son contenu. Ses mains tremblaient de plus en plus au fur et à mesure de sa lecture, jusqu'à ce que la lettre lui tombe des mains et qu'il soit encore au bord des larmes. Bill attrapa la lettre et la lut lentement.

Weasley,

Je vous suggère de retourner au travail immédiatement, je ne vous ai pas de quelque manière que ce soit donné la permission de prendre du temps libre, il y a trop de travail à faire, et vous ne pouvez pas vous permettre d'avoir votre paie retenue encore une fois.

Vraiment Weasley, si vous pensez que vous pouvez prendre des initiatives comme ça, souvenez vous simplement que je connais votre petit secret, et que je peux rendre votre vie pire que ce qu'elle est déjà avec juste quelques mots aux bonnes personnes.

« Percy, qui a envoyé ça ? » demanda Bill.

Percy baissa les yeux.

« Percy ! » dit Bill, plus fort, sa colère ressortant. « Qui a envoyé ça ? »

« F… F… »

« Fudge ? » demanda Bill, choqué.

Percy acquiesça, devenant anxieux.

« Pourquoi t'enverrait-il une lettre comme ça ? Quel secret Percy ? Qu'est-ce que c'est que ça ? » Il agita la lettre un moment. « Et que veut-il dire, 'avoir votre paie retenue encore', qu'est-ce que c'est que cette foutue histoire ? »

Percy commença à trembler, sa respiration hachée alors qu'il essayait de ne pas pleurer. « Il… Il l'a envoyée par… parce que je… je… j'ai tort… je suis mauvais… je lui suis redevable de me laisser seulement travailler ! Je devrais y être ! » Il se leva soudainement de son siège et était presque à la cheminée avant que Bill ait la présence d'esprit de l'arrêter.

« Perce, qu'est-ce que tu veux dire que tu lui est redevable de te laisser travailler, qu'est-ce que c'est ? »

« Je… je… » Il ne pouvait pas le dire.

« Tu quoi Percy ? »

Percy prit une profonde inspiration, se dégagea des mains de Bill et dit dans un murmure amer et coupant « Je suis gay ! » Puis il réalisa ce qu'il avait dit, ses yeux s'écarquillèrent et il commença à trembler.

Bill le regarda pendant un moment, choqué, avant d'avoir la présence d'esprit d'aller vers Percy, de l'envelopper dans une chaude étreinte et de le rassurer. « C'est ça Percy ? Tu es gay ? C'est pour ça que tu as été si mal à l'aise avec moi ? » Il se recula pour voir le visage choqué de Percy. « Il n'y a rien de mal à être gay Percy, rien du tout, je ne vais pas te haïr pour ça. »

Percy le regarda, de l'espoir à nouveau dans ses yeux. « Vraiment ? » murmura-t-il.

« Vraiment. »

Percy enfouit sa tête dans l'épaule de Bill encore une fois, son tremblement diminuant un peu.

Bill l'étreignit jusqu'à ce qu'il se souvienne de la lettre. Il s'écarta encore, repoussant gentiment Percy jusqu'à la chaise. « Est-ce que c'est le secret que Fudge connaît ? Est-ce que c'est ce dont tu as tellement peur ? »

Percy s'entoura de ses bras.

« Non Percy, j'ai besoin de savoir, qu'est-ce qu'il t'a fait ? A-t-il retenu ta paie ? Pourquoi ? Que s'est-il passé ? »

« Il l'a découvert. » Percy murmurait doucement, obligeant Bill à s'approcher pour entendre ce qu'il avait à dire. « Je… je ne sais pas comment… il m'a appelé dans son bureau et il m'a dit… il m'a dit que… que m… mon espèce n'était pas la bienvenue… que je devrais être… jeté dans la rue comme le chien que je suis… mais il a dit qu'il me garderait, il a dit que j'avais de la chance parce que je ne trouverais de travail nulle part ailleurs, pas après… pas après avoir découvert ce que je suis… » Percy commença à sangloter encore. « Si je… si jamais j'étais malade ou quoi que ce soit… il ne me laisserait pas prendre de congé, me disait que je devais travailler pour suppléer à ce que je suis… prit mon argent en compensation. »

« Quoi ? » demanda Bill, abasourdi. « Compensation pour quoi ? »

« Pour les autres employés, pour avoir à … avoir à… respirer… le…même air… que moi… » Il s'effondra complètement en larmes et ne put pas continuer.

Bill l'étreignit jusqu'à ce qu'il s'endorme de fatigue, son cœur battant furieusement. Comment quelqu'un pouvait-il prendre avantage sur une personne de cette manière ? Il porta Percy au lit et s'assit à coté de lui. Au moins maintenant il savait ce qui n'allait pas, et il pouvait essayer de le gérer. Percy commença à s'agiter et à se tourner sans s'arrêter au bout d'un moment. Bill lui caressa le front et essaya de le calmer.

Il ne voulait rien de plus qu'aller au ministère, trouver Fudge et lui remettre les idées en place à coups de poings, mais il ne pouvait pas faire ça sans laisser Percy, et Percy avait besoin de lui, avait besoin de lui pour lui montrer qu'il n'était pas haï pour être gay, avait besoin de lui juste pour être là.

Bill délibéra s'il le dirait à quelqu'un d'autre, il aurait besoin de quelqu'un pour s'occuper de Percy s'il devait partir soudainement. Il parcouru les possibilités. Maman, non, elle l'étoufferait. Papa ? Non, Ils ne s'étaient jamais vraiment entendus. Les jumeaux, Ron et Ginny étaient définitivement hors de question, ce qui laissait Charlie. Charlie comprendrait une fois que tout lui aurait été expliqué.

Bill regarda son frère et soupira. Comment les choses avaient-elles pu dégénérer comme ça ?

Alors, ce premier chapitre ?