Chapitre 1 : Les vacances
En ce jour d'été très chaud, Lily Evans était allongée au milieu d'une pelouse dans un quartier résidentiel de classe moyenne. Elle lisait ce qui semblait être un vieux manuscrit, mais pour elle, c'était un livre de classe, un livre parmi tant d'autres qu'elle avait déjà lu. Ce qui était normal pour une brillante étudiante à l'école de sorcellerie de Poudlard.
-« Pfff… j'en ai marre de tous ces livres, tous plus poussiéreux les uns que les autres… en plus il fait trop chaud pour étudier.
Ce n'était pas dans ses habitudes d'abandonner son travail, surtout pour une excuse aussi puérile, mais elle avait déjà travaillé toutes les vacances pour échapper aux remarques acerbes de sa sœur « bien aimée ».
- J'aurai peut-être dû aller à la piscine avec les autres… au moins je n'aurais pas aussi chaud. »
Lily n'aimait pas spécialement la compagnie des autres, pas qu'elle soit asociale, non loin de là, elle aimait être avec les autres. Mais elle ne savait tout simplement pas quoi dire à ses anciennes amies du voisinage. Après tout elle était une sorcière, mais elle n'avait pas le droit de le révéler, et comment répondre aux questions de ses amies, quand elles lui demandaient de lui décrire son école ? Que les escaliers n'en faisaient qu'à leur tête ? Qu'il y n'avait pas de cours de maths, de physique, de langue, mais des cours de métamorphose, de potions,… ? Que son directeur était le plus grand sorcier de son époque ? Non. Elle ne pouvait rien leur dire, et ainsi se sentait mal en leur présence. De toute façon elle n'avait jamais eu beaucoup d'amis, pas qu'on ne l'aime pas, mais elle avait à chaque fois peur d'avoir mal. De souffrir. Alors elle préférait rester toute seule plutôt que de souffrir si on la trahissait.
- Ben j'ai qu'à rentrer… et puis non. Je vais aller nager dans le lac, y'aura personne pour me déranger et je me rafraîchirais. »
Sur ces paroles elle rentra chez elle prendre une serviette et son maillot de bain pour faire ses 2 Km quotidiens. Elle avait pris cette habitude depuis le début des vacances de faire deux kilomètres pour passer le temps.
En rentrant ce soir-là, elle était encore plus déprimée que les autres soirs. Oh, il n'y avait pas vraiment de raison particulière, juste un amas de plusieurs choses : elle n'avait plus de nouvelles de ses « amies » (enfin celles avec qui elle pouvait passer au moins quelles que heures agréables), ni de Poudlard en général et elle supportait de moins en moins le présence de sa sœur. De plus pour une fois, elle devait se calmer toute seule, sans menace, car depuis ses 17 ans, elle pouvait exercer la magie sans autorisation. Elle en venait même à regretter cet imbécile de Potter ! « Mais qu'est-ce que je dis moi ? Regretter Potter ? Ca va pas ? Se dit-elle ». Il fallait pourtant ben admettre qu'il n'était plus aussi arrogant et prétentieux que dans leurs premières années. En fait ça avait commencé à aller mieux en 6ème, mais bon, son orgueil n'avait pas encore avoué sa défaite et elle réservait encore son jugement envers Potter…
« -Lily ! Cria sa mère. Viens mettre la table ! On mange. »
Lily quitta ses pensées peu joyeuses pour venir en aide à sa mère. En fait, elle était contente de rentrer chez elle, elle pouvait enfin voir sa famille qu'elle ne voyait que rarement au cour de l'année. Lily adorait, non adulait sa famille, ou plus précisément sa mère et son père. Pour ce qui était de sa sœur elle était peinée de reconnaître ça mais, elle s'en foutait de sœur. Celle-ci l'avait blessée à jamais lors d'une dispute en se déclamant fille unique.
Mais elle était tellement contente de revoir ses parents, qu'elle occultait cet aspect négatif, même si ça devenait de plus en plus dur depuis que Pétunia, sa sœur, avait un nouveau petit copain. Le pot de fleur ambulant (doit-on sous-titrer Pétunia ?) n'arrêtait pas d'ailleurs de lui répéter que justement, elle, avait un petit copain et pas Lily. Sans doute qu'aucun garçon ne s'intéressait à elle, comme aucune fille ne voulait être son amie. Pourtant Potter semblait croire le contraire, n'était-ce pas lui qui lui disait qu'il la trouvait belle ? « Ne pas penser à Potter, surtout pas ! » Depuis quand ? « Ben depuis que euh… que…qu'il te rappelle Poudlard ! Voilà ! Il te rappelle Poudlard ! » Mmhh…. Bon revenons à la famille. Ah oui. Elle aimait par-dessus tout sa famille, même peut-être par-dessus les études ! Il ne se passait pas une semaine sans qu'il n'y ait un échange de lettre entre elle et sa famille, puisque de toute façon, elle n'avait pas d'autres interlocuteurs…
Rémus Lupin regardait le ciel d'été. Un ciel si beau, si plein d'étoiles. Elles resplendissaient dans la nuit noire. Il avait toujours aimé regarder les étoiles, c'était reposant. Au moins, aucun de ses soucis ne le tracassait à ce moment-là. Il se sentait libre, car libre, il ne l'était plus depuis cette nuit. Cette stupide nuit de pleine lune, une nuit où il était sorti tout seul dans la forêt pour se prouver à lui et à sa famille, qu'il était fort, qu'il était assez grand pour être traiter comme un grand garçon. Tout ça pour un simple défi, pour sortir tout seul, comme un grand garçon. Sa vie avait basculé au moment où il avait vu les yeux jaunes posés sur son corps d'enfant. Depuis, il ne vivait plus qu'à moitié, puisque l'autre moitié de son corps était occupée par le loup. Oui, il était un loup-garou, une horreur. Mais malgré cela, il avait été accepté à Poudlard. C'était la meilleure chose qui lui soit arrivée depuis longtemps. Là il s'était trouvé des amis, ou plutôt des amis l'avaient trouvé. Et maintenant ces amis lui montraient tous les mois qu'ils seraient des amis pour toujours, des maraudeurs pour toujours. En effet ils se transformaient en animaux, ils étaient devenus Animagus pour rester avec lui et l'accompagner dans ses douloureuses transformation. C'était la plus grande preuve d'amitié qu'on pouvait faire. Et il allait bientôt les rejoindre.
Enfin, il ne voyait pas vraiment pourquoi il se réjouissait, surtout après ce qui c'était passé en mai dernier. Lupin y repensait maintenant avec sourire alors que sur le moment, cela ne l'avait pas beaucoup fait rire. En effet, Sirius avait trouvé « drôle » de dire à Rogue comment découvrir le secret de Rémus. Mais ce qu'il n'avait pas dit, c'était qu'il risquait de mourir ou pire… .
En y repensant, c'était la première fois que le grand, le sage Rémus perdait son calme légendaire :
- Co… co… comment as-tu pu faire CA ? Hurla Rémus, blanc de fureur.
-…, répondit Sirius, penaud. Il était honteux. Si jamais il y avait un quota de honte en une vie, Sirius venait de l'atteindre maintenant.
- Est-ce qu'il t'arrive de REFLECHIR un minimum ? Si ce n'est pas pour toi, peut-être pour tes AMIS ! Franchement, Sirius, tu me déçois, dit Rémus en baissant le ton. Et décevoir Rémus était pire que les disputes, pire que les remontrances, pire que tout, tout. J'aurais pu me transformer en meurtrier, tu te rends compte, j'ai failli commettre un meurtre, Sirius. Je suis presque un meurtrier, finit-il par murmurer en s'affaissant. Je sais que tu ne connais pas les limites, mais tu aurais quand même pu prendre en compte qu'il y avait des limites à certaines choses, comme la mort ! C'était le pire cauchemar de Rémus, celui qui le hantait toutes les nuits et qui revenait le narguer chaque mois à la pleine lune : tuer quelqu'un, ou pire le transformer en Loup-garou…. Maintenant, pars, je ne veux plus te revoir. Plus jamais… enfin jusqu'à ce que je réussisse à te pardonner, et je peux te dire que ça va prendre du temps….
- Rémus… je suis désolé… excuse-moi… je ne voulais pas…
- PARS !
Heureusement qu'il y avait James. C'était à lui qu'on devait la réconciliation du groupe. Déjà il avait été là pour sauver Rogue, et Rémus d'un certain côté. Et puis, lorsqu'il avait vu le regard malheureux de Sirius et de Rémus d'un certain côté aussi, il avait réussi le coup du siècle : il avait forcé la réconciliation de ses amis. Maintenant la situation était plus facile… moins tendue pour tout le monde, mais Rémus n'avait pas encore véritablement pardonné à Sirius, enfin c'était ainsi qu'étaient les choses avant les vacances d'été.
Mais justement pendant toute cette période, il avait eu tout le temps nécessaire pour réfléchir, et il en était arrivé à la conclusion de James : il fallait pardonner à Sirius car toute cette belle amitié ne devait pas s'arrêter à cause d'une bêtise d'adolescent et ce dernier avait déjà assez souffert. Rémus allait donc pardonner à Sirius, et ce, dès la rentrée !
Sur une autre pelouse, un autre étudiant était aussi en train de lire tranquillement. Mais, lui, il bronzait autour d'une piscine privée, dans un grand domaine.
James Potter avait tout du playboy. Grand, musclé grâce aux entraînements de quidditch, les cheveux en pétard, mais ça malgré tous ses efforts, des yeux châtaignes, enfin bon, un playboy. Et qui avait un succès certain dans son école. Toutes les filles tombaient pour lui ou alors pour son meilleur ami Sirius Black. Toutes, à part une, Lily Evans, la seule qui comptait aux yeux de James et c'était pour lui la plus belle, avec ses cheveux roux qui ondulaient gentiment aux pointes, ses yeux d'un vert si profond que même les mers aux verts si purs ne tenaient pas la comparaison, sa peau de lait si fine qu'on pouvait penser que ce n'était qu'un voile sur son corps… Il en rêvait à en devenir fou. A chaque fois que ses pensées dérivaient sur ce sujet, il était au bord de l'agonie, il l'aimait à en mourir. Il ne pouvait pas imaginer sa vie sans elle, elle qui se refusait depuis toujours à lui. Autant changer de sujet, si l'on ne veut pas devenir fou, se dit-il.
-« POOOOGGGOOOOO !
James reconnut tout de suite la personne qui lui sautait dessus sans ménagement, ce ne pouvait être qu'une seule personne : Sirius, le meilleur ami de James, avec qui il avait fait toutes ces bêtises à Poudlard depuis leur répartitions. Néanmoins, il était trop tard pour échapper au saut meurtrier de Sirius. James préféra alors se mettre dans une position pour se protéger.
-J't'ai bien eu ! S'écria Sirius, s'avançant de derrière un platane à côté du siège de James, à moitié écroulé de rire.
-Hein ? Arriva à sortir James. Pourquoi ne sentait-il aucune douleur ? Pourquoi était-il encore vivant après un saut pareil ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi t'es plus au dessus de moi là… sans sous-entendu, ajouta-t-il lorsqu'il vu le regard obsédé de Sirius.
- Rrhhhaaa… t'es pas drôle… si on peut même plus rigoler. Ben en fait je t'ai tout simplement lancé un sort d'Illusion. Donc t'as cru que je te sautais dessus (dans tous les sens du terme), alors que j'étais tout simplement caché là. Tu ne croyais quand même pas que j'allais me fatiguer pour te torturer encore une fois de plus… Au fait tu pensais à quoi ? Encore à ta chèèèère Lily ?
- Mais non ! Qu'est-ce qui te fait croire ça ? Répondit James en rougissant.
- Bah les yeux dans le vide, le sourire béat et le désintérêt total pour le reste du monde !
- Mais euh… Sirius, tu ne lui diras rien ? Hein ? Promis ?
- Je vais voir… mmmhhh… ça peut se négocier ? Tu me donnes quoi en échange ?
-Sirius Black ! Tu es machiavélique !
- C'est pour ça que tu m'aimes, n'est-ce pas mon chou à la crème et au chocolat ?
-Rrrrrhhhhaaa…. Reviens ici tout de suite que je te matraque, dit James en courant après le Sirius en question qui squattait chez lui pour une partie des vacances. Il eut soudainement une idée qui le ravie. Attention ou je dis à ma mère…
-Euh sur quoi ? Tu vas lui raconter quoi ?...s'inquiéta Sirius en s'arrêtant.
- Tu te rappelles ce qu'on a fait hier ? ….
-Naaannnn… tu ne ferais quand même pas ça ?
-Héhéhé…
-Jammmmmes ! Cria Sirius en lui courant après et en entrant en trombe dans le manoir des Potter.
Sirius adorait les parents de James, Phil et Françoise Potter. Il leur vouait une véritable admiration pour être des parents « normaux », enfin normaux pour n'importe quelle personne qui n'avait jamais et de parents aimants. En effet Sirius avait été rejeté de sa famille lors de son entrée à Poudlard car à la différence de sa famille, il avait choisi de se défaire des préjugés et il était rentré à Gryffondor, un autre affront insupportable pour sa famille. Et maintenant, il vivait entre un appartement à Londres à lui tout seul et le manoir des Potter, qui le traitaient comme leur propre fils.
- Noooonnn ! James ! Je ne rentrerai pas dans cette maison sans que tu me dises ce que tu vas aller répéter à ta mère !
-Allez Siriusichounet ! Rentre ! Je te promets de ne rien dire… fais pas ton gamin ! Viens me rejoindre !
-Nan, j'ai dit que je ne rentrerai pas, alors je ne rentrerai pas, dit Sirius avec le même ton qu'emploierai un gamin de 4 ans entrain de bouder
- Siiiiriiiuuuussssiiiiiiiiccccchhhhhooooouuuuuunnnnnneeeeeeeettttttt… Il eut une illumination. Y'a des crêpes au nutella !
- J'arrive ! S'écria Sirius en entrant en trombe dans la cuisine et en s'asseyant en moins de 2,34 secondes.
Ce soir-là au dîner, la conversation fut enjouée, surtout due aux nombreuses imitations faites par les jeunes adolescents de leurs professeurs à Poudlard. Mais l'engouement à la rigolade fut stoppé net lorsque Françoise Potter s'aventura sur un autre sujet.
- Alors les jeunes, qu'est-ce que vous avez fait hier soir ? Demanda-t-elle.
Sirius et James se regardèrent, surpris mais aussi avec un air pris en faute avant de répondre.
- Ben euh… qu'est-ce que tu veux dire Maman ? Finit pas questionner James.
- Ooohh… mais tu sais très bien de quoi je parle ! Je vous ai vu tous les deux vous cacher dans la penderie en face du bureau de ton père. Qu'est-ce que vous êtes allés faire là-bas ? Hein ? Avoues espèce de petit garnement, finit-elle par dire avec un sourire carnassier. Sirius, dit quelque chose mon chou, ou alors y'aura plus de dessert jusqu'à la fin des vacances, ajoute-t-elle sous les yeux effarés de ce dernier.
- Mais madame Potter ! Vous n'avez pas le droit ! Je suis un invité ici ! Vous n'avez pas le droit de me priver de dessert ! C'est pas juste et James, il est privé de quoi ? Pleurnicha-t-il comme un gamin capricieux.
- Enfin, Françoise, les garçons ont bien le droit de s'amuser un peu ! Intervint Phil Potter.
- Peut-être mais pas à mes dépends ! Les délinquants qui sont à cette table, assis en face de toi et de moi, ont réussi à forcer la porte de ton bureau et à entrer dans notre chambre. Là, ils ont ajoutés de la poudre à pinrlinpinpin à ma crème de nuit. Et tu connais les effets de la poudre dans les cosmetics.
Le père de James eut beaucoup de mal à retenir un rire et se contint finalement.
- Ah non… je ne sais pas… tu pourrais peut-être m'éclairer ?
-Quand je me suis regardée dans le miroir ce matin, eh bien j'avais 30 ANS DE PLUS ! Cria-t-elle en lançant des éclairs à son mari.
- C'est vrai que c'est méchant, bon les garçons, il ne faut pas refaire cela. C'est pas bien… Mais bon, Françoise, laisse les vivre un peu ! C'est les vacances tout de même. Et c'est pas de ça que tu vas mourir. Tu as fait pire dans ta jeunesse. Tu te souviens de ce que tu as fait à ta mère ?
-Mmmhh… bon vous êtes pardonnés, vous pouvez sortir de table. Mais ne vous avisez pas à recommencer ! Finit Françoise d'un air boudeur.
-Merci maman de ta gentillesse… dit James en faisant un rapide baiser sur la joue de sa mère, aussi rapide que lui permettait son statut d'ado. Papa, elle a fait quoi maman ?
Mais il partit avant de connaître la réponse, ce qui était plus sage, vu le regard de sa mère. Cette nuit-là les deux jeunes mirent longtemps à s'endormir. James en pensant à ce qu'il devrait faire pour séduire Lily et Sirius sur la scène du repas.
Sirius avait eu très peur l'espace d'un moment, très très peur. Il avait cru qu'on le renierait à jamais pour sa faute. Et ce dont il avait peur plus que tout, plus que mourir (il fallait bien mourir un jour, non ?), était de perdre ceux qui comptaient pour lui et surtout que ceux qu'il aimait ne l'aiment plus. C'était pour ça qu'il faisait toujours des bêtises, c'était pour que les autres s'intéressent à lui, ou au moins lui montre de l'attention. Il avait toujours un pincement au cœur lorsqu'il n'était pas le centre d'attention de tous. Il ne voulait pas tomber dans l'oubli, c'était pour lui la pire des morts qu'il soit. Mais le lendemain tout était oublié.
Peter Pettigrow doutait. Oui, il doutait. Il savait, il n'était pas assez intelligent pour douter de quelque chose, il ne pouvait pas se le permettre, mais là, il n'avait pas d'autres choix, la situation l'exigeait, il devait donc s'adapter et douter, douter de tout. Cela faisait depuis le début des vacances que ses amis n'avaient pas donné de nouvelles d'eux. Pour Rémus, il comprenait, ce n'était pas très aisé d'écrire une lettre au milieu d'une métamorphose, mais Sirius et James, les deux êtres à qui il vouait une adoration sans borne, qui se disaient être ses amis, ne lui avaient pas écrit une lettre, ne serait-ce qu'un petit message pour demander s'il allait bien. Ils ne s'inquiétaient même pas de savoir comment se passait ses vacances alors que c'était sans doute les vacances les éprouvantes qu'il n'avait jamais passées. Pour une fois, Peter ne passait ses vacances avec sa mère mais avec son père. Ses parents étaient divorcés depuis bientôt 10 ans, mais c'était la première fois qu'il allait passer 2 mois avec son père, et qui plus ait dans un pays perdu on ne sait où. En Albanie. Son père était un chercheur, du type « chercheur fou ». Mais là ce n'était pas pour rire. De plus, Théophile l'avait inscrit dans une sorte de camp d'été qui ne durait que la journée, mais qui était un vrai enfer pour Peter, enfin au début. Il lui fallut du temps pour prendre ses marques s'adapter, mais lorsqu'il fut près il rencontra des gens qu'il n'aurait jamais fréquenté normalement. Ils lui expliquèrent simplement certains idéaux auxquels il n'avait jamais pensé, qu'il pensait tout d'abord ridicule, mais à force d'argument, qu'il dut trouver juste et noble. Et maintenant, il ne s'en rendait compte que maintenant, ces idéaux entraient en compétition avec ceux que lui avaient enseigné les maraudeurs, mais puisque ceux-ci n'étaient pas là pour lui, il se sentait prêt à faire le premier pas dans cette direction. En fait, non, il ne doutait pas, il ne doutait plus ! Et Peter Pettigrow prit le collier avec le pendentif en forme de serpent.
« Sorcières, sorciers. Nous sommes là aujourd'hui pour ouvrir notre première session… ». Et la voix mourut dans la nuit étoilé d'août.
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