Un séjour à Londres :
Chapitre I : Le début d'une peur
Rouen 1431 :
Jean d'arc venait de brûler devant mes yeux. J'aurais voulu détourner le regard de ce gigantesque feu mais je ne pouvais pas, elle était là, à me scruter avec ses grands yeux bleus et son sourire si doux. Je l'aimais tellement. Et je l'aimerai toujours. Un énorme brasier trônait sur la place publique et de nombreux habitants étaient venu admirer le spectacle. Il me semble que lorsque je l'ai vu prendre feu j'ai crié. Elle était si jeune… si belle... Elle m'avait toujours défendu et pour récompense elle finissait assassiné et je ne peux rien faire contre cela. Je criais, encore et encore. Mais personne ne m'entendais. Tous regardaient la Sainte qui criait de douleur. Mon martyr… Mon amour… J'avais essayé de dissuader Arthur, j'avais clamé haut et fort son innocence mais il n'avait pas voulu m'écouter, trop aveuglé par la haine qu'il avait à mon égard. Je m'étais mis à genoux, je lui avais supplié de la laisser en vie. Mais je n'avais récolté qu'un regard glacial… Le grand Empire Britannique dans toute sa splendeur : supérieur et dédaigneux. Ils l'on accusé d'hérésie, de sorcière… Elle, une hérétique ? C'était une Sainte qui m'avait juré protection et fidélité ! Comment peut-il me faire ça ?
Arthur… l' enfant que j'ai recueilli, que j'ai mis sous mon aile lorsqu'il était trop faible pour être indépendant… Pourquoi me déteste-t-il tellement ? Arthur… Non ! A partir d'aujourd'hui se sera Angleterre, Arthur est mort. En pleure, je me disais que j''avais perdu mes deux amours, je suis peut-être une nation et j'ai toute l'éternité pour m'en remettre mais jamais je ne lui pardonnerai.
Paris 1904 :
L'Entente Cordiale venait d'être signée. C'était juste un document. Il me suffisait de faire des faux sourires, lancer quelques roses et de draguer deux ou trois femmes pour que tout le monde pense que j 'étais ravi. Malgré cela, même après des centaines d'années je me surprends parfois à penser à elle. Malheureusement même après tant de temps j'avais gardé les séquelles de cette séparation. J'ai et je le déplore une phobie des flammes... Si seulement mes ennemies savaient cela… La grande nation française a peur d'un petit feu… C'est pitoyable… Évidement Angleterre ne voyait rien de tout cela, il n'avait jamais rien vu de toute façon… J'avais oublié cette douleur, celle d'avoir perdu celui ou celle qu'on aime. Revoir Angleterre m'avais fait l'effet d'une baffe, il me souriait, timidement mais il me souriait. Sa période pirate est enfin finie ? Ou alors Amérique est venue s'excuser de sa prise d'indépendance? Quoi qu'il en soit il avait l'air heureux. Mais peu m'importais… voir son visage m'était insupportable, encore plus lorsqu'il me souriait.
Londres 2010 :
Je me dirigeais vers notre énième réunion… aujourd'hui le débat se portait sur : comment éviter la pollution et la destruction de notre monde et comment se défendre contre une invasion de zombies Oui… Amérique avait encore changé le thème du meeting… Bon au moins ça fera de l'animation.
J'entrais dans le bâtiment un peu en avance, je ne souhaitais pas m'attarder dans cette maudite ville. Plus tôt je serais rentrée à Paris mieux se sera ! Je marchais à vive allure, le visage tiré, je n'étais pas de bonne humeur… Quelle idée d'habiter une île pareille ?! Il pleut sans arrêt, on boit du thé sans arrêt et on mange du pudding sans arrêt ! (non je ne suis pas de mauvaise fois !) Je n'aime pas Londres… c'est tout. C'est accompagné de mes joyeuses pensées que j'entrai enfin dans la salle de conférence. Il n'y avait presque personne, Chine et Japon étaient déjà là mais ils ne me regardaient même pas. Tant mieux. Je m'asseyais à la longue table, sortis tous mes papiers importants, de quoi écrire et, dans un geste désinvolte, je me croisais les bras sur la poitrine. J'étais dans une position défensive, personne n'avait intérêt à venir me parler.
- Bonj…Bonjour Papa ! Comment vas-tu ?
Putain ! J'avais dit que j'étais dans une position défensive ! Bon je ne vais pas crier au scandale, c'était mon petit Canada et le connaissant si je le rembarrait il mettrait des dizaines d'année à revenir me reparler... Timide comme il est...
-Oui je vais bien Matthew ! Et toi ? Tu t'ai enfin trouvé une petite amie, raconte à grand frère France !
- Non j…je n'ai pas de copine papa… En fait je voulais te parler car je n'avais rien prévu cet après-midi et j… je me demandais si tu voulais bien visiter avec moi Londres après le meeting ?
Il me regarde avec plein d'espoir dans les yeux… Pauvre petite chose… s'il savait comment je haïssais cette ville !
- Ah excuse-moi Canada… J'ai des tas de… trucs à faire… des affaires concernant mon économie… enfin tu vois quoi ?
- Je vois…
Il avait l'air tout triste. Je n'eus même pas le temps d'ouvrir la bouche pour le réconforter que des dizaines de nations arrivèrent et le bousculèrent. C'est sûr que d'être invisible ça ne devait pas être facile tous les jours… J'étais tout à fait conscient que mon excuse était pitoyable et que Canada n'était pas un idiot. Au moins il me laissera tranquille aujourd'hui. C'était juste que pour le moment j'étais assez de mauvaise humeur... Londres m'étouffait. Je le revis un peu plus loin, assit tranquillement à sa place habituelle avec les cheveux tout ébouriffé. Il me sourit. Mais son sourire était étrange, un peu nostalgique. Je scrutais son visage pour savoir ce qu'il avait derrière la tête quand j'entendis à côté de moi un raclement de chaise. En effet, la plupart des nations étaient déjà installés à leurs places respectives. Je tournais la tête par automatisme pour voir qui était à côté de moi mais à peine j'avais posé les yeux sur lui que je fis craquer mon crayon de papier le rendant inutilisable. Le voir me mettait encore dans une colère noir.
Évidemment. Il était toujours à ma droite, pourquoi est-ce que j'avais regardé ? Il me souriait mais je ne lui répondis pas et repris un autre stylo dans mon sac. Je n'avais pas la force ni l'envie de faire semblant de l'apprécier. Rien que pour une fois je vais juste laisser ma rancœur prendre le dessus. Je le vis du coin de l'œil froncer un peu les sourcilles puis regarder dans la direction de Canada. Et un long échange de regard, plein de sous-entendu que je ne comprenais pas se fit entre Matthew et Arthu... Angleterre. Je détestais quand je ne n'arrivais pas à saisir les sens cachés de ce genre de situation. Je me renfrognais sur moi-même, sortis une feuille et tourna la tête à gauche pour ne plus les voir.
Cette journée allait être très très longue…
Donc voici mon premier chapitre ! J'espère que vous avez aimé :3 Il est court mais ne vous inquiétez pas, la suite sera un peu plus longue ! \o/
Une petite review please ! *_*
