Ma toute première fan fic sur ce merveilleux manga qu'est Fullmetal Alchemist ! Situez l'histoire dans une période fictive qui suivrait la fic du manga ; supposant qu'Al ait retrouvé son corps contrairement à Ed, où ce dernier est toujours Alchimiste d'Etat, où les Homonculus ont à priori disparu, et Roy Mustang serait enfin devenu président. Un peu de RoyRiza tout à fait envisageable, quant au EdWin, je tiens vraiment à en mettre. C'est aussi ce qui m'a poussée à faire une fic basée sur FMA ^^
J'ai prévu beaucoup d'aventure et de baston, mais également de la romance comme je l'ai déjà mentionné plus haut. Si vous avez la moindre suggestion en tout cas, touchant quel domaine que ce soit, je me ferai un plaisir d'en tenir compte.
Voilà, c'est aussi ma première fan fic sur ce site, et j'espère vraiment qu'elle plaira. Alors à tout ceux qui sont prêts à lire ce qui suit, je leur souhaite une excellente lecture !
Âme écarlate
Chapitre Premier : La nuit où tout avait commencé
Edward pénétra dans la chambre d'hôtel, jeta un regard autour de lui, et referma la porte en silence.
Il s'approcha de la table couverte de documents en tous genres, et s'empara d'un journal où un article l'intéressait particulièrement : "Un meurtre ce matin à la cité du centre." Il en avait entendu parler sans vraiment y croire. A côté de l'article, on pouvait voir une photo ratée d'un homme s'enfuyant, son profil assombri par les ténèbres mais un oeil rouge vif luisant.
"Les ennuis recommencent déjà ? demanda-t-il à une tasse à café à moitié vide. Ca fait même pas un an qu'on en a fini avec les Homonculus. Jamais un instant de repos..."
Poussant un long soupir, il se laissa tomber dans le vieux canapé. Son bras droit et sa jambe gauche grincèrent.
"Ouille... Il serait temps de les faire réviser", fit-il remarquer au tabouret sur lequel il déposa sa jambe gauche.
Il connaissait celle qui était toujours pour lui la meilleure fabricante d'auto-mails qu'il soit ; et grâce à elle il avait pu, il y a fort longtemps, retrouver l'usage de sa jambe et de son bras. Ces membres métalliques avaient toujours été pour lui un fardeau ; et il avait tant donné pour retrouver son vrai bras, et sa vraie jambe ! Le fait d'avoir échoué lui était toujours resté sur le coeur. Cependant, conformément au principe de l'équivalence, qui lui semblait régir le monde lorsqu'il était jeune, il avait perdu ces biens dans un échange équitable. "Equitable", si du moins l'échange entre un corps entier, ainsi qu'une jambe, contre une abomination incapable de survivre plus de trente secondes après sa création peut être qualifié d'équitable.
Son jeune frère Alphonse, pour sa part, avait pu retrouver son corps perdu suite à leurs efforts complémentaires. C'était tout ce qui comptait pour Edward ; ses propres membres pouvaient attendre. En ce moment Alphonse était allé voir Winry à Rizenbull, mais Edward avait tenu à ne pas venir. Lui-même ne savait pas tellement pourquoi. Il n'avait plus tellement de travail ces derniers temps, en tant qu'alchimiste réputé, mais ne se sentait pas le courage d'aller voir Winry. Après tout, si c'était pour qu'elle lui répète une cent cinquante deuxième fois le code du bon entretient des Auto-mails, pourquoi faire ce voyage ? Mais il ne savait pas si c'était la véritable raison. Peut-être qu'il ne fuyait que son visage, sa présence. Mais pourquoi ?
"Et si le lieutenant Hawkeye avait raison ? demanda-t-il au plafond. Ca m'expliquerait bien des choses."
Il ferma les yeux et laissa sa fatigue avoir raison de lui.
***
Il se redressa et regarda autour de lui. Les ténèbres avaient envahi la ville comme inhabitée et le vent s'était levé, fouettant sa longue chevelure noire. Ses yeux de la même couleur inspectaient son entourage, pour repérer le moindre signe de vie malheureux sur lequel il allait pouvoir fondre.
C'est alors qu'une cible se montra. Seule, silencieuse. La proie parfaite. Sans hésiter, il s'élança vers elle avec une vivacité peu commune, sortit une fine épée tranchante, renversa sa victime qui n'eut pas le temps de hurler lui pointa son arme sur la gorge. Terrifiée, la jeune fille qui venait de voir sa vie défiler devant ses yeux lâcha son panier, qui roula un peu plus loin sans se vider. Mais elle était trop paniquée pour tenter la moindre résistance, d'autant plus qu'elle pouvait mourir à tout moment.
"On m'a dit... que Edward Elric était dans cette ville, déclara la voir de l'agresseur, une voix jeune mais glacée.
- Je... n'en ai aucune idée... bégaya la jeune fille, tétanisée.
- Tes yeux sont ceux de quelqu'un qui vient de mentir. Dois-je répéter ma question ?
- Que lui voulez-vous ?"
Gagner du temps. C'était tout ce qu'elle pouvait faire, le temps de sortir de sa poche arrière une clé métallique, avec laquelle elle pourrait peut-être se défendre.
Cependant, elle en avait déjà gagné suffisamment : un énorme bloc de béton surgit subitement du sol, sous l'agresseur, en crachant des éclairs et en faisant gronder toute la rue. Le jeune homme aux cheveux noirs fit un large bond en arrière et tenta d'esquiver les blocs de pierre qui pleuvaient maintenant sur lui. Réalisant un bond prodigieux, il sauta sur le toit d'une échoppe voisine, et s'adressa au jeune alchimiste aux cheveux blonds foncé, un sac de voyage à la main, qui venait secourir la jeune fille.
"Un alchimiste ? questionna l'agresseur, apparemment peu bouleversé par les blocs de béton qui avaient manqué de l'écraser. Bien, peu importe, je retrouverai ce Edward Elric bien assez tôt."
Sans rien ajouter, il se retourna et s'enfonça dans les ténèbres de la nuit.
"Winry, ça va ? s'exclama le jeune alchimiste en se précipitant vers son amie.
- Oui, merci Al, répondit cette dernière. Mais qui était ce...
- Quoiqu'il en soit, j'ai comme l'impression qu'il en a après grand-frère. On ferait mieux d'aller le retrouver avant lui.
- Oui, tu as raison, dit Winry."
Inquiète, elle ramassa son panier et constata avec soulagement que son contenu était intact. Puis elle se releva et épousseta sa jupe. Ses longs cheveux blonds qu'elle avait attachés lui retombèrent dans le dos, et elle repartit avec Alphonse en direction de l'hôtel Ethera.
***
Edward fut tiré de son sommeil par des coups frappés à sa porte. Il ouvrit les yeux, poussa un soupir et se leva avec paresse, avant de rassembler ses forces pour pouvoir ouvrir la porte de sa chambre d'hôtel. Ce qu'il vit alors lui fit oublier toute fatigue.
"Vous êtes bien Edward Elric ?"
Edward ne répondit pas. Surpris, il examina l'individu qui se trouvait devant lui. Jeune, un beau visage au ton grave, des yeux noirs comme la nuit avec peu de rouge naissant de ses pupilles, et une chevelure irrégulière toute aussi sombre que son regard. Edward avait l'impression de l'avoir déjà vu, mais où ? Il devait faire presque une tête de plus que le jeune alchimiste, et ce dernier fit semblant de ne pas le voir.
"C'est toi, Edward Elric ? questionna à nouveau le jeune homme.
- Et alors ? rétorqua le jeune alchimiste, tiré de ses pensées."
L'inconnu resta un instant silencieux, regarda Edward de la tête aux pieds, puis déclara d'un ton ennuyé :
- Tu es plus petit que je l'imaginais.
- Qui traites-tu de nain de jardin tellement microscopique que même une fourmi marcherait dessus sans s'en rendre compte ?!"
L'inconnu ne répondit pas, mais avait touché du premier coup le point sensible d'Edward : son complexe prononcé quant à sa taille légèrement en dessous de la moyenne.
"Peu importe, répondit vivement le jeune inconnu. J'ai besoin de ton aide, Fullmetal."
Edward fronça les sourcils. Qui était ce type pour connaître son nom et son surnom d'Alchimiste d'Etat ?
"Quel genre ?" demanda Edward, un peu sur ses gardes.
Mais l'inconnu n'eut pas le temps de répondre : les deux entendirent alors une brigade de policiers entrer dans l'hôtel en hurlant qu'ils avaient vu "l'assassin" y entrer. Abasourdi, Edward se remémora alors l'article de journal qu'il avait lu en diagonale un peu plus tôt. C'était bien ce jeune homme qui figurait sur la photo au nom d'assassin.
"Alors c'est toi qui... ! s'exclama Edward, sur le point de former un cercle de transmutation avec ses mains.
- Attends, l'interrompit l'inconnu. Je n'ai plus le temps de discuter, mais je t'en prie, accepte de venir m'aider."
Le jeune homme sortit un papier de sa veste noire, et le tendit à Edward qui s'en empara avec un peu d'hésitation.
"Si tu te rends demain soir au Laboratoire Tetra de la Cité du Centre, je te promets de tout t'expliquer, acheva l'inconnu."
Entendant les policiers se rapprocher, il dépassa Edward et traversa sa chambre en trois enjambées, ouvrit la fenêtre et s'apprêta à sauter.
"Eh, attends ! s'exclama Edward. C'est quoi cette histoire de meurtre ? C'est bien toi qui l'a commis ? Et t'es qui, à part un assassin ?"
Le jeune homme planta son regard sombre dans les yeux ambre du jeune alchimiste.
"Je m'appelle Kerin", dit-il.
Le chef de brigade déboula alors dans la chambre, un pistolet à la main, suivi de ses hommes, mais l'assassin avait disparu. Il n'avait laissé qu'une fenêtre grande ouverte, et les rideaux s'agitaient sous le souffle du vent.
"Monsieur Edward Elric ! s'écria un policier. Vous n'êtes pas blessé ? Cet assassin en avait après vous ?"
Edward se garda bien de répondre. Il continuait de fixer la fenêtre par laquelle l'assassin s'était enfui. Une chute de deux étages ne l'avait donc pas inquiété le moins du monde ?
"Monsieur Elric, est-ce que tout va bien ? reprit le chef de brigade, tandis que ses subordonnés cherchaient inutilement des preuves dans toute la pièce.
- Je vais bien", répondit simplement Edward, en fourrant discrètement le papier de Kerin dans sa poche.
***
"C'est ici !" s'exclama Winry.
L'hôtel Ethera où séjournait Edward se dressait enfin devant eux. Il était très tard, et peu de personnes se promenaient encore dans la rue peu éclairée. Winry et Alphonse entrèrent dans l'hôtel, et demandèrent à se rendre à la chambre du célèbre Edward Elric. Ils montèrent les escaliers calmement, mais préoccupés. Les marches étaient recouvertes de moquette ancienne, d'un rouge sombre. Les murs autour d'eux n'étaient pas sous leur meilleur jour, et le bâtiment avait une odeur de vieille maison abandonnée.
"J'espère que ce type n'est pas arrivé avant nous... murmura Winry.
- Ne t'inquiète pas pour ça, je suis certain que grand frère va bien. Moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est que vu l'heure qu'il est, on va avoir du mal à le réveiller. C'est une vraie marmotte.
- Tu as raison !" répondit Winry en souriant.
Ils arrivèrent alors à la porte de la chambre 24 où séjournait le très célèbre Fullmetal Alchemist. Les couloirs de l'hôtel étaient tout aussi simplets qu'abîmés, et c'était bien pour cela qu'Edward y passait ses nuits. Dans un hôtel si médiocre, peu de gens ou de ravisseurs auraient l'idée d'aller le chercher. Alphonse s'approcha de la porte où étaient fixés les numéros deux et quatre, en métal or vieilli. Il toqua quelques coups, brisant le silence des environs. Tout le monde devait dormir.
A l'issue de la troisième tentative d'Alphonse, et tandis que Winry sortait sa clé à molette pour tenter à son tour de châtier la porte mais avec plus de franchise, Edward consentit à ouvrir la porte, légèrement méfiant. Il l'entrouvrit d'abord, jeta un oeil à l'extérieur, puis finalement ouvrit sa porte en grand.
"Al ! Winry ! Ca alors, qu'est-ce que vous faites là ?
- Visite surprise ! répondit Winry avec un grand sourire. J'espère qu'on ne te dérange pas trop dans ton travail ?"
Edward esquissa un demi-sourire. Les yeux endormis, les cheveux d'habitude tressés maintenant détachés dans son dos, son haut de travers, lui non plus ne semblait pas se présenter sous son meilleur jour.
