Bonjour a vous tous, aux nouveaux ou ceux qui me suivent déjà sur Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants !

Je vous remercie de la fidélité que vous m'accordez et vous présente mon nouveau travail. Ce n'est pas grand chose, ça m'est venu comme ça pendant mes vacances sur la plage et en quelques jours c'était prêt ! Je sais que je vous ai promis un chapitre 5 dans les prochaines semaines mais il aura du retard, j'en suis vraiment vraiment désolée. Au départ, ce chapitre ? Cet OS ? Je ne sais pas comment l'appeler, devait être intégré a ma fic principale mais comme j'applique toujours le proverbe "ne fait pas a autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on l'on te fasse" c'est à dire faire un chapitre complètement a côté de l'histoire principale et après reprendre le fil (je trouve que l'on s'embrouille plus qu'autre chose), j'ai donc décider d'en faire une "histoire" a part mais toujours étroitement liée a Ils vécurent heureux.

Cette fic se décomposera en 2 chapitres dont vous pouvez dès a présent découvrir le premier ! Et je met très souvent a jours mon profil sur l'état d'avancement de mes fics en cours, alors n'hésitez pas a y jeter un œil pour vous tenir informés ;)

Sur ce je vous laisse a votre lecture. J'espère que vous aimerez et laissez moi un review pour me dire ce que vous en pensez ?

elizabeth-victoria


- Prête, America ? S'enquiert Aspen, des étoiles dans les yeux.

- Prête !

- Tu es magnifique, plus sublime que jamais. Je rougis face à ce compliment.

- Je sais, tu n'es pas mal non plus.

- Je suis si fière de toi, America.

- Je ne sais pas s'il y a quelque chose de quoi être fier, je n'ai encore rien fait.

- Au contraire ! s'exclama Aspen. Tu as déjà fait bien plus que personne ne pourrais l'imaginer.

- Tu exagère, Aspen. Et puis, je ne fais que me marier a l'homme que j'aime, je ne vois pas ce qu'il y a de si extraordinaire à ça. Je ne suis pas encore Reine, je te rappelle.

- Non, je dis la vérité. Tu ne l'a peut-être pas remarqué, dans ta cage dorée, mais tu as changé le pays.

- Je ne me sens pas dans une cage dorée… Murmurais-je.

- Ce n'est pas ce que Maxon m'a dit.

- Il t'a dit ça ?!

- Oui, nous avons beaucoup discuté lui et moi, ces dernières semaines et le sujet de votre première conversation est arrivé sur le tapis… Je suis finalement heureux qu'il soit mon roi et il n'aurait pas pu faire meilleur choix comme reine que toi !

- J'y crois pas qu'il t'ait raconté ça. Cela devait pourtant rester entre nous ! Vous allez me le payez... Je lui donne une petite tape sur l'épaule comme au bon vieux temps.

- Votre Majesté ? C'est bientôt à vous. Trépigne Sylvia de stresse.

- Détendez-vous, Sylvia. Ce n'est pas un jour où il faut stresser.

- Je sais, Votre Majesté, mais je ne peux m'en empêcher. Je suis comme ça… J'ai toujours peur qu'il y ait quelque chose qu'y n'aille pas. Et puis il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui s'assure que tout se passe bien et qui coordonne tout le monde en coulisse. Sourit-elle, d'un sourire mi triste, mi heureux. Je sentais déjà un grand attachement envers la monarchie de sa part pendant la Sélection mais je le découvre décuplé en ce jour si particulier. Elle avait encore de la rancœur envers moi après les événements du Verdict, je le voyait dans ces yeux, mais ce sentiment était balayé par l'attachement qu'elle portait à la royauté et a Maxon, qu'elle avait vu grandir. Elle était heureuse pour lui et triste de ne pouvoir assister à la réalisation de son bonheur. Sentant qu'elle ne s'épancherait pas de ses sentiments ni maintenant, ni en ma présence, je la rassurais du mieux que je pouvais :

- Sylvia, tout se passera bien, tout se passe déjà bien, vous voyez ? Ne vous en faites pas.

- Vous ne savez pas, Votre Majesté. Tout peut arriver en une journée.

- Nous avons passé des semaines a tout organiser, tout vérifier, tout répéter ensemble, je ne vois pas pourquoi il y aurait un problème. Vous avez fait un travail formidable, Sylvia. Je n'aurais jamais pu y arriver sans vous. Merci.

- C'est mon travail, c'est tout à fait normal, Votre Majesté. Vous n'avez pas à me remercier pour cela.

- Au contraire. Je ne vous remercie pas seulement pour moi mais aussi pour Maxon. Vous avez grandement contribué à faire de ce jour unique le plus beau jour de notre vie. Cela n'a pas été facile mais nous y sommes arrivez et cela grâce à vous et à votre maitrise. Alors merci, merci du fond du cœur.

A court de mots, Sylvia s'incline, comme si je venais de lui faire la plus grande des faveurs.

Plantés devant les portes closes de l'église, dans le vestibule, je glisse mon bras sous celui d'Aspen et prend une profonde inspiration. Le morceau classique, une délicate symphonie de violons et violoncelles, que j'ai choisi, retenti. Nous entendons, les raclements des chaises sur le sol de pierre et le froissement des vêtements lorsque toutes les personnes rassemblées dans la nef se mettent debout à ce signal sonore. Puis les massives doubles portes en bois s'ouvrent et nous commençons à descendre l'allée centrale le plus en rythme avec la musique possible, ce qui est difficile vu le boitement d'Aspen. Mais je ne lui en veux pas le moins du monde. Quand la question s'est posée au moment de l'organisation, j'ai immédiatement su que personne d'autre que lui ne pouvait le faire. Sylvia a presque fait une crise cardiaque en m'entendant le dire de mon ton catégorique. Elle insistait pour que ce soit James qui m'accompagne car il était « de la famille », affirmait-elle. Mais pour moi Aspen, faisait partie de la famille ! Je le connaissais depuis si longtemps, nous avions vécu tellement de choses ensemble qu'il faisait maintenant partie intégrante de ma famille. Je ne le considérais pas comme mon ex petit-ami, ni un ami simplement mais comme le grand frère que j'avais perdu. Maxon m'avait soutenu dans mon choix. J'avais pensé qu'il se rangerait à l'avis de Sylvia, pensant qu'il détestait Aspen, mais il avait compris d'instinct le sentiment que je n'exprimais pourtant pas. Il avait compris la situation dans laquelle je me trouvais: le manque de mon père se faisant encore trop sentir, Aspen était ce qui se rapprochait de plus comme figure masculine à qui j'étais suffisamment attachée et proche pour lui permettre de lui donner l'honneur de m'escorter dans l'église, de donner ma main à mon fiancé.

Tandis que nous avançons, suivant le tracé du tapis de l'allée, je repère dans la foule massée, des visages familiers, souriants. Il y a Nicoletta et ses deux cousines auprès des autres têtes couronnées (Daphné avait déclinée l'invitation de Maxon), Lucy et son père au troisième rang de la colonne qui m'était réservée, ma famille accompagnée de Marlee, bien entendu, au premier rang et enfin les 32 Sélectionnées, certaines avec leurs maris ou fiancés, qu'on avait installées au deuxième rang. La reine Amberly avait raison. C'était les premières personnes que j'avais écrites d'instinct sur ma liste d'invités. Même Kriss était là, heureuse pour moi, fidèle à sa promesse, malgré un voile de tristesse sur ses yeux que j'arrivais à déceler, uniquement car je l'avais côtoyée pendant des mois et que j'avais appris à la connaitre. Mais une présence se faisait cruellement manquée parmi elles : Céleste. J'aurais bien aimé voir son sourire, ses clins d'œil complices qui me rassuraient, partager ce moment magique, cette étape si importante de ma vie. Mais autant que les vivants, je sentais les absents auprès de moi, dans mon cœur : mon père, Céleste, Anne, la reine Amberly… Je n'eus pas le temps de m'appesantir plus longtemps car perdue dans mes pensées, je n'avais pas percuté que nous arrivions au bout du chemin. Cathédrale et faste royal oblige, l'allée centrale faisait des kilomètres ! Et soudain… là… Auparavant caché par les invités, se révéla Maxon, plus éblouissant que jamais dans son costume blanc seulement barré de l'écharpe bleue aux armoiries d'Illéa. Des décorations militaires ornaient sa poitrine et il portait une couronne argentée, du même métal que mon diadème finement ciselé de motifs floraux et serti de diamants et de perles. Le sourire qu'il arborait et ses yeux débordant d'amour et de fierté, me firent oublier le monde autour de nous. Plus d'invités, plus de journalistes, plus de photographes, plus de roi ni de « future » reine, ne restaient plus que Maxon et America. Je souris repensant au périple qui nous a amenés, ici, devant l'autel. Les derniers pas d'Aspen sont plus lents mais déterminés. Arrivés devant Maxon, je me tourne vers lui il m'offre un dernier sourire et je l'embrasse sur la joue, ma façon à moi de lui dire au revoir, a lui mais aussi à tout ce qu'il représente, un bout de mon ancienne vie, de mon ancien moi. Nous échangeons un regard appuyé puis Aspen prend ma main et la dépose dans celle tendue de Maxon. Le roi et le soldat expriment leur respect mutuel par un salut de la tête. Aspen recule de quelques pas et nous laisse au premier plan. La cérémonie peut commencer.

- Bonjour, mon trésor. Me chuchote Maxon

- Oh, ne commence pas !

Il sourit encore plus et serre ma main dans la sienne comme si c'était la seule chose qui le raccrochait a ce monde. Nous nous tournons vers l'autel surélevé et gravissons les trois marches restantes, main dans la main, parfaitement synchrones. Nous nous retrouvons en face du pasteur.

- Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, nous sommes réunis, en ce jour, dans la foi de Dieu, pour célébrer l'union de deux êtres, deux cœurs pour n'en former plus qu'un dans les liens sacré du mariage. Notre bien aimé roi, Maxon Calix Schreave d'Illéa, grade Un, avec la demoiselle America Singer de Caroline, grade Trois. Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais.

Je plonge mon regard dans les yeux de Maxon, confiant, souriant, et je serre sa main encore un peu plus. Il ne se donne pas la peine de tourner la tête en contrebas. Le silence n'est même pas pesant dans l'église, les invités attendant patiemment la suite. Le prêtre continu :

- Nous allons donc procéder à l'échange des consentements, symbolisés par ces anneaux.

Carter, s'avança, un cousin dans les mains sur lequel reposait deux anneaux : les deux forgés en or pur mais l'un en forme de couronne, simple, discret, raffiné mais royal à la fois et l'autre un simple anneau gravé d'une phrase. Nous avions décidé, Maxon et moi, que chacun choisirait l'alliance de l'autre et en ferais la surprise le jour du mariage. Le pasteur béni les alliances et toujours main dans la main, je me préparais à prononcer les vœux et promesses que je ne briserais jamais.

- Maxon Calix Schreave, consentez-vous à prendre pour seule et légitime épouse, America Singer, ici présente ? Consentez-vous à la chérir, l'aimer, la protéger et la soutenir, dans la joie comme dans le malheur, dans la santé comme dans la maladie et ce, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

- Oui, je le veux. Dit-il d'une voix assurée qui ne trahissait aucune incertitude, seulement une volonté farouche et une détermination sans faille. Il était le roi, cela ne faisait maintenant plus aucun doute pour personne.

- America Singer, consentez-vous à prendre pour seul et légitime époux, Maxon Calix Schreave, ici présent ? Consentez-vous à le chérir, l'aimer, le protéger et le soutenir, dans la joie comme dans le malheur, dans la santé comme dans la maladie et ce, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

- Oui, je le veux. De tout mon cœur, je le veux. Dis-je, la gorge serrée par l'émotion, les larmes aux yeux.

Tandis que nous prononcions ces paroles, Maxon me passa la bague en forme de couronne à l'annulaire de la main droite. Je fis de même pour lui avec l'autre.

- Je vous déclare désormais mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Mains dans les mains, yeux dans les yeux, Maxon se penche vers moi et m'embrasse avec tendresse et force en même temps, me transmettant une multitude d'émotions rien que par ce baiser. Sa joie de me savoir désormais sa femme, son amour, la peur que tout cela ne soit qu'un rêve, l'excitation du moment… Je ressentais exactement la même chose et cette vague de sentiments me fit chavirer. Je n'entendais pas le grondement des applaudissements de la foule dans l'église ni l'explosion de liesse du peuple à l'extérieur. Il n'y avait que nous, unis dans cette bulle magique, hors du temps, suspendus dans les airs. Je rompis le baiser en premier, à bout de souffle, même si j'aurais bien voulu qu'il dure pour l'éternité. Revenue sur terre, les sensations du monde autour de moi me frappèrent de plein fouet, comme si je venais de sortir la tête de l'eau après une longue apnée. J'aurais vacillé sous cette force inattendue mais Maxon ne me lâchais plus des yeux et nos mains restaient soudés. Nous sourions tous deux d'un sourire éclatant, conscients mais toujours insensible aux personnes qui nous regardaient, aux appareils photos qui nous mitraillaient. Un sentiment de plénitude absolu m'envahit, j'étais la femme la plus heureuse au monde. Nous dûmes malheureusement nous tourner vers la foule mais même nos obligations n'arrivaient pas à nous faire décrocher les sourires de nos visages euphoriques. Les invités, debout, ne cessaient de nous applaudir, le sourire aux lèvres. Maman et May pleuraient de bonheur, Marlee me souriait émue, Lucy frétillais de joie, Nicoletta irradiait de fierté, le peuple hurlait d'allégresse. Je me sentais aimée, adorée, choyée…

Au bras de Maxon, mon désormais mari, nous remontons sans trop de hâte l'allée centrale de l'église sous les hourras du monde entier. La musique était couverte par le bruit pour que l'on puisse l'entendre. Arrivés sur le seuil du parvis de la cathédrale, nous fûmes momentanément aveuglés par la lumière éclatante du soleil. Un pas de plus et nous étions dehors, sous une pluie de pétales de roses, acclamés comme des sauveurs. Une haie d'honneur, formés par les gardes en costumes de parade rutilants, nous guidaient jusqu'au landau doré tiré par un équipage de chevaux blancs. Mon époux m'aida à grimper dedans et une fois installée, il me rejoignit sur la banquette. L'attelage se mit en marche et le cortège s'avança dans les rues bondées d'Angelès. Je ne cessais de sourire, de saluer la population d'une main, mon autre toujours étroitement liée dans celle de Maxon, qui faisait pareil de son côté. Nous paradâmes ainsi jusqu'à voir apparaître le palais royal. Le soulagement me saisit en voyant le bâtiment se dessiner. Je ne serais bientôt plus entourée que des personnes que nous avions soigneusement choisies, triés sur le volet. La procession passa les immenses grilles et s'engagea dans la grande allée menant aux portes principales du château. Une autre haie d'honneur nous accueilli mais cette fois avec le son des trompettes à l'arrivée du carrosse. Maxon descendit le premier et me tendis la main pour m'aider à en descendre à mon tour. Nous pénétrâmes dans le grand hall et Maxon pu tout juste m'embrasser avant que l'on ne soit séparé.

Je fus conduite au Boudoir, à nouveau transformé en dressing. Mais au lieu de l'installation colossale du Relooking lors de mon arrivée au palais le tout premier jour, n'avait été installé que le strict nécessaire. Un mannequin de couture était disposé au milieu de la pièce, habillé de la robe la plus riche qu'il m'a été donné de voir. Entièrement brodée en fils d'or pur formant des motifs compliqués mais étonnamment aériens ainsi que piquetée de perles et de diamants. Une armée de domestiques m'entoura dès mon entrée et on me retira ma robe de mariée pour la remplacer par celle dorée. A la place des escarpins à talons que j'avais portés jusque-là, on me mit aux pieds des ballerines plates toujours dorés. On plaça ensuite sur mes épaules une lourde traîne de velours pourpre liserée d'hermine et brodée de fleurs de lis dorée. On me débarrassa aussi de ma tiare et rafraîchi mon maquillage. Je me tournais difficilement vers le miroir, empesée de la masse de tissus que je devais porter. Lorsque je découvris mon reflet, j'en eu le souffle coupé. J'étais méconnaissable ! La robe brillait de mille feux, flamboyante, m'entourant d'un halo doré. J'avais l'impression de briller telle une étoile lors d'une nuit d'été. La traîne me donnait l'air royal et la prestance qui devrait dorénavant être mienne en tant que représentante de la monarchie. J'étais fin prête. Les femmes de chambres me suivirent jusque devant les portes de la salle d'Apparat. Elles étendirent la traîne derrière moi et disparurent. Je serrais la main de Mary. De peur ? De stress ? Surement les deux. Le moment était encore plus important et solennel que le mariage.

- J'ai peur, Mary. Et si je n'étais pas à la hauteur ?

- Vous êtes à la hauteur, mademoiselle. J'ai confiance en vous, votre mari ainsi que le reste du pays. Tout se passera bien, je vous le promets.

Les trompettes claironnent dans la salle pour saluer mon entrée. Mary se recule, me laissant seule dans l'embrasure et les portes s'ouvrent. Toutes les têtes se tournent vers moi et me suivent des yeux quand je m'avance lentement, le plus majestueusement possible, sur le tapis rouge. Je repère les caméras, aux quatre angles de la pièce, et les photographes dont les flashes crépitent déjà. Je vois Maxon, assis dans son trône sur l'estrade tout au fond. Lui aussi à changer de tenue. Il porte maintenant un manteau royal en tout point semblable à ma traîne et sur la tête, une couronne d'or ornée de centaines de pierres précieuses scintillantes. Il tient dans sa main gauche un fin sceptre surmonté d'une main d'ivoire et dans sa main droite, un autre plus court et plus épais en velours du même rouge que son manteau, décoré de reliefs en fleur de lis. Son regard où je peux y lire tout l'amour et la fierté du monde, ne me quitte pas une seconde durant ma marche et cela suffit pour me faire oublier toute la pression que je sens sur moi. Il est là, présent et tant que nous serons ensemble nous serons invincible, j'en ai la certitude. Arrivée au pied de l'estrade, je m'agenouille sur le coussin posé à terre. Le héraut commença parlant d'une voix claire.

- America Schreave, née Singer, originaire de la caste des Cinq, caste des chanteurs et musiciens de formation classique, des artistes, comédiens de théâtre, danseurs et gens du cirque. Choisie en tant qu'épouse de notre maitre et souverain légitime, Maxon Calix Schreave, par le processus de la Sélection, maintenant une Une, est tu-prête à prêter serment devant la nation?

- Je le suis. Fis-je de ma voix la plus affermie possible.

Maxon se leva alors et vint se poster devant moi. Il s'adressa à moi.

- America Schreave, jures-tu de te dédier pleine et entière à ton rôle ? T'engages-tu à œuvrer uniquement pour le bien du peuple d'Illéa dans son ensemble, de le faire prospérer et de le préserver de tous dangers ? Promets-tu de rendre la justice impartialement et justement sans tenir compte des âges, origines, opinions ou religions toujours en respectant la loi en vigueur ? Tout cela pour le restant de ta vie ?

- Je le jure. Moi, America Schreave, jure solennellement devant vous, peuple d'Illéa, de me dédier uniquement, pleinement et entièrement au rôle de souveraine que vous avez bien voulu me donner et ce pour le reste de mon existence. Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du peuple d'Illéa, d'accroître ce qui lui est profitable et d'écarter de lui tout dommage dans la mesure des possibilités qui me seront offertes. Je promets de respecter, défendre la loi et d'être juste envers tous, sans discrimination.

Des valets s'avancèrent portant chacun un coussin sur lesquels reposait les insignes royaux destinés à la reine. Maxon me passa la bague de la Reine au majeur de ma main gauche, symbole de la dignité royale, qui m'élevait plus que le mariage lui-même. Personne ne pourrait plus contester mon statut ou mon autorité. Il se saisit ensuite du sceptre identique au sien, celui avec la main d'ivoire, quoiqu'un peu plus petit et me le donna. Enfin, avec des gestes lents, il se saisit de la couronne similaire à celle qu'il portait déjà et la déposa délicatement sur ma tête.

- Moi, Maxon Calix Schreave, légitime maitre et souverain d'Illéa, reçoit et accepte ton serment. Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te couronne : America Schreave Reine d'Illéa. Peuple d'Illéa, je vous présente votre nouvelle Reine !

Je me relève et monte les marches de l'estrade pour m'asseoir sur le trône à la droite de celui de Maxon. Une fois installée, l'hymne national retenti et toute les voix de l'assemblée scandent en cœur :

- Vive la Reine ! Longue vie à la Reine !

Ca y est ! Je ne peux plus revenir en arrière. Ce couronnement scelle définitivement mon avenir, embrassé ce matin. Reine a 17 ans… Beaucoup en rêverait, beaucoup m'envierait mais je suis sûre que cela ne sera pas de tout repos, bien au contraire… En repensant à tous les obstacles que nous avons traversés jusqu'ici, je ris mentalement. Ce ne sera pas les derniers, loin de là ! Tout ne sera pas rose tous les jours : je traverserais de nombreux dilemmes, je devrais donner des ordres qui me déplairont, je passerais parfois des nuits blanches à travailler, je connaîtrais de nombreuses disputes avec mon époux et roi. Mais je découvrirais aussi une félicité et un bonheur que je n'aurais jamais imaginé dans mes rêves les plus fous. Je me voyais me réveiller tous les matins aux cotés de l'homme que j'aimais, les petites attentions du quotidiens qui nous font savoir que même si l'on ne peut pas se voir on est toujours là l'un pour l'autre, vivre a deux, avoir des enfants et les voir grandir, vieillir côte a côte… Tout cela en une seule vie ! Cela me donne le tournis rien que d'y penser mais je dois bien reconnaitre que, au fond de moi, je meurs d'envie et d'excitation de savoir ce que la vie me réserve…