Titre : Ce contre quoi on ne peut lutter
Fandom : Supernatural
Rating : Mature
Warning : UNDERAGE, PORN EXPLICITE (et consentement un peu douteux selon l'interprétation)
Genres : UA omegaverse avec ado!Dean, romance fluff
Personnages : Castiel/Dean
Nombre de mots : 4108
Commentaires : Cette fanfiction me fait un peu peur parce qu'elle aborde deux thématiques qui divisent beaucoup le lectorat : l'omégaverse d'une part, le sexe avec un mineur/une différence d'âge importante. Je ne souhaite choquer personne, c'est pourquoi j'ai mis des AVERTISSEMENTS.
Je précise tout de même que cette fic est davantage orientée "angst introspectif de Castiel" et "fluff". Si le mélange ne vous dit rien, que vous n'aimez pas ce traitement des deux thématiques précédemment citées, ne vous sentez absolument pas obligés de me dire que je fais que de la merde XD
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Aux gens qui sont toujours motivés à lire cette fic (malgré mes avertissements XD), Bonne lecture !
A cause de leurs instincts protecteurs et leur qualité naturelle à savoir s'imposer, les alphas étaient particulièrement prisés dans certains métiers.
Castiel, quant à lui, ne savait pas encore ce qu'il voulait faire. Il avait fini le lycée et interrompu ses études, faute d'ambition. On lui avait conseillé d'aller à la fac, de devenir médecin, ou avocat. Sa famille avait les moyens. Il aurait pu faire de la politique, ou devenir enseignant de renom dans une grande école. Mais tout ça ne l'intéressait pas.
Du fait qu'il était un alpha, on l'avait d'ors et déjà catalogué, rangé dans une case. Peu importe ce qu'il choisirait de faire, au final, ce ne sera pas en rapport avec sa personnalité.
Alors à quoi bon faire des efforts ?
Il vivait donc de petits boulots. Ça ne plaisait pas à sa famille, alors il était parti.
Il ne voulait pas être enfermé, ni par les projections de ses parents sur son avenir, ni par une catégorie dans laquelle on cherche à tout prix à le faire rentrer.
Cependant, comme il n'avait aucune qualification, il était cantonné aux jobs pour lesquels on pensait qu'il était naturellement doué, en tant qu'alpha...ce qu'il cherchait justement à éviter !
Quoiqu'il fasse, en définitive, il serait toujours jugé sur des critères qui ne lui correspondaient pas, et cela le rendait malade.
Cela faisait donc deux ans qu'il avait terminé le lycée et qu'il réfléchissait à ce qu'il allait faire, sans trouver de réponse claire à cette question.
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Afin de multiplier les expériences et essayer de trouver sa voie, il avait essayé plusieurs métiers. Bien sûr, c'était toujours des emplois très peu payés, mais il arrivait à en vivre en réduisant ses dépenses au minimum. Il n'avait jamais été quelqu'un de dépensier.
Il avait été vigile dans une discothèque, gardien de nuit, brancardier, mais ce qu'il préférait, étonnamment, c'était le baby-sitting.
Ce n'était pas toujours une partie de plaisir. Mais c'était agréable de prendre soin d'autrui, sans avoir besoin de faire d'efforts de sociabilité ; même s'il était mal à l'aise, les enfants ne le remarquaient jamais...
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De tous les gosses qu'il gardait, Dean Winchester était le plus âgé. Il avait 14 ans, et bientôt, il demanderait sûrement à ses parents de se garder tout seul...
Cela rendait Castiel triste, car il aimait bien Dean. Comme il n'avait que six ans de différence, ils pouvaient discuter, regarder des films, jouer à des jeux vidéos...
C'était presque comme se retrouver avec un pote un peu plus jeune, en quelque sorte.
Dean était enfant unique, et il avait de quoi s'occuper seul. Ses parents étaient...eh bien, ce n'était pas à Castiel de juger ses parents, mais ils n'avaient pas l'air très présents, car il devait venir très souvent le garder.
Ça expliquait le comportement de Dean ; c'était un garçon qui, sous des manières un peu rugueuses, était clairement en manque d'affection. Castiel aimait comment Dean réclamait à la fois beaucoup d'attention, tout en refusant d'avoir l'air d'en demander. Il faisait donc semblant de ne pas remarquer quand Dean se collait à lui lorsqu'ils mangeait ensemble, ou pendant qu'ils jouaient à la console dans le salon. En fait, il n'avait jamais été très regardant quant à l'invasion de son espace personnel – encore une caractéristique d'alphas. Ceux-ci ne se sentaient vraiment menacés qu'en présence d'autres alphas, mais comme c'était rare, ça n'arrivait que peu fréquemment. Et puis il aimait particulièrement la présence de Dean, qui était apaisante. Il n'y avait pas le moindre sentiment de compétition entre eux, et peu importe ce qu'il faisait, Castiel avait toujours à ses yeux le statut d'un adulte, ce qui lui octroyait d'office respect et un peu d'admiration. C'était valorisant, parce que ça n'avait rien à voir avec le fait qu'il soit un alpha – d'ailleurs Dean l'ignorait. Ils s'entendaient bien, tout simplement.
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Avant de partir, la mère de Dean avait confié à Castiel que l'adolescent ne se sentait pas bien ; elle lui avait recommandé de se servir dans la boîte à pharmacie si besoin.
Aussitôt la porte refermée derrière elle, Castiel allait toquer à la porte de Dean.
Lorsqu'il entra, une odeur étrange, qu'il n'arrivait pas à définir, le prit à la gorge. Dean était allongé dans son lit ; il était un peu pâle mais sa peau était brillante de sueur et il grelottait.
« Hello Dean. », fit Castiel d'une voix rauque.
Il était réellement désolé de voir Dean dans cet état. Il s'assit au pied du lit, tendant le bras pour remonter le drap, machinalement. Il était un peu inquiet ; il se demandait si sa mère l'avait ne serait-ce qu'emmené voir un médecin.
Hélas ce n'était pas à lui de prendre soin de Dean à ce niveau. En tant que baby-sitter, son pouvoir était limité.
- Je peux t'apporter quelque chose ?
Soudain Dean agrippa sa main avec force. Il riva son regard au sien, et ses yeux brillaient dans la semi-obscurité, ses pupilles incroyablement dilatées, ne laissant qu'un mince cerceau vert autour.
- Je...je..., balbutia le garçon avec intensité, le visage crispé.
Castiel retînt son souffle, tout à coup tendu.
- Non, ça ira..., déclara brutalement l'adolescent en baissant les yeux dans un souffle.
Il relâcha les doigts de Castiel et détourna la tête, les sourcils froncés. Et s'il avait l'air de mauvaise humeur, Cas devinait un désarroi qu'il attribua à l'impuissance de la maladie. Il lui caressa les cheveux avec tendresse, et Dean frissonna, fermant les paupières. Castiel s'attarda un peu, touchant le contour de son oreille, très doux.
- Bon, je te laisse te reposer. Si quelque chose ne va pas, n'hésite pas à m'appeler, je serais dans le salon.
Il se leva et s'en alla en refermant derrière lui. Il prit une lourde inspiration et se rendit compte qu'il était essoufflé, comme s'il avait couru ; un filet de sueur coulait dans son dos, collant sa chemise bleue à sa peau.
Il écouta un moment le silence, et comme Dean ne l'appelait pas, il retourna dans le canapé du living room pour y lire un ouvrage qu'il avait apporté.
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Cependant, il finit assez rapidement le bouquin, car il ne pensait pas, en partant de chez lui, qu'il devrait passer sa soirée tout seul avec.
Il était un peu déçu, malgré tout. Habituellement, Dean et lui passaient beaucoup de temps ensemble, dans la chambre du garçon, à converser à propos de musique et de comics, de films et de séries, jusqu'à ce que les parents rentrent. Bien sûr, Castiel n'était pas très « branché », et il ne connaissait pas la moitié des choses dont lui parlait Dean, mais rien ne lui faisait plus plaisir que d'apprendre des nouveautés – surtout des choses que Dean aimait. Tous les sujets dont il lui parlait l'intéressaient, et il adorait écouter l'adolescent lui expliquer avec passion pourquoi Batman était meilleur que Superman, où avait été tourné Le Seigneur des Anneaux, ou comment se terminait la saison un de Game of Thrones. Si beaucoup diraient que c'était futile, Castiel appréciait véritablement ces instants. Il était à l'aise, il riait naturellement. Il n'y avait rien qui le mit sous pression, pas d'attentes particulières, de contraintes sociales, juste le plaisir d'être ensemble et de partager de bons moments.
Il aimait leurs discussions animées – même si lui ne parlait pas des masses, laconique qu'il est –, il aimait voir Dean s'ouvrir et devenir un vrai moulin à paroles avec lui, alors qu'au début il était face à un adolescent taciturne et méfiant, qui ne se laissait pas faire. Ça avait pris du temps pour le convaincre qu'ils pouvaient être amis, malgré leur différence d'âge. Castiel faisait toujours en sorte de ne pas le traiter en gamin, autant que faire se peut.
Castiel craignait de perdre cette complicité parce que Dean grandissait très vite. Une fois devenu plus grand, il trouverait d'autres interlocuteurs privilégiés qu'il respecterait davantage ; Cas n'aura plus à ses yeux le statut d'aîné que l'on admire. Il ne sera plus que Castiel, le pauvre type sans avenir qui le gardait quand ses parents sortaient le soir. Un vieux souvenir auquel il repensera avec un mélange de nostalgie et de mépris condescendant.
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Agacé par la noirceur de ses propres pensées, il jeta son livre sur un coussin et alluma la télévision pour se détendre. La télécommande dans la main, il baissa le son, mais les publicités avec leurs couleurs criardes et leurs musiques entraînantes lui remontèrent le moral : la solitude ne lui valait rien, en vérité. Il avait beau prétendre le contraire, il n'aimait guère être seul. Un alpha avait besoin de sa meute, ou, à défaut, d'un partenaire.
Sauf qu'au niveau sentimental, c'était le point zéro. Il était tellement doué que la dernière fille qu'il avait voulu inviter à sortir avait cru qu'il lui proposait de garder sa fille – ce qu'il avait fait, et sans se plaindre en plus.
Parce que les gens avaient tendance à voir en lui l'alpha protecteur avant l'homme, il n'arrivait pas à créer des liens « vrais ». Alors il faisait son possible pour le dissimuler. Il contrôlait ses instincts. Il pouvait être autre chose, si on lui en donnait la possibilité. Il pouvait choisir. Il n'avait pas à se contenter de suivre le chemin qu'on voudrait l'obliger à prendre.
Il voulait être libre. Mais tout jouait contre lui : sa famille, sa nature...
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Parfois il se sentait comme un monstre. Les alphas étaient si rares, et il n'en connaissait aucun dans son entourage. Tout le monde s'attendait tellement à ce qu'il se comporte de telle ou telle façon que s'en était frustrant, car il n'avait jamais l'occasion de se montrer tel qu'il était. Qu'on l'apprécie pour sa personne, pour son véritable caractère, pour ce qui le rendait humain et unique ; il ne l'était pour personne...
Il trouvait quelques réconforts dans l'affection teintée d'admiration que lui portait Dean. Cela, il le devait strictement à lui-même, il n'avait rien fait de spécial, il avait été sincère...et c'était sa petite réussite personnel d'avoir réussi à s'attacher à quelqu'un et que le lien soit réciproque. Il en était obscurément fier, d'autant que Dean était un garçon très renfermé – et de fait, il se ressemblait beaucoup. Il en était fier, même si c'était bancal, même si ça ne pourra pas durer, même s'ils devront se séparer un jour sans se retourner.
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A nouveau, l'angoisse le saisit et il s'empara d'un coussin qu'il serra contre sa poitrine en pinçant les lèvres. Ça ne lui ressemblait pas de broyer du noir comme ça. Il était plutôt du genre à agir.
Sauf qu'il n'y avait rien à faire.
Il ne pouvait pas empêcher Dean de grandir. C'était dans l'ordre des choses qu'il n'ait plus besoin de lui, et il n'aurait pas dû laisser reposer de telles attentes sur ses épaules.
Mais quelles attentes, d'ailleurs ? Qu'attendait-il de ce gamin, tout compte fait ? Était-il réellement le seul ami qu'il avait ?
La réponse était évidente : oui. La seule personne qui se souciait vraiment de lui, qui le regardait dans les yeux en lui demandant si tout allait bien quand il demeurait plus silencieux qu'à l'accoutumée. Le seul à le remarquer.
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Il écarquilla brusquement les yeux en sentant comme un changement dans l'atmosphère. Comme si l'air de la pièce avait tout à coup grimpé de plusieurs degrés.
Il entendit un gémissement derrière lui.
Se retournant dans le canapé, il vit Dean debout en pyjama sur le seuil du salon plongé dans l'obscurité – la nuit était tombée durant ses tergiversations. Castiel se leva vivement.
- Dean, que...
Il se figea soudainement, et un grondement involontaire remonta dans sa gorge tandis qu'il retroussait les lèvres sur ses dents. Se rendant compte de ce qu'il venait de faire, il cacha sa bouche avec sa main, mais il était trop tard.
Dean le contempla d'un air halluciné. Ses jambes tremblaient sous lui, et Castiel eut peur que ce ne soit à cause de lui. Ça ne lui était jamais arrivé auparavant...mais cette odeur...
Comment avait-il fait pour l'ignorer ? Elle était partout, dans son nez, sa bouche, ses poumons ; elle l'enveloppait étroitement, comme un tissus de coton doux, effleurant son visage moite.
- Cas..., geignit Dean en titubant vers lui, tendant le bras comme pour l'attraper.
Sans réfléchir, Castiel se précipita vers lui et pris son bras ; il était chaud, mais surtout, lorsqu'il le toucha, une bouffée d'air brûlant lui parcouru l'échine. Dean frissonna longuement et vînt s'agripper à sa chemise. Ses doigts fébriles tâtonnèrent follement à la recherche d'un bout de peau, défaisant maladroitement les boutons.
- Qu'est-ce que f..., voulut demander Castiel.
Mais alors la paume de Dean trouva l'emplacement de son cœur, et celui-ci fit un bond dans sa poitrine au contact, peau contre peau.
Dans un éclair de lucidité, Castiel comprit.
- Oméga, gronda-t-il d'une voix rauque.
Dean cacha son visage contre son torse, et il sentit ses joues humides de larmes. Le garçon hoqueta, désemparé.
- Qu'est-ce qui...m'arrive ?
Castiel savait qu'il devait s'arrêter tout de suite ! S'il ne s'arrachait pas immédiatement à cette étreinte, s'il ne s'enfuyait pas le plus loin possible, alors il risquait de commettre quelque chose d'irréparable.
Il empoigna la taille de Dean pour essayer de le repousser, mais à l'instant même où ses doigts effleurèrent sa peau sans le vouloir, l'adolescent laissa échapper un trémolo de voix qui le fit complètement chavirer.
Si pur, si fragile. Indécent. Pas responsable. Dean.
Les pensées de Castiel s'emmêlèrent. Il caressa lentement les cheveux du garçon pour le rassurer. Ce dernier ne tarda pas à embrasser son torse, le parsemant de petits baisers mouillés, comme pour le retenir – comme si c'était nécessaire ! Il était déjà piégé de toute façon, et un nœud douloureux se forma dans son ventre à cette pensée. Mais Dean semblait si désespéré qu'il ne pouvait rien faire contre son instinct...
- Castiel, murmura le garçon dans un souffle qui coula dans le cou du baby-sitter comme une traînée de feu. Castiel !
L'interpellé lui fit relever la tête, gentiment, répondant enfin à son appel, et sans réfléchir, l'embrassa.
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C'était la première fois qu'il rencontrait un oméga. Il avait déjà lu des choses sur le sujet, mais c'était des cas si exceptionnels, bien plus encore que les alphas, qu'il avait cru ne jamais y être confronté – il en avait toujours été soulagé. C'était après tout une probabilité extrêmement mince, si mince que les parents de Dean ne l'avaient semble-t-il même pas envisagé quand leur fils avait manifesté les premiers symptômes.
Sinon, ils l'auraient emmené à l'hôpital faire des examens. Ils ne l'auraient certainement pas laissé dans cet état avec un homme dont ils ignoraient même qu'il s'agissait d'un alpha. Car enfin, on ne laisse pas un oméga en rut avec un alpha incapable de lui refuser ses besoins !
Car en effet, c'est ce que Dean était : un jeune oméga se découvrant à travers ses premières chaleurs. Castiel savait que c'était insupportable pour lui – ce qui le rendait malade, parce que son instinct protecteur lui faisait haïr la souffrance chez autrui, et surtout chez un oméga.
Dean brûlait d'un besoin qu'il ne parvenait pas à contrôler, et des changements physiologiques commençaient à s'opérer en lui à vitesse grand V. Ça devait faire mal. Et il détestait le voir comme ça.
Il l'embrassa éperdument, caressant son corps à travers ses vêtements pour essayer de le consoler. Bientôt Dean se pendit à son cou pour l'obliger à rester penché sur lui, ce qui lui donnerait sans doute un torticolis s'ils restaient trop longtemps dans cette position.
En sentant Castiel reculer, Dean s'accrocha davantage à lui, ses lèvres claquant avidement sur les siennes pendant qu'il essayait de le garder près de lui par ses baisers. Mais Castiel l'entraîna avec lui jusqu'au canapé, où ils s'étendirent.
- Ne me laisse pas, geignit l'adolescent en se redressant. Je...j'ai besoin de toi.
Son visage était rouge à cause de la gêne ou de la fièvre, ses cils collés par les larmes de douleur. Castiel embrassa ses joues amoureusement ; elles étaient comme du velours sous ses lèvres.
Dean soupira, légèrement apaisé. Son bassin se frotta contre celui de Cas avec langueur d'abord, puis de façon plus appuyée.
Le besoin de contact qu'il manifestait représentait tout ce que Castiel avait toujours voulu sans pouvoir l'admettre – ne plus jamais être seul, avoir quelqu'un à protéger et chérir, qui a besoin de lui. Et en même temps, il se sentait terriblement coupable.
La bouche de Dean se posa à nouveau sur la sienne. Il était rendu dangereusement téméraire par l'excitation, et Castiel ne pouvait pas lui résister. Il n'avait pas la moindre chance. Il leva les yeux.
Ceux de Dean étaient noirs, les pupilles incroyablement dilatées. Il se lécha les lèvres et un peu d'appréhension transparut dans son expression. Il se lança néanmoins, hésitant et haletant :
- Je veux être à toi.
Cas se mordit la lèvre inférieure pour garder un minimum de retenue.
- Tu n'as que quatorze ans.
- Et alors !?, rétorqua Dean avec la morgue capricieuse d'un gamin de son âge. Dans les livres du Trône de fer, Daenerys a quatorze ans quand elle se marie à Khal Drogo !
La remarque fit rire Castiel, un peu nerveusement, faisant tressauter son ventre contre celui de Dean.
- Tu ne...tu ne...m'aimes pas ?, chuchota Dean en se retenant visiblement de pleurer, bouleversé par le rush des hormones, les réactions de son corps, et ses sentiments encore flous.
Dans ces conditions, et parce qu'il le lui avait demandé, Castiel se dit qu'il lui était désormais impossible de lui refuser quoique ce soit.
Il engloba ses fesses et fit descendre lentement son pantalon de pyjama. Dean frissonna contre lui avec reconnaissance, et il se frotta dans son cou. Il susurra, adouci, la voix assurée cachant à merveille son trouble :
- Tu es d'accord ?
- Je ne supporte pas que tu puisses penser que je ne t'aime pas, répondit Castiel avec sollicitude, les mains douces et caressantes. Il n'y a personne au monde que je désire plus que toi.
Il déglutit et toucha enfin son derrière nu, faisant se détendre Dean contre lui. Sa peau, si douce. Il savait ce qu'il allait faire, ce qui allait se passer. La seule manière de soulager Dean de ce qui le tourmentait...
Dean dissimula son expression contre son épaule, s'asseyant sur ses cuisses. Tout bas, il souffla :
- Tu es...le seul...qui se soucie de moi. Et...je veux être avec toi.
Un sanglot angoissé retentit à l'oreille de Castiel alors il malaxa le fessier onctueux pour lui faire du bien, ce qui paraissait marcher. Bientôt, un liquide sirupeux dégoulina entre les jambes de l'adolescent, imprégnant le jeans de Castiel.
Les omégas s'autolubrifiaient bel et bien, et en quantité ! L'odeur était enivrante, et Castiel n'avait jamais rien sentit de pareil. Il déposa un baiser dans le cou du garçon pour le calmer ; progressivement, il en venait à se l'approprier, dans sa tête, et il avait l'impression que tout était possible. Si Dean devenait à lui, alors il pourrait l'emmener ailleurs et le choyer. Il ne dépendrait plus de ses parents, et ils seraient tout l'un pour l'autre.
La partie rationnelle de son cerveau savait très bien que ces idées étaient des élucubrations issues des chaleurs du petit oméga qui lui brouillaient l'esprit. Toutefois son désir d'y croire était si fort – être deux, être un, former un tout, une famille – qu'il ne laissait place à rien d'autre.
- Tu es tout pour moi, siffla-t-il en défaisant son jeans, libérant prestement son sexe dur. Tout ce que je veux. Tout ce que j'ai jamais voulu...
- Fais-le, maintenant !, réclama Dean d'un ton presque autoritaire, impatient, en effleurant du bout des doigts la verge rigide eux.
Le contact leurs arracha un hoquet à tous les deux.
- On devrait...y aller doucement, préconisa Castiel, la bouche sèche.
- Je ne veux pas de ça ! J'en ai besoin, vite et fort, grogna Dean, têtu.
Il demeurait égal à lui-même pour ce qui concernait les caprices. Mais contrairement à ses parents, Castiel cédait plutôt facilement ; cette personnalité un peu « tyrannique » le faisait fondre
Alors il se détacha brutalement de leur étreinte, pour offrir son postérieur rougi à la saillie, à quatre pattes sur le canapé, dans cette position ancestrale de soumission qui était inscrite dans les gènes de tous les omégas et qui, il le savait, rendrait Castiel fou de désir.
- Alpha..., ronronna Dean sur un ton aguicheur en arquant le dos, avant de se cacher vivement le visage dans les coussin, faisant tomber le livre que lisait Cas un peu plus tôt.
C'était terriblement obscène – excitant aussi – , et les conséquences de leurs actes seraient certainement désastreuses, mais rien ne pouvait empêcher Castiel, à cet instant-là, de craquer définitivement. Il aurait aimé se montrer plus attentionné, faire les choses bien et se montrer plus adulte ; toutefois, la vérité lui éclata en face. Il était immature et tout aussi borné que son compagnon.
Il s'empara des hanches du garçon avec brusquerie, et de le pénétra d'un coup de rein parfaitement ajusté, dans un râle de satisfaction.
L'adolescent poussa un long cri d'extase bruyant en se faisant remplir. Ses chairs s'ouvrirent, et son arrière-train accueillit la verge tant désirée, l'aspirant toujours plus profondément, jusqu'à ce que les bourses du brun frappe rudement contre le tendre fessier. Le garçon couina de plaisir en se resserrant fermement sur l'intrus.
Bouleversé par le flux de sensations intenses, Castiel entama de petits mouvements secs et rapides de va-et-vients qui firent claquer durement ses hanches contre le petit derrière tellement convoité ; celui-ci tressauta sous les assauts. Dean geignit de plus belle, alors que Castiel imaginait déjà son conduit anal prendre la dimension de sa queue pour s'y adapter en vue de la prochaine copulation ; l'oméga était ainsi destiné à un seul alpha, le premier ayant remporté sa virginité gagnant un fourreau parfait pour son membre viril, pourvoyeur de la semence vitale aux omégas pour calmer leurs ardeurs. C'était comme s'ils étaient fait l'un pour l'autre à présent.
Dean ne connaîtrait dorénavant qu'une seule queue : la sienne. Il était à lui. Entièrement. Son oméga. Son partenaire.
Il l'enlaça et embrassa sa nuque, se repaissant de sa chaleur, du doux parfum de sa sueur, des liquides poisseux souillant son ventre. Sous ses doigts, il pouvait sentir ses entrailles remuer ; c'était forcément douloureux, et le jeune homme ne pouvait rien y faire pour calmer cette crampe. Pas sans aide. Pas sans franchir la dernière étape, la plus impardonnable.
- Féc...féconde-moi !, rugit Dean, à bout, les larmes roulant sur ses joues, plaisir et souffrance mêlées. Fais-le, fais-le, FAIS-LE ! Ah ! Aaaaah !
Avant même de réfléchir, Castiel obéit à sa demande, parce que la voix de Dean était pour lui comme le chant des sirènes à présent. Il se redressa, à genoux derrière lui, pour accélérer la besogne, jusqu'à être à bout de souffle. Dans un dernier et puissant coup de butoir qui souleva légèrement Dean du canapé, le forçant à se tenir sur les mains, les yeux écarquillés par la surprise, Castiel s'enfonça de toute sa longueur et déversa son sperme dans un violent soubresaut qui les fit crier en même temps.
Ensuite, Cas put se coller contre le dos de Dean pour un câlin, les renversant tous les deux sur le flanc, pendant que son sexe qui avait grossi à la base bloquait l'anus, maximisant leurs chances de concevoir un enfant.
Dean frissonna en se touchant le ventre, et Cas devina, au milieu du brouillard de ses pensées incohérentes, que des milliards de spermatozoïdes ultra-compétitifs chatouillait son utérus nouvellement formé pour se frayer un chemin jusqu'à un ovule.
Il allait tomber enceint, c'était évident. Il allait porter son petit.
Cette nouvelle aurait dû l'affoler, mais dans le flux d'hormones, et les effets de l'orgasme, il n'y avait plus la moindre place pour la réflexion. Juste un immense sentiment de satiété.
Il serra Dean contre lui, et ce dernier ronronna de contentement, les bras enroulés sur les siens ; il caressait même sa peau jusqu'à ses poignets, la respiration calme, visiblement dans le même état d'euphorie que lui. Il ne doutait pas un instant que cela durerait toujours...
Ils étaient l'un dans l'autre, dans cette chaleur bien à eux faites de leurs odeurs mêlées. Ils étaient un. Ils étaient unis.
Et puis la porte d'entrée s'ouvrit. Une voix féminine retentit.
- On est rent...OH MON DIEU !
Tout redevînt alors terriblement compliqué.
