Coucou mes p'tits chous !

Tout d'abord, je tenais à remercier tous ceux qui me lisent, me laissent leurs avis, j'aime savoir que vous avez apprécié mes mots et n'hésitez pas à dire si vous n'avez pas aimé ou ce que vous auriez aimé voir à la place :)

Je lance cette nouvelle fanfiction. Comme son nom l'indique, c'est juste un petit rien. C'est-à-dire juste de petits OS sans lien les uns avec les autres. Sur une scène de vie. Un moment en suspend. Un instant-temps perdu dans l'espace.

Je préciserai à chaque OS les personnages évoqués dedans. Avec couples, sans couples, ça peut être un peu de tout.

J'espère que vous apprécierez. J'essaierai d'être un peu plus présente pour cette compil. De publier un nouveau OS assez régulièrement. Si vous avez des idées particulières, des situations que vous aimeriez voir écrites etc n'hésitez pas à en parler en review ou m'envoyer un message en privé. Je serais très heureuse de pouvoir en faire quelque chose :)

En attendant, bonne lecture à tous !


La bouteille (Kyo, Yuya, Yukimura)

La bouteille dans la main, levée vers le ciel, Yukimura se mit à glousser. Ses joues étaient bien rosies, son air complètement abruti et il gloussait au plafond. Il s'appuya contre le dossier de la chaise, se balança un instant en déblatérant des paroles sans fin et sans sens.

Derrière son comptoir, Yuya le regardait, l'air exaspéré.

Elle regardait aussi Kyo, installé en face du Sanada, qui buvait, comme d'habitude. Il ne gloussait pas, lui. Cela aurait été bien trop bizarre. Kyo glousser... non, décidément, ça ne collerait pas au personnage. Il était comme d'habitude, en fait. C'est à dire stoïque. Un peu froid. Ses yeux rouges fixaient son compagnon de beuverie. Lequel continuait de se balancer en parlant de la charpente de l'auberge.

Pourquoi parlait-il de la charpente, d'ailleurs ?

Ah, non, en fait, il parlait de sa bouteille.

Enfin... il avait quand même commencé par la charpente avant de virer, on ne sait comment, vers sa bouteille.

Le v'là qui se mettait à présent à déblatérer sur le sujet qu'il connaissait et maîtrisait le mieux : les femmes. Ca et le ragoût d'ours constituaient les terrains où il était le maître. Mais, à priori, pas de ragoût d'ours aujourd'hui. Non. Il commençait à disserter sur les tours de poitrine, la taille des hanches et l'importance des cheveux.

Ses propos se firent de plus en plus crûs si bien que Yuya finit par lui demander de se taire.

-Beeeeh, Yuya, fais pas ta sainte-ni-touche ! Ecoute bien ce que je raconte, c'est comme ça qu'les hommes ils aiment les femmes !

Et le voilà qui continuait de se balançait.

Yuya fit les gros yeux mais le samouraï ne la regardait pas. Inutile, donc. Dommage. Parce que cette fois, elle était persuadée d'avoir réussi à adopter un regard particulièrement menaçant.

-T'es pas d'accord, Kyo ? continua de brailler Yukimura.

-Tu devrais arrêter de te balancer, fut la seule réponse alors que le samouraï aux yeux de feu buvait une nouvelle rasade. Tu vas finir par tomber.

Bim badaboum ouille.

Voilà la prédiction réalisée.

Tant mieux, fut la pensée de Yuya alors qu'elle finissait d'essuyer ses verres.

Le milieu d'après-midi pointait largement le bout de son nez et les clients en quête d'un verre pour quatre heures n'allaient pas tarder à arriver. Elle connaissait leurs habitudes. Il y avait ceux qui arrivaient vers dix heures, pour finir le petit-déjeuner entamé ailleurs. Aux alentours de midi, la salle était pleine et les plats défilaient. Puis période creuse jusqu'à être assez avancés dans l'après-midi. Quelques habitués débarquaient alors. Mais l'auberge restait relativement calme. L'ambiance repartait dans la soirée, jusqu'au coeur de la nuit.

Pour l'heure, il n'y avait encore personne. Hormis les deux amateurs de saké qui buvaient à ne plus s'arrêter.

Yuya soupira. On ne les changerait jamais, ces deux-là.

Tout à coup, Kyo se mit à agiter sa bouteille qui ne rendit aucun son. Plus de liquide. Tout était vide.

-Planche à pain ! clama-t-il alors. Apporte-moi une autre bouteille !

-Et puis quoi encore ? Viens la chercher toi-même. T'es pas un client. T'es juste un squatteur !

Nouveau soupir. Air agacé, voire énervé sur le visage. Non, il ne changerait décidément jamais. Même si, en vérité, c'était comme ça qu'elle l'aimait. Et pour rien au monde elle n'aurait voulu qu'il change.