Hello !

Voilà, ça y est, je me lance dans l'inconnu. Ce n'est pas la première histoire que j'ai écrite, mais c'est la première que je publie.

J'espère qu'elle vous plaira, parce que pour ne rien vous cacher je suis un peu anxieuse à l'idée de partager cela avec vous. J'espère que vous serez indulgents(es). Surtout que je suis une grande romantique dans l'âme, alors attendez-vous à voir dégouliner de la guimauve. Mais n'hésitez pas à me faire savoir si je me lâche trop avec les petits cœurs. ;-)

En attendant je vous laisse avec le premier chapitre et vous souhaite une très bonne lecture !

Maddy

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Comme tout le monde le sait, cet univers ne m'appartient pas, tout comme ses personnages qui sortent de l'esprit de Mme Meyer. Cela dit, certains sont de moi et je ne suis pas certaine qu'en faire la liste soit utile, vous devriez les identifier. ;-)


Chapitre 1

Le temps était beau, le soleil illuminait la vallée et une légère brise empêchait d'avoir trop chaud. Une jeune fille sortie d'une maison un grand sceau à la main. Elle regarda quelques instants le ciel en souriant, avant de fermer la porte derrière elle. Elle inspira un grand coup et commença à remonter un chemin de terre.

Elle passa devant quelques maisons avant d'arriver au bord d'une rivière coulant tranquillement sous les arbres. Quelques femmes étaient déjà présentes, lavant leur linge tout en discutant.

Bonjour Annabeth. Dit la plus vielles des femmes en regardant la jeune fille.

Bonjour Susan. Dit en souriant Annabeth.

Tu es bien matinal aujourd'hui. Reprit la femme.

Oui, j'ai besoin d'eau. Expliqua-t-elle.

Joignant le geste à la parole elle se baissa, s'appuyant contre un gros rocher et plongea son sceau dans l'eau. Elle le ressortit avec légèrement de difficulté et après s'être relevée, elle salua les femmes et rebroussa chemin.

Avançant plus doucement, du fait de sa lourde charge, elle passa devant chez elle sans s'arrêter et poursuivit son chemin pendant encore plusieurs minutes. Elle arriva finalement devant une maison à l'écart du village. Semblable aux autres, elle était toute fois moins bien entretenue. Dans un enclos sur le côté gauche, des poules et poussins picoraient le sol.

Annabeth chercha quelque chose du regard. C'est en entendant un bêlement que la jeune fille sourit et se dirigea vers l'arrière de la demeure. Elle trouva un jeune homme assis sur un petit tabouret et entouré de quelques moutons. Posant son sceau au sol, elle sourit d'avantage devant cette vision.

Bonjour Alec. Dit-elle d'une voix chantante.

Le jeune homme releva la tête et regarda dans sa direction. Il lui fit un signe de tête, sans pour autant parler, mais sa façon de faire ne sembla pas déranger la jeune fille. Elle l'observa comme chaque fois qu'elle venait et sentit son cœur battre un peu plus vite.

D'aussi loin qu'elle se souvenait, Annabeth était attirée par Alec et en était amoureuse. Le jeune homme était bien plus grand qu'elle, approchant le mètre quatre-vingt, les cheveux noirs, les yeux bleu ciel, il se dégageait de lui un air mystérieux. Le visage carré, un nez droit, une bouche fine et bien dessinée, faisait de lui un jeune homme vraiment très beau.

Malheureusement la jeune fille savait qu'Alec ne s'intéresserait jamais à elle pour plusieurs raisons, l'une étant qu'il était bien plus âgé qu'elle. Le jeune homme allait avoir dix-neuf ans quand elle n'en avait tout juste quatorze. Mais ce n'était rien en comparaison de la raison principale à une telle impossibilité.

Chassant cette sombre pensée de son esprit, Annabeth regarda autour d'elle alors qu'Alec avait repris sont travail.

Jane n'est pas là ? Demanda-t-elle.

Si, à l'intérieure. Lui répondit le jeune homme sans lever la tête.

Elle acquiesça, reprit son sceau et se dirigea rapidement vers la maison. Elle y entra sans frapper et huma l'air frais. Une odeur de fleur, de fumé et de soupe imprégnait les lieux, c'était juste délicieux.

Bonjour Jane !

Beth ! Lui répondit une voix provenant d'une autre pièce.

Une jeune femme apparut rapidement, un sourire sur le visage. Légèrement plus grande qu'Annabeth, elle avait les mêmes traits, les mêmes yeux qu'Alec. Rien d'anormal à cela puisqu'ils étaient jumeaux. La seule différence étant leurs couleurs de cheveux, ceux de Jane étant blonds comme les blés.

Cette dernière s'approcha d'Annabeth qui posa son sceau au sol. Elles se serrèrent dans leurs bras rapidement, puis Jane attrapa un linge et s'appliqua à nettoyer vigoureusement la table en bois. De son côté, la jeune fille récupéra un grand broc qu'elle remplie de l'eau de son sceau, puis elle versa le reste dans un autre sceau présent dans le coin de la pièce.

Si ton père et ton frère te voyaient, je pense qu'ils ne seraient pas ravis.

Je m'en fiche. Ils ont beau dire, vous êtes mes amis, il n'est pas question que cela change.

Jane arrêta son travail et regarda Annabeth. Elle soupira en pensant que son amie prenait vraiment de grands risques en venant ici quotidiennement. Mais elle reconnue également que la jeune fille était courageuse de s'opposer ainsi à tout le village, surtout en sachant que son père était un membre important du conseil.

Elle haïssait ces gens et n'avait qu'une envie, leur faire payer leur méchanceté. Elle rageait intérieurement fasse à leurs bêtises et peurs injustifiés. Regardant une nouvelle fois Annabeth, elle se calma en réalisant qu'il y avait tout de-même quelqu'un qui ne la voyait pas, elle et son frère, comme un monstre. Non, en aucun cas Annabeth avait ce genre d'idée à l'esprit, bien au contraire et cela lui faisait du bien.

Jane, tu vas bien ?

Sortant de ses sombres pensées, Jane sourit à son amie.

Oui.

Regardant par la fenêtre, elle vit que le soleil était haut dans le ciel.

Tu devrais rentrer chez toi maintenant. Ta famille risque de te chercher et je ne tiens pas à ce qu'il t'arrive quelque chose.

Annabeth regarda à son tour par la fenêtre avant d'acquiescer. Il ne fallait pas qu'elle tente trop sa chance, surtout que depuis quelques jours son père était beaucoup plus gentil avec elle. La jeune fille récupéra son sceau, alla serrer une dernière fois Jane dans ses bras et quitta la maison. En sortant, elle croisa Alec qu'elle salua en souriant et qui lui répondit d'un simple signe de tête.

Toujours aussi taciturne, soupira intérieurement la jeune fille.

Elle reprit la route, gagnant rapidement sa propre demeure. Arrivant là, elle constat que son père, tout comme son frère, s'était absentée. Heureuse d'être seule en cette matinée, elle vaqua rapidement à ses occupations afin qu'aucun reproche ne lui soit fait au moment du repas de midi.

Celui-ci arriva rapidement. Alors qu'Annabeth servait le dîner, son père discutait d'un nouveau lieu où aller faire paître leur troupeau de bœufs. Étant une des familles les plus aisées du village, ils avaient le privilège d'occuper les meilleurs terrains pour leur troupeau. Ce genre de conversation n'intéressait pas la jeune fille. Non pas qu'elle soit sotte, au contraire, Annabeth était une des rares filles du village à savoir lire, elle avait appris en cachette, grâce à Jane. Mais elle préférait simplement une vie simple sans devoir penser à gérer fortune et administration. D'ailleurs, son père gérait les gens comme il gérait ses bêtes, avec poigne et autorité.

Alors que ce dernier était reparti pour un conseil important, son frère se rappela à son bon souvenir.

Herbert t'a vu ce matin te rendre chez les Dereckson.

Le ton glacial de son aîné la fit arrêter de débarrasser la table. Lentement, prudemment, elle leva la tête puis regard dans sa direction. Son frère pouvait paraître inquiétant en temps normal, avec son mètre soixante-dix sept, ses yeux marron glacé, sa mâchoire carré recouverte d'une petite barbe et son nez bossé, dû à une chute quand il était enfant. Mais en cet instant Annabeth se sentit un peu plus menacée que d'ordinaire.

Je ne vois pas de quoi tu parles, Aaron. Répondit-elle avec un aplomb qu'elle ne se connaissait pas.

La main de son frère partie toute seule et claqua durement sur la joue de la jeune fille. La surprise et la douleur firent affluer des larmes dans ses yeux, mais elle fit son maximum pour ne pas les laisser couler. La seule qui lui échappa dévala rapidement le long de sa joue gauche, mais elle l'essuya tout aussi vite.

Je ne veux plus que tu te rendes là-bas ! C'est clair !

Je…

SILENCE ! Tu n'es qu'une enfant, une fille qui plus est ! Tu n'as rien à dire, mais obéir à ce que papa et moi t'ordonnons.

Annabeth déglutit difficilement. Elle n'aimait pas être considérée comme ça, comme si elle n'était pas capable de penser ou avoir une opinion valable. Après tout, elle était un être humain comme les hommes. Mais elle se retint de dire le fond de sa pensée à son frère, qui la regardait toujours avec colère.

Tu as bien compris Annabeth. Tu as interdiction de retourner voir ces monstres !

Pour toute réponse la jeune fille acquiesça. Satisfait, Aaron récupéra son baluchon et quitta la maison.

C'est pas possible ça, il faisait beau il y a encore quelques minutes. Se plaignit-il alors que des gros nuages gris emplissaient le ciel.

Des goûtes d'eau s'écrasèrent bientôt sur le sol alors que le jeune homme remontait le chemin à pas rapide. De son côté, Annabeth laissa sa peine ressortir et pleura silencieusement tout en rangeant la maison. Vivre avec son père et surtout son frère n'était pas chose facile. Ce dernier était facilement colérique et elle faisait les frais de son caractère plus souvent qu'à son tour.

Finalement, elle se laissa tomber sur une chaise et repensa aux mots de son frère.

Interdiction de revoir ces monstres. Murmura-t-elle. Ce n'est pas vrai, ils ne sont pas des monstres.

Depuis petite, elle entendait les villageois parler des Dereckson. Il se disait qu'Amélia, la mère de Jane et Alec, était une sorcière, mais il n'en était rien. Jane lui avait expliqué que leur mère connaissait simplement le secret des plantes, mais cela faisait peur aux esprits faibles de ce village. Leur père avait été tué lors d'une guerre pendant leur enfance, ce qui faisait qu'ils vivaient seuls avec leur mère. Ne fréquentant que peu les autres villageois, l'on ne connaissait rien de leur vie. C'est pourquoi tout le monde pensait qu'ils avaient quelque chose à cacher.

Annabeth ne leur avait jamais parlé avant ses dix ans. Suite à un hiver particulièrement rigoureux, Amélia était morte, laissant Jane et Alec orphelins à quinze ans. La petite fille ayant perdue elle-même sa mère quelques années plus tôt, elle savait ce que pouvaient ressentir les jumeaux.

Un jour, alors que tout le village se réunissait pour fêter le printemps, elle s'éclipsa et partie à la rencontre de Jane et Alec.

Surprit de la voir, ils tentèrent de la chasser dans un premier temps, mais ils durent se résoudre, à force de la voir revenir, à accepter sa présence. Il est vrai que la petite fille était très têtue. Elle parla de sa mère, leur disant qu'elle savait ce qu'ils ressentaient et c'est en faisant un câlin à Jane que cette dernière pleura pour la première fois la mort de sa mère. Bien trop accaparée par les travaux de la maison et du jardin elle n'en avait pas encore eu le temps. Cette histoire rapprocha fortement les deux filles qui se considérèrent bientôt comme des sœurs de cœur.

En revanche ce fut beaucoup plus difficile d'apprivoiser Alec. Ce dernier ne parlait que très peu, sauf avec sa sœur. Il travaillait dure, lui aussi, pour les faire vivre et il ne pensait pas que ressasser le passé soit une bonne chose. Mais à force de voir Annabeth venir chez eux, de temps en temps au début, pour finir par être une chose quotidienne, il finit par la considéré comme une amie pour sa sœur. Car enfin, pour lui, elle n'était qu'une enfant.

Le fait qu'Annabeth devienne une amie pour les jumeaux n'avait pas empêché les villageois de continuer à parler. D'ailleurs son père et son frère n'avaient pas apprécié d'apprendre qu'elle allait voir les parias. Son père s'était contenté de hurler de rage, lui interdisant de sortir pendant plusieurs semaines à l'exception pour ses tâches quotidiennes. Son frère avait été plus radical, attendant que leur père soit parti, il avait administré une correction à sa sœur « pour que cela lui rentre bien dans la tête », avait-il dit.

Cela n'avait pas arrêté pour autant Annabeth qui avait continué à aller voir les jumeaux et surtout Jane, mais en prenant plus de précaution.

Frappant violemment du plat de la main la table, la jeune fille releva la tête avec détermination. Ça n'allait très certainement pas être son frère qui allait lui dicter sa conduite et surtout quels amis elle devait se faire. Essuyant rageusement ses larmes, elle sortie de la maison et fut heureuse de constater que l'averse se terminait.