Titre : Informations nocturnes
Auteur : Rieval
Rating : NC-17, SLASH
Pairing : McShep (pour les non initiés, McKay/Sheppard).
Résumé : qui a besoin d'un résumé ! snippet pour ma fic' Jeux de vilains.
Note : comme Jeux d'enfants ne contiendra pas de scène slash, je me fais pardonner avec ce petit lémon …
Disclaimer : ABRACADABRA … Hum, non, ça ne marche pas, y sont toujours pas à moi, la magie ça craint !
ooOOoo
« La mesure de l'amour c'est d'aimer sans mesure »
Saint-Augustin, 354-430, Evêque et père de l'Eglise chrétienne.
John
Rodney était sorti de l'infirmerie ce matin, relâché par un Carson au bord de la crise de nerf.
Il faut dire que Rodney n'était pas un patient facile : traitant les infirmières de « vampires », les médecins de « sorciers vaudou » et globalement se plaignant pour tout et de tout, jusqu'à la couleur de sa chemise d'hôpital, arguant que le rouge le grossissait et le faisait ressembler à une sorte de « père noël intergalactique ».
C'était donc un Docteur Beckett souriant et particulièrement soulagé qui avait vu arriver le Major Sheppard dans son infirmerie, pour le « relever de ses fonctions ». Rodney avait levé les yeux au ciel à cette expression : un médecin ne se devait-il pas entièrement à ses patients ? Si. Alors, pourquoi Carson faisait-il autant de chichis !
John avait récupéré ses affaires. Ordinateur portable, dossiers en tout genre et une espèce de petit bidule aux couleurs flashy que Rodney s'était empressé de lui retirer des mains. Il s'était mit à marmonner entre ses dents et à inspecter le petit objet dans tous les sens.
John ne lui avait même pas demandé ce que c'était.
Il avait juste regardé Rodney manipuler l'objet, ses longs doigts caressant la surface plane, rose fuschia, s'arrêtant parfois sur une encoche ou sur un bouton. John avait fixé, comme hypnotisé, les mouvements de ces mains, allant et venant, si pâles sur la couleur criarde.
Qu'est-ce qu'il n'aurait pas donné pour être un objet Ancien : cela aurait signifié se faire tripoter toute la journée par Rodney, sentir ses mains sur lui, sa chaleur.
Et puis Rodney s'était retourné et lui avait souri. Malgré les bleus, malgré la fatigue, malgré la douleur, il lui avait souri.
John avait alors reposé sur le lit tout ce qu'il tenait et l'avait attiré à lui. Rodney s'était raidi et avait tenté d'échapper à son étreinte. Il avait ouvert la bouche, certainement pour protester ou lui poser une question, et John l'avait tout simplement coupé en l'embrassant.
Un baiser brutal, presque désespéré.
Rodney n'avait pas résisté. Il avait juste pris la main de John et l'avait posée sur sa propre poitrine, paume à plat. John avait fini par rompre le baiser mais sa main était restée un moment sur le torse de Rodney, juste au dessus de son cœur. Il avait fini par relever les yeux, et l'air presque embarrassé, l'avait relâché.
Rodney n'avait rien dit. Il l'avait juste longuement regardé, puis il l'avait pris par la main et amené ici, dans ses quartiers.
Et maintenant, ils étaient là tous les deux, sur le lit.
Rodney était toujours silencieux.
Il lui sourit et lui prit la main. Il la regarda un moment avant de la guider vers la petite fermeture éclair de son tee-shirt. Les mains sur celles de John, il aida celui-ci à le déshabiller, lentement, comme s'ils avaient toute l'éternité devant eux. Il souriait toujours. Un sourire lumineux. Magique. Sensuel.
Rodney fut bientôt nu devant John, agenouillé sur le lit.
« Carson dit que je dois absolument rester au repos. »
Il se pencha vers John et déposa un rapide baiser sur ses lèvres entrouvertes.
« Je crois qu'il va falloir que tu te débrouilles tout seul. »
Rodney s'allongea sur le dos. Le sourire était toujours là. Quasi hypnotique. Ensorcelant.
John tendit une main tremblante vers le corps qui se trouvait devant lui, offert, vulnérable, vivant. Il pouvait sentir la chaleur qui en émanait et cette chaleur le pénétrait complètement.
Elle l'enivrait.
Il posa la main sur l'estomac de Rodney, sa paume se soulevait et se baissait à chaque respiration. Il caressa la peau, sensible à chaque imperfection, à chaque courbe.
Il se pencha et pris une grande inspiration. Transpiration, café, dentifrice. Rodney sentait la vie.
John passa sa langue sur la peau de Rodney. Douce, salée. Il ferma les yeux pour mieux le goûter, pour sentir sa chaleur contre ses lèvres. Son esprit chantait envieenvieenvieenvie. Tous ses sens étaient en éveil, concentrés sur cette seule mission : prouver que le corps qui se trouvait là était en vie.
John se releva et passa un long moment juste à regarder le corps allongé là. Regarder les longues jambes, les hanches, la poitrine, les cils, les doigts.
« Tu vas passer la soirée à me regarder ? »
Il n'y avait pas d'ironie dans la remarque. Pas de sarcasme. Juste le sourire, toujours ce sourire.
« Peut-être. »
Et John sourit lui aussi.
Rodney leva la main vers lui mais John la stoppa et la reposa sur le lit.
« Ne bouge pas. »
John passa encore un long moment à l'observer, comme s'il ne lassait pas de ce qu'il voyait. Comme s'il avait besoin de tout enregistrer, au cas ou …
« John.»
Silence.
« John, touche moi. »
Il y avait un tremblement dans sa voix. Une prière. Une demande qui ne pouvait pas être ignorée.
John reprit son exploration, posant ses mains à plat sur la peau tiède. Elles formaient un étrange contraste avec la pâleur du corps.
Trop pâle. Trop livide. Trop …
John se mit alors à caresser plus vigoureusement la peau, la faisant rougir, lui redonnant vie. Il entendit Rodney pousser un petit gémissement.
Touche moi.
Encore et encore, John tira, pinça, tortilla. Et chaque fois, il laissait une trace vive, chaude.
Touche moi.
Centimètre par centimètre. Peau, cheveux, poils, dents, ongle.
Explosion de sensations. Rouge. Chaud. Salé.
Touche moi.
Et John entendit enfin ce que Rodney lui disait.
Aime moi.
TBC
