Cet OS a été écrit dans le cadre des nuits du FOF. Il s'agit d'une nuit où, en une heure et sur un thème donné, il faut écrire une fanfiction. Le thème, pour cet OS était bibelot. J'ai eu un peu de mal avec les deux premiers thèmes, mais je crois avoir réussit à me rattraper avec celui-ci. La fin est, selon moi, bien meilleure que le début…Je vous souhaite une bonne lecture!
Pairing : Pansy/Harry
Rating : T
Disclaimer : L'histoire appartient à J.K. Rowling, de même que les personnages.
Résumer
Les Serpentards et les Gryffondors peuvent parfois s'unir d'une bien étrange façon…
Entre l'or et l'argent
Elle les a tous cassés, il n'en restait plus un dans la pièce. Tous en miettes à ses pieds et elle n'était toujours pas soulagée. Ces bibelots qu'il lui ramenait à chacune de ses visites avaient disparut en même temps qu'augmentait sa peur. Si elle avait accepté au lieu de paniquer, si elle était restée avec lui au lieu de fuir et de le faire fuir pour oublier sa peine, peut-être qu'aujourd'hui, elle pourrait sentir ses bras autour d'elle.
De son pied, elle repoussa brutalement contre le mur ce qui avait été un bateau. Harry! Où es-tu? Deux jours plutôt, elle se souvenait qu'il l'avait demandé en mariage. Et comme une idiote, elle ne s'y était pas attendue, persuadée qu'il épouserait Ginny Weasley comme c'était prévu à Poudlard. Leur amitié relevait déjà du miracle, une Serpentard et un Gryffondor qui ne cherchaient pas à s'entretuer. Il ne lui avait jamais témoigné la moindre marque d'amour, comment aurait-elle pu ne pas être surprise par la tournure des évènements? Ou peut-être avait-elle seulement été trop aveugle et n'avait pas voulu voir ces marques de peur qu'elles soient fausses.
Pansy se laissa tomber sur le sol, ramenant ses genoux vers elle. Dans le fouillis qu'elle venait de créer, elle repéra une aile dorée. Elle savait que quelque part, il y en avait une autre argentée. Le premier bibelot que lui avait offert Harry lorsque la guerre avait finalement prit fin. Elle s'était retrouvée seule, sa mère morte et son père arrêté pour partisannerie. Ceux qui avaient été ses amis la fuyaient du regard, eux-mêmes mal en point et trop égoïstes pour ajouter une douleur à leur chagrin. Elle ne pleurait pas, il n'y avait probablement plus rien d'humain en elle. Elle avait trop souffert déjà. De toute façon, pour qui aurait-elle pleuré? Ses parents qui l'avaient maltraitée pour l'éduquer? Ses amis qui pensaient toujours à eux plutôt qu'à elle? Certainement pas, elle avait une fierté Serpentesque.
Pansy serra l'aile dans sa main. Sa gorge était serrée, elle voulait verser ces larmes qu'elle retenait depuis longtemps.
Elle était adossée au château regardant les familles s'étreindre avec dégoût. Puis, c'est là qu'elle l'avait vu. Harry Potter, le grand héros que tout le monde adulait. Elle le haïssait. Il avait tout ce qu'elle ne pouvait avoir. Un sombre crétin. Elle avait feint l'indifférence, regardant ailleurs lorsqu'il s'était détaché des Weasley et approché d'elle. Elle l' avait vu s'arrêter à quelques pas d'elle, mais refusait de lui accorder son attention. Il fouillait dans sa poche. À la recherche de sa baguette peut-être, croyant que c'était une erreur qu'elle ait survécu.
-C'est pour toi, Pansy.
Elle daigna le regarder, intriguée. Au creux de sa paume, se tenait un oiseau de porcelaine aux ailes or et argent. Elle ne saisissait pas, pourquoi ce présent? Pourquoi à elle alors qu'il y aurait tant d'autre gens dans cette cours à qui il pourrait l'offrir?
-Tu n'es pas une mauvaise fille, Pansy, j'en suis persuadé même si tout tend à prouver le contraire. Je suis désolé de ce qui t'arrive, ta famille, tes amis. Et je voudrais que tu acceptes ce présent en gage de mon amitié ou, si tu préfères, de mon respect envers toi. Il représente le mélange des liens Gryffondor et Serpentard. Les liens que nous pourrions avoir si tu les acceptais.
Le premier pas qu'il avait fait vers elle, mais non pas le dernier. Au fil des mois, il avait sut gagner sa confiance, et lui avait offert de nombreux autres bibelots, symbole de leur amitié.
Elle l'avait perdu alors qu'elle le croyait acquis et c'était par sa propre sottise. Elle s'était attachée à lui beaucoup plus qu'elle ne l'aurait cru. Il lui manquait.
-Harry, où es-tu? Je t'aime, Harry!
Une petite voix qui se perdit dans la vasteté du monde sorcier, mais qui ne trouva jamais de réponse.
Loin de là, dans un autre État, un jeune homme gisait sur le bord de la mer là où les vagues l'avaient déposé et où elles continuaient de le caresser de leur flux. Dans sa main, il tenait une aile d'oiseau argentée, symbole de l'amour qui avait eu raison de lui…
Et puis, je me suis rattrapée? :D *Regarde les lecteurs avec une moue de chien battu pour attirer la pitié!*
