Fiction écrite alors que j'avais 17 ans, ce qui explique son coté plus sombre et cru ^^ Mes fictions plus anciennes nageant dans la guimauve, ça devrait vous changez un peu ;)

ATTENTION : Ce chapitre comporte quelques lignes sur la description d'un viol.

PS; pensez aux REVIEW(s), mes compteurs sont redescendus à zéro dans la mesure ou j'ai tout retiré de mon compte pour vous fournir un travail de meilleur qualité ^^ :3

Les personnages utilisés dans cette fic ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de Masashi Kishimoto, même si j'ai eu le toupet de revisiter leurs physiques ainsi que leurs personnalités au fur et à mesure que mes fictions gagnaient en longueur ;)

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Parce que « Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort » - Nietzsche

Il n'en pouvait plus, de leurs regards, leurs paroles.

Il n'en voulait plus, de leurs méchancetés, de leur indifférence.

Il ne supportait plus ...

Sasuke était rentré il y avait de cela deux semaines, un sourire goguenard aux lèvres et la possibilité de poursuivre la pérennité du clan Uchiwa.

Le conseil avait donc accepté sans autre forme de procès de le réhabilité, après tout il n'avait encore rien fait induisant un danger pour le village (si ce n'est le quitter et rejoindre Oroshimaru) et la possibilité de voir de nouveau naître d'autres Sharigan était des plus alléchantes. Les défenses du village seraient ainsi assurées par les quelques futures générations de Uchiwa, qui finiront par reformer un clan avec le temps. C'est tout du moins ce à quoi avaient pensé les membres du conseil. Il n'avait pas accompli sa vengeance, personne ne savait pourquoi il était revenu, sauf lui. Il l'avait compris au moment où il s'était mis à parler en de longues phrases, sur un ton glacial et plein de ressentit.

De la jalousie? Peut-être.

De la convoitise? Qui y aurait ne serais-ce que pensé?

De la colère? Certainement ...

Oui, Uchiwa Sasuke, était revenu pour le détruire, lui ! Il l'avait compris rien quand le voyant passer les portes du village. A son expression qui en cachait une autre triomphante et sadique, plus malsaine et plus mauvaise. Naruto, avait appris au fil du temps à reconnaître les véritables émotions, pourtant dissimulées sous un masque, des Uchiwa. Il avait donc deviné, il avait tout de suite su, mais n'avait rien fait et avait été jusqu'à laisser faire et subir ... simplement regarder sa propre chute s'orchestrer.

Et le brun n'avait pas perdu de temps, le deuxième jour de son arrivée, il avait commencé son petit jeu avec tous ceux qui ignoraient. Qui n'auraient jamais dû savoir au vue de leurs réactions. Avec les plus jeunes qui ne comprenaient rien hormis le fait qu'ils étaient terrorisés, et la colère des plus vieux, la situation s'envenimait. Les dires de l'Uchiwa faisant renaître une peur (in)justifiée, décrivant le blond comme étant instable et violent. Il avait rapidement compris qu'il n'aurait bientôt plus sa place au sein du village, à défaut d'en avoir déjà eu une. Lorsque le brun avait commencé à affirmer que même lui avait failli succomber, qu"un danger était présent". Ce dernier répandait ses élucubrations sur le ton de la conspiration, "ne le mettez pas en colère, méfiez-vous de lui" et sa stratégie portait ses fruits.

Naruto avait brusquement pris conscience du changement de comportement de son entourage et des villageois. Plus aucun de ses amis ne le fréquentaient, les rues dans lesquelles il passait étaient vide, on ne lui vendait (de nouveau) plus rien de comestible, les regards brûlaient d'une haine non dissimulée, les bouches se paraient d'un pli amer ou d'un rictus de dégoût tandis que leurs mouvements à sa proximité se faisaient plus secs, plus violents, plus brusques.

Puis, au fil des jours, les habitants du village arrêtèrent de le fuir et choisirent de le violenter à coup de pierres de plus en plus grosses, de jutsu sournois, de messes basses sans l'être dans le but qu'il les entende, d'insultes venant d'enfants, de crachas, d'embuscades à quinze, d'humiliations publiques, etc…

Cela faisait, un peu moins de deux semaines que cela durait, même ses anciens amis s'y étaient mis. Seul Neiji, Hinata et Sai ne l'avaient pas approché, pas regardé, pas violenté. C'était un peu comme s'il n'avait jamais existé. "Un monstre" voilà le nom qu'il se devait d'assumer désormais. Il n'y avait plus de Naruto ou de Uzuratoncachi, il semblait que même cette insulte (affectueuse ou non) n'était plus digne de lui.

Mais il ne réagissait plus, ne répondait jamais aux coups, se montrait plus indifférent que l'indifférence ne pourrait l'être. Sans faille, un roc, voilà comment il se comportait depuis peu. Un blog d'acier sur lequel tous les coups, toute la méchanceté gratuite, tout leur dégoût, toutes leurs peurs, glissaient. Oui, à la fin cela glissait comme de l'eau sur la carapace qu'il avait créé, appris à former dans la peur qu'un jour ces moments ne surviennent … il était dorénavant en plein dedans.

Aujourd'hui il partait, muré dans son mutisme. A pensé qu'il ne voulait plus, ne pouvait plus. Oui, il pensait et repassait en boucle les derniers souvenirs qu'il avait de son village. Tsunade avait été assassinée, il fut accusé sans preuves et torturé puis relâché en sang dans une ruelle nauséabonde. L'Ichiraku avait fermé. Iruka et Kakashi avaient disparus. Et Sasuke il y avait de cela quelques minutes était venu. Il était venu alors que le blond tombait de fatigue face à tout ce qu'il se devait de subir sans répondre, sans réagir, juste subir, et ce, en silence. Plus fort, voilà ce qu'il était devenu, mais la bête tapie au fond de lui commençait à s'agiter, à lui transmettre sa haine à chaque guérison. Faisant passé par le biais de son chakra illimité toute la rancœur et la rage qui l'habitaient.

Naruto le sentait, au fond de lui, alors il se renfermait encore plus. Se forçait à devenir plus fort. Car lui, ne ressentait plus rien, ni amour, ni haine, rien si ce n'est le néant et c'était bien mieux ainsi.

C'était lui contre tous?

Et bien d'accord ...

{Flash-back:

Il dormait, mais avait ressenti la présence de l'autre au-dessus de lui. Et ne réagissait pas, non, car il ne le voulait pas. Il restait serein dans sa souffrance, dans sa douleur à ne pas espérer, à ne plus ressentir, à ne plus se cacher derrière son sourire factice et monté de toute pièce, ni se dissimuler derrière sa peur ou sa pseudo haine du monstre au fond de lui.

Non, lui, Naruto Uzumaki, fils du quatrième Hokage, ne ressentait plus, ne s'exprimait plus, ne souriait plus, fermant même l'accès de ses pensées au travers de ses yeux bleus devenus aussi froid et impénétrable que ceux d'un aveugle. Ils n'avaient pourtant rien perdu de leur brillance, de leur éclat, ni de leur céruléen, mais Naruto n'était plus, le monstre pour lequel on le prenait non plus d'ailleurs. Il était "lui" et ça suffisait amplement.

Il sentait qu'on l'attachait au lit, il sentait le poids d'un corps moins lourd que le siens sur son torse, il percevait, mais laissait faire. Il devinait le souffle chaud de l'homme le dominant au creux de son oreille, il prévoyait et subissait ...

"-Alors Dobe? Ou devrais-je dire le monstre? Pas encore assez doué pour empêcher quelqu'un de t'attacher à un lit sans ton autorisation? Quel ninja pathétique tu fais!"

Il avait ouvert les yeux et regardait sans expression les virgules du sharingan, sans rien dire, sans réagir;

"-Aurais-tu perdu ta langue en chemin?

-...

-Répond quand je te parle!

-...

-Aurais-je réussi? A détruire la Dobe que tu étais? A te montrer que l'amour ne vaut rien? A te faire haïr? Connais-tu maintenant mon obsession? Mon désir de couper tout lien? Me comprends-tu maintenant?

-...

-Je vois? Tu ne haïs pas n'est-ce pas? Tu ne ressens juste plus rien. UNE PUTAIN DE COQUILLE VIDE! Voilà, alors Dobe était-ce que tu voulais devenir? Le futur Hokage hein? Bah Konoha est mal barrée ! Enfin cons comme ils sont tous de toute manière, même toi à leur tête ne serait pas dramatique, alors ..."

Il le provoquait, le brun avait conscience de son comportement enfantin. Le blond, lui aussi s'en était rendu compte, mais étant atteint de la lassitude qu'aurait emmagasiné un centenaire, il ne réagissait pas et attendait. Essayait de comprendre l'homme qui l'avait forcé à devenir ainsi, cet homme qui n'avait réussi qu'à le rendre plus fort de jour en jour, le tirant vers le haut … tout en l'enfonçant plus profondément à chaque fois …

L'avait-il détruit? Possible ... Ne se détruisait-il pas lui-même?

"-MERDE! Mais réponds moi, BORDEL!"

Uchiwa Sasuke, n'avait pas changé, n'avait pas grandi depuis ce jour-là. Muré dans son mutisme, il jouait les capricieux, cachait aux autres le fait qu'il adorait être le centre d'attention. La perte de son clan et la trahison de son frère, l'avaient comme qui dirait, bloqué dans son développement et le laissait à l'âge de 18 ans, capricieux et versatile.

Il était toujours aussi arrogant, toujours autant en colère. Il souffrait toujours et regrettait tout ce qu'il entreprenait. Mais de voir le blond ainsi sous lui, subir sans réfléchir, attendre. De ne plus l'entendre, le comprendre à travers ses yeux le rendait malade ! Il allait donc le faire hurler, de n'importe quelle façon, il ne voulait pas d'un Dobe comme ça ! Il voulait son Dobe, celui qu'il n'avait pas poussé dans les méandres du vide et de l'indifférence. Il allait donc s'exprimer d'une façon ou d'une autre. Sasuke Uchiwa allait de nouveau et peut être pour la dernière fois faire naître des expressions sur les traits de ce visage inexpressif, rallumer une flamme dans ces yeux vides, faire naître un son venant du fond de ce cou musclé. Oui, il avait besoin que l'autre réagisse d'une façon ou d'une autre, il en avait besoin et fit donc ce qui lui passa par la tête. Déboussolé par le blond, en colère contre lui-même et au bord des larmes ...

Il ne se comprenait pas? Certainement ...

Le Dobe savait-il se qui l'attendait? Sûrement …

C'était ce qu'il y avait de plus dramatique à la situation …

Et le brun lui avait arraché pantalon, sous-vêtements et tee-shirt. Embrassé pour ensuite mordre sa peau halée ferme étirée par des muscles bien présents. Il l'avait pénétré sans préparation, l'étouffant de sa langue rageuse, le pilonnant avec force et colère tout en pleurant.

Uchiwa Sasuke pleurait, il pleurait pour l'autre qui subissait sans broncher son visage toujours inexpressif. Il pleurait devant l'étendu de sa bêtise. Des sanglots le secouaient alors qu'il accumulait coup de rein sur coup de rein sans pouvoir s'arrêter. Aucun son ne sortait de la bouche entre ouverte du blond, sa respiration était tout ce qu'il y avait de plus normal.

Tout ce qu'il voulait … c'était lui … mais alors … pourquoi?

Naruto avait vite compris que Kyubi ne laissait pas faire, créant une sorte de protection de chakra à l'intérieur de son corps, tirant l'esprit du blond vers autre chose, comme pour le protéger de ce qu'il se passait. Il ne sentait donc pas la pénétration forcée du brun, il ne sentait pas ses lèvres, ni son toucher ... il ne sentait rien, parce que c'était ce qu'il souhaitait et que son démon intérieur le lui avait permis.

Alors il regardait de ses yeux vides le brun au-dessus de lui, et comprit le pourquoi de ses larmes. Sa jalousie, et sa colère l'avait submergé, son incompréhension l'incommodait …

Naruto avait compris que le brun voulait simplement qu'il ressente et puisse ainsi dire le comprendre, le connaître. Mais ce qu'ignorait Sasuke, c'était que son meilleur ami, qu'il était pour le coup en train de violer était au courant, comprenait ses sentiments, comprenait sa haine. Oui, il comprenait tout cela, mais le brun n'avait pas su le voir, le comprendre et maintenant il regrettait, au point d'en pleurer devant témoin alors qu'il commettait un acte grave et sans possibilité d'oubli ... proscrit de toutes excuses ou de pardons.

Puis il s'était libéré, dans un râle guttural sans forme accentué par ses sanglots, pour s'évanouir dans la seconde ou sa bouche formula un "pardon". Toute en sachant que même si l'autre l'avait ne serais-ce qu'entendu … jamais il ne l'aurait compris.

Fin du flash-back}

Naruto ne se rendit pas compte, alors qu'il courait et sautait loin de son village, des larmes baignant ses joues, ni de l'auréole de chakra rouge qui l'entourait en une étreinte réconfortante. Il n'avait pas remarqué le calme et la plénitude que lui envoyait pas vague cette entité appelé monstre par ses amis. Non, il ne s'en rendait pas compte, alors que sa carapace se fissurait pour se briser. Tous l'avaient trahit, tous l'avaient détruit son meilleur ami, la fille qu'il s'amusait à taquiner avec de bons sentiments, ses amis, ses voisins. Tous sans exception, alors qu'ils avaient tous appris à connaître Naruto et non le réceptacle du démon renard.

Mais cela n'avait rien changé ...

Et Naruto pleurait alors qu'il courait, courait loin de cet endroit où il avait souffert. Son cœur et son corps se gorgeant de haine et de mépris, de colère et de rage. Il voulait maintenant les tuer, tous ! Faire souffrir Sasuke, détruire le village, oui, donner une raison valable aux villageois, au monde, de le craindre et de le haïr.

C'était ce qu'il voulait, mais épuisé par ses efforts physiques et psychologiques, il sombra dans un profond sommeil tombant de sa branche pour atterrir dans un buisson pourvu de feuilles. Alors qu'un nuage de chakra rubis, amortissait sa chute et le recouvrait dans son inconscience, réconfortant comme une mère borderait son enfant.