Bonjour à tous, voici ma première fanfic sur Tales of, bien que je sois une fan de longue date. Je vous relate ici une petite histoire entre nos chers Asch et Luke, que j'espère que vous apprécierez. Pour ce premier essai, j'ai voulu réemployer pas mal d'éléments du jeu/anime/manga pour donner plus d'authenticité aux personnages et de crédibilité au récit. Voilà, à vous de juger !
Ce que je n'aurai jamais plus
Blanc... Noir... Blanc... Noir...
La soirée était fraîche et la pleine lune haute dans le ciel. Des lucioles voletaient paisiblement dans le jardin et luisaient, pareilles à de petites lanternes dorées, donnant l'illusion d'illuminations naturelles. Tout était bien calme en raison de l'heure. Il n'était pas très tard mais la saison n'incitait pas à sortir, ni à veiller longtemps le soir. Pourtant, une personne ne dormait pas.
Blanc... Noir... Blanc... Noir...
L'armoire était grande ouverte et on entendait des cliquetis métalliques : des cintres étaient frénétiquement retirés, puis remis tout aussi furtivement sur la tringle du côté penderie.
Chaque chose dans cette pièce était là pour lui rappeler qu'il n'était plus chez lui rien de ce qu'il avait connu ou possédé ne demeurait encore dans cette chambre, trop soignée selon lui, pour la personne qui y résidait à présent.
Blanc... Noir... Blanc... Noir...
De fureur, l'homme arracha tout le contenu de la garde-robe et le jeta violemment sur le sol, après quoi, il se cambra de douleur en se tenant la poitrine, tout en regardant l'amas de vêtements qu'il venait de déverser.
Blanc... Noir... Blanc... Noir...
Il se laissa glisser le long du mur. Une fois assis, il se recroquevilla genoux-tête. Des images, des cris – en l'occurrence les siens – se bousculaient dans sa tête. Ses souvenirs affluaient depuis qu'il avait osé fouler le sol du manoir Fon Fabre. Il releva la tête, son regard mêlait haine et amertume. De nouveau, il contempla le tas de tissu infâme.
Blanc... Noir... Blanc... Noir...
Les vêtements de Luke ornaient le sol, éparpillés en monticules disparates. Asch en attrapa un et l'observa sous toutes les coutures. Comment son replica pouvait-il avoir de si mauvais goûts vestimentaires ? Pensa le général divin. L'homme à la longue chevelure rouge sang se redressa et se posta devant le miroir, tenant devant lui une des vestes de Luke.
Blanc.
Cela faisait une éternité qu'il n'en avait pas porté. Il se trouva bête à se regarder derrière la veste. C'était stupide de sa part, ce n'était pas comme s'il allait l'essayer... surtout qu'elle n'était pas à son goût, trop peu habillée.
Noir.
Il se baissa pour récupérer une des chemises noires de son replica. Il tenait un vêtement dans chaque main, les observant tour à tour. Quand il mira à nouveau son reflet, il sursauta et se retourna brusquement vers l'étagère du fond de la pièce. Il avait bel et bien vu quelque chose bouger. La créature maladroite essaya de regagner sa cachette derrière une pile de livres, mais ne parvint qu'à faire s'effondrer cette dernière en un fracas terrible.
« C'est le bouquet ! » Pensa le général divin qui devait s'éclipser avant que quelconque garde n'accoure, alerté par le bruit. Malheureusement, on arriva plus vite que prévu... La porte s'ouvrit à la volée, et un jeune homme roux se précipita dans la pièce. Il se stoppa net à la vue d'une personne qu'il ne connaissait que trop bien, mais qu'il n'aurait jamais cru croiser dans de telles circonstances.
Luke fixa Asch d'un air ébahi. Ce dernier qui s'apprêtait à repartir par la fenêtre d'où il était entré, fit volte face, foudroyant son double des yeux.
Blanc.
C'est ce qui s'installa dans la pièce pendant près de dix secondes, les jumeaux se jaugèrent en silence. Luke finit par déclarer :
- « Je croyais que tu ne voulais pas remettre les pieds au manoir, Asch. Mais qu'est-ce que... »
- « LA FERME, replica ! Ce ne sont pas tes affaires ! » Hurla le général divin avant que Luke ne puisse terminer sa phrase. Ce dernier refusa de se laisser démonter une fois de plus.
- « C'est vrai que ce que tu fais au manoir ne me concerne pas, après tout c'est légitime que tu reviennes chez toi, mais par contre, ce sont MES AFFAIRES que tu tiens entre tes mains... »
Noir.
Tel le regard qu'Asch lança à l'animal indiscret qui vint se nicher sur l'épaule de son maître.
L'homme aux cheveux écarlates rejeta dédaigneusement les vêtements qu'il avait omis de reposer dans sa précipitation.
Luke commença à s'énerver :
- « Non mais je rêve ! Mes habits ne t'ont rien fait que je sache ! Déjà tu te permets d'entrer à l'improviste, mais en plus, tu fouilles mon placard, et mets la chambre sans dessus dessous ! Encore une chance que j'avais oublié Mieu dans la pièce ! »
Le cheagle regarda alternativement son maître et le visiteur nocturne.
- « Mieu ! Mais maître, peut-être qu'Asch voulait simplement vous emprunter une tenue parce qu'il vous admire ? » Lança joyeusement l'animal sacré de Lorelei.
Blanc.
A nouveau le silence s'imposa, mais le rouge teinta bientôt les joues du général divin, outré par les propos de la bête.
- « N'importe quoi ! » Se défendit-il.
Luke préféra s'en référer au cheagle :
- « Tu crois vraiment ? Alors Monsieur l'original voudrait essayer les vêtements de sa copie ? Franchement, c'est touchant mais je ne m'attendais pas à ça venant de ta part ! » Il adressa un sourire narquois à Asch, qui sentait la colère monter en lui. Il ne voulait pas annoncer sa présence dans le château, mais de toute manière, il avait dores et déjà été découvert. Le reste des résidents ne tarderaient pas à être au courant de sa venue. De ce fait, il jugea inutile de contenir sa rage plus longtemps :
- « TAIS-TOI ! JAMAIS JE NE M'ABAISSERAI A TON NIVEAU ! TU M'AS PEUT-ETRE TOUT VOLE, MAIS TU NE ME PRENDRAS PAS MA DIGNITE ! »
Apeuré Mieu s'esclaffa et se cacha derrière Luke. Il n'aimait pas voir Asch s'énerver. Luke reprit la parole calmement, ce qui eut le don d'encore plus agacer le général :
- « Parce que c'est digne de s'introduire dans une chambre la nuit ? Et puis il n'y a pas de honte à porter de nouveaux vêtements, surtout que c'est vrai que les tiens sont pas mal passés de mode. »
Mieu dévora son maître des yeux, tant il admirait son courage. Peu nombreux étaient ceux qui osaient tenir tête à Asch le sanglant. Peut-être n'avait-il tout simplement pas conscience des risques qu'il encourait ?
Noir.
Le sang du général bouillonnait de fureur, il était à deux doigts de cogner sur Luke mais il fut interrompu dans son entrain, par ses douleurs qui reprirent. Il se cramponna au mur, se tenant à nouveau le torse. La situation était déjà assez embarrassante, il n'avait pas besoin de ça maintenant.
Blanc.
Ce fut le flash que Luke eut dans sa tête avant de se précipiter vers son original pour lui venir en aide.
- « JE N'AI PAS BESOIN DE TA PITIE ! » Vociféra t-il, en balayant la main que le rouquin lui tendait. Il se redressa difficilement pour lui faire face, une main cependant toujours appuyée sur son cœur. « Tu me dégoûtes ! » Injuria Asch avant de se retourner vers la fenêtre pour s'en aller.
Bien que vexé, le replica jugea dangereux de laisser partir le général dans cet état :
- « Arrête tes bêtises ! Tu avais certainement une raison de venir ici ! Père et Mère ont besoin de te voir ! Je suis sûr que tu étais revenu pour ça, mais que tu es trop fier pour l'admettre ! » Argumenta la jeune réplique.
Noir.
Asch grimaça à l'évocation des mots père et mère. Il n'en n'aurait jamais plus, il le savait. Tout lui avait été dérobé sans le moindre soupçon de remord.
L'homme à la chevelure écarlate poussa son double :
- « BOUCLE-LA ! Tu ne sais rien de moi ! Même si nous sommes identiques, tu ne pourras jamais comprendre ce que je ressens ! Toi, ce raté gâté pourri qui a pris ma place... »
Asch haletait toujours, d'une part à cause de ses douleurs, et d'autre part parce que cette remémoration le plongeait dans une colère noire.
Blanc.
Luke se contenta de le regarder en silence. Il se sentait coupable car il savait bien qu'il avait arraché à Asch ce qu'il y a de plus confortable dans une vie : un foyer avec des parents et des amis. Toutefois, le rouquin savait aussi qu'il était inutile de s'excuser, ou de lui montrer de la compassion, sous peine de s'entendre dire qu'il n'était qu'un demeuré. Le replica décida alors de laisser son original se calmer. Il pressentait que ce dernier ne quitterait pas les lieux avant d'y avoir trouvé ce qu'il y cherchait, même s'il l'avait menacé de partir. De ce fait, Luke était sûr et certain que s'il s'absentait quelques instants, le général ne s'en irait pas pour autant.
- « Hum... Je vais te laisser alors, étant donné que tu veux partir d'ici... » Annonça Luke, qui commençait à tourner les talons, se félicitant de s'être abstenu de rajouter qu'il y avait des moyens plus aisés pour rentrer et sortir, que par une fenêtre.
Noir.
Très surpris de ce changement d'attitude, Asch leva un sourcil. Il était certain que sa copie était d'un naturel fouineur et enquiquineur, et donc, il trouva son comportement très suspect.
- « Qu'est ce que tu fais ? » Interrogea t-il.
Blanc.
- « Je pars, ça se voit pas ? » Répondit le replica, qui se dirigeait lentement vers la sortie.
Noir.
- « ATTENDS ! » Lança vivement le général, qui le rattrapa en une enjambée et l'agrippa fermement par le poignet.
- « Aïe ! » Laissa étouffer le jeune rouquin, qui ne s'y attendait pas.
- « Je suis sûr que tu vas tout cafter ! Je te promets que si tu racontes ce qui s'est passé à Natalia, et crois moi je le saurais, je te tue sans hésitation ! » Menaça l'homme à la chevelure rouge sang, maintenant toujours la main de Luke prisonnière.
Blanc.
Comme la lueur qui brilla dans les yeux de Luke. Le fait qu'Asch le rabaisse constamment commençait à l'agacer, aussi décida t-il d'être moins clément avec son visiteur nocturne casse-pieds.
- « AhAh ! Oh, c'est si gênant que ça ? Je ne comptais pas dire à Natalia ce que tu fabriquais avec mes affaires, mais si tu insistes... Ça a quand même vraiment l'air de te poser un problème, tu veux qu'on en parle ? » Demanda t-il sarcastiquement.
Noir.
Ce qui lui valut de se recevoir un coup de poing l'envoyant au sol. Le général aux yeux noirs de fureur s'installa à califourchon au dessus de son double et l'agrippa durement par le col. Il n'était plus du tout d'humeur. Mieu avait tellement peur qu'il ne savait plus quoi faire pour aider son maître, et il se cacha les yeux avec ses oreilles, tremblant de tous ses membres.
- « Écoute-moi bien, déchet, ça ne me coûterait rien de t'achever ici et maintenant, mais il se trouve qu'on risque d'avoir besoin de toi encore un petit moment, alors je pourrais juste me contenter de te refaire le portrait, comme ça je n'aurais plus le dégoût de me dire : ce raté a le même visage que moi. Donc, continue ton petit jeu, et tu vas comprendre ce que le mot SOUFFRIR signifie réellement ! » Avertit Asch, dont le visage avait pris la même couleur que ses cheveux.
Toujours détenu par le col, Luke sut que le général était très sérieux, et décida de ne pas aggraver la situation. Il détourna le regard et Asch le secoua :
- « REGARDE LES GENS QUAND ILS TE PARLENT ! A moins que tu ne sois trop lâche pour ça aussi ! Tu n'es pas capable d'assumer quoi que ce soit ! Tu es un échec ambulant ! Je refuse de t'accepter comme mon replica ! » S'exclama l'homme à la chevelure pourpre.
Blanc.
Toutes les injures de son original, n'avaient d'habitude que peu d'effet sur Luke, mais à présent, son insistance commençait à lui peser. Il se remémora toutes ses erreurs, jusqu'à la destruction d'Akzeriuth, ainsi que son ancien caractère égoïste et méprisable. Il était bien piètre à côté d'Asch. Peut-être que ce dernier avait raison de le haïr et de le dédaigner après tout ? Il s'en voulut d'avoir provoqué le général divin, et se résolut à le regarder en face pour s'excuser :
- « Asch, je suis désolé, je ne voulais pas te blesser. » Déclara t-il simplement.
L'original relâcha son double et se releva, l'air renfrogné.
Noir.
Comme les idées du général qui trouva Luke pathétique. Il fixa le mur d'en face quelques secondes. Avec tout ça, il avait oublié la raison première de sa visite. Il constata le désordre dans lequel il avait mis la pièce, et étrangement, il se mit à ramasser et replier les vêtements qu'il avait éparpillés par terre, sous les yeux écarquillés de sa réplique.
- « S'il y a une seule chose pour laquelle tu avais raison, c'est que tes affaires ne m'ont rien fait. » Se justifia t-il.
Luke n'en crut pas ses yeux ni ses oreilles et Mieu non plus. Avant que la bête ne piaille, le rouquin l'attrapa et lui fit signe de se taire. Quelque chose ne tournait pas rond avec le général.
Blanc.
Le cheagle et son maître observèrent l'homme à la chevelure écarlate s'appliquer silencieusement à sa tâche. Luke éprouva presque de la pitié. Il ne pouvait pas l'expliquer, Asch avait beau l'insulter et avoir dérangé ses affaires, cela ne faisait pour autant pas de lui un personnage aussi rustre et sombre que ce qu'il voulait faire croire. Non. Luke était convaincu que ce n'était qu'un masque que le général revêtait pour ne pas laisser transparaître sa douleur et sa tristesse. Oui, c'était obligé. En tant que réplique parfaite, il savait qu'il pouvait comprendre son double, quoi que ce dernier en dise, et Luke éprouva de la compassion à l'égard du général impitoyable, qui selon lui, devait se sentir bien seul. C'est pourquoi il se leva à son tour pour aider son original.
Noir.
Asch jeta un regard en coin à son replica et se surprit à esquisser un sourire en remarquant que Luke ne savait même pas plier correctement un vêtement. En lui-même, il se dit que la nullité de ce type ne connaissait pas de limite. Il soupira et lança :
- « Hé, replica, c'est pas comme ça qu'on fait. Regarde, je vais pas te le montrer deux fois ! »
Avec une habileté qui forçait le respect, il replia parfaitement la veste et la posa sur la pile déjà rangée dans l'armoire. Luke rougit, s'il y avait bien une chose à laquelle il ne se serait pas attendu, c'était à un cours de pliage de linge, avec Asch pour professeur.
Blanc.
L'hypothèse soutenue par Luke, à savoir le potentiel bon fond et manque d'affection d'Asch, commençait à se concrétiser dans l'esprit du jeune replica. D'un côté, le général paraissait terrible. Il était toujours d'humeur massacrante, et arborait les couleurs de la mort : rouge et noir. Ce soir en prime, son teint avait pris une couleur peu rassurante, soutenue par le clair de lune, qui illuminait son visage de façon sinistre. D'un autre côté, Luke ne pouvait pas s'empêcher de se reconnaître dans ce faciès singulier, dont les traits étaient à peine plus marqués que les siens, du fait du naturel sévère de son possesseur. Et quelque part, cette ressemblance le rassurait. Il n'était pas Asch, mais il aurait pu le devenir. Il crut percevoir dans le geste de son authentique, un moyen de se racheter un peu, de nuancer les choses. Au fond, le rouquin était sûr que son double ne le détestait pas vraiment pour lui-même, mais plutôt parce que lui aussi pouvait se reconnaître en Luke, et cette image l'effrayait car elle salissait son ego. La copie en vint à la conclusion qu'il n'était pas la seule explication à la rancœur d'Asch à son égard, et qu'il y avait là-dedans, une grande part d'orgueil et de peur.
Fierté et Couardise. Ces deux aspects n'étaient pas inconnus à Luke, qui fit tout pour ne plus être le lâche égoïste qu'il était. Cette fois, il tenait le bon bout, il savait qu'il ne pouvait pas se tromper sur le compte du général. Ce dernier refusait juste d'admettre qu'il aurait lui aussi, pu devenir comme Luke, et commettre des erreurs.
La réplique eut un sentiment étrange. Pour la première fois, il eut l'impression de comprendre et se rapprocher d'Asch. Il n'avait pas eu besoin de mots pour ça, juste un brin d'observation.
Noir.
- « Hé ho, tu m'aides ou tu rêvasses ? » Questionna l'homme à la chevelure rouge sang, avec véhémence.
Luke tiré de ses réflexions, bredouilla :
- « Euh... Désolé ! C'est juste que comme il fait sombre, je n'ai pas bien vu comment tu as fait pour plier... »
Le général se massa les sinus en signe d'exaspération, et soupira profondément avant d'arracher l'habit des mains de son replica. A nouveau, il lui montra comment procéder, mais plus lentement cette fois.
Blanc.
Une fois de plus, Luke se plut à penser qu'il n'avait peut-être pas tort à propos d'Asch, et qu'il n'était pas si inaccessible. Soudain, il s'arrêta net et se demanda pourquoi il tenait tant à comprendre son original. Pour l'aider ? Par pitié ? Non, c'était plus personnel que ça. Il se surprit à rougir bêtement. La raison était toute simple : Il avait de l'affection pour lui.
Gêné, il se retourna, mais se cogna la tête sur le bord de l'étagère, d'où les livres restants finirent par dégringoler bruyamment à leur tour.
Noir.
Asch sentit à nouveau l'agacement le gagner... Luke venait encore de démontrer son incompétence.
- « Bon sang ! Mais on ne peut rien te confier ! Vu le bordel que tu viens de faire, je suis certain d'être découvert ! » A peine l'homme à la chevelure écarlate eut achevé sa phrase, que la poignée de la porte tourna. En une fraction de seconde, le général la rejoint et verrouilla la pièce à l'aide de la clé qui était posée sur la serrure. On frappa avant de parler :
- « Luke, tout va comme tu veux ? »
C'était Guy.
Asch fusilla sa réplique du regard. Celui-ci comprit qu'il n'avait pas intérêt à dire la vérité.
- « Euh oui, ne t'en fais pas, c'est juste Mieu qui a fait tomber les livres de l'étagère... » Mentit-il.
Malheureusement, la bête ne comprit pas qu'il servait de prétexte :
- « MIEU ! Mais je ne les ai pas tous fait tomber, c'est... MIA ! »
L'animal sacré de Lorelei fut stoppé par le général qui l'attrapa violemment.
Inquiet, le serviteur blondinet insista :
- « Mais qu'est-ce que tu fabriques ? Ouvre cette porte ! »
Luke regarda Asch qui venait d'assommer Mieu. Son original, qui était juste derrière la porte, lui fit signe d'ouvrir en silence. Le replica acquiesça et déverrouilla, entrebâillant à peine la porte, pour ne pas que Guy constate le chantier et pour qu'il s'abstienne d'entrer.
- « Mais quoi à la fin ? Je n'ai pas le droit d'être dans ma chambre ou quoi ? » Feinta le jeune rouquin.
Son ami essayait tant bien que mal de voir par dessus son épaule, ce qu'il trafiquait dans la pièce.
- « Non, ce n'est pas ça, c'est juste que d'habitude, tu profites un maximum de ne pas t'y enfermer ! Et puisqu'il est tôt, je trouvais bizarre que tu sois déjà parti te coucher ! Donc je te cherchais en me disant, il ne se sentait peut-être pas bien, quand j'ai entendu du bruit en provenance de la pièce ! » Répondit-il.
Ce fut au tour d'Asch d'esquisser un sourire en pensant « c'est touchant ». Luke le remarqua mais l'ignora.
- « Et bien tu te trompes, c'est gentil de t'occuper de moi, mais ça va, je n'ai besoin de rien ! » Et le rouquin claqua la porte au nez de son ami avant que celui-ci ne puisse insister davantage.
Blanc.
Il attendit d'entendre les pas de Guy s'éloigner, puis soupira adossé contre la porte, juste à côté d'Asch, qui n'avait pas quitté son air amusé.
- « C'est ça, moque-toi de moi ! Au moins lui c'est un bon ami qui veille sur moi ! » Rétorqua le replica.
Le visage d'Asch se déforma en un rictus :
- « Tellement attentionné et attentif qu'il n'a même pas remarqué l'énorme bosse sur ton front... » Objecta t-il.
Luke leva ses yeux vers son front et le toucha. En effet, il avait enflé suite au choc contre l'étagère, et devait avoir pris une couleur violacée.
- « Oh... euh... Oh et puis zut, c'est pas grave ! » Se défendit le replica.
Peu à peu, un silence embarrassant s'installa. Le général s'en retourna à son occupation, mais son double demeura immobile un instant. Les mots de son original l'avaient laissé perplexe. Étant donné que ce fut lui qui lui fit la remarque pour son front, Luke en déduit qu'Asch avait été plus prévenant que son serviteur sur ce coup. Cela éveilla en lui une sensation étrange qu'il ne savait pas décrire. Une chose était sûre, il avait plus appris de choses sur la personnalité du général ce soir que durant toute sa vie.
Noir.
Pendant ce temps, l'homme à la chevelure rouge sang finit de ranger les habits restants. Une fois fait, il ne dit mot et se dirigea vers la fenêtre, prêt à partir. Il avait perdu un temps précieux à cause du cheagle, et sa réplique n'avait fait qu'empirer les choses, d'autant plus qu'il avait complètement oublié le motif initial de sa visite.
Luke mit du temps à saisir que l'authentique allait quitter les lieux. Toutefois, il réagit instinctivement quand Asch ouvrit la fenêtre, et il le rattrapa par le poignet. Le replica était incapable d'expliquer les motivations de son geste, il sentit seulement qu'après ce soir, il n'aurait jamais plus l'occasion d'en apprendre plus sur le général, qui après tout, ne paraissait pas de si mauvaise humeur.
Ce dernier s'attendait à quelque sermon ou autre discours niais, mais il n'en fut rien. Étonné du mutisme de son replica, il se tourna vers lui, l'air inquisiteur :
- « Quoi encore ? » Questionna t-il.
Une fois de plus Luke ne réagit pas tout de suite, et n'arriva pas à formuler de phrase correcte :
- « Euh... C'est que... »
- « Tu vas accoucher oui ? » Pressa le général.
Tout à coup, Luke écarquilla les yeux et se jeta sur Asch, qui s'affala sous le poids de sa réplique. Furieux, il commença à ouvrir la bouche pour insulter Luke, mais celui-ci s'empressa de lui apposer une main dessus, et de l'autre, il lui fit signe de se taire.
Dehors, un rai de lumière se promenait, et se projeta furtivement dans la pièce. Des gardes faisaient des rondes la nuit, et Asch aurait été découvert si son replica ne l'avait pas fait tomber, pour qu'il soit sous la fenêtre, pile dans l'angle mort extérieur. En effet, elle était surélevée par rapport au jardin, la chambre étant sur une terrasse. De ce fait, il était impossible, depuis dehors, de regarder ce qui se situait juste sous l'embrasure, c'est à dire, l'endroit ou les deux hommes se trouvaient. Luke avait élaboré toute une stratégie autour des angles morts du manoir, qui constituaient d'excellentes cachettes quand il n'avait pas envie de répondre aux domestiques.
Bien qu'outré, le général comprit que son replica venait, certes bizarrement, de lui sauver la mise.
Leurs deux corps étaient entremêlés étroitement. Il n'était pas facile de s'aplatir suffisamment à deux pour ne pas être vus par la fenêtre, c'est pourquoi il avait fallu que Luke s'allonge complètement sur son original. D'un point de vue extérieur, la situation pouvait d'ailleurs sembler assez cocasse.
Blanc.
Le replica releva la tête et observa le visage cramoisi de son authentique. Ils étaient si proches qu'il pouvait même sentir sa respiration ainsi que son cœur qui battait anormalement vite. Vu dans cette position, le général n'était pas aussi impressionnant que d'habitude. Même s'il essaya de se retenir, Luke ne put s'empêcher de sourire à cette vision peu commune, ce qui lui valut de se faire violemment projeter sur le sol. Répugné, Asch venait d'inverser les positions pour reprendre le dessus, ses cheveux longs tombant de ses épaules, jusque sur son replica incrédule.
Noir.
- « Ne t'avise plus jamais de faire une chose pareille, compris ? » Menaça t-il.
- « C'est pas croyable ça ! Je t'empêche de te faire remarquer, et tu me le reproches ! Sans moi, tout le monde aurait su que tu étais dans ma chambre ! Imagine le foin que ça aurait fait ! » Revendiqua le replica.
Le sang battait aux tempes d'Asch... Il était bien conscient de la véracité des propos de Luke, mais il refusait l'idée de lui être redevable. Surtout quand les moyens employés pour l'aider prenaient la tournure d'une répétition pour un spectacle romantique...
- « Tais-toi ! Je suis sûr qu'il y avait une autre manière de se cacher, moins débile ! » S'offusqua t-il.
Luke laissa passer un moment avant de demander :
- « Comme ? »
Blanc.
- « … Comme m'avertir, tout simplement ! » Rétorqua Asch, après quelques secondes d'hésitation.
- « Vu que tu avais ouvert la fenêtre, il y a fort à parier qu'on m'aurait entendu te prévenir. On se serait demandé à qui je parlais, et le garde serait venu voir ce qui n'allait pas ! A partir d'une certaine heure, c'est quand même louche d'avoir des « invités » dans une chambre... Donc, ce n'était pas la meilleure solution ! » Réfuta le rouquin.
L'homme à la chevelure rouge sang fit une moue terrible en envisageant être considéré comme invité nocturne...Puisque Luke n'avait pas tort, il ne trouva rien à redire et se releva, quelque peu dégoûté.
La réplique fut très étonnée du manque de répondant et se redressa à son tour, observant Asch avec inquiétude.
Noir.
- « Qu... Quoi ? Qu'est ce qu'il y a encore ! » Interrogea le général, intrigué par le comportement suspect de son double.
- « Je me disais que t'étais pas si méchant en fait ! Je m'attendais à ce que tu trouves encore quelque chose à critiquer, mais finalement tu t'es abstenu ! » Répondit la copie.
- « TOI ! JE VAIS TE... URGH! » Asch n'acheva pas sa phrase et s'agenouilla de douleur. Ses crises avaient refait surface pour la troisième fois dans la même soirée... Il lança un regard hostile à Luke qu'il tenait encore pour responsable de ses maux. Cette fois, la scène vue de l'extérieur aurait pu ressembler à une demande en mariage raté : Asch agenouillé, une main sur le cœur, devant Luke qui le fixait, ne sachant pas quoi faire.
Ce dernier s'accroupit en face de son original et posa l'inéluctable et stupide question :
- « Ça va ? »
En guise de réponse, il n'eut droit qu'à un autre foudroiement du regard qui manquait d'intensité à cause la douleur qu'on pouvait y percevoir. Le mal rongeait le général qui n'arrivait même plus à cacher sa souffrance. Sa respiration était saccadée, ses mains tremblaient, et il détourna la tête pour ne pas faire face à son replica dans un tel moment de faiblesse.
Blanc.
- « Laisse-moi au moins t'aider ! T'as vraiment pas l'air bien ! Tu devrais aller voir un... »
Luke se fit couper la parole :
- « Comme si je... Oh et puis la ferme ! Ce ne sont pas tes oignons ! » Articula t-il en un râle de douleur.
Anxieux, son double prit les devants et vint se poster à côté de son original prostré, pour le relever et l'asseoir sur le lit. Il lui attrapa son bras gauche qu'il passa autour de ses épaules, et de l'autre main, il agrippa par la ceinture, pour l'inciter à se redresser. Contre toute attente, l'homme à la chevelure écarlate n'opposa pas de résistance et se laissa assez facilement diriger. Luke le lâcha après l'avoir aidé à s'installer. Plus étrangement encore, Asch décida de s'allonger. Il fixa le plafond un instant, ferma les yeux, et porta une main à son visage. Il se sentait honteux. Ce soir son replica l'avait grandement humilié et exaspéré. Plus il y pensait, moins il arrivait à retrouver son calme, et plus ses maux s'amplifiaient. C'était bien la première fois qu'il en avait autant pâti.
Luke vint se placer juste à côté de l'authentique. Il comprit qu'il ne fallait pas l'interroger davantage, sous peine de le blesser encore plus. Le rouquin voyait là une sorte de fragilité inattendue chez le général, dont n'importe qui s'apitoierait. Lui se contenta d'observer l'homme à la chevelure rouge sang, dont il tira une mèche pour en évaluer la longueur.
Noir.
Asch rouvrit un œil et tourna la tête vers son replica, toujours occupé avec ses cheveux.
- « A quoi tu joues ? » Râla t-il.
- « Je me disais juste que tes cheveux étaient plus longs et plus sombres que les miens, même avant que je me les coupe. » Répondit simplement la réplique.
- « Lâche-ça ! Et puis j'ai assez perdu mon temps, je me casse ! » S'exclama l'original qui s'apprêtait à partir quand il sentit que son double retenait ses cheveux captifs. « Qu'est ce que je viens de te dire ? Je vais vraiment me mettre en colère ! » avertit Asch.
- « Qu'importe ! Que j'agisse bien ou mal de toute façon, tu me hurles toujours dessus, et même plus quand l'envie te prends ! » Répliqua Luke.
Une fois encore, le rouquin n'avait pas pesé ses mots, qui ne firent qu'un tour dans la tête du général. « Et même plus quand l'envie te prends » résonnait dans son esprit et agressait son ego. Si Luke continuait de la sorte, la seule envie qu'aurait son original, serait de l'assassiner.
- « Tu ouvres encore ton clapet et je vais t'apprendre à te taire pour de bon ! » Menaça l'homme aux cheveux pourpres.
- « MAIS QUOI A LA FIN ? QU'EST CE QUE JE T'AI FAIT ? » S'emporta le replica, au bord de la crise de nerfs. Il en avait marre de l'ingratitude éhontée de son authentique, lui qui avait pourtant fait de son mieux pour l'aider ce soir.
Furieux de cet affront, le général tira sur ses propres cheveux qu'il libéra des mains de Luke, et se précipita sur lui, l'étalant sur le lit. Il était une fois de plus au dessus de son double, dont il maintenait les bras plaqués au matelas pour l'empêcher de bouger.
- « Si je fais déjà tout ce que je veux en temps normal comme : « te hurler dessus ou même plus quand l'envie me prends », imagine quand je suis VRAIMENT de mauvaise humeur ! » Gronda Asch.
Luke blêmit, il n'arrivait pas à s'extirper de l'emprise de son double. C'était comme si la colère le rendait plus fort.
- « Mais t'es complètement cinglé ! » S'exclama t-il.
Si les mots pouvaient être ravalés...
- « … Je vais te faire regretter ce que tu viens de dire ! » S'indigna le général.
Luke ferma les yeux et essaya de mettre ses mains pour protéger son visage, mais elles étaient toujours prisonnières de celles d'Asch. Le replica s'attendait à être frappé sévèrement, le rythme de son cœur s'accéléra. Mais au lieu de ça, il ne se passa rien pendant un moment, puis il sentit le corps de l'homme à la chevelure pourpre se presser contre le sien, et il ne tarda pas à sentir son visage tout proche non plus.
De surprise, Luke rouvrit les yeux et Asch n'attendait que ça pour l'embrasser afin de lui montrer qu'il le dominait, ainsi que pour lui donner une leçon à propos de sa colère et de la définition du mot «cinglé» .
La réplique eut le souffle coupé quelques secondes, puis son cœur tambourina comme jamais auparavant. Il essaya de se débattre tant bien que mal, mais il fut vite forcé d'admettre qu'il ne faisait que s'agiter en vain. Il sentit une chaleur timide monter à ses joues qui se colorèrent subitement. Petit à petit, il ressentit des picotements dans tous ses membres. Il ferma de nouveaux ses yeux, honteux de ne pas pouvoir se défendre. Il eut l'impression que ce baiser dura une éternité, et lorsqu'il pensa que c'en était fini, il commit la même sottise de lancer un regard à son agresseur qui le prit comme une provocation, ce qui l'incita à humilier son replica de plus belle.
Asch réitéra son geste, avec plus de conviction car les réactions de son double l'amusaient, et il se plaisait à le torturer. Quand il constata moins de résistance, il décida d'insérer sa langue dans la bouche de Luke. Ce dernier se raidit. C'était trop, dire que son premier baiser lui avait été volé par Asch ! Et pourtant, il n'arrivait toujours pas à se défaire de la domination de l'original.
Cette sensation nouvelle éveillait en lui un sentiment douceâtre, qui étonnamment, ne lui déplaisait pas. Il se résolut à prendre le général de contre-pied. Si ce dernier tenait tant à le punir, il n'y avait qu'à accueillir cette sanction à bras ouvert. Et Luke se laissa prendre au jeu.
Blanc.
La réplique essaya de se détendre et accepta l'intrusion de l'original en lui. Avec prudence, il tenta lui aussi de glisser sa langue chez le général.
Celui-là ne s'y attendit pas et baissa, un peu mais suffisamment, sa garde, ce qui offrit une ouverture à Luke pour se dérober de ses mains. A la grande surprise de l'authentique, son replica ne s'esquiva pas, mais au contraire, l'enlaça tout en lui caressant les cheveux.
La copie gagna en assurance et s'aventura plus confortablement dans la bouche d'Asch. Ce dernier ragea de constater que son double prenait plaisir dans ce qu'il aurait voulu être une correction. Il se moquait ouvertement de lui, mais il n'allait pas tarder à déchanter.
Noir.
Asch posa une main sur le ventre déjà nu de Luke, qui frémit au contact des doigts gantés. Il remonta progressivement jusque sous le tee-shirt noir, palpant le torse de sa réplique. Les joues de de Luke s'embrasèrent encore plus. Il commençait à craindre les intentions du général, et pensa qu'il était peut-être temps de mettre un terme à ce jeu dangereux, cependant, il n'avait pas compris qu'il était déjà trop tard... Il gesticula en vain.
La main de l'homme aux cheveux rouge sang s'appliquait déjà à défaire la boucle de sa ceinture ainsi que la sienne. Le replica paniqua et essaya de s'arracher des griffes du prédateur, mais il fut vite intercepté, le général maîtrisant les deux poignets de Luke d'une seule main.
Asch replongea ses lèvres sur celles de son double dont la peau s'hérissait. La sueur perlait sur le front du jeune rouquin pris au piège, au fur et à mesure que la deuxième main du général descendait sur son corps. Soudain, l'agresseur se stoppa et releva la tête. Tout en observant sa proie, il retira son gant droit à l'aide de ses dents, dévoilant ainsi des doigts fins, armés d'ongles assez longs et acérés pour un homme. Luke goûta au contact de la peau froide du général, ce qui le fit frissonner. La sensation était bien pire que lorsqu'il avait encore le gant, et le rouquin geint quand la main nue s'immisça en zone intime. Tous les sens de la réplique étaient en éveil, et ce dernier ne savait plus quoi penser, partagé entre une peur bleue et une envie irrépressible. Perdu dans ses propres sentiments, il opposa moins de résistance et ce ne fut pas bien difficile pour Asch d'abaisser suffisamment le pantalon de sa victime pour pouvoir continuer son affaire sans encombre. Finalement, le replica tenta d'appeler à l'aide, mais ses cris furent étouffés par la langue de l'homme aux cheveux rouge sang, qui acheva de se préparer et n'hésita pas à se glisser en Luke en un coup de rein.
La douleur était intense et le dos de la réplique arqua. Il voulut hurler, mais en fut incapable. Plus que jamais, il essaya de libérer ses mains de celles d'Asch, mais malheureusement, ce fut encore plus improbable pour lui, maintenant que le général avait ses deux mains disponibles pour le retenir. L'original percevait la souffrance de son double et cela lui plaisait. Il continua ses mouvements d'aller-retour un moment, mais plus doucement cependant. Il était plus drôle de savourer lentement tous les changements d'expression du visage de Luke, car cela lui prouvait qu'ils étaient différents et cela lui procurait un sentiment de supériorité. C'était lui qui menait la danse, et jamais il ne céderait sa place. Quand il fut certain d'avoir suffisamment souillé sa réplique, il donna un dernier coup de rein puis se retira promptement. Sans scrupules, il se rhabilla et jeta un dernier coup d'œil au rouquin. Un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres, et enfin il disposa en silence, sans pour autant avoir récupéré l'objet premier de sa venue.
Luke demeura là, décomposé.
Il laissa couler à flot les larmes qu'il avait tenté de retenir. Il se sentait sali et blessé. Ce n'était pas qu'une simple blessure physique, mais aussi morale : lui qui avait cru comprendre le général, lui qui avait aimé Asch...
Dans un coin de la pièce, une boule de poil avait tout observé sans bruit...
FIN
Asch et Luke sont des propriétés de Namco, tous droits réservés.
C'est terminé ! =) Je tiens à faire un petit commentaire sur cette fic à caractère Yaoi :
C'était vraiment très intéressant, mais aussi difficile à écrire ! Il fallait respecter pas mal de choses concernant les personnages, comme le mauvais caractère d'Asch, et en même temps réussir à enchaîner les événements, de telle sorte que les deux Luke puissent engager un autre type de relation. J'ai souvent été tentée d'adoucir le général divin, mais je me suis abstenue car ça n'aurait pas collé !
De plus, voilà une petite explication au « Blanc Noir » qui peut paraître anodin, mais qui ne l'est pas.
Évidemment, en premier lieu, cela fait allusion aux couleurs des vêtements, étant donné qu'Asch fouillait dans l'armoire, faisant défiler les vestes blanches et les tee-shirts de son replica. J'avais essayé de créer un effet saccadé pour montrer comment le général furète avec énervement, je sais pas si c'est réussi, moi j'ai bien aimé.
Ensuite, il y a des alternances entre paragraphes Blanc et Noir qui correspondent bien sûr aux points de vue respectifs des personnages, mais qui servaient aussi à introduire certaines notions, comme un blanc dans la conversation, ou un regard noir...
Et finalement, j'aurais bien aimé écrire un paragraphe Blanc pour Asch et un Noir pour Luke en référence au Yin et au Yang, mais l'inspiration m'a manquée et la cohérence aussi.
Quant au titre, et bien il n'y a qu'à réfléchir deux minutes à ce que chacun a pu perdre dans cette histoire ! Je laisse libre cours à votre interprétation ! ^^
Tous les commentaires sauf ceux du genre : « J'aime pas le yaoi, point barre » sont les bienvenus !