Tout appartient à Stephenie Meyer, je ne fais que m'amuser avec les personnages.
Hey, voilà. comment vous allez depuis le temps, ici? J'ai enfin réécrit cette première partie qui me convient mille fois mieux que ce que j'avais pu écrire avant. J'espère que ça vous plaira autant. Merci pour tout.
°0°
« On sort ce soir ? Demanda Rose
-Pourquoi pas. Qu'est-ce que vous voulez faire ? Questionnais-je en refermant mon livre
-J'ai bien envie d'aller danser, nous dit Alice
-Oh oui ! S'exclama Rose. Ca fait trop longtemps. On va chez Emmett ?
-Où veux-tu qu'on aille d'autre ! » riais-je
Alice ricana tandis que Rose rougissait. Elle secoua sa tête et tapa dans ses mains.
« -Parfait. On se prépare et on y va ? On mangera sur le chemin.
-Je sens que cette soirée va être spéciale, dit Alice les yeux dans les vagues. Preum's à la salle de bain »
Et elle partie dans la salle de bain comme une furie. Rose et moi rouspétâmes légèrement, juste pour la forme car nous savions parfaitement qu'il est impossible de résister à la tempête Alice.
Et voilà comment la petite Bella Swan se retrouvait à rêver de sa soirée sur le canapé de notre salon commun à Alice, Rosalie et moi. Alice avait raison, j'avais une sensation étrange dans le creux de l'estomac, comme si je savais à l'avance que ce soir, il se passerait quelque chose de spécial.
Nous entendîmes Alice jurer depuis sa chambre qu'elle ne trouvait pas ce qu'elle cherchait, puis un cri de joie digne de celui d'un rugbyman après avoir remporter le tournoi des VI nations. Trente secondes plus tard, la porte de la salle de bain claqua, et j'eu peur qu'elle sorte de ses gonds tellement Alice y avait été fort.
Alice était un petit bout de femme d'un mètre cinquante-sept, qui paraissait inoffensive de l'extérieur mais qui en fait, était plus énergique et dynamique qu'une centrale nucléaire qui aurait avalé des cachets d'ectasie, et surtout plus efficace que n'importe quelle personne sur cette Terre.
Avec ses cheveux courts, noir corbeau, et sa moue mutine, elle était la bonne humeur incarnée, et ma meilleure amie. Mais derrière ce masque de convivialité et d'apparente jovialité se cache un lutin maléfique et partiellement sadique. D'ailleurs, elle prend un malin plaisir à me le rappeler chaque mois, lors de sa désormais célèbre « Sortie de shopping mensuelle ou comment montrer à Bella que je peux être aussi cruelle et sadique que le diable lui-même ». Elle a trois buts dans la vie: Se marier avec le grand amour, monter sa propre boite de stylisme et me transformer en « diablesse sexy de la mort qui tue tout » selon ses termes. Mouais.
Autant, je suis totalement d'accord et à fond derrière elle pour les deux premiers projets, autant le troisième me terrifie et me donne des sueurs froides. Surtout lorsqu'elle me regarde comme maintenant : Mais sur les hanches, tête sur le côté, pied tapotant le sol en rythme et sourire carnassier sur son joli visage. Ses mèches mouillées retombant sur son fronts, et laissant des gouttelettes s'échapper sur ses habits.
« Déjà fini ?
-Hum hum.
-Un problème, peut-être ?
-Aucun. Je suis juste un génie, déclara-t-elle
-Tu précises, demanda Rose.
-Avec cette robe tu seras … sexy et sexuellement désirable, Bella. Pour une fois » dit-elle dans un rire sardonique.
3ALICE ! Cria Rose
-Merci, j'apprécie le compliment. Sale traitre, lui dis-je en lui lançant un coussin, pas vexée pour un sou
-Ça va, ça va, je m'en vais. N'empêche que j'ai raison et vous le verrez. !
-C'est ça, va donc repriser des chaussettes au lieu de nous emmerder, lui dis-je
-Ingrates que vous êtes ! N'empêche vous les portez mes chaussettes, et un jour le monde entier se les arrachera. » Dit-elle avant de disparaître dans sa chambre.
Rose et moi échangions un coup d'oeil, en riant. Jamais personne ne pourrait changer Alice.
Rosalie était ma seconde meilleure amie.
Beaucoup de gens la voyaient comme une poupée de glace, froide et hautaine. Il faut dire que sa beauté égale celle des contes nordiques, grande blonde et élancée, avec un regard bleu à vous glacer le sang lorsqu'elle est énervée. Elle avait également d'interminables jambes et un corps à damner un saint. En bref, elle pouvait faire pâlir n'importe quel mannequin de haute couture.
Mais Rose était l'inverse de cette poupée russe intouchable que l'on décrit. Aimante, chaleureuse et adorable, elle avait un instinct maternel à faire défaillir une maman ours. C'est également une personne passionnée et qui réussit tout ce qu'elle entreprend. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle a réussi à être institutrice en école primaire si tôt. Elle a eu son diplôme à 17 ans, et à ensuite réussit à se faire embaucher dans une école il y a de ça 5 ans.
« Rose ! À la douche ! Ordonna Alice en réapparaissant comme par magie au milieu du salon
-Oui mon colonel »
Et Rose partie en riant à la salle de bain, évitant la brosse à cheveux envoyée par Alice. Celle-ci se tourna vers moi et me fit un grand sourire, signifiant qu'elle s'excusait et je lui répondis par un hochement de tête avant de replonger dans mon livre.
C'était une histoire d'amour, tout ce qu'il y a de plus banale, mais qui me faisait fondre. Un homme et une femme, amoureux transis séparés par la vie et par la guerre qui cherchent à se retrouver. Bien que le résumé puisse paraître ennuyeux, le livre était assez envoutant. Il méritait d'être publié selon moi.
Je travaillais dans une maison d'édition de San Francisco depuis 3 ans maintenant, et mon travail me passionnait énormément.
Les filles et moi venions de Forks, bourgade aussi pluvieuse que verdoyante dans le Washington, dont les principales activités sont les ragots et l'attente d'un -trop rare- jour de Soleil. Mon père y est le shérif, et ma mère ,étouffant dans toute cette verdure humide s'était fait la belle, un bébé dans les pattes -moi- plus de vingt-cinq ans en arrière. Elle s'est ensuite installée à Phœnix où nous avons vécu pendant 13 ans, heureuses et se suffisant l'une à l'autre. Enfin, jusqu'à ce qu'elle rencontre Phil, joueur de Baseball, plus voyageur que doué, et que je ne décide de faire un petit séjour chez papa pour les laisser roucouler en paix, sur les routes des États du Sud.
En arrivant là-bas à 14 ans, j'y ai rencontré Alice et Rosalie qui, aussi bizarrement soit-il, étaient les seules du patelin à ne pas me regarder comme une bête de foire dès que je suis arrivé. Et j'y ai rencontré Jacob aussi, le fils du meilleur ami de mon père, notre mécano personnel et accessoirement notre meilleur ami.
Depuis, nous sommes soudés les uns aux autres.
Jake est venu avec nous en Californie, lorsque nous avons décidé de fuir la pluie et les arbres, surtout pour pouvoir vivre au grand jour et s'afficher, car Jake est gay. Au grand désarroi de nos pères d'ailleurs qui, j'en suis intimement convaincue, ont planifié notre mariage dès nos naissances. Et je suis sûre et certaine qu'ils rêvent encore de nous voir en couple tous les deux.
Mais ce sera très peu probable, puisque Jake a rencontré Embry, un beau mec de 23 ans qui selon lui est « tellement sexy qu'il pourrait faire virer de bord tout un régiment de G.I ». Forcément, à côté de ça la petite Bella n'avait plus sa place.
Jacob était le seul à être en heureux en ménage dans notre petit groupe, bien que Rose soit totalement amoureuse d'Emmett, le frangin d'Alice, un ours mesurant un mètre quatre-vingt-quinze, aussi musclé qu'un catcheur mais ayant un cœur un or.
Quant à Alice, elle fantasme sur quasiment tout ce qui bouge et qui est doté d'un pénis et qui est blond. Mais son cœur n'appartient qu'à un seul homme. Jasper Withlock, le fameux chanteur d'un groupe de pop-rock alternatif qui sillonne les routes 300 jours de l'année. Dès qu'ils sont dans les parages, Alice me trainait à un concert, jouer les groupie et hurler jusqu'à nous en décrocher un poumon. Mais j'aimais ça.
Quant à moi, ma vie amoureuse est aussi vide qu'un désert en période de sécheresse, pas un chameau à l'horizon, pas une oasis pour combler ma soif depuis 4 mois. En même temps, il faut dire que je ne cherche pas non plus à la trouver l'oasis.
J'étais désespérément seule mais j'aimais ça.
Selon Emmett, avec qui je m'entendais vraiment bien, s'était parce que j'étais une petite crevette trop timide, selon Alice, c'était en parti la faute de mes vêtements, quand à Jake et Rose, ils se s'étaient tous les deux mit d'accord sur le fait que c'était parce que mon âme sœur m'attendais. Ce à quoi je rétorquais qu'elle est foutrement bien caché et que si quelqu'un pouvait lui foutre un coup de pied aux fesses pour qu'elle vienne me voir, ce serait sympa.
J'avais déjà eu quelques relations dans ma vie. Beaucoup s'étaient mal finies. Il y a d'abord eu Mike, mon premier baiser qui était en fait un connard, puis Tyler ma première fois, qui m'a préféré sa voisine de biologie, puis Paul, un ami de Jacob qui a eu le coup de foudre pour Rachel, la sœur ce dernier.
Me voilà donc là, moi, Isabella Swan, Bella plus généralement, 26 ans, éditrice, passionnée par son travail et affreusement banale, à attendre.
Un mètre soixante-cinq de normalité pure et dure, des yeux marrons tout ce qu'il y a commun et cheveux bruns, long, sans formes bien définie, et des formes pas toujours aux bons endroits. Sans oublier ce qui désespère Alice : un sens de la mode sous développé. Jolie présentation n'est-ce pas.
Rose claqua la porte de la salle d'eau et traversa le salon en serviette. En passant je m'attardais sur ses formes et lâchais un soupir. Cette fille était parfaite. En m'entendant elle me regarda, et me fit un petit sourire triste. Rose connaissait mes complexes et s'en désolait souvent.
« Arrêtes de penser à ça Bells »
Elle savait lire en moi comme dans un livre : C'est déprimant.
Un tourbillon noir -cheveux- et rouge -vêtements- débarqua dans le salon, en lançant des petits cris aigus, que l'on pouvait comprendre comme des ordres
« Bella ! A la salle de bain ! Vite vite vite !
-Mais Alice, je n'ai pas encore fini mon livre !
-Pas de mais chérie ! On doit partir dans 1h maximum ! Pendant que tu vas à la douche, rose se prépare et moi j'appelle Jake et Embry pour voir si ils veulent nous rejoindre ! Alors tu te dépêches d'aller à la douche et de t'habiller sinon je m'en occupe moi même !
-Alice ... me plaignais-je
-Tut tut Tut, pas de Alice qui tienne ! Tu y va, tu te fais belle et tu vas me faire bander ces pauvres mâles en manque de jolies filles !
-On a compris Alice. Tempéra rose depuis sa chambre.
-Mais je veux qu'elle se sente belle.
-Et bien ce n'est pas comme ça que tu y arriveras ! Laisses la tranquille ! Dit Rose d'un ton qui laissait sous-entendre qu'elle ne tolérerait pas de réponse. »
Alice grogna et se renfrogna, puis me demanda avec un accès de gentillesse exagérée:
« Ma chère Bella, pourrais-tu, si cela ne te dérange pas trop bien sûr, aller à la salle de bain pour que je puisse ensuite y accéder de nouveau , dès lors que tu auras fini ?
-Mais bien sur ma chère Alice. J'y vais de ce pas et avec la plus grande allégresse ! Lui répondis-je en faisant une révérence.
-C'est trop d'honneur ! Merci chère amie. dit-elle en m'imitant.
-Mais de rien, tout le plaisir est pour moi ! Mais saches chère amie, que je ne veux aucunement d'un homme inconnu dans mon lit ce soir. »
Alice eut un hoquet de stupeur. Pour elle, c'était impossible.
« - Sales gosses va ! Ajouta Rose de sa chambre ! »
Je posais mon livre sur le rebord du canapé, et allais à la salle de bain après avoir fait un détour par ma chambre pour choisir des sous-vêtements. Je me déshabillais rapidement et me glissais dans le bac de douche. Dès que l'eau fut enclenchée et que les milliers de gouttelettes s'abattirent sur mon corps je poussais un cri de surprise ! Rose avait la fâcheuse habitude de finir sa douche par de l'eau froide, ce qui faisait que la personne suivante se retrouvait avec un jet d'eau glacé pour bien commencer ! Après avoir réglé l'eau à la bonne température, je me laissais aller sous l'assaut de l'eau chaude.
Mon corps se détendait au et à mesure du temps passé sous l'eau. Ensuite je me savonnais puis me rinçais sans m'éterniser sachant que je devais garder de l'eau chaude pour Alice.
J'attrapais une serviette en éponge et l'enroulait autours de mon corps et me mettais face au miroir pour m'examiner. J'avais encore prit du poids. J'en étais désespérée.
Puis je commençais à me maquiller. Je remarquais alors qu'Alice avait disposé toute une palette de couleur dans les tons de gris à côté du lavabo. Plus organisé c'est impossible ! Je commençais par me mettre un peu de poudre de riz, pour garder mon teint pâle puis, j'appliquais le fard à paupière pour me faire le fameux regard charbonneux comme m'ont appris les filles ( et Embry je dois l'avouer ), j'allongeais mes cils déjà longs avec un peu de mascara et je finissais par appliquer un peu de rouge à lèvre pour rendre le tout un peu plus coloré. J'avais l'air bien moins malade que d'habitude.
Ensuite, j'enfilais mes sous-vêtements et allais dans ma chambre où je trouvais ma tenue préparée par Alice sur mon lit. En passant dans le salon je l'informais que la salle d'eau était libre. Quelques secondes plus tard, j'entendis Alice râler « ce n'est pas trop tôt » et s'enfermer dans la salle de bain.
Dans ma chambre, je branchais le fer à friser et le temps qu'il chauffe, j'enfilais par-dessus mon ensemble culotte soutien-gorge noir des bas assortis et ensuite j'enfilais ma robe.
C'était une jolie robe noire, souple et légère, qui me tombait au-dessus des genoux, avec de fines bretelles et un joli décolleté, plongeant certes, mais pas vulgaire. En dessous de la poitrine une bande de tissus rouge vif cintrait le tout et rendait le bas évasif.
« Bella on y va bientôt ! » me dit Rose en passant entrebâillant ma porte
« J'ai bientôt fini »
J'enfilais de petits escarpins noir, simple et pas très haut, pour éviter que mon équilibre déjà très précaire soit mis à mal. Puis je prenais le fer à friser désormais chaud pour redessiner quelques-unes de mes boucles folles. Alors que j'entendais Alice au téléphone surement avec son frère, je prenais un petit sac noir, et glissais dedans, mes papiers, mon portable, mon porte-monnaie et un briquet. Je ne fumais pas, mais un briquet dans une soirée, c'est le meilleur moyen de faire des rencontres. J'avais toute une théorie dessus mais pas le temps de m'y attarder.
Je sortie de ma chambre en même temps qu'Alice et restais éblouie par mes deux amies.
Rose portait une robe rouge, tombant au même niveau que la mienne, et dévoilant ses longues jambes. La robe était légèrement bouffante et donnait un air latino à mon amie. Ses beaux cheveux blond qui habituellement lui tombait juste en dessous des omoplates, étaient relevés un chignon dont quelques mèches s'échappaient et étaient bouclées au fer. Son visage était comme toujours, magnifique et très bien maquillé. Ses lèvres étaient rose pâle, et ses joues avaient un peu de couleur, comme si elle rougissait à un compliment, lui donnant un petit air juvénile. Elle me sourit lorsque je la complimentais. A côté d'elle, Alice resplendissait dans une robe verte qui faisait ressortir son côté pétillant. Elle s'était coiffée de façon à ce que ses cheveux partent dans tous les sens, mais d'une façon très classe qui lui correspondait parfaitement.
« Tu es magnifique Lili !
-Je sais, merci. ! Me dit-elle avec un clin d'œil. Et toi, tu es ... bon dieu Bella, tu vas tous les faire craquer ! »
Je rougissais une fois encore sous le compliment, et encore plus lorsque Rose appuya Alice.
«Alors quel est le programme, demandais-je pour détourner l'attention
-Eh bien, on va manger un bout quelque part, et peut-être que Jake et Embry nous rejoindront, puis ensuite on va au club où Emmet et quelques amis à lui seront.
-Emmet ! Dit rose, à la limite de la panique lorsqu'Alice fermait la porte de l'appartement.
-Oui, Emmet. Mon frère, tu te rappelles de lui, on l'a vu il y a deux jours et tu as passé la soirée d'hier à parler au téléphone avec lui.
-Bien sûr ! Alice, comment pourrais-je oublier Emmett, dit-elle, les yeux dans le vague.
-Rose, s'il te plait, c'est mon frère ! Bon dieu c'est dégoutant de penser à ce que vous faites quand vous vous retrouvez. Et en plus, avant, tu le détestais.
-Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. En fait, il est très sérieux quand il veut.
-Mais c'est Emmett ! Insista Alice
-Justement, c'est Emmett. » Dit Rose des étoiles dans les yeux.
Alice se retourna vers moi et mima une pendaison silencieuse et je riais doucement. Alice était resté traumatisée par les farces de son frères, ses blagues d'une lourdeur extreme et ses conquêtes d'un soir.
Nous descendîmes les deux étages de notre immeuble pour rejoindre la voiture de Rose. Une fois installée dans celle-ci, mon téléphone se mit à sonner, et je ne fus pas étonner de voir le nom de Jake apparaître sur l'écran
« Yep ! Dis-je en mettant le haut-parleur.
-Ma belle, alors comme ça on sort ?
-Tu vois, tout arrive. Vous venez ?
-Ah bien sur !
-Embry est là ?
-Des fois, je me demande si vous ne l'aimez pas plus que moi.
-Mais non, on vous aime pareil tout les deux. Partant pour danser ?
-Toujours, Bella, toujours. Où va-t-on et quand y allons nous ?
-Au Wouhou, dans 1h !
-Parfait, le temps de se faire tout beaux pour vous mes amours.
-Jake, depuis le temps, tu sais bien qu'on est insensible à ton charme.
-Tu me brise le cœur Bella. Bon je vous laisse, l'amour de ma vie m'appelle ! A plus mes jolis cœurs ! »
Une bonne soirée se profilait à l'horizon. Jake avait l'air en forme et si Emmett était là, il était sûr que nous allions bien rire.
Quelques minutes plus tard, Alice garait la voiture sur le parking d'un restaurant à salade. Encore un de ces pseudo-fast-food qui sont censée vous faire manger vite et bien.
« Oh non Lili, pas ici. On y a déjà mangé deux fois cette semaine. On ne peut pas aller dans un vrai resto ? »
Elle se retourna vers moi, ses mains sur les hanches et un regard à vous terroriser Chuck Norris quand Rose vint une fois de plus à ma rescousse.
« Écoutes Bella, je sais que tu n'aime pas tout ce qui est « verdure » comme tu le dit, surtout en ce moment et je sais que c'est dur pour toi mais Alice est toujours dans son espèce de régime Je-ne-mange-que-ce-qui-est-vert. La prochaine fois c'est toi qui choisiras. »
Ah, j'avais oublié. Alice et ses régimes. Toute une histoire. Je m'excusais rapidement, et nous entrâmes dans le restaurant. Tout était dans les tons de vert et blanc.
Au centre un buffet avec deux dizaines de bacs contenants toutes sortes d'ingrédients. Nous allâmes d'abord vers la caisse pour choisir nos menus et les payer, puis nous allâmes nous servir. Alice remplit principalement son assiette de laitue et de mâche, avec quelques bouts de toffu et du soja, quant à Rose, elle prit des magrets et des carottes en plus de la laitue.
J'avais plutôt faim. Je prenais un peu de pomme de terre, de radis et parti à la recherche de ce qui se rapproche le plus de viande. Je n'étais pas fan de ce genre de restaurant. Ayant grandi entourée ou presque d'hommes, j'étais habituée à manger de la viande, et surtout beaucoup de poisson mon père adorant la pêche. Ma mère elle, adorait cuisiner, et même si ce n'était pas toujours réussi, ses plats m'avait toujours convaincue.
C'était aussi ce qui m'avait valu mes rondeurs d'aujourd'hui. Certes je n'étais pas énorme, mais je n'étais pas mince non plus. J'avais beaucoup de hanches et je détestais mes cuisses. Quant à mon ventre, je ne préférais même pas en parler. Vivre avec Rose et Alice ne m'avait en rien aidé à moins complexer. Malgré la petite taille d'Alice, elle avait un corps parfaitement harmonieux. Quant à Rose, j'en étais malade de jalousie rien que d'y penser. Et souvent, je faisais un régime pour pouvoir perdre ces kilos superflus qui me pourrissaient la vie.
Je soufflais, et allais pour remettre mes ingrédients à leurs places pour ne prendre que de la salade, quand Rose m'en empêcha.
« Bella... » Me réprimandât-elle avec un regard sévère.
Elle me connaissait décidément trop bien.
Après être allé nous assoir, nous avons mangé dans un silence plutôt religieux mais apaisant. Seulement entrecoupé par quelques discussions sur la soirée et nos semaines.
Alice était persuadée que sa vie changerait ce soir.
« Il va se passer quelque chose, ce soir. Je le sens. » Nous avait-elle dit.. Et la plupart du temps, ses convictions étaient vraies. Certes elle préférait le terme prémonitions, mais le résultat restait le même. Elle avait toujours raison.
Nous finîmes notre repas rapidement, et après un court passage aux toilettes pour une retouche maquillage, nous retournâmes vers notre voiture. Alice se mit au volant visiblement excitée et Rose me prouva qu'elle était dans le même état lorsqu'elle mit la radio. Par coup de chance, ou pas, notre chère amie Britney passait dans le poste, et nous nous mîmes à brailler les paroles comme nous le faisions quand nous avions quatorze ans. De vraies furies !
Nous étions déchainées, ça promettais pour le reste.
Quelques instants plus tard, nous étions sur le parking de la boite, en train d'attendre Jake et Embry. Cependant, Emmett fut celui qui se montra en premier, il devait surement nous attendre et il sortit du bâtiment, tout sourire. Rose était au bord de l'hyperventilation.
Il dit d'abord bonjour à sa sœur en la faisant tourner sur elle-même.
« J'aurais jamais cru que la gamine avec appareil dentaires et bagues deviendrait aussi sexy que toi Lice. Le premier qui t'approche de trop près, je le broie. » Et il en était capable.
« Merci cher frère de me rappeler cet épisode si peu glorieux de ma joyeuse adolescence. Au fait, où sont tes lunettes !
-C'est un coup bas. Bonsoir belle demoiselle, mais qui êtes-vous ? Demanda-t-il en me regardant
-Em...
-Ça alors ! Bébé Swan ! T'es encore passé dans les griffes de ma sœur, toi ! Tu vas faire des frustrés ce soir ! » Ajouta-t-il en me collant un bisou sur la joue.
C'est quoi leur problème aux Brandon ?
Puis il se tourna vers Rosalie et s'inclina devant elle pour lui faire un baisemain. Je vous jure sur ma collection de Jane Austen que je les ai vus rougir tous les deux. Et Alice aussi, vu le regard qu'elle portait sur eux.
« Bonsoir Rose. Comment pourrais-je te faire un compliment, alors que rien ne peut se comparer à ta beauté. »
Rose gloussa, et lui dit un « tu es pas mal non plus ». Ce à quoi, il répondit par un gloussement
horrible, se rapprochant plus de l'étranglement qu'autre chose. Puis ils commencèrent à se bécoter comme deux pré-ados dominés par leurs hormones.
« Oh bon dieu ! Faites que Jake et Embry débarquent le plus vite possible ! Je ne supporterai pas plus longtemps de les voir se regarder dans le blanc des yeux et se fouiller les amygdales! » Dis-je à Alice qui me regardait effrayée après cette démonstration de niaiserie entre son frère et notre meilleure amie.
Nous n'eûmes pas à attendre longtemps avant qu'une Ducati ne débarque sur le parking en faisant un dérapage.
« -Frimeur ! Dit Emmett en se détachant enfin de Rose.
-Je sais ! Répondit Jake en enlevant son casque alors qu'Embry sautait du véhicule pour nous serrer dans ses bras.
-Vous m'avez manquez mes douces ! 5 jours sans vous voir c'est une vraie torture !
-Tu nous as manqué aussi bébé Call. Lui dit Rose lorsqu'elle le prenait à son tour dans ses bras. »
Une fois les embrassades finies, nous nous décidâmes à rentrer dans la boite. Emmett étant le patron, nous passâmes sans problèmes.
Une fois nous affaires déposées aux vestiaires nous allâmes dans le centre de la boite où une chanson entrainante se diffusait lentement de par les hauts parleurs.
Je restais subjuguée par l'endroit à chaque fois. Tout était dans des tons très sombres, mais sans pour autant tomber dans le ténébreux. Il y avait de nombreuses boiseries aux murs, peintes d'un marron chocolat envoutant. Sur le restant des murs qui étaient alternativement rouge ou bleu gris étaient disposés de nombreux miroirs ou cadres, avec des photos en noir et blanc à l'intérieur. Le bar lui, était de couleur gris clair, rappelant certains pans de mur. Dispersées autours de ce que je supposais être la piste de danse, de jolies tables en verres étaient pour la plupart occupé par la clientèle. Tout au fond de la pièce, une scénette était installée, et au vu de l'agitation, ce soir il y a avait un groupe.
« Il y a un concert ce soir? Demandais-je à Emmett
-Hum oui. Ce sont des amis à moi. Je suis sûr que ça va vous plaire, dit-il en souriant
-On peut se mettre près de la scène ? Demanda Alice. J'ai l'impression que ça va être intéressant ! Rajoutât-elle en souriant malicieusement.
-Oh Oh, Alice est en mode chasseuse ce soir, rigola Jacob
- Besoin de t'envoyer en l'air ma petite Ali ? renchérit Embry.
-Plus que tu ne le crois ! Lui répondit Rosalie en riant, ce qui lui valut un regard noir de la dite Ali.
-Oh les gars ! C'est de ma sœur dont on parle là ! C'est dégueulasse... Grogna Emmett.
-Si tu ne voulais pas en entendre parler, il ne fallait pas venir mon grand ! Lui dit Embry en lui mettant une grande tape sur l'épaule.
-Va nous chercher à boire, au lieu de dire des conneries. » Envoya Jacob en s'asseyant.
Embry prit rapidement nos commandes et s'en alla vers le bar, tandis que les filles et moi détaillons encore l'endroit. Puis une chanson de Shakira retentit et nous sautillâmes toutes les trois sur la piste pour nous déhancher. Shakira étaiet magique, elle arrivait à me sentir sexy, pendant que je me tortillais sur la piste dans des mouvements, que je supposais sensuels, tout en chantant les paroles. Rapidement, je me sentais plus sexy, comme si chaque note de la chanson me disait de me déhancher de plus en plus sur la piste. Puis, la chanson changea pour laisser place à une autre toujours dans un style latino. Nous n'arrêtions pas. Dansant ensemble ou non. Je sentais certains regards sur moi, mais je m'en fichais.
Ce soir j'étais là pour ça. M'amuser. J'eus plusieurs cavaliers, mais tous furent éjectés rapidement. Au bout d'une heure à nous défouler ainsi, nous repartîmes vers notre table pour nous désaltérer.
Emmett n'était plus là, et Embry et Jake s'embrassaient à s'en décrocher les amygdales.
« Ils m'en dégouteraient presque, nous dit Rose en se laissant tomber gracieusement sur sa chaise (sans ironie, elle est la seule personne que je connaisse qui arrive à s'affaler gracieusement)
-Ma pauvre Rosie, on te plaindrait presque. Tu sais qu'il te suffit juste d'un claquement de doigt et d'un battement de cil pour qu'Emmett vienne te faire la même chose. En fait, tu lui demanderais la tour Eiffel qu'il irait la chercher à la nage.
-Arrêtes tes bêtises Bella, tu sais bien que c'est faux. Em' et moi c'est pas comme ça
-Est-ce que je t'ai déjà menti sur quelque chose comme ça, Rose ? Sérieusement ?
-Elle a raison, me soutint Alice, il te suffit juste de lui faire un signe et il te passe la bague au doigt et te fais sept bébés sur le champ.
-Mais...
-De quoi tu as peur Rose ? Lui demandais-je en mettant ma main sur son bras.
-De.. Je ne sais pas, qu'il me rejette. »
Embry et Jake qui s'étaient décollés éclatèrent de rire. Alice les rejoint, et moi je pouffais plus discrètement.
« Sérieusement Rose, comme si il allait te rejeter. Il te regarde avec dévotion depuis des mois , voir depuis toujours!
-Vraiment ?
-Vraiment. »
Elle nous remercie d'un mouvement de tête et d'un sourire, puis elle se concentra sur son mojito. Alice soupira et entama une conversation avec les garçons sur la dernière couverture du Magazine GQ dont Alice est une grande fan malgré le fait qu'il soit réservé aux hommes.
« -Non Alice je t'assure que la version française est bien plus classe que l'américain. Tiens il y a deux mois, c'est Jean Dujardin qui en faisait la couverture.
-Qui ? Demanda Alice
-Jean Dujardin, un monstre du cinéma français ma belle, tu sais celui qui a gagné un Oscar ! Tu me déçois !
-Embry, tout le monde n'a pas ta super culture cinématographique. Lui répondit-elle
-Franchement bébé, il n'y a que toi qui aime aller voir des films français en VO sans sous-titre. Lui dis Jake
-Non, moi j'aime bien, les coupais-je, Et puis, c'est pas comme si tout le monde avait parlé de lui depuis des mois.
-Vous êtes bien les seuls. Et puis qu'est-ce qu'ils ont de plus ces films ? Demanda Alice.
-De vrais histoires d'amour, des choses de la vie et beaucoup de philosophie. Énumérais-je.
-Oui mais ça on peut le voir ici.
-Bien sur Rose, mais il y aura toujours une histoire de fin du monde ou d'invasion d'extraterrestre au milieu.
-Certes. Donnez-moi une bonne raison d'aller voir un film avec vous. Essayez de me convaincre.
-Gaspard Ulliel !
-Pio Marmaï ! »
Embry et moi avions parlé en même temps. J'éclatais de rire et Embry me suivit. Nos gouts sur les acteurs étaient assez semblables mais en même temps différents. Les autres nous demandèrent des explications sur ces derniers, et je laissais Embry s'en charger.
Participant de temps en temps. En réalité, je commençais à me sentir mal à l'aise. Depuis quelques minutes, je sentais un regard sur moi. Mais depuis qu'Embry et moi avions ri, cette sensation s'était renforcée. Je savais que quelqu'un me fixait mais je n'étais pas sure de vouloir savoir qui était-ce. Plus j'hésitais à me retourner, plus j'avais l'impression que l'on m'observait d'avantage.
Jake Embry et les filles avaient embrayé sur je ne sais quelle discussion lorsque je me retournais.
La première chose que je vis fut Emmett discutant avec trois hommes à seulement quelques mètres de nous.
Deux blonds, un roux. Non, pas roux. Cuivré. Puis, je vis une paire d'émeraudes braquée sur moi. Lorsque mes yeux les croisèrent je fus immédiatement happée par un océan de vert. Je restais plongée dans ses prunelles incandescentes durant un long moment et je sais que j'aurais pu y passer ma vie, seulement un de ses amis l'appela et brisa notre connexion.
Ses yeux quittèrent les miens mais un sourire en coin fit son apparition sur le visage de mon adonis. Il était grand et élancé, environ un mètre quatre-vingt-cinq, une chevelure savamment décoiffée, et un t-shirt noir qui le moulait de façon à laisser voir qu'il était plutôt musclé. En clair, un vrai dieu.
« Bella tu m'écoutes !
-Quoi ? Demandais-je en reprenant mes esprits
-Qu'est-ce que tu regardais ? Ou mieux, qui regardais-tu ? Me demanda Alice, suspicieusement
-Personne. Qu'est-ce que tu voulais me dire ?
-Jake te demandais ce que tu voulais boire.
-Oh. Un cocktail de fruits. Sans alcool. S'il te plait. »
Ils sourirent tous plus ou moins malicieusement et Jacob partis au moment où Em' revenait. Il se frottait les mains, et nous dit, en ricanant :
« Ils vont monter sur scène. Ca va tout déchirer. J'espère que vous aimerez. »
En effet, quelques minutes plus tard, alors que Jake était revenu avec nos boissons, les lumières se tamisèrent et les trois hommes de tout à l'heure dont mon Dieu vivant étaient sur la scène.
Ils se présentèrent comme étant the Sleepwalkers.
Alice se décomposa sur place. C'était son groupe. LE groupe qu'elle écoutait tout le temps, qui la rendait chose. Le groupe avec LE chanteur qui la faisait couinait chaque fois qu'elle le voyait. Le seul homme sur Terre capable de rendre Alice silencieuse.
Le chanteur justement, un grand blond au cheveux mi-long qui s'était avancé au micro et avait une guitare acoustique dans les mains. Lorsqu'il parlait on pouvait remarquer qu'il avait un léger accent du sud. Tennessee peut-être, ou Texas. Alice était devenue une flaque.
L'autre blond, plus petit avec des mèches qui lui tombaient devant les yeux s'installa à la batterie en scannant la salle.
Quant à mon dieu vivant, il était sur le côté de la scène, avec une basse dans les mains, visiblement en train de faire les derniers réglages. Les quelques mèches folles qui cachaient son regard et son sourire en coin le rendaient encore plus sexy. Lorsqu'il releva la tête son regard croisa à nouveau le mien et cette fois encore je plongeais dans ses yeux captivants. Je ne sais pas combien de temps nous restâmes ainsi, mais ce fut Emmett qui nous sorti de cette transe de laquelle je n'aurais jamais voulu partir.
« Eh ! Bébé Swan ! Lâches mon bassiste des yeux, tu le déconcentres.
-Pardon ?
-Le bassiste. Il ne te lâche pas du regard » me dit-il en souriant
Je rougissais et plongeais dans mon verre.
Emmet ne fit plus d'allusions, et nous nous concentrâmes tous sur la scène.
Le concert commença.
La suite bientôt, promis. c'est en cours d'écriture.
Merci pour tout. bisous et à très vite.
Salomé
