Disclaimer : Dragon Age : Origins appartient à Bioware.

Ndla : Des années que je désire écrire sur ce jeu formidable. Niveau PS3, je ne jure que par Dragon Age : Origins. J'y ai consacré des jours et des jours entiers ! Enfin... les heures mises de bout en bout. Je n'ai pas autant joué aux autres opus. Je me lance, donc, dans cette fanfiction à plusieurs chapitres.

Pour ceux et celles qui veulent connaître la traduction du titre de ce recueil, Amore, more, ore, re : L'amour, les mœurs, les paroles, les actes.

Bonne lecture !


Amore, more, ore, re

.

De te fabula narratur

.

La première fois qu'il l'avait vu...

C'était tout de suite après son petit accrochage avec ce mage. Avant la bataille d'Ostagar.

Elle avait poliment attendu la fin de l'accrochage en question. Il l'avait surtout trouvée très réservée, distante. Sceptique. Son unique tentative d'humour avait été maladroite. Quelque chose sur le fait qu'Alistair préférerait être entouré de femmes.

Cette femme s'était comportée comme si rien ne pouvait la surprendre, que le pire était déjà derrière elle. Elle avait décliné son identité. Un prénom qui s'inscrivit en lui, non pour une raison particulière, enfin si. Il ne l'avait jamais entendu auparavant. Un prénom singulier qui lui convenait, ce qu'il apprendrait plus tard.

Cara Cousland.

Elle avait suivi des yeux le mage qui était passé près d'elle sans un regard dans sa direction, puis s'était très vite intéressé à lui. Son regard avait plongé dans les yeux noisette comme si elle pouvait lire en lui avec la même facilité qu'on ouvre un parchemin.

Elle s'était immédiatement détaché des deux autres recrues, Jory et Daveth. A harceler Duncan avec ses questions, à prendre la direction de leur petit groupe une fois qu'il fut arrivé dans les Terres sauvages de Korcari. Elle s'était permise de leur donner des ordres, à prendre en main la conversation avec Morrigan quand cette dernière vint à leur rencontre. Elle ne fut nullement déstabilisée par tant d'arrogance et de provocation. Elle lui répondit sur le même ton.

Déjà si résolue. Cette figure fermée s'était fait petit à petit optimiste. Mais il avait vu chez elle une détermination résignée. Elle suivait les ordres et faisait tout pour. Point. Il avait noté qu'elle obéissait aux ordres de Duncan sans discuter.

Après la bataille d'Ostagar, leur destin changea du tout au tout. Une évidence qu'il avait besoin d'expliciter tant cette perspective était aussi terrifiante qu'invraisemblable.

Ce fut chez Flémeth qu'il sut. Il se rongea les sangs des heures, se demandant ce qu'il pourrait bien faire seul si elle ne survivait pas à ses blessures. Il avait demandé des nouvelles à Flémeth d'innombrables fois. Elle était morte n'est-ce pas ? Elle était morte dans la Tour d'Ishal, il venait de perdre la seule qui aurait pu survivre à cette bataille s'il avait été plus compétent. A son plus grand soulagement, elle finit par sortir de la masure branlante. Anxieuse pour lui sans aucun doute. Cara lui adressa un sourire éclatant, tant elle fut rassurée de savoir l'unique Garde des Ombres qu'elle connaissait, outre Duncan, en vie.

Il fallut surmonter sa peine, ravaler la bile amère. Accepter que Loghain devait être traité en ennemi, que le vers était dans le fruit depuis le début.

Alors que lui était découragé, désarmé face à l'ampleur de la tâche, à terre et prêt à ne plus se relever jusqu'à ce que l'Enclin l'engloutisse, elle entreprit de le relever.

Quand Alistair se montra incertain, le regard de la jeune femme se durcit.

― Nous y arriverons, lui assura-t-elle, rien n'est encore perdu. La guerre vient de commencer, il nous faut donner un sens à la mort de nos camarades que d'autres ont trahis ! Il est parfaitement hors de question qu'on souille leur mémoire !

Poings fermés, lèvres serrées, mâchoires contractées, droite et campée sur ses jambes, Cara était devenue l'incarnation de la fureur de vivre, une fureur vengeresse. Il ne put ne serait-ce qu'entrevoir la flamme avide d'une vengeance personnelle. Il n'y voyait qu'une passion éclatante. La Justice. La Liberté. L'Humanité.

Ce prénom venait de s'inscrire dans son cœur.

Mais parce que les lambeaux de sa propre couardise lui collaient à la peau, il crut bon d'ajouter :

― Je ne suis pas sûr…

― Il va pourtant falloir y croire. Férelden a besoin de nous.

Elle se planta devant lui pour lui tendre la main. Le Garde des Ombres baissa les yeux vers elle comme s'il avait du mal à comprendre ce geste. Après tout, les présentations avaient déjà été faites. Que signifiait donc cette attitude ?

L'assurance de Cara sut dissiper les ténèbres.

― J'ai besoin de vous, Alistair.

Cette fois, dans ses prunelles, il put y lire un sentiment bien familier car partagé. La peur. La peur d'être seule face à ce qui l'attendait.

Son destin était scellé.

C'était elle et pas une autre.

Et cette poignée de main était le début d'une longue, longue relation dont il ne souhaitait pas voir la fin.

.

.

.


De te fabula narratur : C'est de toi que parle ce récit

Voilà pour le premier chapitre ! Je vais respecter la progression que j'ai choisie dans la partie que j'ai commencé (ce qui veut dire garder mon calepin sous la main dès que je m'y remet). Je vous rassure, je ne ferais que les étapes les plus importantes. Il y en aurait tout de même pas mal !

Pour des raisons évidentes, je vais personnaliser un peu - beaucoup - l'histoire, pour donner corps au personnage qu'on incarne. J'espère que la Cousland que je vous présente ne fera pas Mary-Sue. Que l'identifier à la votre ne sera pas trop difficile. Bien que les choix que je ferais parfois... Bon, on croise les doigts.

Une petite review si l'envie vous vient, je vous en remercie d'avance ! Prenez soin de vous et à une prochaine fois !