Faut-il un mot pour commencer une histoire?

Faut-il expliquer un peu pour qu'on arrive à me suivre? sûrement

Il y a des choses qu'on ne peut que desirer, d'autres qu'on peut acquérir et d'autres encore qui peuvent nous être offerte. Lesquelles sont les pire, je me le demande encore.

Lorsqu'on est jeune, on ne rêve que de puissance et d'immortalité. Certains les désirent tellement qu'ils finissent par tout abandonner à leurs profits. Oui, absolument tout…

C'est ce qu'il c'est passé lorsqu'on est venu me les proposer sur un plateau d'argent. A ce moment là, il y avait … tout, tout ce que j'avais toujours désiré… et le reste.

A ce moment là, le reste est relégué au dernier rang, il ne vaut plus grand chose voire plus rien du tout. Le reste devient le néant.

Tout ce qu'on voit c'est notre reve à portée de main, prêt à être embrassé. Comment y resister? Comment ne pas foncer tête baissée?

Je n'ai toujours pas la réponse.

Il y a des années de cela, lorsqu'il me restait un semblant d'humanité, j'ai été mise de force face à ce choix: le tout qui amène à rien ou rien.

Mais comment pouvais-je savoir que mon choix, quel qu'il soit, me menerai au néant, à l'oubli, dans tout les cas?

Comment, à 18 ans, peut-on s'imaginer qu'un choix peut changer le cours même de votre vie?

Je ne cherche certainement pas d'excuse, peut être juste à me persuader que, malgré la vie que je menais, je restais naïve au point de dire oui à l'abandon de mon être , de mon âme et même de mon humanité, au point de dire oui à mon abandon total.

Oui, décidement, j'étais naïve ou simplement bête ou pire… désesperée. Ou les trois. Cette question me turlupine toujours aujourd'hui.

Néanmoins, je peux me poser la question autant de fois que je veux, jamais la réponse ne m'apparaîtra. Les questions restent des questions et s'en poser ne change rien aux actes ni à leurs consequences. Malheureusement.

A vrai dire, se poser des questions n amènent rien, si ce n'est d autres questions. Jamais de réponse, seulement des questions. Des ennuis, des inquiétudes ou des regrets. Dans tout les cas, ca ne nous aide pas…au contraire, ca empire les choses.

Mais j'ai beau me répeter cela à longueur de journée, cela ne change, encore une fois, rien au fait que je le fais quand même.

Mais maintenant que j'ai le temps, maintenant que je vais avoir l'éternitéà disposition. Maintenant, je peux me rapeller tout ce que j'ai fait pour en arriver là.

Avant, j'agissais. Agir sans réfléchir, c'est tellement plus simple, tellement plus reposant. J'avoue, c'est ce que je faisais. Mais j'ai eu mon propre procès de Nuremberg. Depuis, j'analyse, je réfléchis et je pense, après j'agis.

J'y ai été obligée mais cela est tellement mieux, bien que beaucoup plus difficile.

Ca m'a été bénéfique dans un sens. Dans un autre sens, c'est grâce ou à cause de cela que je me retrouve ici, à penser et à me poser des questions.

Déchéance? Qui a dit déchéance?

De toute manière, on ne peut faire marche arrière, aussi puissante soit-on. Alors autant assumer non?

Mais vous savez, quoi que je dises, les choses sont et resteront comme elles sont. Mes mots ne sont que des mots, mes pensées sont juste des pensées, mes regrets resteront à jamais des regrets et ce jusqu'à la nuit des temps…

L'éternité m'attends avec son lot de souffrance et de douleur… juste à cause d'un choix.

Déchéance? Qui a dit déchéance?