Disclaimer: Les personnages sont à JK Rowling et les chansons à leurs chanteurs et groupes respectifs.

Chanson: "Fait Divers" Telephone

Je ne dis pas de qui il s'agit, essayez de deviner avant d'arriver à la fin ;-)

Fait Divers

Elle avait à peine avalé ses quinze ans
Qui d'ailleurs lui restaient coincés dedans
Elle avait grandi arrosée par l'argent
On pousse vite chez ce genre de gens

Je fais partie de ce qu'on appelle la haute société. Mes parents sont ce qu'on appelle des riches. Et moi, je suis ce qu'on appelle un gosse de riche. Mais parfois, j'aimerais qu'on se rappelle avant tout que je suis une enfant. Une enfant comme les autres. Comme ceux qui crèvent de froid et de faim ou comme ceux qui ont tellement d'argent qu'ils ne savent pas quoi en faire. Mais ça, personne ne le voyait. J'avais été forcée de grandir plus vite que les autres, apprendre à me tenir convenablement en société.

Et tout ce temps où mes parents étaient tellement occupés à bien m'éduquer, ils avaient oublié de m'apprendre à vivre. C'est peut-être pour ça que je n'y suis jamais parvenue.

Elle s'appelait Fait Divers
une fleur fanée en plein hiver
Oh les dents sont plus dures que la chair
Tu sais ici ont n'aime que la pierre

Oh, je ne suis certainement pas la seule dans mon cas. Beaucoup d'autres filles doivent ressentir et penser la même chose. C'est sûrement à cause de ça que plus personne ne fait vraiment attention à ce qu'ils appellent nos « caprices ». Parce que, quand on cesse petit à petit de manger pour faire le vide en soi en espérant qu'ainsi notre souffrance s'apaisera, c'est un caprice. Quand on se mutile pour ressentir de la douleur physique plutôt que de la douleur morale, c'est un caprice. Tout pour nous est un caprice. Sauf ce que nous n'avons pas choisi. Comme notre vie.

Oh oh oh
Oh oh oh sauve toi

Moi, je n'ai pas réussi à m'adapter dans ce monde. On me disait que j'étais trop tendre, pas assez endurcie. Mais si endurcie signifie être sans cœur, je préfère encore être faible. La seule chose que j'ai réussi à garder dans mon monde, c'est mon humanité. Et ça, je ne veux pas la perdre. Quel qu'en soit le prix.

Quand j'étais petite, je rêvais que je m'en allais, dans un autre monde. Un monde où la Terre serait ronde. Un monde plus beau mais qui n'existe malheureusement pas ici bas.

Mais je veux toujours partir.

Elle avait les manières du grand monde
Devant sa télé fait le tour du monde
Mais son univers était un petit monde
Où se battaient tous les chagrins du monde

On croit toujours que notre monde est parfait, mais ce n'est qu'une illusion. La réalité n'est pas si rose, elle est même souvent plus noire que grise. Les gens se laissent trop aveugler par ce qu'ils voient, sans chercher à aller voir plus loin. Et c'est bien dommage, beaucoup de gens auraient pu être sauvés.

Mais à cause de ça, beaucoup ont également été oubliés. Surtout oubliés. Comme moi.

Comme tous les autres.

Les enfants de ce monde.

Mon monde à moi n'était pas un conte de fées. Mon monde n'était qu'un monde ordinaire. Mais un monde de cauchemars. Personne ne le savait, pour cela il aurait fallu me connaître.

Et personne ne me connaissait vraiment.

Elle causait plus à ses parents, non
Depuis une sombre histoire d'amant
Son père gueulait à sa mère " Tu
mens ! "
Pendant qu'eux s'cognaient fort elle criait " Maman ! "

Ma vie de famille non plus n'était pas parfaite. Avant mes parents s'aimaient, je pense. Mais depuis quelques temps, ils ne peuvent plus se voir sans se disputer. Ils pensent que je ne comprends rien ou que je ne vois rien. Mais j'ai un scoop pour vous, mes chers parents : J'ai grandi. Je ne suis plus une petite fille.

Surpris ?

C'est normal, vous n'avez jamais pris la peine de faire attention à moi.

Et vos disputes, vos coups et autres, je n'en peux plus.

Ma mère couche avec un autre et n'a pas le cran de l'annoncer à mon père. Parce que, dans notre milieu, ça ne se fait pas.

Elle s'appelait Fait Divers
Dieu que cette fille était solitaire
Oh, les dents sont plus dures que la chair
Tu sais ici on n'aime que la pierre

Parfois, j'aurais bien aimé avoir un ami. Un ami sur lequel je puisse vraiment compter, à qui je pourrais parler de mes problèmes. Mais je n'en ai pas. Alors je me parle à moi-même, je m'invente un monde. Un monde qui me permet de tenir le coup, même si je ne réussirai peut-être plus pendant très longtemps. Un monde dans lequel j'ai l'impression d'exister vraiment.

Un monde qui me donne l'illusion d'avoir enfin trouvé ma place.

Pourtant, j'ai de plus en plus de mal à le croire, ce monde imaginaire.

Et parfois, j'aurais aimé avoir un caractère plus dur pour pouvoir m'imposer. J'aurais aimé être moins sensible.

Elle avait à peine avalé ses quinze ans
qui d'ailleurs lui restaient coincés dedans
Qu'elle avala une boite de tranquillisants
Juste histoire de tuer le temps
Et en suivant son enterrement
Les gens ne comprenaient pas vraiment
Qu'ils avaient tué cet enfant
Au fond d'eux enterré depuis longtemps

Vous savez, moi non plus je ne voulais pas mourir. Je crois qu'au fond, personne ne veut en arriver là. Le problème, c'est que certaines personnes ne sont as faites pour leur vie. Alors elles n'ont pas le choix. Certaines personnes ne sont pas heureuses, c'est tout.

Certains n'ont personne pour les aider à vivre. Comme moi.

Vous savez, ces somnifères, je ne voulais pas les prendre.

Moi, je voulais vivre encore un peu. Un peu plus fort. Mais je n'y arrivais plus.

Alors j'ai référé en rester là. Certains diront que j'ai été lâche. Mais après tout, qu'est-ce qu'ils en savent ? Ils ne me connaissaient même pas.

Comment quelqu'un pourrait-il comprendre ?

Personne ne me connaissait vraiment.

Tuer l'enfant, tu es l'enfant
Tuer l'enfant qu'on a dedans
C'est ça l'auto-avortement
Reste le môme perdu comme avant
Dans le ventre d'un bon moment

Beaucoup d'enfants sont dans mon cas. Des enfants que l'on aime puis que l'on oublie. Des enfants qui n'ont pas d'amis et qui ne comptent pour personne.

Des enfants qui s'inventent un monde et qui finissent par se perdre dedans. Des enfants finalement trop intelligents pour ce monde.

Des enfants qui décident de partir tant qu'ils le peuvent encore. Des enfants dont il ne reste plus que trois lignes dans le journal le lendemain. Des lignes qui n'expliquent rien.

Ces enfants, ce ne sont que des faits divers parmi les autres.

Personne ne les connaissait vraiment.

Et moi non plus, personne ne me connaissait.

Qui, parmi vous peut se vanter de réellement connaître Pansy Parkinson ?