Salut tout le monde !

Juste quelques lignes pour vous prévenir qu'il s'agit de ma première histoire, je n'ai jamais rien écris par moi même avant, donc si quelqu'un vient à lire cette fiction, je suis ouverte à tous les commentaires, tant qu'ils sont constructifs ! ;)

J'espère tout de même être à la hauteur ...


Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, sauf ceux sortis tout droit de mon imagination.


Chapitre 1 (30/01/16)


La pièce était blanche. Comme à peu près toutes les autres pièces de cet établissement. Elle était composée simplement. Une fenêtre habillait le mûr du fond, face à la porte. Un lit, parallèle à l'entrée, avait été placé. Pas de commode. Pas de table. Pas de tapis. Simplement une fenêtre, un lit, une porte.

Une jeune femme venait de pénétrer dans la petite chambre. Restée dans l'embrasure de la porte, elle observait silencieusement le jeune homme assit, droit, ses mains écorchées posées sur les genoux, dans une attitude qu'elle ne comprenait toujours pas. Ses cheveux cuivrés étaient en désordre. Ses yeux verts, qu'elle avait maintenant l'habitude de voir ternes, étaient soulignés par de grandes cernes, elles mêmes accentuées par des bleus. Le garçon paraissait fatigué, mais elle avait appris qu'avec lui, l'apparence est bien trompeuse.

« Que s'est-il passé cette fois-ci Edward ? »

« … »

Essayant de garder son calme, elle souffla discrètement.

« Tu ne veux toujours pas répondre ? »

« … »

« Tu sais pourtant que je ne suis là que pour ton bien. Je te le répète depuis trois mois maintenant. Mais cela fait également trois mois que nous ne progressons pas. »

« … »

« Il te faut avancer Edward. Tu ne peux rester bloqué dans ton mutisme. »

Devant le manque de réaction habituel du garçon, elle sortit de la pièce avant d'y revenir seulement quelques secondes plus tard, en poussant un petit chariot. Prenant compresses et solution désinfectante, elle s'affaira à nettoyer correctement les plaies de son patient.

« Ecoute … Je sais que tu as vécu des choses difficiles. Il est normal que tu ne sois pas bien. Tout comme il est normal que tu aies besoin d'aide. On peut même dire qu'il est normal que tu cherches à te protéger. Pour cela, tu t'enfermes dans le silence, la solitude. En revanche, il n'est pas normal, et surtout sain, de rester coincé dans le passé. Je te le répète, il te faut avancer. C'est pour cela que tu as été placé ici. Les gens veulent t'aider Edward, et tu as besoin qu'ils t'aident. »

Un silence pesant flotta quelques instant dans la pièce. Edward avait arrêté de fixer un point invisible et regardait maintenant la femme qui lui servait de tutrice.

« Bien, on avance, tu me regardes désormais. Dommage que ce soit pour la partie la moins drôle de cet entretient. »

« … »

Apparement, il ne fallait pas s'attendre à plus qu'un regard …

« Tu es puni. Pendant 3 jours tu n'auras le droit de sortir de ta chambre uniquement pour tes besoins et ta toilette. En dehors de cela, tu resteras ici. Libre à toi de faire ce que tu veux. Par contre, nos séances sont doublées. »

A l'instant où elle eut finit sa phrase, elle put voir un léger changement dans le regard de son patient. Elle ne saurait définir précisément ce que cela représentait. De la lassitude ? Du soulagement ? De l'agacement ?

Après avoir fini ses soins, elle rangea le chariot puis sortit de la chambre. Alors qu'elle allait partir, elle fût interpellée par un homme. A première vue, elle dirait qu'il avait entre 35 et 40 ans. Plutôt charmant, blond, grand, svelte, des yeux à croquer …

« Bonjour ! Je me présente : Docteur Carlisle CULLEN, chirurgien à l'Hôpital de Seattle. »

« Enchantée. Docteur Katie SNOW. »

« Pourrions-nous discuter un petit moment ? »

« Bien sûr ! Suivez-moi, on va aller dans mon bureau. »

Bureau qui se situait au sous-sol de l'établissement. Une fois arrivés à destination, ils s'installèrent confortablement. Il s'agissait d'une pièce plutôt sombre mais agréable. La porte était située tout à gauche. Une bibliothèque ornait ce mur. Les livres y étaient rangés avec soin et semblaient être dépoussiérés plus d'une fois par semaine. Un bureau en bois massif trônait au centre de l'espace, sur un tapis. Lui aussi était impeccablement ordonné. Katie s'assit derrière son office pendant que son invité prenait place face à elle, sur un des fauteuils moelleux dont elle disposait.

« Alors Docteur CULLEN, que vient faire un chirurgien de renommée dans un institut psychiatrique pour adolescent ? » demanda-t-elle en croisant les mains devant son ordinateur.

Carlisle sourit, se redressa et enchaina : « Il s'avère que je viens vous voir pour le jeune homme que vous venez de quitter. »

« Edward ? »

« En effet. J'ai été envoyé ici sous demande de votre établissement. »

Katie souffla puis sourit vertement. Sa demande avait enfin été prise en compte.

« Et bien, ce n'est pas trop tôt ! Cela fait maintenant 2 mois que j'ai déposé la requête auprès du conseil … »

Carlisle nota qu'elle semblait abattue. Elle reprit.

« C'est donc vous qu'ils ont choisi ? »

« Effectivement. Je m'excuse mais je n'ai pas eu le temps de prendre connaissance du dossier. Pourriez-vous m'éclairer ? »

« Bien sûr. I mois qu'Edward est arrivé parmi nous. Il a été victime d'un accident de voiture. Ses parents étaient à l'avant. Ils sont morts peu de temps après l'arrivée des ambulances. En ce qui le concerne, il a été emmené en urgence au bloc opératoire. Son genoux droit était mal en point, les ligaments ont été touchés. Deux de ses côtes se sont cassées, l'une d'elle a d'ailleurs perforé un poumon. Une commotion cérébrale a aussi été détectée. Il est resté deux semaines dans un coma artificiel puis a mis environ une semaine avant de reprendre réellement conscience. Il est resté un mois à l'hôpital avant d'être placé dans un centre d'accueil d'où il s'est enfuit à peine une semaine plus tard. Sa rééducation étant encore fraiche, il a été facile de le retrouvé. Son comportement a commencé à changer à partir de ce moment là. Avant, il se contentait de se murer dans le silence, de n'apporter aucune importance à son environnement et de simplement laisser passer le temps. Mais à son retour, il est devenu plus hostile envers les autres. Le personnel du centre laissait couler. Jusqu'à ce qu'il en vienne aux mains. Il s'est battu avec l'un des pensionnaire du centre. Il a alors été placé chez nous. Je tente de travailler avec lui depuis, mais son état reste le même. Il ne parle pas, ne fait que le strict minimum pour se maintenir dans une forme relative. Tout à l'heure cependant, il a progressé. Il m'a enfin regardé. »

« Et bien … Il s'agit d'un cas plutôt particulier. »

« Je ne vous le fais pas dire ! »

Il se sourirent. Carlisle était pensif …

« Pourquoi avoir déposé une requête pour un placement ? »

« Pour lui offrir une seconde vie. »

« Mais plus d'un adolescent le mérite. Pourquoi lui ? »

« Et pourquoi pas ? Certes, plus d'un adolescent le mérite. Sauf que plus d'un adolescent progresse ici. Lui, ce n'est pas ce qu'il lui faut. Il est le cas le plus difficile de l'institut actuellement. Et être ici n'est pas ce dont il a besoin. Il doit se reconstruire, réapprendre à vivre, et ce n'est pas en restant là qu'il y parviendra. Cependant, il doit encore être sous surveillance, aussi bien médicale que « parentale », si je peux dire … »

« C'est donc pour cette raison que je suis là. »

« En effet. Vous êtes médecin. Et si je ne me trompe pas, vous n'en êtes pas à votre coup d'essai ! »

Carlisle rigola. Il était vrai que sa vie jusque là avait été bien remplie. Sa femme ne pouvant avoir d'enfants, ils avaient décidé d'adopter.

« En effet ! Mais … Comprenez tout de même que je dois en parler à ma femme. »

« Je m'en doutais, ne vous en faites pas. »

« Bien, dans ce cas je pense que nous avons fini. Je vous recontacterai, quelque soit la réponse. »

Ils se serrèrent la main. Katie raccompagna son collègue jusqu'à l'entrée de l'institut, avant de repartir à ses occupations en lui souhaitant une bonne fin de journée.

Elle était pensive et sans s'en rendre compte, ses pas la menèrent devant la chambre de son patient le plus récalcitrant. Elle ouvrit légèrement la porte et l'observa. Il s'était endormi sur son bureau. En s'approchant, elle vit qu'il faisait des maths. Elle sourit. Tout en posant délicatement sa main sur son épaule, elle l'appela afin de le réveiller.

« Edward, va sur ton lit, tu y seras mieux. »

A son plus grand étonnement, il obéit. Elle s'étonna également du fait qu'il n'ait pas sursauté au contact improvisé.

Le regardant s'allonger, elle le couvrit puis sortit. Quelques mètres plus loin, elle se fit à nouveau aborder.

Décidément … pensa-t-elle.

« Katie ! Katie s'il te plait, je peux voir le film collectif ce soir ? C'est un de mes préféré ! »

« Et il est à quelle heure ? »

« 19h30 ! »

« Suzanne, combien de fois je vais devoir te le dire ? Pas quand tu as un groupe de soutient le soir même … ! »

« Mais … S'il te plait ! J'ai déjà raté le précédent à cause de ça ! J'en ai marre moi … ».

La fameuse Suzanne abordait une moue boudeuse qui fit largement sourire Katie.

« Bon, très bien, tu peux y aller. Seulement, tu dois me promettre d'aller au groupe de la semaine prochaine et de continuer à faire des efforts comme en ce moment ! »

« Promis ! »

Katie regardait sa patiente partir en courant. Elle leva les yeux.

Combien de fois vais-je devoir lui dire de ne pas courir à l'intérieur … ?


« Chérie ?! Je suis rentré ! »

« Je suis dans la cuisine ! »

Carlisle se dépêcha de monter les escaliers afin de rejoindre sa femme. Il s'approcha d'elle et

l'enlaça par derrière.

« Et bien, en manque d'amour mon cher ? »

Carlisle sourit dans le cou de sa compagne et inhala son odeur. Il était soudainement fatigué.

« Tu n'as pas l'air d'aller bien mon coeur … »

« Il y a quelque chose dont il faut que je te parle. »

« Tu peux tout me dire, tu le sais. »

Carlisle inspira profondément. Sa femme se retourna dans ses bras, tout en s'appuyant contre le plan de travail, où continuait de mijoter le plat du soir.

« Où sont les enfants ? »

« Rosalie est chez Emmett, et Jasper est à la salle de sport. »

« Encore ?! Il n'arrête donc jamais … »

« Tu sais comment il est … Alors, que se passe-t-il ? »

Pendant quelques instants, Carlisle la regarda droit dans les yeux.

« Tu te souviens de la convocation que j'ai reçu la semaine dernière ? » Elle acquiesça de la tête. « Et bien, je m'y suis présenté. On me demande si je veux bien accueillir un adolescent en difficultés. »

« En difficultés ? »

« Il a eu un accident de voiture il y a environ cinq mois. Ses parents y sont restés. Il a pas mal été amoché et après quelques complications comportementales il s'est retrouvé à l'Institut Psychiatrique pour adolescents de Seattle. »

« Quelques complications comportementales ? Carlisle … »

« Il … Comment dire ? … Il est passé par différentes phases. Cela fait trois mois qu'il est placé là bas, mais ça ne l'aide pas. Il reste muet et coincé dans son passé. Son médecin a donc demandé un placement. »

« Je vois … Et comment s'appelle-t-il ? »

« Edward. Edward MASEN. »

« Oh mon dieu, la famille MASEN ! »

« Il en est le dernier. »

Le silence régna dans la pièce.

« Ecoute Esmée, si tu ne veux pas, ce n'est pas grave. Il doit bien y avoir d'autres personnes prêtes à … »

« Carlisle, stop ! Je n'ai rien dit … Je pense même que cela peut être une bonne idée. De plus, cela l'aiderait ! La maison est bien assez grande pour une personne en plus de toute manière. »

Carlisle sourit. Sa femme était vraiment exceptionnelle. Il l'enlaça fortement. Esmée lui rendit son étreinte. Elle était heureuse d'accueillir un nouveau petit dans sa demeure. Cela leur avait toujours quelque peu pesé de ne pas en avoir. Bien sur, ils avait Jasper et Rosalie, et ils les aimaient à un point inimaginable. Mais … Qui dit non pour un de plus ?


Le téléphone était positionné sur la table de nuit. Le vibreur ne cessait de s'actionner, manquant de faire tomber l'objet. Son propriétaire lui sauva la mise au dernier moment.

« Katie SNOW, j'écoute ? »

« Bonsoir Docteur SNOW, c'est Carlisle CULLEN. Je vous appelle suite à notre entretient … »

« Bien sur, je vous écoute. »

« J'en ai discuté avec ma femme, et nous sommes tous les deux d'accord. »

Katie fût soulagée d'entendre cela. Le poids de quelques responsabilités tombèrent de ses épaules.

« J'en suis très heureuse. Pourrions-nous nous voir d'ici quelques jours pour parler de tout cela ? »

« Evidemment. »

« Bien, à bientôt alors. Bonne soirée Docteur CULLEN. »

« De même. »

Katie était plus qu'heureuse. Le jeune homme qu'elle considérait comme son protéger allait enfin pouvoir avancer.

Après s'être brossé les dents, elle ouvrit ses couvertures puis se glissa à l'intérieur. C'est l'esprit tranquille qu'elle éteignit la lumière et ferma les yeux.


N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensé. Je n'ai pas de rythme de publication pour le moment mais cela viendra avec le temps … Bonne semaine !

Kwycky