Salut à tous !

Je suis tombée sur cette histoire et je l'ai tout de suite aimé car elle est différente des autres. Sa différence ? Elle est centrée sur les Anderson. Cela change, n'est-ce pas ? Je suis très heureuse que l'auteur m'ait laissé la traduire pour que vous puissiez en profiter à votre tour.

Bonne lecture !

Je remercie ma bêta : Dauphin Noire, merci de m'accorder un peu de ton temps pour corriger !

Spoilers : saison 2 épisode 16 « Original song »

Disclamer : rien ne m'appartient, même pas l'histoire !

Histoire originale : Why can't you understand?De Imaweirdkid

Lien vers l'histoire originale : .net/s/6952564/

Note de l'auteur : Claire est la mère de Blaine et Richard son père. C'est centré que les Anderson, mais j'ai juste eu à ajouter un peu de Klaine au milieu.

Pourquoi ne peux-tu pas comprendre ?

Chapitre 1

Claire Anderson aimait son fils plus que tout. A la minute où les Warblers et lui perdirent les Régionales, elle lui dit de revenir à la maison pour le week-end. Un peu de réconfort si vous le voulez. Ainsi, ils en étaient là, assis à la table du repas : Blaine, son mari Richard et elle-même lors de vendredi soir plutôt paisible. Seulement c'était trop calme. Quelque chose n'allait pas. C'était comme si le cerveau de Blaine était dans un endroit complètement différent et avant le dîner, il avait regardé fixement son cellulaire comme s'il avait développé une obsession secrète envers lui.

« Alors. Comment est-ce que chacun vit la défaite aux Régionales ? » demanda-t-elle en essayant désespérément de faire la conversation.

« Eh bien, certains d'entre nous sont vraiment dégoutés mais je suis certain que nous arriverons toujours à nous produire. » répondit-il.

« Je ne comprends toujours pas ce que les juges pensaient. Vous avez tous de belles voix. Tu avais parfaitement raison d'ailleurs – la voix de Kurt est magnifique. »

Eh bien, cela semblait attirer son attention. Le visage de Blaine s'éclaira presque immédiatement et l'enthousiasme qui lui avait manqué était de retour dans ses yeux.

« N'est-ce pas ? Je veux dire qu'il a tout renversé avec cette chanson ! Tu devrais l'entendre chanter Blackbird, maman, c'est hallucinant ! »

Et alors, il se raidit comme s'il essayait de rester de marbre en même temps. Intéressant. Blaine ne pouvait pas mentir. Lui essayant de lui cacher quelque chose finissait toujours avec elle le questionnant jusqu'à ce qu'il abandonne et crache le morceau à propos de tout. Et il avait certainement quelque chose à cacher. En ce moment, sa tentative de dissimuler ses secrets était simplement de retourner manger… et apparemment en changeant de sujet.

« C'est vraiment bon, maman ! » dit-il en pointant sa nourriture. Elle soupira.

« Blaine, chéri, quel est le problème ? »

« Quoi ? Rien ! Quel serait le problème ? » demanda-t-il et son rire nerveux suivi.

« Tu te remues sur ta chaise, tu ne me regardes pas et tu changes de sujet. »

Elle souleva ses sourcils. Son mari ne prêtait guère attention à l'un comme à l'autre. Lui aussi avait quelque chose à l'esprit depuis maintenant une semaine. Elle observa ses hommes et sentit le besoin de soupirer à nouveau.

« Blaine, il te suffit de nous dire ce qui se passe. A quel point est-ce terrible ? Vas-tu encore échouer en Français ? »

« Quoi ? Non ! Non… ce n'est pas ça…exactement. »

« Alors qu'est-ce que c'est ? »

« Je…tu…tu te rappelles de Kurt, non ? », il regardait son assiette. Ouais, pensa Claire, la capacité de Blaine à lui cacher des choses ne s'était certainement pas améliorée.

« Je crois que je viens de parler de lui, donc oui, je m'en souviens. »

« Eh bien, tu vois… » il ferma ses yeux pendant un instant et prit une profonde respiration, « Kurtetmoisortonsensemble. »

« Pardon ? » elle n'avait pas compris la dernière partie. Il rencontra finalement ses yeux.

« Kurt et moi sommes ensemble, maman. » C'était son explication. Elle sourit. Le premier petit ami de Blaine. Cela expliquait aussi la soudaine histoire d'amour avec son téléphone.

Richard décida de se joindre à leur conversation à ce moment précis.

« Que veux-tu dire, vous êtes ensemble ? » demanda-t-il. Bon sang…

« Je veux dire qu'il est mon petit ami, papa. Kurt Hummel est mon petit ami. » Il y avait une tendresse et un bonheur dans sa voix qu'elle n'avait jamais entendu avant.

Claire aimait tendrement son mari. Ce n'était pas un mauvais homme. Il ne pouvait juste pas comprendre que Blaine pouvait tomber amoureux d'un autre garçon. En fait, elle soupçonnait qu'il ne pouvait tout simplement pas imaginer son fils amoureux de qui que ce soit puisqu'il posait encore sur lui un regard qui laissait croire qu'il avait toujours cinq ans et qu'il portait un gilet de sauvetage alors qu'il était assis sur le bord du bateau au moment où tous les deux faisaient de la voile.

Mais Blaine était un adolescent. Un adolescent qui tombait amoureux des garçons ou plutôt celui qui était tombé amoureux d'un en particulier.

« Penses-tu que c'est approprié à ton âge ? » demanda Richard.

« Papa, j'ai 17 ans. Oui, je pense qu'il est normal pour moi d'avoir un petit ami. Je ne pense pas que ton problème soit mon âge. » déclara son fils et sa voix était presque amère. Cela se terminerait en une autre bataille entre eux, mais avant qu'elle ne puisse dire quelque chose pour les arrêter, son mari avait déjà commencé à hurler en retour.

« Qu'est-ce que ça veut dire? Et ne me parle pas avec ce ton, jeune homme ! »

« Oh je t'en prie, n'agis pas comme si tu n'avais pas un problème avec le fait que je sois gay. Nous avons eu cette conversation un nombre incalculable de fois et tout ce que tu as toujours trouvé à dire est « Blaine, je pense que tu ne devrais pas te précipiter dans n'importe quoi. » Je sais que je suis gay depuis que j'ai 13 ans, j'ai embrassé une fille, j'ai embrassé un garçon et voyant que mes rêves ont tendance à inclure ce dernieret que j'ai beaucoup de plaisir à embrasser Kurt, je pense que cela nous épargnera davantage de discussion et définira que je suis en fait gay. »

« Je t'ai dit de ne pas me parler sur ce ton ! Je ne comprends pas pourquoi tu précipites les choses avec ce garçon. Tu le connais à peine ! »

« Son nom est Kurt, papa, et crois-moi, je le connais mieux que tu ne le penses. »

« Et qu'est-ce que ça veut dire ? » (ndrl : oui, c'est le slogan de Richard ))

« C'est mon meilleur ami, papa ! Il l'est depuis qu'il a été transféré de McKinley et il est si différent de tous ceux que j'ai pu déjà rencontré. Il est compatissant et fort et plein d'esprit. » Il n'avait même pas remarqué le regard doux sur son visage et à quel point sa voix a regagné en chaleur alors qu'il parlait de Kurt. Cependant Claire le remarqua. Richard non. Blaine rit doucement. « Et il devient râleur quand je sème la pagaille dans ses cheveux et…. »

« Eh bien, quelle opportunité as-tu pu avoir de semer la pagaille dans ses cheveux, hein ? C'est ce que je voudrais savoir ! »

Blaine s'arrêta brusquement et ses traits se durcirent.

« Tu ne m'accepteras jamais entièrement, n'est-ce pas? Maman, ce dîner était très agréable. Puis-je me retirer ? » demanda-t-il et sur ce, il déposa sa serviette et quitta la pièce. Il n'avait même pas attendu une réponse.

En rétrospective, Blaine avait peut-être réagi avec un peu d'exagération, pensa-t-il, mais là encore, ce n'était pas la première conversation de ce genre. En fait, c'était seulement l'une des innombrables discussions sur sa sexualité et sur le comment son père a refusé d'y réagir. Du tout. Il montrait peu d'intérêt pour tout ce que Blaine lui disait, mais spécialement lorsqu'il parlait de quelque chose qui pourrait être relié, même qu'un tant soit peur, au fait qu'il soit gay. Et donc Blaine arrêta de lui dire des choses. Ensuite ils s'étaient disputés sur le fait que Blaine ne lui parlait plus de rien. Et Blaine hurla. Et son père hurla. Et ils revinrent à ne plus se parler du tout. Cela avait été leur situation pendant les dernières années. Honnêtement, Blaine ne pouvait pas se rappeler une seule situation avec son père qui n'avait pas dégénérée depuis qu'il était sorti du placard en le disant à ses parents. Pas simple.

« Kurt ? »

« Salut » la voix de Kurt incitait Blaine à se sentir mieux dans l'instant. Il était actuellement assis dans sa chambre, appuyé contre son lit. Après s'être précipité hors de la salle à manger, il avait saisi immédiatement son téléphone et appelé son petit ami.

« Salut » dit-il en sentant ses lèvres s'étiraient en un sourire. Petit ami – cela sonnait très bien.

« Comment est ton week-end avec tes parents jusqu'ici ? » demanda Kurt.

« Pas bon. Je viens d'avoir une autre dispute avec mon père. »

« Oh, je suis désolé de l'entendre. A quel point c'est mauvais ?

« Pouah. Juste vraiment. Fatiguant. Comme d'habitude. Ils savent maintenant…à propos de nous. Je leur ai dit et il était juste… je ne sais pas. Il était…mon père. Je ne sais pas à quoi je me suis attendu. Comment est ton week-end ? Je suppose que les New Directions t'ont réclamé pour célébrer une fois encore leur victoire ? »

Il entendit le rire de Kurt à travers le téléphone et ce eut l'effet des rayons du soleil. Son cœur se fit plus léger. Ses soucis presque oubliés.

« Oui, ils l'ont fait. Ils savent pour nous aussi. Je leur ai dit. Ils étaient tous très heureux, bien que je ne peux pas dire honnêtement s'ils sont heureux pour nous ou simplement excités parce qu'ils vont à New York. »

« Nous devrions y aller. » Il eut un silence.

« Que veux-tu dire ? »

« Un jour, je veux dire. Nous devrions aller à New-York. Je ne veux pas rester ici pour toujours. J'aimerais te montrer quelques endroits là-bas. »

« J'aimerais ça. » déclara Kurt et il put l'entendre sourire, même à travers le téléphone. Blaine chantonna avec bonheur.

« Ouais. Moi aussi. »

Blaine laissa tomber sa tête contre son lit. Il se sentait encore plus fatigué tout d'un coup. Il souhaitait que Kurt soit dans sa chambre avec lui à l'instant même. Ou mieux encore, il souhaitait qu'ils puissent être à Dalton s'asseyant juste quelque part, peut-être se caressant ou simplement se tenant jusqu'au couvre-feu et puis alors ils se verraient le matin. Ce serait bien. Mais il avait dû revenir à la maison pour le week-end. A quel point cela semblait être ironique. Maison. Vrai…

« Tu me manques » dit-il à Kurt et il entendit son rire à nouveau, le plus doux son au monde.

« Nous nous sommes vus ce matin. »

« Tout de même. Je ne vais pas te voir jusqu'à lundi et cela me rend juste triste. Au lieu de cela, je reste ici avec mon père qui espère que magiquement je devienne hétéro et ma mère qui va probablement m'interroger sur nous demain. »

« Tu aimes ta mère. » Ce n'était pas une question.

« Ouais. »

« Et tu aimes ton père. » Cela non plus.

« Oui, dit Blaine. Oui je l'aime. C'est pourquoi cela fait encore plus mal. Si je ne m'en préoccupais pas de son option, ce serait beaucoup moins douloureux de toute évidence, il hait qui je suis. »

« Peut-être que tu n'aurais pas dû lui dire. » dit Kurt.

« Non, cela ne l'aurait pas fait. Cela ne te concerne pas Kurt – du tout. C'est à propos de moi. En plus, ma mère sait toujours quand quelque chose se passe. Je ne pourrais pas lui mentir même si ma vie en dépendait. » Il rit un peu.

« Tout va bien. Je suis sûr que ton père viendra vers toi éventuellement. Il a juste besoin de temps pour s'adapter. » Mais la voix de Kurt ne semblait pas être aussi sûre qu'il l'aurait voulu.

« Peut-être. » Il eut un autre silence. « Quand retournes-tu à Dalton ? »

« Dimanche au alentour de 20h. Veux-tu regarder un film à ce moment ? Je suis certain que nous aurons du temps pour Mulan ou autre chose avant le couvre-feu. » suggéra Kurt.

Blaine sourit. Comment avait-il pu manquer cela pendant si longtemps ? « Ce serait sympa. »

« Tu peux survivre jusqu'à dimanche. Ce ne sera pas si mal. Et je te promets de t'apporter quelques biscuits que je fais cuir pour les New Directions. Penses juste à Mulan et aux biscuits ! Cela devrait t'aider à traverser le week-end…Appelle-moi demain ? »

Blaine ne put s'empêcher de sourire. « Certainement. Bonne nuit. Tu me manques. » Et cela sonnait comme un « Je t'aime ».

« Tu me manques aussi. » Et cela sonnait comme un « Je t'aime aussi. »

« Mais nous nous sommes vus ce matin. » lui rappela-t-il taquin.

« Oh, tais-toi, toi. » et après une pause « Bonne nuit. »

« Nuit. » Blaine soupira satisfait. Tout irait bien. Qui se souciait de ce que pensait son père ? Son petit ami ne pouvait tout simplement pas être plus parfait. Un autre sourire glissa sur son visage.

Ce que Blaine ne savait pas, c'était que son père avait entendu la plupart de sa conversation. Richard Anderson ne voulait vraiment pas se disputer avec son fils. Mais durant les dernières années, ils avaient eu tellement de conversations sur la sexualité qu'il était fatigué de ça. Sexualité. Le mot seul n'avait aucun sens pour lui quand il avait 13 ans. Et il n'avait jamais pensé à ça comme « tombé amoureux » parce que ce n'était pas ce que le mot sexualité insinuait. Orgies. C'était à ça qu'il avait pensé. Et il ne voulait vraiment pas voir son fils à avoir des orgies. Ou des partys. Ou avoir des relations sexuelles. Donc la discussion sur sa sexualité le mettait toujours mal à l'aise. A un certain point, Richard avait décidé que Blaine pouvait juste faire face à ses hormones en traitant théoriquement avec le sexe. Ce qui était assez dur pour que Richard accepte – que son fils avait pensé à cela – mais il était venu accepter cela. En l'ignorant complètement. Maintenant, le garçon Hummel avait tout changé. Et bien que son épouse ait pensé que son mari était complètement inconscient, il ne l'était pas. Il avait vu les regards affectueux sur cette scène. Il avait su ce qu'ils signifiaient probablement encore plus tôt que sa femme. Kurt Hummel représentait les ennuis. Kurt Hummel pouvait tourner le théorique à la pratique. Et son fils pratiquant sa sexualité avait mené ses pensées à des orgies. Il ne savait pas pourquoi. C'était juste arrivé. L'amour n'avait jamais fait parti de son processus de pensée. Mais debout devant la porte de Blaine comme il parlait évidemment au g – Kurt, il s'en souvenait – lui fit perdre l'équilibre. Presque chaque mot qu'il prononçait dans son téléphone sonnait comme s'il était vraiment à la maison. Et cela fit mal, mais cela fit quelque chose de très clair – l'amour faisait probablement partie de l'équation.

« Non, cela ne l'aurait pas fait. Cela ne te concerne pas Kurt – du tout. C'est à propos de moi. En plus, ma mère sait toujours quand quelque chose se passe. Je ne pourrais pas lui mentir même si ma vie en dépendait. » Il l'entendit rire un peu. C'était vrai.

Richard ne put entendre ce que Kurt répondit.

« Peut-être. Quand retournes-tu à Dalton ? »

« Ce serait sympa. », il entendit son fils le dire tendrement.

« Certainement. Bonne nuit. Tu me manques. » Et cela sonnait comme un « Je t'aime ».

Ce fut ça qui le frappa vraiment. Son fils, son fils de 17 ans ne pensait pas simplement à coucher avec quelqu'un. Il n'irait à aucune fête de sauvages. Il était amoureux. Amoureux d'un Kurt Hummel. Un garçon qui était probablement aussi amoureux. Et n'avait pas l'intention d'aller (ou amener Blaine) à toutes les parties de sexe.

Ils avaient probablement raccroché parce que Richard n'entendit pas autre chose. Donc il frappa. Et il entra seulement pour trouver Blaine sur le sol appuyé contre son lit, ayant ses genoux tirés contre son torse et son téléphone dans sa main. Sa tête était appuyée contre le lit aussi. Il semblait fatigué. Il semblait plus âgé. Il n'avait plus 5 ans. Quand est-ce que cela était arrivé ? Quand il rencontra son regard fixe, il était dur et sur la défensive d'une certaine manière. Richard pourrait encore les identifier comme les mêmes yeux qui avaient tellement brillé quand il le prenait pour naviguer il y a quelques années. Pourquoi avaient-ils cessé d'y aller de toute façon ? Oh. Exact. Ils avaient arrêté de parler. Ils avaient commencé à se disputer.

« Tu es tombé amoureux de lui. » dit-il d'une façon neutre.

« Je le suis. », dit Blaine presque comme s'il testait les mots.

Et puis Richard s'assit à côté de lui sur le sol. Blaine le regarda curieusement.

« Je suis désolé. » lui dit-il et il réalisa que c'était la première fois qu'il n'avait jamais fait d'excuses à son fils.

Blaine ne répondit pas. Il resta juste à le regarder.

« Je suis désolé, j'ai dit ces choses. Tous. Je viens de… » Il se battait avec les mots. « - Je ne savais pas. » finit-il maladroitement. Blaine ne répondit toujours pas. Un moment de silence passa.

« Je t'aime. Et je t'aimerai toujours, peu importe qui tu aimes. » Richard sourit et embrassa le front de Blaine. « Tu sais, peut-être que tu pourrais inviter Kurt à dîner parfois. J'ai le sentiment qu'il va rester dans les parages pendant un bon moment. »

Et ensuite Blaine commença à pleurer. Juste un peu. Mais Richard était assis là et le tenait. Il était un père pour la première fois depuis des années.

Je mettrai la suite (il y a 3 chapitres) vendredi prochain.

A bientôt !