Coucou !
Cette fic est ma première Fremione, j'avais envie d'écrire sur eux depuis un moment. J'espère qu'elle vous plaira !
Je posterai sans doute un ou deux chapitres par semaine. N'hésitez pas à me laisser des commentaires pour me donner votre avis ou pour m'encourager =)
Bisous bisous
BlackPony
PS : vous l'aurez compris, ça se passe après la guerre et Fred est toujours parmi nous !
PS 2 : encore une fois, merci à Will_Slytherin pour ses idées qui m'aideront à terminer cette histoire
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La chute
« On est tellement bien chez vous » dit Hermione à Ginny en regardant les garçons faire une bataille d'eau explosive dans le jardin du Terrier.
Il faisait encore chaud pour cette fin du mois d'août. Hermione et Harry était arrivés chez les Weasley la veille au soir et s'apprêtaient à passer une semaine entière au Terrier, leur dernière semaine avant la rentrée pour leur septième année à Poudlard.
La guerre avait fait des ravages dans tout le pays. Cette dernière année allait être particulière et même douloureuse sans leurs camarades tombés au combat. C'est pourquoi ils avaient appris à d'autant plus apprécier les petits moments de bonheur comme celui-ci.
« Tu ne diras pas ça quand tu te prendras une bombe des jumeaux sur le nez » lui répondit son amie en rigolant.
Les jumeaux avaient inventé une nouvelle version de la bombe à eau : la bombe à eau explosive. Lorsque la bombe touchait sa cible, en plus de tremper sa pauvre victime, de mini-bombes se matérialisaient pour toucher le plus de monde possible autour d'elles, comme guidées par des têtes chercheuses. "Plus de bombes à eau, moins de coups de chaud !" comme disait Fred. Ils en avaient fait leur slogan.
Cela faisait dix minutes que les filles étaient assises sur la petite murette bordant le jardin, observant les jumeaux ainsi que Ron et Harry courir dans tous les sens et essayant de s'arroser les uns les autres. Ils riaient de bon cœur et cela ravissait Hermione. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas été insouciante...
La guerre les avait certes fait mûrir très vite, mais la victoire les avait aussi fait régresser à vitesse grand V.
« Non mais regarde-les ! Ils ont sept ans ma parole... » dit Hermione en secouant doucement la tête, toujours un sourire plaqué sur le visage.
Ils étaient de nouveaux des gamins. Des gamins sacrément musclés quand même ! Elle ne put s'empêcher de les détailler, au travers de leurs t-shirts mouillés. Elle connaissait la musculature de ses deux meilleurs amis par cœur. Partager une tente pendant près d'un an, ça rapproche mine de rien. En revanche, elle se surprit à s'attarder sur les jumeaux. Enfin un en particulier. Fred. Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait toujours trouvé Fred plus attirant que George. Sans doute sa fougue naturelle. George avait ce côté posé et calme que Fred n'avait pas. Et cela l'électrisait. Elle se sentait vivante à ses côtés. Comme si son cerveau avait la formelle interdiction de s'éteindre ne serait-ce que quelques secondes pour se reposer.
Au fur et à mesure qu'elle listait ce qu'elle aimait plus chez Fred que chez son frère, elle laissa ses yeux parcourir son visage, son cou puis son torse apparent sous le tissu devenu limpide comme un voile. Avait-il toujours eu cette incroyable tablette de chocolat ?
A cette pensée, elle se mit à rougir sans s'en rendre compte.
« Et bah alors Hermignonne ! On dirait que t'as attrapé un coup de chaud... Bouge pas, je vais te rafraîchir ! »
Avant même qu'elle n'ait pu assimiler ce que Fred lui disait, une bombe à eau explosive venait de s'abattre sur sa robe, éclaboussant la cadette de la famille au passage.
« Fred Weasley, tu es un homme mort ! » hurla Ginny en se précipitant sur la réserve de bombes à eau pour se lancer à la poursuite de son assaillant.
Les cris de son amie lui firent reprendre ses esprits. Sans plus attendre, elle la suivit pour l'assister dans cette épique course poursuite de représailles.
« Les enfants, venez déjeuner ! » cria Mme Weasley depuis la fenêtre de la cuisine.
Cela faisait cinq minutes que les filles s'étaient jointes à la bataille d'eau, bien malgré elles et tout le monde était trempé jusqu'aux os.
« Maman va nous arracher la tête si on entre comme ça dans la maison » dit Ron en reprenant son souffle.
« Hermione, tu ne voudrais pas... » commença Harry.
« Mettez-vous en ligne » lança-t-elle sans laisser à son ami le temps de finir sa phrase.
Elle prit sa baguette qui était accrochée à sa ceinture et prononça le sort de séchage en faisant un mouvement de gauche à droite, visant chacun de ses amis au passage. En cinq secondes, tout le monde fut sec. Elle jeta le sort sur elle-même pour finir et ils rentrèrent se mettre à table.
« Alors, quel est votre programme pour cet après-midi ? » demanda Mr Weasley, assis en bout de table.
« On va aller au magasin de Pré-au-lard, Fred et moi » répondit George.
« Il nous reste beaucoup de cartons à déballer avant l'ouverture » enchaîna Fred.
« Et d'ailleurs, nous avons besoin de bras ! » ajouta George avec un sourire en regardant de manière insistante sa sœur et le trio.
« S'il vous plaît... » firent les jumeaux en cœur en arborant des têtes de chiens battus.
Les filles ne purent s'empêcher de sourire en les voyant ainsi.
« Ok pour moi... » répondit Hermione en soufflant pour la forme.
« Moi aussi ! » dit Ginny, enthousiaste à l'idée de découvrir quelles nouvelles inventions ses frères avaient mis au point en cachette durant l'été.
« Et vous les garçons ? » demanda Mr Weasley à Ron et Harry qui avaient tellement baissé la tête que leurs nez étaient quasiment dans leurs assiettes.
« Ch'est vraiment dchommache, on djoit ch'entrainer pfour la dzernière chaijon je Quiddjitzch » répondit Ron, la bouche envahie de morceaux de poulets.
« Ronald Weasley ! Combien de fois t'ai-je dit de ne pas parler la bouche pleine ? » s'offusqua Mme Weasley.
Mr Weasley et les enfants pouffaient de rire le plus silencieusement possible tandis que Mme Weasley, les mains sur les hanches, regardait sévèrement son fils avaler sa – trop grosse – bouchée.
« Pardon Maman » dit ce dernier, tout penaud.
« Les filles » dit George en se tournant vers Hermione et Ginny.
« Préparez-vous à vivre le plus bel après-midi de votre vie » termina Fred avec un clin d'œil à l'adresse d'Hermione.
Cette dernière arqua un sourcil et sourit en coin. Effectivement, avec ces deux là, ça promettait d'être épique.
.o00o.
« Waow, les gars, c'est superbe ! » fit Ginny en tournant sur elle-même au centre de la boutique.
Elle ressemblait un peu à celle du Chemin de Traverse : des étagères à moitié vides à perte de vue attendant d'être complètement remplies, des mezzanines sur 3 niveaux, un comptoir au centre de la pièce et des cartons, des cartons partout !
« Et oui, on a tout changé ! » répondit Fred.
« Au revoir Zonko, bonjour Farces pour Sorciers Facétieux » ajouta George en ouvrant grand les bras.
« Rappelez-moi pourquoi vous n'avez pas rouvert la boutique sur le Chemin de Traverse ? » demanda Hermione en se tournant vers Fred qui s'activait déjà derrière le comptoir tandis que George disparaissait derrière un tas de cartons au fond de la pièce.
« Celle-ci était déjà en cours de transformation quand la première a été détruite par les mangemorts » répondit-il.
« Qu'on leur fasse manger de la bouse d'hippogriffe par les trous de nez ! » s'écria George en se relevant de derrière les cartons, le poing levé.
« Bien dit Gred ! » lui lança Fred en le pointant du doigt avant de revenir sur Hermione, « Du coup, on a préféré se concentrer sur celle-ci en attendant que les assurances de Gringotts prennent une décision sur la somme à nous dédommager pour la reconstruire » finit-il en haussant les épaules.
Après un rapide tour du propriétaire, George assigna les tâches, ou plutôt un tas de cartons à déballer à chacun et tous commencèrent à disposer les articles sur leurs étagères.
Hermione ouvrit un carton rempli de badges à épingler sur les manteaux, sacs, etc...
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-elle aux jumeaux en en prenant un pour le voir de plus près.
Le badge était à l'effigie du blason de Poudlard.
« Ça, ma chère, c'est ce qui va nous garantir un succès fulgurant dès la rentrée ! » répondit Fred en s'approchant d'elle... beaucoup trop près d'elle !
Elle pouvait sentir son parfum sans difficultés et le moins que l'on puisse dire était qu'elle serait bien restée collée à lui toute la journée. Son parfum était absolument enivrant et elle en profita tout le temps qu'il fallut à Fred pour expliquer le fonctionnement du badge qu'elle tenait dans la main.
« Ce badge va vous sauver la vie et vous permettre de vous balader à votre guise dans l'enceinte du château sans craindre que Rusard ne vous tombe dessus ! Vois-tu, il se met à vibrer lorsqu'un miaulement de chat se fait entendre. Et quand je parle de chat, je veux, bien-entendu, parler de Miss Teigne »
« Mais... » commença Hermione qui avait de la peine à reprendre ses esprits, « il y a plein de chats à Poudlard. Et en plus Miss Teigne ne miaule pas tout le temps ! »
« C'est là que tu te trompes Hermignonne » dit George en arrivant derrière eux, accompagné de Ginny, « effectivement il y a plein de gentils matous dans l'enceinte de l'école mais un seul se balade la nuit dans les couloirs. Et pour ce qui est des miaulements, en fait, au moindre son émit par un félin », il commença à montrer ses doigts en énumérant les sons, « ronronnements, bâillements, respirations, feulements, et j'en passe... le badge vibrera »
« La fréquence vocale d'un chat est différente de la notre et cette petite chose est réglée pile dessus » finit Fred en lui faisant un nouveau clin d'œil. Ça devenait une manie ! « Tenez, permettez-nous de vous offrir les tous premiers exemplaires de ce futur succès commercial » termina-t-il en tendant deux badges aux filles.
« Merci les gars, c'est génial ! » s'exclama Ginny, surexcitée d'avoir eu un petit cadeau en exclusivité.
« Oui merci beaucoup » ajouta Hermione sans pouvoir s'empêcher de poser la main sur l'avant-bras de Fred pour appuyer sa phrase.
Ils se remirent ensuite au travail mais quelque chose n'allait pas. Fred était déstabilisé. Comment pouvait-il être déstabilisé ? Il ne l'était jamais ! Dans tous les cas, ce qui était sûr et certain, c'était qu'il était déstabilisé depuis qu'Hermione lui avait touché le bras. Sa main était douce et chaude contre son bras nu et il pria Merlin pour qu'elle ne se soit pas rendue compte du frisson qui l'avait parcouru...
Il devait se changer les idées.
« Je descends à la cave prendre d'autres cartons ! » cria-t-il aux trois autres. Pas de réactions. Sympa... pensa-t-il.
La petite cave de la boutique était remplie de cartons qui attendaient d'être déballés et d'affiches promotionnelles à afficher un peu partout dans le village.
Il commença à ouvrir les cartons un par un sans trouver ce qu'il cherchait. Il voulait absolument le carton contenant leurs dernières fioles de toux. Une goutte provoquait une quinte de toux terrible. Cette composition entrait dans leur fameux pack de boîtes à flemme mais le produit marchait tout aussi bien vendu séparément.
Il leva la tête vers la pile de cartons devant lui qui menaçait de s'écrouler à tout moment lorsqu'une petite étiquette verte attira son attention. Le carton qu'il cherchait était là haut !
Il prit alors un tabouret, l'approcha de la pile et monta dessus. La boîte était encore trop haute mais il était persuadé d'être en mesure de l'attraper à bout de bras. Il leva alors la main pour en saisir le coin afin de la rapprocher de lui mais celle du dessous décida de venir avec, faisant s'écrouler la pile entière sur Fred qui se retrouva bientôt le dos plaqué au sol, une montagne d'articles en vrac sur lui, dont des fioles qui s'étaient déversées sur ses bras.
Il entendit des bruits de pas précipités dans l'escalier en bois qui menait à la boutique. Hermione, tout près de l'entrée de la cave, était descendue en quatrième vitesse en entendant le vacarme qu'avait provoqué sa chute.
« Fred ? Oh par Merlin ! Fred ! » l'entendit-elle crier.
Il sentit le poids qui pesait sur sa poitrine s'alléger à mesure qu'Hermione dégageait les cartons et autres articles qui lui étaient tombés dessus.
« Fred ! Est-ce que ça va ? » dit-elle d'une voix inquiète.
Il prit la main qu'elle lui tendait et se releva. Elle posa ses mains sur son visage, le bougeant dans tous les sens pour l'examiner.
« Est-ce que ça va ? Tu n'as pas l'air d'avoir de contusions. Comment tu te sens ? » demanda-t-elle en faisant glisser ses mains sur ses avant-bras.
« Hum... Je crois que ça va, juste un peu sonné » répondit-il en fronçant les sourcils mais en souriant malgré tout.
C'est dingue, même dans un état comme ça, il est beau...
« Qu'est-ce que tu as dit ? » lui lança-t-il, ouvrant grand les yeux et en relevant vivement la tête vers elle.
« Je n'ai rien dit » dit-elle en plissant les yeux et en penchant la tête sur le côté, comme pour le regarder sous un autre angle, « Tu as sans doute une commotion. Tu ferais mieux de t'asseoir. Laisse-moi t'aider »
Elle releva le tabouret et l'aida à s'asseoir dessus en le tenant fermement par les côtes et le bras.
Ah oui... Vraiment musclé !
« Quoi ? »
« Quoi quoi ? » dit-elle en le lâchant.
« Tu as parlé là ! » s'exclama-t-il.
« Mais non je n'ai rien dit ! » dit-elle d'une voix inquiète, « Bon, j'appelle George et Ginny et on transplane à Saint-Mangouste pour qu'ils t'examinent »
Il n'avait pas rêvé, il était sûr qu'elle avait dit qu'il était musclé.
Il allait devoir tirer tout ça au clair.
