Eh bien me voilà de retour pour de nouvelles aventures avec nos personnages préférés.

J'espère que cette aventure remportera le même petit succès que la précédente.

Bonne lecture.

Ah et j'oubliais, malheureusement ces personnages ne m'appartiennent pas, ils sont l'heureuse propriété d'Andrew Marlowe et des acteurs qui font de Castle un show génial.

"Papa!" s'exclama Alexis Castle en descendant les marches de l'escalier qui menait au rez-de-chaussée du loft New-Yorkais qu'elle partageait avec son père et sa grand-mère depuis sa prime enfance.

Richard Castle sursauta à l'entente de la voix familière de sa fille. Il releva la tête pour voir la jeune et jolie rousse positionnée à ses côtés, les poings sur les hanches et l'air totalement dégouté. "Quoi?" demanda-t-il innocemment, l'objet du délit toujours à portée de bouche.

"Comment "quoi"?! Papa, tu m'avais promis d'arrêter de manger de la crème fraîche directement à la bombe!" lui expliqua-t-elle hésitant entre rire et partir en courant lorsqu'elle le vit s'empresser de cacher le précieux Graal derrière son dos. "On avait décidé de manger sainement." geignit sa fille

"Oh pumpkin, je suis désolé." grimaça l'écrivain, plus gêné d'avoir été pris les mains dans les sac que d'avoir succomber à son petit pêché mignon "mais…" dit-il, sortant la tête du frigo et se redressant péniblement, ressentant le poids des ans sur ses articulations.

"Désolé?! C'est ce que tu répondras aussi quand tu auras une crise cardiaque." l'interrompit la roussette en lui jetant un regard noir, "ou" ajout-t-elle, lorsqu'elle se rendit compte que ses mots n'étaient pas suffisants "quand la détective Beckett se rendra compte que tu as des bourrelets!" finit-elle sur un ton se voulant menaçant.

A la pensée de sa muse, l'écrivain rentra rapidement son ventre et bomba le torse. "Je ne vois sincèrement pas de quoi tu parles ma chérie." répondit-il en lui décochant un clin d'œil.

"C'est ça papa, fais ton malin. Je suis une jeune femme en plein développement, je n'ai pas besoin que de telles images soient gravées dans mon esprit." dit-elle en secouant légèrement la tête. "Je ne serai pas toujours là pour te faire garder la ligne!" le tança la jeune fille lui ôtant des mains la bouteille litigieuse et la jetant en prenant la direction de la porte d'entrée.

"Où est-ce que tu vas Pumpkin?" s'enquit le papa poule en voyant sa petite fille enfiler sa veste.

"Je vais chez Paige. Elle s'est disputée avec Tyler, son petit-ami, et elle ne va pas bien alors ne m'attends pas ce soir." Elle lui fit signe et passa le pas de la porte. "Oh. Papa, essaye de ne pas faire de bêtises tant que tu es tout seul." et elle disparut le laissant seul face à ses envies sucrées.

Un peu moins d'une semaine auparavant, Rick était rentré du commissariat de police totalement éreinté après une journée de folles courses poursuites, à pieds et en voiture, dans les rues de New-York. "Tu vieillis et tu t'encroûtes." lui avait très gentiment fait remarquer Alexis en lui agrippant d'une main la fameuse bouée qu'il entretenait à coup de donuts, de pancakes et de guimauve-lettes de sa fabrication personnelle. Il n'avait pas eu besoin d'Alexis pour en prendre conscience. Tous les matins il voyait sa silhouette dans le miroir et s'inquiétait de ne plus être à la hauteur de sa réputation de bellâtre, de ne plus attirer aussi facilement le regard de la gente féminine, ou plus précisément, ne pas parvenir à attirer le regard d'une certaine détective de la police de New-York, Katherine Beckett. Depuis quatre ans qu'il l'accompagnait dans la majeure partie de ses enquêtes, leur relation était passée d'un rejet ouvert à des petites attentions, des regards, des sourires et des soirées devant un bon dîner ou un bon film. Sortis de deux mondes différents, Castle prit quelques temps pour se rendre compte que ce qui repoussait principalement Kate n'était pas tant son argent et la façon qu'il avait de dépenser sans compter, ni même qu'elle ne trouvait pas son physique attrayant mais bien son comportement avec les femmes. Il est vrai que lorsque Richard Castle jetait un coup d'œil sur sa vie passée, il se prenait parfois à se dégoûter lui-même. Ses insécurités l'avaient poussé dans les bras de femmes qui ne voyaient en lui qu'un portefeuille et un faire-valoir, qu'il n'aimait pas mais lui donnaient le plaisir et la chaleur dont il manquait. Maintenant, il se battait pour le cœur d'une vraie femme, une femme forte, une femme magnifique que ce soit physiquement ou mentalement, la seule femme pour laquelle il n'avait jamais eu des papillons dans l'estomac, la seule femme avec laquelle il se sentait en vie.

Il fut sorti de sa rêverie par la sonnerie caractéristique qu'il avait attribuée à sa muse, il lança un regard à son Smartphone dernière génération où s'affichait la photo souriante de l'objet de ses pensées. "Détective Beckett, je savais que vous ne pouviez pas vous passer de ma voix suave." l'accueillit l'écrivain, un sourire non feint illuminant son visage.

"Répétez-le Castle, je suis certaine que vous finirez par y croire." Le taquina la jeune policière.

"Oh mais comptez sur moi Beckett."

"Dans vos rêves Castle!"

"Que puis-je pour vous être agréable?"

"On a un meurtre sur Lexington, si ça vous intéresse."

"Avec vous détective, je ne raterais cette expérience pour rien au monde!"

"Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que l'on n'a pas la même conversation?" s'enquit sérieusement la brunette.

"Parce que vous n'avez pas encore saisi toute la profondeur de mes capacités de diversions." continua le romancier sur le même ton taquin.

"C'est ça Castle. Alors vous venez ou pas?" sa voix commençait à montrer une légère irritation.

"Vos désirs sont mes commandes Détective."

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"Elle vous a eu la tête dans le frigo Castle! Ce n'est pas comme si vous alliez étaler cette crème fraîche sur une bimbo hôtesse de l'air au milieu du salon!" plaisanta la détective connaissant le goût prononcé qu'avait souvent présenté par le passé l'écrivain pour ce genre de jeune femme.

Beckett était passée prendre l'écrivain chez lui, où l'homme trépignait d'impatience de voir arriver sa muse et de la suivre sur la scène de crime. En chemin, il l'avait forcée à faire un arrêt à son café pour passer sa commande habituelle avant de se rendre à Lexington Avenue, leur café encore fumant à la main.

"Ha ha, très drôle détective!" s'indigna faussement l'homme "C'est encore pire, j'ai manqué à ma promesse." affirma-t-il. Rick se montrait réellement perturbé, son visage, mais surtout son regard, fit prendre conscience à Kate de la gêne manifeste que son ami éprouvait par rapport à cette situation pour le moins ridicule.

"Castle! Ce n'est pas un drame! Aussi bizarre que ça puisse paraître je suis certaine qu'elle vous respectera encore après cet abominable événement!" continua de se moquer gentiment la policière, posant délicatement sa main sur l'avant-bras de son partenaire pour l'apaiser. Elle ne comprenait réellement pas comment celui qui, avec le temps, était devenu son partenaire, au même titre que l'aurait été un policier entraîné, pouvait avoir des réactions si enfantines et si touchantes à la fois. C'est aussi ce côté insouciant et immature qui faisait qu'elle appréciait de plus en plus la compagnie de l'écrivain, sa folie lui rendait le métier plus facile, plus léger.

"Riez Beckett! On voit bien que vous ne vivez pas avec Alexis, elle va rendre ma vie misérable." se plaignit le père qui avait le sentiment d'avoir manqué à son devoir.

"Je connais suffisamment votre fille Castle que pour savoir que vous n'aurez que ce que vous méritez!". Beckett connaissait effectivement bien Alexis, cette jeune fille vénérait son père et peu importait les erreurs qu'il pouvait ou avait bien pu commettre, il restait ce qu'elle considérait comme le meilleur père du monde. Et Kate ne pouvait pas le nier, son partenaire portait de nombreuses tares mais elle devait reconnaître qu'il avait élevé sa fille à merveille.

"J'apprécie votre soutien!" ironisa-t-il .

"Vous êtes le bienvenu. Vous êtes un bon père Castle, n'oubliez jamais ça!" le conforta-t-elle. "Bonjour Lanie" salua-t-elle la médecin légiste accroupie aux côtés d'un linceul blanc ensanglanté qui recouvrait le corps inerte de leur victime. "Alors, qu'est-ce qu'on a?" questionna la détective reprenant automatiquement son sérieux.

"Vous venez de me faire un compliment?" sourit le romancier toujours heureux d'arracher un sourire à sa partenaire dans le crime et de se sentir accepté par la policière.

Kate roula des yeux, faussement exaspérée par l'égo démesuré de Castle et continua sa conversation avec le docteur Parish.

"Ce n'est pas du joli ma belle. Jeune homme d'une trentaine d'années…" Commença-t-elle à expliquer en se tournant vers Kate qui avait adopté la même position que la métisse. "Je vous conseille de ne pas soulever le draps Castle!" s'empressa-t-elle d'ajouter à l'attention de l'écrivain touche à tout dont la curiosité maladive le démangeait dès qu'il se retrouvait en présence d'un cadavre, le mystère entourant un meurtre le titillant plus que le commun des mortels. "Il a été défiguré, à coup d'acide, il a plusieurs fractures, ses avant-bras portent des signes de blessures défensives et le bout de ses doigts est brûlé" acheva la jeune légiste d'un air dégoûté.

"Le meurtrier aurait tenté de dissimulé l'identité de sa victime?" proposa Castle lui aussi particulièrement choqué par l'acte de barbarie.

"Non, la victime avait ses papiers d'identité sur lui. Esposito les a emmenés pour interroger le Central." répondit-elle en se redressant, accompagnée par ses compagnons d'infortune et faisant un signe de tête en direction de l'hispanique qui faisait les cents pas, le téléphone collé à l'oreille.

"Une idée de la cause de la mort?" reprit Kate.

"Actuellement, la seule chose dont je suis certaine c'est l'heure de la mort. D'après la température du foie, on peut considérer qu'il est décédé entre minuit et trois heure ce matin et la quantité de sang indique une mort violente mais je ne pourrai t'en dire plus que lorsque j'aurai pratiqué l'autopsie de ce pauvre malheureux."

"Ok merci Lanie. Préviens-moi dès que tu as du nouveau!" la remercia la policière en s'éloignant du corps pour rejoindre Ryan et Esposito. Ce dernier était toujours en grande conversation avec le commissariat afin d'obtenir des informations complémentaires sur la victime.

"Ryan, on a des infos?" s'enquit-elle sans plus de préambule.

"Espo se renseigne. Jusqu'à présent on sait qu'il s'appelait Gary Woodrow, 34 ans. Il habitait dans l'immeuble derrière nous et, selon sa carte de visite, il était avocat et travaillait pour la firme Cole & Mitchell à deux pâtés de maison d'ici." l'informa l'inspecteur Kevin Ryan, se balançant d'avant en arrière, incapable de tenir en place.

"Tout va bien Ryan?" s'inquiéta Castle plissant des yeux afin de bien aviser son ami sous ce soleil de plomb.

"Je… Oui, ne vous tracassez pas. J'ai juste une crampe." mentit le jeune inspecteur.

"Une crampe?" s'étonna l'écrivain dont le visage expressif représentait parfaitement le doute qui l'envahit à ces paroles.

"Oui, une crampe." confirma Ryan, ravi de constater que son partenaire en avait fini avec le Central. "Tu as pu obtenir des infos?" demanda l'irlandais afin de détourner rapidement l'attention du romancier.

"Ouaip, notre homme était connu de nos services pour plusieurs amendes non payées pour mauvais stationnement et une arrestation pour une bagarre après une soirée trop arrosée durant laquelle il a envoyé un gars à l'hôpital pour huit jours."

"Est-ce qu'il y avait des témoins?" demanda la détective en scrutant la foule de badauds qui s'amassait de plus en plus autour du paramètre de sécurité, tels de vautours assoiffés de sang.

"Personne n'a rien vu ni entendu." expliqua Ryan "La jeune femme blonde qui est avec Karpowski c'est Ellie Santini" désigna-t-il d'un geste de la main "C'est elle qui a découvert le corps de Woodrow, apparemment, ils avaient rendez-vous ensemble ce soir et comme elle ne l'a pas vu arrivé elle est venue à sa rencontre. Selon elle, il n'avait pas d'ennemis connus."

"Bien" résuma Beckett. "Les gars faites le tour de l'immeuble, je veux savoir si quelqu'un a vu ou entendu quelque chose. Castle et moi on va parler à la copine. On se retrouve au commissariat." Sous le regard toujours impressionné de Richard, la détective dispatcha ses ordres aux deux hommes qui s'empressèrent de lui obéir. Encore une chose que Castle aimait chez cette femme, peu importait la personne qui se trouvait en face d'elle, elle parvenait toujours à en obtenir ce qu'elle voulait. Son charme n'était qu'un des éléments qui la conduisait à mener à bien ses différents objectifs, son caractère et sa confiance en elle finalisaient le personnage haut en couleur à la forte personnalité. Kate se dirigea alors d'un pas décidé vers la jeune femme, en larme, dans les bras de l'inspecteur Karpowski. "Castle! On se concentre!" le tança-t-elle malicieusement lorsqu'elle se retourna et vit son regard vissé sur son postérieur.

"Oh mais c'est ce que je fais!" lui répondit le romancier avec un sourire taquin trottant pour la rattraper.

"Sur l'affaire Castle!" lui répondit-elle tentant de garder son sérieux.

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"Mademoiselle Santini?" s'enquit Beckett en s'approchant de la jeune femme blonde, aux yeux rougis par les larmes versées en flots continus. "Détective Kate Beckett, de la police de New-York et voici Monsieur Richard Castle. Toutes nos condoléances pour votre ami. Cela faisait longtemps que vous fréquentiez Monsieur Woodrow?" l'interrogea directement la détective, un sillon de concentration se formant sur son front.

La tête baissée, le visage pâle et ses boucles blondes devant ses yeux, Ellie sanglotait dans son mouchoir, son rimmel coulant sur ses joues. "Je… On n'était pas vraiment ensemble, on sortait de temps à autre, en amis, depuis environ deux mois."

"Est-ce qu'il avait un comportement bizarre ces derniers jours?" demanda Castle tendant un nouveau mouchoir de papier à la petite-amie désespérée.

"Non, je… Il avait énormément de travail ces derniers jours et je ne l'ai pas vu beaucoup. Ca faisait déjà plusieurs fois qu'il reportait notre rendez-vous. Et les rares fois où je l'ai eu au téléphone, il se défilait rapidement." expliqua-elle entre deux sanglots.

"Comment est-ce que vous l'avez rencontré?" reprit Beckett fixant la jeune femme d'un regard compatissant.

"Ah vrai dire, on s'est rencontré par hasard." ricana Ellie, en se remémorant les bons moments qu'ils avaient vécus. "Il venait souvent au café dans lequel je travaille, sur la 6ème rue. Un jour, j'ai trébuché et j'ai renversé son café sur son costume. Il… Il dégoulinait de tous les côtés. Et pourtant." continua-t-elle à nouveau dépassée par ses émotions "Et pourtant, il n'était pas fâché, au contraire, il en riait. Mon patron m'a passé un savon terrible mais Gary a pris ma défense. Ensuite, il m'a invitée au restaurant le soir même."

"Bien, Ellie, si vous vous rappelez de quoi que ce soit qui puisse nous être utile, n'hésitez pas à me contacter. Voici ma carte." Kate lui tendit sa carte de visite que l'a jeune femme accepta rapidement avant d'être entraînée de l'autre côté des banderoles de sécurité par l'agent Karpowski.

"Elle a trébuché?" railla Castle. "Les vieillards trébuchent, les enfants trébuchent mais le jeunes femmes comme elles ne trébuchent pas, elles draguent!" s'insurgea l'écrivain jaugeant sa muse qui s'attendait toujours à un commentaire tordu émanant de la bouche de son partenaire.

"Un peu comme le jour où vous avez renversé votre café sur mon chemisier blanc, Castle?" s'enquit la détective taquinant ouvertement l'homme qui la suivait comme un fidèle toutou et qui un jour, trop proche de sa muse, ne s'était pas vu l'approcher de trop près et le choc de leurs deux corps eu pour réaction qu'il renversa les tasses de cafés qu'il apportait joyeusement à son amie.

"Quoi?" demanda-t-il en fouillant sa mémoire. "Non!" s'écria-t-il d'une voix aigüe dont lui seul avait le secret. "Non, je ne vous avais réellement pas vue Beckett!"

"Bien sûr Castle, je suis invisible maintenant?"

"Non… Je …. " balbutia le romancier à court de mot pour exprimer le mal-être qui l'envahit soudain avant de se rattraper. " Vous savez bien que j'ai d'autre méthode pour vous faire succomber à mon charme." dit-il en haussant suavement les sourcils et approchant son visage de celui de la femme la plus sensuelle qu'il connaissait.

"Si vous le dites, chaton." lui répondit la détective en se mordillant la lèvre inférieure et faisant demi-tour pour reprendre la direction de sa voiture. Kate ne sentant personne à sa suite, sentit un vide en elle, elle se retourna et vit son partenaire figé, le regard dans le vide. "Vous venez Castle?" s'inquiéta-t-elle.

Et à nouveau il la rejoignit en trottant.

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Voilà la nouvelle idée qui m'est venue.

Un avocat mort, non indentifiable si ce n'est par ses papiers,… bizarre.

Dites-moi ce que vous en pensez?

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