Cher Journal,

J'aime me souvenir.

Pas Vous ?

Me souvenir des moments heureux passés avec lui.

Même si aujourd'hui nous nous aimons plus.

Nous avons fait tellement de belles choses ensembles.

Bien sûr une grande majorité de conneries.

Je me rappelle la fois où Steelo avait débarqué chez moi.

Il hurlait qu'il mourrait de faim.

Bien sûr vu mon esprit tordu j'avais compris tout autre chose.

Je l'avais pris dans mes bras murmurant à son oreille que moi aussi j'avais faim.

De lui.

Je me rappelle comme si c'était hier le fou rire qui l'avait emporté.

Entre deux spasmes, il m'avait répondu qu'il avait faim, mais pas comme moi.

Faim de quelque chose de consistant.

Couscous ?

Je lui avait sortis.

Ses yeux se sont mis à pétiller d'envie.

Je n'avais eu aucun problème à comprendre que c'était ce qu'il souhaitait.

Je le connaissait pas cœur, depuis le temps.

On se comprenait facilement.

Pas besoin de ce parler beaucoup, hein.

Juste de ce regarder.

Ni une ni deux, nous sommes partis bras dessus bras dessous en quête de son envie.

Les rues regorgeaient de saveurs différentes et les différentes odeurs avaient réveillées mon estomac.

Nous arrivâmes dans un restaurant où se vendait du couscous.

Nous nous dépêchâmes de nous asseoir et de commander.

Les yeux de Steelo pétillaient de bonheur lorsqu'il engouffra la première bouchée.

Le repas se passa tranquillement puis vint le moment de payer.

Ainsi que le moment de se rendre compte que dans la précipitation aucun de nous n'avait prit son porte-monnaie.

Un instant de panique plus tard, nous sortîmes a toute allure du restaurant.

Une fois le restaurant hors de vue, nous éclatâmes de rire.

Et c'est pliés en deux que nous rentrâmes vers mon appartement.

Tu vois Journal, c'est ce genre de choses là que j'aime.

Toi aussi, je suis sûr que tu aimerais te souvenir des moments heureux.

Je me souviens aussi du jour de mon anniversaire il y a trois ans.

Tous les membres de mon groupe, M.I.C, avaient décidés de me faire une fête surprise.

Ce jour là, je pensais qu'ils l'avait complètement oubliés et c'est déprimé que je partis en direction de notre salle de repet'.

La sensation que j'ai ressentis quand je suis arrivé et que j'ai découvert la salle complètement décorée à mon intention et quand j'ai vu que tous mes amis étaient présents...

C'était indescriptible.

Mais on ne peut moins magique.

Les moments heureux passés ne sont-ils pas les meilleurs ?

Même si pour les vivres nous sommes régulièrement obligés de passer par de mauvais moments.

Les moments heureux effacent tout, ils sont un partie responsable de la création d'une personne, je pense.

Nous sommes, moitié moments heureux moité moments tristes.

Mais nous sommes uniques.

Dis tu comprends Journal ?

Et puis t'aperçois tu que la mémoire annihile les moments les plus pénibles ?

Comme les ruptures, les décès …

Mais celle d'avec Steelo, tu vois je m'en rappelle, elle n'est pas si malheureuse que ça.

Nous avons vécus trois ans d'un amour intense.

Comme quoi c'est vrai lorsqu'on dit que l'amour dure trois ans.

Bête hein ?

Mais pas triste, juste normal.

Tu vois, Journal, à la fin on ne s'aimait plus, à quoi bon rester ensemble alors ?

Vlan.

Aucun regrets.

Juste préservation d'une belle amitié.

Déjà unique non ?

Ce n'est pas donné à tout le monde !

D'un certain côté ça m'arrange, ça m'aurais embêté que le groupe implose à cause de ça.

Ça, ça m'aurais vraiment anéantis.

Non je ne regrette rien.

Et non je ne chanterais pas !

Un peu d'humour dans un Journal c'est bien non ?

Ça aussi, ça fais de bons souvenirs.

Tan Jian Ci.