Disclaimer : Kuro' ne m'appartient pas, le disclaimer habituel quoi !
Bonne lecture à vous, en espérant que ces petits écrits vous plaisent. c:
Yeux dans les yeux.
Ciel venait de croiser les bras, lâchant à la même occasion un fin soupir. Il défiait son adversaire du regard de manière déterminée.
Alois, lui, souriait. Il enroulait une fine mèche blonde autour de son index alors que ses iris bleutées pénétraient celles du comte face à lui. L'amusement animait ses pupilles.
― Rappelle-moi pourquoi l'on fait ça, déjà ? questionna le jeune brun, un air blasé flottant désormais sur son visage.
― Parce que j'en ai assez de jouer aux échecs, je m'ennuyais.
― C'est tout ?
Le sourire du blondinet s'élargit brusquement. Son index ne jouait plus avec ses cheveux à présent, il tanguait de droite à gauche, rappelant le pendule d'une horloge.
―Tu me connais trop bien, Ciel ! s'exclama Alois en laissant une moue temporaire s'installer sur ses lèvres. C'est presque injuste !
― Arrêtes de divaguer, Trancy, dis-moi l'autre raison.
― Je voulais que tu arrêtes de fuir mon regard.
Le plus jeune des deux comtes écarquilla les yeux. La surprise s'empara des traits de son visage alors qu'il essayait de rester le plus impassible possible. Oui, il évitait les regards de son plus grand ennemi parce que ses yeux bleus le mettaient drôlement mal à l'aise, parce qu'il ne voulait plus voir cette malice qui en disait long. Mais il ne voulait pas l'admettre. Il avait son ego à respecter. Ciel Phantomhive ne détournait jamais le regard.
― Pourquoi est-ce que je fuirais ton regard ? demanda le brun dans un rire froid. Tu ne sais plus quoi dire, Trancy.
― Prouve moi le contraire alors.
― Je ne vais pas me faire prier. Je vais gagner.
La conviction dans la voix de Ciel fit rire le blond. Il n'allait pas se laisser abattre, lui non plus. Tous les moyens étaient bons pour faire tomber son adversaire.
En premier lieu, il essaya la pichenette sur le front, mais cela arracha un ronchonnement de la part du brun et ne le fit pas ciller. Il tenta alors de le déstabiliser par tous les moyens qui lui passèrent par la tête : il lui adressa un sourire provocateur, il vint glisser sa langue le long de son index, ce qui avait le don de dégoûter le comte Phantomhive, mais à ce moment même, ça ne lui faisait rien.
Alois comprit que ça n'allait pas être tâche facile. Qu'il devait sortir le grand jeu.
Il s'approcha alors de son rival sans le quitter des yeux. Ses doigts se baladèrent sur le visage pâle du comte, il redessinait la marque de sa mâchoire mais rien n'y faisait. Le brun était trop obstiné à gagner.
― Prêts à tout pour gagner ?
― Absolument, lâcha Ciel dans un rictus sarcastique.
Les lèvres du blondinet s'étirèrent, ses yeux se plissèrent et la malice scintillait dans ceux-ci. Sans cligner une seule fois des yeux, il s'approcha un peu plus.
Toujours un peu plus.
Jusqu'à ce que ses lèvres se scellèrent à celles de Ciel.
Sauf qu'il ne perdit pas.
