C'était un mercredi matin comme tous les autres. Le temps était particulièrement maussade en cette période automnale. Pétunia Dursley se leva de bonne heure, aux cris de son bébé Dudley Dursley. Elle alla dans sa chambre et l'habilla avant de descendre à la cuisine préparer le petit-déjeuner pour sa famille. Son mari, Vernon Dursley, descendit les escaliers sans doute attiré par la bonne odeur de bacon fris et d'œufs au plat, son petit-déjeuner préféré.

Pétunia entreprit de sortir les bouteilles de lait vide quand son regard fut attiré vers le bas de sa porte.

- Aaaaaaaaaaaah !

- Pétunia chérie, que se passe t-il ? s'exclama son mari en accourant devant la porte d'entrée.

Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit un bébé. Une lettre était posée entre les couvertures de l'enfant. Sa femme la prit et commença la lecture.

- Oh, mon dieu ! Vernon, cela ne peut pas nous arriver ! s'écria Pétunia. Que vont dire les voisins ?

La seule obsession dans la vie de Pétunia était d'espionner ses voisins tout en étant parfaitement normale. Mais avec ce bébé, la normalité était désormais à exclure de leurs vies.

- Mais qu'est-ce que... commença Vernon, complètement désemparé par les cris de sa femme et la présence d'un bébé sur son seuil.

- Je vais t'expliquer.

Pétunia ramassa le bébé, elle ne pouvait tout de même pas courir le risque que les voisins le découvrissent, et pénétra dans la cuisine suivie par son mari. Elle déposa l'enfant sur la table à manger, s'assit, et but une longue gorgée de café avant de commencer son récit.

- Ma sœur, commença-t-elle, était une sorcière. Évidemment, elle a épousé un sorcier et cette chose - son ton était devenu dédaigneux en désignant l'enfant - est venue les rejoindre quelques temps plus tard. Cette lettre a été écrite par le directeur de l'école qu'elle a fréquenté. Il dit qu'elle et son mari ont été tués par un puissant sorcier du nom de Voldemort. Il a tenté de tuer l'enfant mais il n'y est pas parvenu. Tout ce qu'il a gardé de cette nuit est cette cicatrice sur son front. La lettre explique que nous sommes sa seule famille. Nous devons le garder.

- Il n'a plus de parent et je refuse que cette chose vive sous mon toit ! vociféra Vernon. Imagine ce qu'il pourrait faire à notre Dudley. Le mieux est de le placer à l'orphelinat. Anonymement.

- Non, nous devons le garder chez nous et l'élever. Il doit considérer cette maison comme la sienne. Avant de mourir, ma sœur a accompli un sort de magie blanche très puissant. Ce sorcier ne pourra rien faire à ce bébé tant qu'il vit avec nous. Pour ma sœur, nous devons le garder. Je sais ce qu'elle était et cela me répugne mais elle a sacrifié sa vie pour son enfant. Même si je déteste devoir m'en occuper, nous devons le garder sain et sauf, pour elle.

- Pétunia, tu es bien sûre ? demanda Vernon. Et si ce sorcier venait ici pour nous tuer ? Et qu'est-ce qu'il fera à notre fils ? dit-il en désignant le bébé qui se faisait pincer par le fils en question.

- Ce sorcier a été détruit, nous ne devrions plus à craindre de lui mais le sort que ma sœur a lancé nous protégera tous tant que nous garderons ce bébé chez nous. Nous ne lui parlerons jamais de ses parents ni de son anormalité. Avec un peu de chance, il ne se rendra jamais compte qu'il est un sorcier.

- Où dormira-t-il ? Je refuse de le mettre dans la même chambre que Dudley.

- Le placard sous l'escalier est vide, ça lui conviendra très bien.

Vernon Dursley vit bien qu'il ne pourrait pas faire changer d'avis sa femme et accepta, malgré lui, la présence non-désirée de son neveu.

- Au fait, commença-t-il, comment s'appelle-t-il ?

- Harry Potter.