Chapitre un : Prélude débile d'une idée toute aussi débile...
Mesdames, Messieurs, bonsoir, ou plutôt bonjour. J'ai une grande nouvelle à vous annoncer. Non, pas de mariages (désolé pour les fans du GerIta). Non, pas de naissances (Angleterre a déjà eu deux fils, ça lui suffit). Mais seulement un événement jamais vu dans tout l'univers d'Hetalia, organisé par Hidekaz Himaruya, ayant transmit son message à notre cher Amérique. Voyons comment cela se passe…
- Yosh, s'exclama Amérique d'un ton déterminé. Vous êtes tous rassemblés ici car le Héros que je suis (déjà, tous les invités commentaient à redouter ce que leur collègue allait dire) a trouvé une idée qui surpasse l'imagination de tous ! Une idée redoutablement extraordinaire, un événement jamais vu ni imaginé !
Certaines nations se demandaient bien pourquoi elles étaient venues à cette satanée réunion si c'était pour entendre ça…
- Bon, s'impatienta France, mais toujours avec sa classe légendaire. Pourquoi ne nous dis-tu pas tout de suite cette si bonne idée que tu as eu tout à coup ?
- C'est, genre, totalement vrai, approuva Pologne. J'ai une maison à repeindre en rose, moi.
Il dit ces derniers mots en lançant un regard vers Russie qui dégagea une aura terrifiante mais tout en souriant. Pologne jugeait que la maison de son camarade était trop… pas rose. En fait, il trouvait que toutes les maison (sauf la sienne et celle de Lituanie qu'il avait repeinte plus tôt –le pauvre pays Balte en tressaillait encore en repensant au choc qu'il avait ressenti en trouvant sa maison toute de rose imbibée) étaient grises. Du coup, il avait décidé d'employer les grands moyens (armé de ses pots de peinture et de son rouleau) pour que ce monde voit la vie en rose –au sens propre du terme.
- Ouais ! Grouille-toi, ragea Cuba. Je vais pas attendre cent sept ans !
- D'ailleurs, pourquoi tu es là, demanda Allemagne, assis à côté de lui.
- Qu'est-ce que tu crois, que je vais rater une occasion de me moquer encore une fois de cet imbécile ?
- Bon alors, grogna Angleterre, tu la dis, ton idée ?
- Yeh ! répondit Amérique sans se soucier des remarques des autres pays. Je vais organiser… une grande course de vélo !
Tout le monde resta silencieux devant ce projet. Et Grèce se réveilla.
- Vous savez, dans mon pays, tout le monde a au moins un chat par familles…
- Mais ça n'a rien à voir ! s'écrièrent plusieurs pays.
- Et… continua Grèce, les chats sont adorés par la population…
- Grèce, s'exaspéra Turquie, rendors-toi !
- J'aurais bien aimé être un chat…
- Mais faites-le taire ! grommela le pays masqué.
- Et vous savez quoi ?… commença Grèce.
Japon, qui était assis près de lui, sortit (de je ne sais où) une paire d'oreilles de chat et les mit en quatrième vitesse sur la tête de son camarade. Qui s'endormit sur le coup. Les pays en restèrent bouche bée.
- Ouah, Japon a réussi à le faire taire…
- Respect… s'inclina Danemark.
- Bon, reprit Chine. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire de vélos ?
- C'est simple, répondit Amérique. Vous devrez tous faire le tour d'une partie de l'Europe à vélo.
- Tout ça ? s'exclama Sealand.
- Ma doue benniget (mon dieu)… murmura Bretagne.
Bretagne (Yannig Le Bihan de son nom humain), était assis nonchalamment sur sa chaise. Il portait un tok (chapeau) noir, un peu retroussé sur les bords et avec un ruban noir lui aussi, un bragou (grande culotte bouffant s'arrêtant au genou, typique de Bretagne), un jiletenn (gilet breton) et des boutez (souliers).
- Mais c'est beaucoup trop ! Non, moi, je propose qu'on fasse tous un géant cache-cache en Angleterre !
Sealand dit ces mots en brandissant les bras de manière enjouée.
- Hahaha ! Sacré petit, va ! déclara Espagne en lui frottant la tête.
- Et, demanda Japon, quand cet événement aura-t-il lieu ?
- Tu es d'accord ? s'étonna Romano (eh oui, il est là lui aussi).
- Oui. Chez moi, il faut savoir accepter les idées des autres.
- Je suis d'accord avec J-
- Bon, s'exclama Amérique en coupant une fois de plus la parole à son frère Canada. Tout le monde est d'accord ! Rendez-vous sur la ligne de départ dans deux semaines ! Préparez-vous bien, car je serai de la partie ! Et n'oubliez pas, tous les coups sont permis !
Sur ce, il partit en sifflotant, laissant les autres derrière lui.
- Tous… les coups ? s'inquiéta Lettonie.
Personne ne parlait. A croire qu'ils s'interrogeaient aussi de cela. Sauf Russie, qui se contentait d'élargir son sourire aussi terrifiant que son aura qui elle, devenait de plus en plus sombre…
- Pensez-vous que c'est une bonne idée, interrogea Autriche. Je veux dire… gaspiller du temps, de la vitalité et surtout de l'argent pour ces puérilités ?
- En fait, toi, critiqua Prusse, y'a que l'argent qui t'inquiète ! Moi, ça me plait bien, son idée (il dit cela en faisant craquer ses doigts). Je vais enfin pouvoir me défouler…
- Il va y avoir du grabuge, murmura Russie pendant que Lituanie et Lettonie assis à côté de lui tremblaient comme des feuilles mortes.
- Personne ne sera plus classe que moi, crâna ouvertement France.
- Vous allez tous vous faire miner ! lança Turquie.
- Et toi, Italie, demanda Allemagne. Qu'est-ce que tu en penses ?
- …Moi ? répondit le concerné qui n'avait pas l'air d'avoir écouté grand-chose de la conversation.
- Ben oui, pas Dieu ! ironisa Romano.
- On m'appelle ? chantonna Rome en prenant une pose de « Rome, moi je ».
- Agrh, t'es là, toi ? s'étrangla Allemagne.
- Eh bien oui, vous croyez quoi ? Que je vais rester chez moi sans montrer cette divinité que je suis ?
- Bon, déclara Bretagne. Main'nant qu'on est bien dans le lagenn (fange), y va falloir qu'on se prépare à cette foutue course, Gast (putain)!
- Je dois bien avouer que tu as raison, soupira Estonie.
- Eh, s'exclama soudain Italie. J'ai une solution !
- Eh ben vas y on t'écoute.
- PASTAAAAAAAAA !
- C'ui là c'est un crétin fini, que c'est… lança Bretagne à son voisin de droite, Suède.
- T'r'son. C'est c'que j' t'jour p'sé (traduction : « Tu as raison. C'est ce que j'ai toujours pensé. »)
- Et le kozh (vieux) là bas est pas mieux tu m'dira !
Suède se contenta de rester impassible, comme toujours.
- Oh, mais c'ui là il est drolik (drôle), que c'est ! déclara Bretagne en lui donnant un petit coup de coude.
- Nom d'une tomate ! râla Romano. On comprend rien de ce qu'ils racontent, ces deux là…
Qui sait, c'était peut-être le début d'une nouvelle amitié entre personnes souffrant de problèmes de communication…
