Bonjour ! Bonsoir !

C'est donc ma première fic..Un OsoChoro, oui, je sais, c'est de l'inceste et je sais que ce n'est pas super bien vu sur les fandoms français mais bon. J'ai eu cette idée en regardant chez certaines artistes japonais. :3c Notamment Hana sur pixiv qui m'a fait découvrir cette partie plus sombre d'Osomatsu-san. Enfin, qu'on peut trouver. Voilà, voilà, j'espère que vous aimerez.

Edit (18/03/2018) : Quelques petites corrections bénignes çà et là.


Quand il était enfant, tout était si bien. Quand il était enfant, tout était si lumineux. Quand il était enfant, tout était si innocent. Quand il était enfant, il était six. Quand il était enfant, il ne se doutait pas de la tragédie. Quand il était enfant, il pouvait encore…Il pouvait rien faire alors que l'autre pouvait tout faire. Quand on est enfant la vie passe au gré des saisons.

Depuis quelques jours à compter du 7 janvier 2003, la température avait chuté d'un coup. Ils l'avaient prévu. Pour une fois la météo n'avait pas menti. Et le meilleur, c'était cette couche de neige qui n'arrêtait pas d'augmenter. Elle recouvrait les rues comme le fin manteau qu'elle était. Elle s'étendait sans s'arrêter. Elle amusait les enfants comme les adultes. Elle égayait les parcs. Ces parcs où d'un coup, les arbres avaient revêtu enfin leurs plus beaux atouts d'une nacre pure. Les toiles d'araignées passionnaient les foules qui fixaient ces oeuvres gelés. La terre était devenu gelée alors que ma neige crissait au rythme des pas et des courses de chacun.

L'enfant soufflait dans ses petits doigts gelés malgré les gants rouges qui les entouraient d'une étreinte protectrice et chaude. Les cheveux d'un noir jais flottaient dans les flots du vent du Nord qui venait fouetter sa peau d'un blanc pur alors que ses yeux d'un marron chocolat où l'on semblait se noyer briller d'une lueur de malice. Il était perdu dans la contemplation des flocons, tombant et se promenant dans l'air de l'hiver. C'est à ce moment qu'il entendit une voix détruire le cours de sa pensée. Il se tourna d'un coup avec un grand sourire.

« -Choromatsu ! »

Devant lui se tenait un enfant en tout point semblable à lui. Il ne lui manquait juste que deux petites mèches au sommet de son crâne. Il se dirigea vers lui, aussi souriant.

« -Comment vas-tu ? Grand-frère Osomatsu ?

-Super Choromatsu ! »

Il lui donna une rapide tape sur l'épaule avant que les deux ne commencent à marcher au rythme des flocons. L'aîné avait toujours son sourire alors qu'il tenait ses mains derrière son dos marchant à grands pas avec l'allure d'un fier leader. Le cadet était plus timide mais avait aussi un magnifique sourire sur sa face et une démarche avec de long pas. Il riait en parlant de tout et de rien. D'A et de Z ou bien du temps. Des discussions futiles et éphémères qui allaient bientôt disparaître emportées par le vent froid du Nord en même temps que la neige pour passer sur un autre sujet aussi passionnant. Rapidement, les deux jeunes d'à peine 6 ans eurent envie de faire un bonhomme de neige.

Au fur et à mesure que la construction avançait, le nombre d'enfants augmentait. Un, deux, trois, quatre, un et puis six. Ils riaient alors qu'une ou deux batailles de boules de neige venaient déranger la construction de l'homme de neige. Les petits gants devenaient de plus en plus humides. Les roses, les jaunes, les violets, les verts, les bleus et les rouges. Leurs propriétaires soufflaient dedans espérant vainement les réchauffer alors que d'autres tentaient l'option sans gants pendant une à dix secondes avant de les remettre sous les rires des uns. Cette ambiance réchauffait l'atmosphère glaciale de la journée et du temps. Ils étaient tous frères, nés de la même mère le même jour. C'était un lien à la fois fort et indivisible. C'était. Oui, c'était.

Mais bref, continuons donc de nous attarder sur les jours heureux si vous le voulez bien. Le bonhomme de neige fut rapidement victime d'une bataille généralisée. Une petite dispute vite suivit encore de rire. Rire. Rire. Rire. Ils résonnaient dans le parc. Ils faisaient trembler les flocons alors que les jeux, les batailles s'enchaînaient. On jouait des mauvais tours à certaines connaissances et on en ignorait d'autres. Sauf que rapidement, ce fut au tour de la nuit de tomber.

Le soir tombe plus ou moins vite en cette période de l'année même si l'on arrive à l'époque où ils se rallongent afin de faire profiter encore un peu de cette chaleur. En tout cas, les enfants surent bien vite qu'il était temps de quitter ce lieu endormi par l'hiver. Ce ne fut pas très compliqué. Juste l'affaire de rayons orangés diffusés par le soleil transformant la neige blanche en une mer de flamme. Ils récupèrent l'écharpe donnée à Yuki, le bonhomme de neige avant de courir vers la maison familiale. Tout autour d'eux, la ville s'illuminait au son du grésillement des vieux lampadaires qui avaient du mal à faire chauffer leurs filaments. La rue fraichement déblayée se vidait de ses occupants. Le silence tombait. La nuit prenait la place du jour. La tragédie venait alors que la comédie partait.

Les frères passèrent non sans aucune délicatesse la porte de la demeure familiale. Rapidement, ils retirèrent leurs chaussures sous les lamentations de leur père qui aurait sans doute voulu du calme pour finir son journal. Puis, il s'ensuivit un repas très mouvementé mais qui réchauffé dans l'ambiance froide de l'hiver. Une famille soudée et joyeuse, voilà ce qu'étaient les Matsuno.


Ce n'était qu'un homme comme les autres qui s'était lié d'amitié avec la mère Matsuno. Une rencontre dans un supermarché et puis, ils avaient juste parlé du beau temps ou de la neige qui tombait par moments. Il l'avait aidé à transporter les courses, chose bien aimable. Et puis, il était rentré peu à peu dans la famille jusqu'à vivre avec eux à cause de problèmes d'argent. Voilà, comment il put mettre un pied chez cette famille sans aucun problème innocente comme tout. Son nom n'était pas bien compliqué. Justes deux syllabes. Il se nommait Tougou, un simple et aimable homme qui ne cherchait qu'à faire profiter les autres de son altruisme.

Au début, il les aidait et promenait les sextuplés. Mais rapidement, il commença à devenir un homme de la famille. Il se fondait dans un paysage normalement inimitable par un caméléon. Tout allait pour le mieux et les enfants l'aimaient. Ils l'adoraient. Tout comme les parents par ailleurs.

Mais tout était trop parfait. Peut-être auraient-ils dû se douter de quelques choses alors qu'il ramenait de plus en plus de cadeaux tous plus cher les uns que les autres. Et ses retards à répétition qui auraient dû éveiller les sens d'au moins un membre de la famille. Mais non. Mais non. Il était comme une ombre qui s'était faufilé. Comme la nuit qui emportait l'éveil des nourrissons. Il avait su s'infiltrer. Une planque parfaite et une vie calme pour une ordure comme lui. Enfin, presque.

Osomatsu et ce garçon, Gin, étaient amis depuis bientôt deux ans. Quoi de plus normal alors que de lui rendre visite pour jouer. C'est ce que faisaient les enfants de son âge, non ? Le petit se lamentait en voyant les cadeaux de Tougou disant qu'il voulait le même, qu'il était jaloux. Tout se passait bien.

Quand un bruit retentit dans la maison. Un simple craquement. Le bruit d'une vaisselle qui tombait sur le sol. Un juron lâché à l'arrache. La peur commença à monter dans la pièce où se trouvaient les enfants. Osomatsu et son ami décidèrent de sortir de la pièce. Bien sûr, les parents de Gin étant sortis, ils étaient seuls avec l'inconnu. L'ami commençait à couiner alors que l'ainé des Matsuno marchait en tremblant doucement sans faire attention aux craquements de l'escalier sous ses pas. Il n'y avait qu'un bruit pour eux, celui des pas de cet homme qui se rapprochait. Ou de cette femme. Qui que c'était, ils avaient peur. Ils étaient terrifiés.

Puis, elle apparut, la pointe de ce couteau. Elle était longue et aiguisée… Surtout, aiguisée... Il tomba en arrière faisant tomber son ami par la même occasion. Son regard s'affolait alors qu'en face de lui apparaissait un homme masqué d'un foulard blanc autour de sa bouche. Un chapeau couvrait son crâne alors que seuls deux yeux luisants étaient visibles dans l'obscurité. Son ami bougea avant de s'enfuir alors que l'homme fixait Osomatsu.

« - Part. »

La voix rauque sortit de cette bouche masquée… Il n'aurait pas dû car à peine l'enfant l'entendit, il comprit…Il connaissait l'identité du voleur au couteau si menaçant. Il se leva et prit ses jambes à son cou alors que dans un moment d'inattention, il murmura : « Il faut que je le dise aux autres. Tougou est un horrible voleur. »

Grave erreur que fit l'enfant ce jour-là. Car il l'avait entendu. Tougou se tourna alors que l'enfant ouvrit la porte pour s'enfuir. Le voleur commença à la courser. Vite. Vite. Il faisait de grands pas trop grands pour un enfant de 6 ans. Rapidement, il finit par le rattraper. L'enfant fut pris par le col et tirait vers l'homme. Il se débattit, hurla et appela à l'aide. Personne. La rue était déserte. Il était seul. Seul avec cet homme qui semblait si gentil mais qui là, était devenu la mort en personne.

La lame était dangereusement proche de son cou. Elle effleurait sa peau pâle alors que l'enfant respirait lentement. Il ne voulait pas prendre une trop grosse respiration qui le ferait toucher la lame. Il signerait sa mort sinon, il le savait. Il ferma les yeux alors que de grosses larmes commençaient à couler. C'est entre deux sanglots qu'il entendit le criminel lui chuchotait à l'oreille des mots qui allaient sans nul doute briser son destin tracé.

« - Tu sais qui je suis ? Très bien, alors il va falloir faire quelque chose pour empêcher que tu ne divulgues l'info à tes parents. »

Osomatsu commença à s'affoler alors que la peur commençait peu à peu à monter en lui... Il ne voulait pas mourir… Pas maintenant…pas lui... Pas aujourd'hui. Mais la prise de Tougou se faisait de plus en plus forte alors que sa peur ne faisait qu'augmenter. Il voulait hurler et le frapper mais rien ne venait alors que le contact froid sur sa peau le tétanisait progressivement.

« -Un mot et un pas et je tue toute ta famille. »

Le ton restait calme mais l'enfant pouvait entendre l'agacement de l'adulte. Oui, il l'agaçait. Son plan tombait à l'eau et en plus, l'asticot essayait de s'enfuir. S'il le tuait, cela serait une catastrophe pour sa survie... Il n'avait qu'une solution. Simple et peut-être efficace pour l'avenir. Voyez ce qu'il allait faire comme un investissement sur son futur. Et peut-être que l'enfant avait du talent… Sinon... Il le tuera. Mais, une chose en son temps. Il lui fallait de la préparation et tout cela ne se faisait pas en une seconde. Il rangea le couteau avant de prendre la main de l'enfant en souriant alors que celui-ci reniflait… La peur le tenait, il n'osait rien dire…

Tougou le ramena chez les Matsuno avec qu'un but en tête. Un seul. Et là, ce fut le début du cauchemar pour l'enfant qui ne savait que faire face à cette situation insoutenable pour quelqu'un de son âge. Il n'arrivait plus à manger quand le regard de l'adulte se posait sur lui. Il avait peur de sortir. Il tremblait à l'idée que cet homme décide de finalement tuer sa famille…Il ne voulait pas…Il ne voulait rien…Il ne souhaitait rien…Les jours passaient comme les heures, le faisant de plus en plus trembler.

Quand, Tougou vint le chercher. Il ne comprit rien. Il ne savait pas dans quoi il s'était fourré en le voyant voler ce jour-là mais une chose était sûre, il sentait qu'il n'en tirait rien de bon et que la suite ne serait ni plaisante pour lui ni même pour les personnes qui le soutenaient derrière… Il fut amener à l'autre bout de la ville où l'homme tendit un couteau vers lui bloquant l'enfant contre un mur. Il commença à énumérer une liste de noms et d'animaux. Les hommes qu'il avait tués. Les êtres à qui il avait retiré la vie. Toutes ces âmes brisées par un même couteau. Osomatsu le savait… Il allait mourir…il était mort... C'était sûr. Jamais il le laisserait repartir en vie. Jamais. Il le savait.

« - Et donc, tu vas m'assister. Autant que tu serves à quelque chose. »

Ce sourire malsain sur son visage. Ce rire qui ne faisait que résonner dans les oreilles de l'enfant... Ce regard brillant de méchanceté. Tout le faisaient trembler… Toujours rien ne sortait de sa bouche alors que son regard le suppliait disant pour lui qu'il ne le voulait pas et qu'il ne le souhaitait pas… Il ne voulait pas tuer…jamais…

Sauf que l'homme ne fut pas de cet avis. Il prit violemment la main d'Osomatsu en y mettant un couteau. Il souriait, très mauvais sous le regard terrifié de l'enfant. Il le força ensuite à le suivre l'amenant devant une maison à l'allure paisible où résonnait d'innocent rire plus ou moins âgé tout aussi innocent.

Tougou entra et commença à menacer le vieux couple en hurlant en même temps à l'enfant de faire comme lui. Osomatsu secouait la tête et hurla au voleur en prenant son courage à deux mains. Rapidement, les curieux se ramenèrent….Tougou n'avait pas prévu ça et voir qu'il commençait à être en difficulté ne lui plaisait pas. Il l'agrippa par le col en entendant la sirène de la police. La suite ?

Il ne revint pas à la maison Matsuno et Osomatsu disparut bel et bien.


Ce jour-là, les cinq autres frères veillèrent attendant que l'aîné ne rentre pas. Ils avaient un regard fatigué et priaient quasiment. Ils allaient à la fenêtre à chaque bruit de voiture pour finalement retourner aux lits déçus. Ce ne fut pas mieux chez les adultes qui eux non plus ne fermèrent pas l'oeil de la nuit. Ce schéma se répéta pendant plusieurs jours quand, la police vint enfin pour lâcher son verdict… Son blessant et destructeur verdict…

« -Votre enfant doit être mort. Tué par l'homme que vous hébergiez. »

Justes deux phrases, deux phrases qui brisèrent à jamais une famille et créa chez certains enfants une vocation qui n'aurait pas dû être la leur. Justes deux phrases.


Alors ? Comment avez-vous trouvé ? N'hésitez pas à mettre des reviews ! Et à bientôt pour le prochain chapitre !