Auteur : Cholera

Disclaimer : Si Harry Potter était à moi, tout le monde serait plus intelligent. Même Voldie.

Résumé : Cliché/Comédie. Harry écrit à un Mangemort. Chronologie ? C'est quoi ?

Prologue :

- Ewww, Harry ! C'est dégoûtant !!! s'exclama Ron, la figure déformée dans une grimace.

Autour d'eux, leur entourage paraissait avoir collectivement mordu dans un citron. Ginny pour sa part semblait hésiter entre les larmes et l'outrage.

- Je disais juste que…

- Ha non, pas deux fois ! Franchement, j'en ai assez entendu. T'es malade ! Harry, c'est une blague, c'est ça ?

Hermione intervint :

- Bien sûr qu'il plaisantait. Personne ne peut dire une telle chose sérieusement. Voyons Harry, ce n'est pas drôle tu sais.

Il hésita ; ses paroles avaient dépassé sa pensée et il n'avait pas du tout eu l'intention de sortir ça dans la salle commune ; ce serait plus facile de faire marche arrière et de profiter de la porte de sortie qu'Hermione venait de lui procurer.

Le regard avide de Ginny lui fit changer d'avis. Elle n'attendait que son aveu pour lui sauter dessus. Comme les autres d'ailleurs, qui le regardaient tous avec des visages pleins d'espoir, ce qui le vexa un peu, comme le ton paternaliste d'Hermione.

- On parlait en principe…

- Mais même en principe tu peux pas penser ça Harry ! s'écria Seamus avec horreur.

Très sérieusement, il continua sa démonstration :

- Entre les divers mangemorts, le basilic en 2e année, le tournoi…

- C'est bon, on a compris, intervint Dean désespéré.

Il continua sans broncher.

- … si jamais j'avais le loisir d'avoir une petite amie, ce qui est loin d'être le cas, il faudrait qu'elle ait des nerfs d'acier, la tête froide…

- Millicent Bulstrode, peut-être, risqua Neville, dont l'humour discret surprenait toujours.

Harry lui envoya un sourire avant de continuer :

- Il faudrait qu'elle évite de sauter aux conclusions…

Ron rougit, embarrassé.

- … qu'elle évite de me parler comme à un demeuré…

Cette partie, il la dit en regardant fixement Hermione, qui eut juste l'air irrité.

- … mais surtout, il faudrait qu'elle sache prendre soin d'elle-même. Il faut qu'elle sache prendre des décisions, se battre et avoir une vie même quand je ne suis pas là. Ou si je suis mort.

- Mais…, intervint Ginny visiblement choquée par ce manquement à son portrait de la Parfaite Petite Amie.

- Je ne peux pas être un héros pour tout le monde, Ginny, et si j'accepte quelqu'un dans ma vie, je veux que ce soit avec l'assurance qu'il ne va pas mourir dès que j'ai le dos tourné. Je ne veux pas passer mon temps à sauver mon entourage des gens qui m'ont pris pour cible ; ça parait romantique, mais franchement, c'est stressant.

Ginny paraissait maintenant franchement outragée, les autres un peu déséquilibrés par son raisonnement après tout assez logique. Hermione paraissait horrifiée.

Ron se reprit après un moment.

- Mais quand même c'est pas une raison pour dire…

- Les filles me harcelaient, l'interrompit Harry, sous les protestations des filles en question, pour me faire dire avec qui je serais plus susceptible de sortir ; et par pure exaspération, je leur ai dit que si je devais choisir parmi les gens que je connaissais, je serais presque obligé de choisir Lucius Malfoy comme partenaire.

Le petit groupe fit silence ; la déclaration ne faisait pas moins d'effet la seconde fois.

Une seconde plus tard, un collectif « Ewwww » montra que l'effet était aussi le même.

- Par pure exaspération, juste par énervement, hein, Harry ? Tu leur a dit ça parce que…

- Parce lui au moins, je suis sur qu'il retombera toujours sur ses pattes. Finit imperturbablement Harry, les choquant encore une fois.

Cette fois Hermione reprit plus vite le contrôle de la situation.

- Il est évident que tu n'es pas sérieux, Harry. Ton sens moral t'empêcherait de fréquenter un homme aussi corrompu, sans dire que tu ne supportes pas Draco !

Au moment où il allait intervenir, elle se leva et signala autour d'elle qu'il était temps de faire leurs devoirs pour le lendemain. Les autres la suivirent docilement, laissant Harry à la fois incroyablement soulagé et incroyablement irrité.

...

Dans un couloir sombre parallèle à la salle commune de Gryffondor, un petit groupe s'étranglait en essayant désespérément de ne pas rire trop fort.

- Oh, dit Daphné Greengrass en essayant de reprendre son souffle, attendez que Draco ait entendu ça !

- Je veux mourir, répondit Pansy Parkinson en se frappant la tête sur la paroi. Je veux oublier que j'ai entendu Potter dire que… Ewwwwww.

- Allons, dit Zabini d'une voix traînante, ça n'est pas si terrible.

Ses yeux brillaient de larmes de rire réprimées et il était évident que s'il n'avait pas eu une réputation à tenir, il serait écroulé par terre.

- Et pensez, mesdemoiselles, que Draco n'aura sans doute rien de plus pressé que de tout répéter à papa. Dit-il toujours pince sans rire.

C'en était trop : les filles glissèrent jusqu'au sol où elles restèrent en convulsions.

Heureusement que le couloir était sous Silencio.

A suivre…