Bonsoir ! Je m'essaie à ma première fiction sur The 100. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. Bonne lecture !

Clarke était assise seule à une des petites tables en plastique de la salle de classe, un crayon vert dansla main droite, toutes les autres couleurs éparpillées autour de sa feuille. Elle affichait une moue concentrée, son petit nez légèrement froncé, ses yeux bleus fixés sur son dessin. Elle était en grande section de maternelle mais contrairement aux autres enfants de son âge, plutôt que de se précipiter dans la cour à l'heure de la récréation, elle préférait rester dessiner au calme, où personne ne l'embêterait dans son activité favorite. La maîtresse avait dit qu'elle était d'accord, si elle promettait de rester assise tranquillement pour que Gustus, le labrador du gardien, puisse garder un œil sur elle. Clarke avait promis, bien sûr. Elle aurait tout fait pour quelques crayons, pinceaux, des feuilles, ou n'importe quoi d'autre lui permettant de dessiner toutes les choses de ce monde qui l'entourait. Aujourd'hui, elle s'inspirait du décor qui lui était offert à travers la fenêtre : elle s'appliquait à représenter le grand arbre planté au milieu de la cour, qui poussait si haut qu'il semblait vouloir s'envoler vers le ciel, comme les oiseaux qui venaient parfois se poser sur ses branches.

Clarke sourit alors que la sonnerie annonçant la fin de la pause retentissait : elle avait presque finit son dessin, il ne manquait plus que le soleil qui brillait en cette belle journée de mai, ainsi que la balançoire en bois accrochée à la branche la plus basse de l'arbre. La petite fille ne bougea pas alors que les enfants entraient en un flot bruyant et joyeux dans la pièce, encore excités par la dernière partie de chat et les aventures magiques inventées durant les trente dernières minutes. Des enfants vinrent s'assoir à la table de Clarke avec parmi eux Wells, le meilleur copain de Clarke.

-C'est trop joli ce que tu fais ! S'exclama le jeune garçon sincèrement, avant de replonger dans sa discussion avec un de ses copains à propos de Supermégalactor, le super-héros qui avait sauvé la Terre de bombardements nucléaires.

Alors que Clarke esquissait le dernier trait de son dessin, celui de la planche de la balançoire, un violent coup fit déraper sa main. Un trait marron vint défigurer la feuille sur une bonne dizaine de centimètres. La petite tête blonde se retourna, furieuse, les yeux lançant des éclairs, prête à en découdre avec quiconque avait osé ruiner son arbre. Elle se retrouva face à deux garçons qui chahutaient, et n'avaient visiblement pas remarqué sa fureur. Le plus proche était plus grand qu'elle et avait une épaisse chevelure sombre et bouclée sur la tête.

-Bellamy ! cria Clarke, tu m'a fait dépasser !

Le garçon se retourna, surpris par tant de véhémence, et dévisagea la petite blonde qui avait les larmes aux yeux et son dessin avant d'esquisser un sourire moqueur.

-Oh c'est bon, c'est rien qu'un arbre, t'en dessineras un autre !

Le garçon à ses côtés, nommé Murphy, ricana à son tour. Avant que Clarke n'ait eu le temps de répliquer, la maîtresse était arrivée à leurs côtés.

-Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

-Bellamy et Murphy m'ont fait rater mon dessin ! Répondit Clarke furieusement.

Les deux garçons ne riaient plus du tout maintenant. L'institutrice les dévisagea en fronçant les sourcils.

-Les garçons, la classe n'est pas un endroit pour chahuter, et vous devez faire attention à vos camarades. Demandez pardon à Clarke.

Penauds mais un peu à contrecoeur, ils s'exécutèrent.

-Bien. Allez vous installer, on va continuer la pâte à modeler de tout à l'heure, reprit-elle avec un sourire. Et Clarke, tu n'as pas besoin de t'énerver comme ça, je suis sûre qu'ils n'ont pas fait exprès de te faire bouger. Je t'aiderai à réparer ça, d'accord ?

Clarke, calmée, hocha la tête en séchant ses larmes avec sa manche, puis rangea son dessin dans sa pochette en attendant de pouvoir le reprendre plus tard, quand Bellamy et Murphy seraient trop loin pour pouvoir la faire rater de nouveau.

Le reste de l'après-midi se déroula sans encombres et Clarke put terminer son dessin avec l'aide de la maîtresse. À la sortie de l'école, elle passa à côté de Bellamy pour aller rejoindre son papa, et lui tira copieusement la langue.

-Pfff, t'es qu'une rapporteuse de toute façon, souffla le petit garçon, vexé, en lui tirant la langue en retour.

Clarke l'ignora royalement et courut dans les bras de son père qui l'attendait avec d'appétissants cookies au chocolat. Elle exhiba fièrement son dessin, et ils prirent le chemin de la maison sous les doux rayons du soleil de la fin d'après-midi.