Je te retrouverai toujours

Note de l'auteure : ceci n'est qu'une fiction, même si j'ai tenu à respecter les divers évènements et avancées historiques, il reste sans doute des incohérences ou des anachronismes. Je vous prie de ne pas y faire attention et de m'en excuser.^^

C'est ma toute première fanfiction (et histoire aussi, soit dit en passant ^^), soyez indulgents ! )

Bonne lecture ! )

Wasab-chan.

Prologue

Sang, chaos, cris, larmes et douleurs. Le bruit des combats résonnaient de toutes parts. Le frottement des lames. Les hurlements des titans. Les plaintes des blessés.

Le Caporal Rivaille n'aurait pu dire qui était en train de gagner cette bataille, LA bataille, celle censée définir la si l'humanité survivrait ou mourrait. Tous les soldats, tous les hommes en âge de se battre avaient été mobilisés au front pour ce combat. Autour du Caporal les corps des deux camps tombaient comme des mouches mais les humains continuaient de se battre, malgré les trop lourdes pertes, parce que tous savaient que s'ils abandonnaient, se serai la fin du monde. Ils étaient le dernier espoir des civils, la dernière solution de l'humanité. Il ne fallait pas s'arrêter, malgré les morts, continuer.

Le deuil viendrait plus tard.

Les gémissements des hommes à terre étaient le pire. Il est inscrit au plus profond de chaque personnes le besoins viscérale de secourir son prochain, de venir en aide à ceux qui le demande. Mais il ne fallait pas s'arrêter, oublier les supplications pour espérer vaincre.

Oublier, Rivaille avait l'habitude. Depuis longtemps il ne laissait plus ses sentiments le diriger sur les champs de batailles. Il se repliait sur lui-même, essayant de ne pas écouter les plaintes.

Mais il ne pouvait ignorer ces gémissements-là, et encore moins leur auteur. Il l'avait vu s'écrouler, au loin, et avant même de réaliser ce qu'il faisait il l'avait rejoint.
Il prit dans ses bras le jeune homme et examina ses blessures. Son cœur se serra devant l'étendue des dégâts. Rivaille savait reconnaître une blessure mortelle et celle-là ne laissait aucune chance, même avec des facultés de régénération de demi-titan. Il pouvait sentir contre lui la respiration laborieuse d'Eren. Le Caporal plongea son regard d'acier dans celui terne de son soldat et cru entendre son cœur se briser en mille morceaux dans son torse.

-Ça va aller Eren d'accord ? murmura-t-il, la voix cassée. Je vais te ramener à l'arrière, ils vont te soigner et tu seras de nouveau sur pied d'accord ?

Il avait parlé dans un souffle, de peur de voir Eren se briser entre ses doigts s'il haussait le ton. Le jeune esquissa un faible sourire. Il n'était pas dupe.

-Caporal... Ne... Soyez pas... Trop triste... D'accord ?

-Qu'est-ce que tu racontes morveux ! Dès que tu seras guéri je te ferai passer l'envie de dire des conneries !

Rivaille lui-même ne croyait pas ce qu'il disait. Il sentit une goutte de pluie s'écraser sur sa joue et rouler jusqu'à son menton. Lorsqu'elle atteint ses lèvres il nota distraitement qu'elle était étrangement salée.

Eren leva avec difficulté sa main droite et la porta à la joue de don supérieur, la caressant doucement, essuyant au passage les traces des larmes.

-Veillez... Veillez sur Mikasa et Armin... Pour moi...

-Eren ...

Rivaille enlaça des deux mains celle du jeune homme dont la respiration se fit plus sifflante.

-Caporal... Caporal… Une lueur d'inquiétude traversa son regard à l'idée de ne pas pouvoir terminer sa phrase. Son ton se fit plus pressé. Caporal, je vous aime... Je vous aime... Je vous...

Sa tête bascula sur le côté après un dernier soupir et sa main retomba, désarticulée, le long de son torse. Rivaille sentit un violent sanglot le secouer. Il se pencha pour déposer un dernier baiser sur les lèvres de celui qui était son amant et lui ferma délicatement les paupières. On aurait pu croires qu'Eren dormait, malgré le sang qui l'auréolait.

-Moi aussi je t'aime. Je te jure que je te vengerai. Attend moi Eren car où que tu sois je te retrouverai, même s'il me faut pour cela affronter tous les démons des enfers. Je t'aime et même la mort ne nous séparera pas !

Il s'était lentement relevé et cracha ces derniers mots avec rage et douleur. Les larmes dégringolaient le long de son visage mais il ne chercha pas à les arrêter. Il dégaina ses armes et dans un hurlement de folie se jeta de toutes ses forces dans le combat, tel un ange vengeur.

On retrouva son corps intact aux milieux des décombres, enlaçant celui d'Eren. Sentant sa fin, il s'était trainé sur des dizaines de mètres, rampant parfois, pour rejoindre son amant, laissant derrière lui un sillage sanglant. Il s'était éteint le nom de son jeune soldat sur les lèvres.

Ils furent enterrer à l'endroit même de leur mort, car il fut déclaré cruel de les séparer.
Une pierre fut dressée, avec comme épitaphe :

"Ci-gisent des milliers braves morts pour l'humanité.

Toi qui lis ces mots n'oublie jamais le sacrifice de ces hommes au cours de ce combat,

Pour les générations futures.

Grave à jamais dans ton cœur la date où l'humanité triompha les titans,

Et récupéra sa liberté."