Titre : L'enfer perdu
chapitre 1 : Rencontres et Disparitions
Auteur : Keikoku 13
Couples: Gaaruto (sens unique), Sasunaru, KibaHina et Shinosaku à venir
Disclaimer : Les personnages de Naruto ne m'appartiennent pas. Et je touche pas d'argent en faisant cette fic...
oooooooooooooooooooooooooo
Dans les ténèbres nocturnes du parc, Gaara errait, éclairé par des lampadaires isolés plantés ça et là. Il ne savait lui-même pas pourquoi il se trouvait là, dans un parc à onze heure du soir. Seulement, il n'avait pas su quoi faire d'autre. Alors il déambulait, à la recherche d'un but.
La plupart du temps, dans ce genre de situations, il allait trouver des victimes innocentes (ou non... et d'ailleurs, le plus souvent, elles étaient loin de l'être) pour se défouler. Seulement, il ne pouvait pas le faire ici. Pas dans cette ville. Il ne devait surtout pas se faire remarquer négativement.
La brise souleva avec douceur le long manteau couleur lie de vin qui recouvrait Gaara. Il inspira lentement, appréciant la fraîcheur nocturne. Apprécier n'était pas le mot juste, en vérité. Disons plutôt que cet automatisme le calmait et l'empêchait de dégénérer et commettre un massacre. C'est alors qu'il sentit plusieurs présences s'infiltrer dans le parc. Douze, pour être précis. Plutôt étonnant à cette heure-ci de rencontrer des gens en ce lieu. Se disant qu'il y aurait peut être de l'action, il se dirigea vers eux. Restant dans les ombres, il observa neuf personnes s'installer sur un banc éclairé par un lampadaire. L'un d'entre eux, un blond aux cheveux ébouriffé avec une bouille un peu enfantine portant une veste orange, s'étouffait de rire. Curieusement, cette scène intrigua le rouquin, qui était comme fasciné par ce rire clair et joyeux, ce rire enfantin qui respirait la joie... Gaara n'avait jamais entendu quelqu'un rire de la sorte, dans son entourage. Autour de lui, personne ne se laissait aller à exprimer aussi vivement la moindre émotion. Il s'agissait là d'une marque de faiblesse, selon sa famille. Aussi, ce rire éclatant, inhabituel à ses oreilles, lui fit un drôle d'effet qu'il n'arrivait pas à définir. Mais il lui semblait également que ce rire était un peu forcé.
Le groupe se composait d'un brun aux cheveux en batailles avec des tatouages en forme de crocs sur le visage, d'une fille aux cheveux roses et aux yeux verts, d'un adolescent aux lunettes noires et au visage masqué par sa capuche et son manteau, d'une blonde aux cheveux longs, d'une brune aux yeux blancs et à l'air timide, d'un grand brun aux longs cheveux, aux yeux blancs et au visage dur, d'une fille qui semblait être sa soeur, d'une jeune fille aux macarons, d'un être un peu étrange en combinaison verte et à la coupe au bol, d'un gros blond et d'un énième brun à l'air paresseux, et avait l'air de vivre une soirée de folie. Presque tous riaient et s'amusaient, insouciants et heureux, riant à la vue des facéties du blond qui jouait les équilibristes. Sans doute avaient-ils bu.
Sans savoir pourquoi, Gaara resta là, à les regarder. Il suivit même leurs tribulations à travers la ville de Konoha, jusqu'à ce qu'ils séparent, aux environs d'une heure du matin. Intrigué, Gaara continua de suivre le blond aux cheveux ébouriffés et au survêtement orange. C'était la première fois qu'il avait vu autant de gens rire et faire la fête. Jusqu'à présent, ce qu'on lui avait désigné comme étant une "fête", c'était une réunion de gens autour d'une table, où il fallait toujours rester strict et sérieux. Jamais on ne s'y amusait. Au mieux, une personne lançait une pique acerbe contre quelqu'un d'autre, provoquant des sourires ironiques.
Naruto marchait dans les rues désertes, éclairée par quelques néons. Gaara le suivait, usant de sa discrétion. Soudain, il s'arrêta, et sans se retourner, lança :
- Jusqu'à quand comptes-tu me suivre ?
Souriant, il regarda derrière lui. Et, sans afficher le moindre signe de surprise, il vit un adolescent s'avancer dans sa direction. Il avait un long manteau couleur lie-de-vin, les cheveux roux, et le tatouage du kanji "Amour" sur son front. Son visage n'exprimait aucune émotion.
- Tu m'avais repéré ? demanda simplement Gaara.
- Oui, répondit Naruto avec un sourire joyeux. Depuis qu'on est sorti du parc. Je pense aussi que quelques autres ont du sentir ta présence.
- Pourquoi n'avoir pas réagi, dans ce cas ?
- Je sais pas trop... commença Naruto en réfléchissant. En fait, on aurait dit que tu nous suivais, mais juste comme ça... sans savoir que nous étions des shinobis.
- Explique toi...
- Ben oui, tu nous suivais, mais pas en faisant totalement attention...
- Non, je veux dire, explique toi en ce qui concerne le "sans savoir que nous étions des shinobis".
Naruto se rendit aussitôt compte qu'il avait gaffé. Car effectivement, celui qui l'avait suivi ignorait que lui et ses compagnons étaient des ninjas appartenant au clan de Konoha. Et donc, il venait de révéler à un parfait inconnu des informations, ce qui s'avérait d'une stupidité incroyable pour quelqu'un suivant la voie du nindo.
- Euh... Oups ! se contenta de dire Naruto avec un sourire gêné.
- On n'a pas idée de délivrer aussi facilement de tels renseignements, ajouta Gaara, comme pour enfoncer le clou.
- Oh, c'est bon, ça arrive à tout le monde de gaffer...
- C'est pour cette raison que nombreux sont ceux à mourir lors des combats.
Naruto prit soudain un air sérieux, avant de contempler longuement Gaara. Après un instant de silence, il déclara :
- On dirait qu'en dehors de tes missions, tu n'as pas de vie...
- Pourquoi dis tu cela ? demanda Gaara, qui ne comprenait pas.
- ça crève les yeux, répondit simplement Naruto. Tu te sens seul, tu ne t'amuses jamais... Tout ce que tu fais, c'est accomplir tes missions.
Gaara n'ajouta rien. Qu'y avait-il à ajouter ? Ce blond avait parfaitement raison. Gaara n'avait pas de loisirs, pas d'amis, peu de relation avec sa famille... Il n'était qu'une arme entre les mains de son clan, ne se sentant en vie que sur les champs de batailles ou lorsqu'il traquait sa proie avec un sadisme non contenu.
- Tu peux remplacer le mot "mission" par "assassinat", et tu seras davantage proche de la vérité, dit Gaara, toujours sans afficher la moindre émotion.
- Je te plains... fit tristement Naruto. Au fait, pourquoi m'as tu suivi ?
- Je l'ignore, répondit Gaara avec sincérité. Je vous ai vu, au parc, et sans réfléchir, je me suis mis à vous suivre. C'est tout.
Curieusement, l'image fugitive d'un papillon attiré par une flamme traversa l'esprit de Naruto. Il n'en comprit pas la signification, ni la raison de cette pensée si saugrenue.
- Où sommes nous, exactement ? demanda soudain Gaara. Je n'ai pas mémorisé la géographie de Konoha, donc j'ignore où nous nous situons.
- Nous nous trouvons dans le quartier ouest, mais près du centre-ville.
- Je vois... je vais à présent retourner à mon hôtel, fit Gaara en se retournant pour s'en aller.
- Si tu veux, tu peux dormir chez moi, dit Naruto sans réfléchir.
Gaara tourna la tête en direction de Naruto, surpris. Puis, il répondit :
- Non, mais... merci quand même.
Naruto regarda avec une certaine tristesse Gaara s'éloigner avant de disparaître dans une tempête de sable. Il venait de rencontrer quelqu'un d'aussi seul que lui autrefois et il avait voulu lui venir en aide. Mais l'autre avait refusé. Naruto partit à son tour, un peu honteux à l'idée que peut être, peut être, il avait espéré par la même combler un peu sa propre solitude... Depuis la mort de Sasuke.
ooooooooooooooooooooooooo
Sur le toit d'un immeuble de verre, un homme vêtu d'un somptueux costume noir observait la ville illuminée par les feux nocturnes. Un masque blanc recouvrait son visage, lui donnant un aspect froid et dur au premier abord. Cessant de contempler la ville, il regarda sa montre.
- ça va commencer... murmura t-il avant de disparaître soudainement, s'effaçant dans les ténèbres.
ooooooooooooooooooooooooo
Trois jours plus tard, Naruto retrouva tous ses amis au lycée. Tout le monde était un peu triste à l'idée de la fin des vacances, mais ils conservaient leur bonne humeur.
- Salut Naruto, ça va ? lui lança joyeusement Sakura.
- Je pète la forme ! fit Naruto en prenant une pose guerrière tout à fait ridicule.
- Pas plus que d'habitude, j'espère, grogna Shikamaru... J'ai pas envie que tu troubles la tranquillité des lieux.
- Rien n'est jamais tranquille, ici, fit remarquer Chouji.
- Raison de plus pour pas en rajouter.
- Au fait, intervint Neiji, tu n'as pas eu de problème avec celui qui nous suivait, la dernière fois ?
- Non, aucun, dit Naruto. On s'est même parlé...
- Ah ? Et qui était-ce ? demanda Kiba. Encore un des espions du gouvernement qui surveillait nos actions, pour voir si on ne s'est pas mis à comploter contre eux ?
- Hallucinant, quand même, dit Ino. Ils ne nous font toujours pas confiance après tant d'années de collaboration.
- Peut être était-ce un membre d'un des groupes de la pègre, qui vérifiait si on ne se mêlait pas de leurs affaires, proposa Shino. On sait qu'une bande s'est installée dans le coin.
- Non, les interrompit Naruto. C'était un ninja. Un shinobi d'un autre village, mais j'ignore lequel. Sas doute du clan de Suna, mais je n'en suis pas sûr.
- Tu sais dans quel but il nous a suivi, questionna Neiji.
- Non, fit Naruto. D'ailleurs, lui non plus ne le sait pas.
À ces mots, tout le monde éclata de rire, sauf Shino.
- Tu es sûr de ce que tu dis ? interrogea Sakura en reprenant son sérieux.
- Oui, j'en suis certain.
- Et comment sais tu qu'il disait la vérité ?
- Ses yeux...
Kiba s'esclaffa à nouveau, au point de manquer de souffle. Reprenant son calme, il ajouta :
- Allons, mon vieux, tu sais bien que les escrocs utilisent très souvent leur regard pour piéger leurs proies.
- Peut être bien, répondit Naruto alors que son regard se faisait lointain. En tout cas...
- ... En tout cas quoi ? demanda Ino.
- ... Il lui ressemblait, murmura t-il pour lui-même plus que pour les autres.
Et soudain, Naruto sembla absent, les yeux dans le vague, comme si son esprit avait sombré dans un autre monde, un monde rempli de rêves peut être, de souvenirs aussi... un monde où l'autre était encore là.
Naruto n'avait plus conscience de ce qui l'entourait, ni de là où il se trouvait, ni de qui était là... c'est pour ça qu'il ne vit pas Sakura armer son poing avant de lui mettre une baffe monumentale. La douleur ramena Naruto à la réalité.
- Aiiiiiiieuh ! ça fait mal, Sakura.
- C'est toi qui m'a demandé de te faire revenir parmi nous chaque fois que tu t'évades, lui rappela Sakura avec une mine joyeuse.
- Oui, mais t'es pas obligée de me faire mal !
- Non, ça je le fais par plaisir.
Tout le monde éclata de rire à ces mots. Ce rire dissipa la légère tension qui s'installait chaque fois que Naruto se dispersait. Car tous avaient une idée précise de où celui-ci se réfugiait quand sa conscience glissait vers un autre monde, un autre temps...
À cet instant, tous leurs portables retentirent, de cette sonnerie si spécifique. Le Requiem de Mozart. Elle ne sonnait que pour une seule raison. Une seule. L'Hokage ordonnait une réunion immédiate des brigades spéciales. Aussitôt, Asuma apparut dans leurs champ de vision, leur apportant les sauf-conduits qui leurs permettraient de sortir de l'enceinte du lycée, en les accompagnant lui-même.
Car le lycée de Konoha se révélait être l'un des quartiers généraux du clan des shinobis. En son enceinte se mêlaient élèves tout ce qu'il y a de plus ordinaire ainsi que nombre de chuunins et et jounins, qui assuraient ainsi le contrôle du quartier sud, là où nombre de membres influents de la pègre séjournaient. Ce lycée était stratégique pour l'équilibre entre les pouvoirs.
Toute la bande sortit des murs gris, se rendant au lieu de rendez-vous de cette semaine. Direction : le quartier nord, juste sous le centre d'Interpol.
oooooooooooooooooooooooooooo
Un infime instant, Naruto fût ébahi par la beauté du lieu. Un véritable hémicycle secret, dont les tables au bois somptueux et le sol marbré resplendissaient, s'offrait à présent aux yeux du ninja en orange. Certes, chaque réunion d'urgence s'y déroulait, mais à chaque fois, Naruto s'en émerveillait. Pas seulement à cause de la beauté du lieu, mais aussi à cause des ordinateurs et du matériel de haute technologie qui se trouvaient là. La voix de la godaïme le ramena au motif de sa présence : "réunion d'urgence des brigades spéciales".
- Bienvenue à tous. Si je vous ai réuni ici, c'est essentiellement pour vous avertir que bientôt, une guerre risque d'éclater.
- Comment ça ? demanda Kakashi.
- Vous le savez peut-être, mais récemment, une série de disparitions a commencé. En trois jours, cinq enfants de politiciens ont disparu. Les trois politiciens concernés sont... pour le moins bouleversés.
- En quoi cela pose t-il problème ? intervint Sakura.
- Nul doute qu'ils n'hésiteront pas à vouloir se faire justice eux-même, au vu de leur attitude actuelle. Leurs jugements ne sont plus clairs du tout, surtout qu'en ce moment, la classe politique est secouée par diverses scandales qui leurs rajoutent de la pression.
- Notre rôle sera donc d'empêcher que les trois pouvoirs ne se déséquilibrent, dit calmement Shikamaru.
- Excellente analyse, répondit Tsunade. Car ils suspectent des politiciens, les caïds de la pègre... et les shinobis. Ils risquent donc de déclencher une véritable guerre qui ne laissera intact aucun des trois camps. Votre rôle sera, plus que jamais, de veiller à la paix.
- Que sait-on ? demanda Ino.
- Il semblerait que les trois politiciens dont les enfants ont disparu vont bientôt se rencontrer en privé. Il faudra les espionner. Mais ce ne sera pas simple. Et nous sommes sûrs que certains caïds veulent profiter de la situation. Il faudra aussi veiller sur leurs agissements.
Des ninjas au masque d'animal passèrent dans les rangs pour distribuer des documents, qui indiquaient qui il faudrait surveiller, leurs habitudes, leur profil psychologique, l'état de leur fortune légale et illégale, ainsi que les différents points chauds où une guerre pouvait être déclarée.
- Voilà. Vous savez tout, conclut Tsunade. Retournez tous à vos postes, maintenant, assurez vous de ne pas être suivis, et enquêtez aussi discrètement que possible.
oooooooooooooooooooooooooooooo
Assis à la terrasse d'un café, Temari et Kankuro observaient avec une certaine inquiétude un Gaara à l'attitude quelque peu étrange. Certes, Gaara avait toujours suscité l'inquiétude de sa famille. Son père le considérait comme une arme, l'arme la plus efficace qui soit, mais une arme incontrôlable. Et Temari et Kankuro avaient toujours vu leur frère comme un danger potentiel. Car si l'envie lui en prenait soudainement, il tuerait tout le monde à cette terrasse, eux y compris. ça avait failli arriver, une fois, aussi ils se montraient très prudents quand ils sortaient en public.
Mais là, il ne s'agissait pas du Gaara qu'ils connaissaient. Seuls ceux qui le connaissaient bien pouvaient s'en rendre compte, mais son regard habituellement froid et dur était quelque peu rêveur, et son visage sévère semblait s'être adouci. Ce changement datait d'il y a maintenant quatre jours, depuis son escapade nocturne. Ils ignoraient ce qui avait pu se passer. Mais Gaara avait changé. C'est même lui qui leur a proposé (ou plutôt imposé) cette sortie à la terrasse d'un café. Et quand ils avaient demandé ses raisons, il avait répondu " ce café se trouve dans une zone de la pègre instable, et avec les événements d'hier, les ninjas de Konoha devront patrouiller." Autrement dit, il n'avait, pour ainsi dire, pas répondu.
Alors ils étaient là, à observer. Gaara observait la foule, Temari et Kankuro observaient Gaara. Mais finalement, Temari, assez énervée par la situation, demanda avec colère :
- Mais enfin, Gaara ! Tu peux me dire ce qu'on fait là !
- On attend.
- Mais pourquoi ?
"C'est vrai ça, pourquoi ?" se demanda Gaara. "Pourquoi est-ce que je veux à tout prix revoir ce type ? Après tout, je n'ai rien à y gagner. Strictement rien..."
Temari vit son frère soupirer d'un air résigné, avant de se lever.
- C'est bon, on s'en va, dit-il d'un ton tranchant.
Temari fit de même, soulagée, quand il vit quelque chose qui ressemblait à de la surprise se dessiner dans les yeux de son frère. Et avant qu'elle eut pu poser la moindre question, Gaara s'élança en pleine rue, traversant la route sans se soucier de la circulation...
ooooooooooooooooooooooooooo
Naruto et Sakura patrouillaient actuellement dans le quartier Ouest. Cette partie de la ville était épargnée par la pègre, excepté en un point. Et c'est précisément vers là qu'ils se dirigeaient, mêlés à la foule.
- Mais euh ! Pourquoi on ne pourrait pas aller au cinéma ?
- Parce qu'on est en mission, crétin ! répondit Sakura en lui frappant le sommet du crâne.
Alors que tous deux parlaient ainsi, ils pénétraient dans la zone dite "chaude" du quartier Ouest. Cette zone ressemblait au reste du quartier, à la fois bourgeois et populaire, animé et tranquille. Mais là se trouvait la deuxième gare de Konoha, donc un lieu où transitaient nombre de marchandises. Donc un lieu qui intéressait la pègre.
Soudain, des klaxons retentirent avec violence. Naruto et Sakura tournèrent vivement la tête, en direction d'un garçon roux aux yeux bleus/verts portant un manteau couleur lie-de-vin et une gourde gigantesque sur son dos, qui traversait la rue en courant sans se soucier le moins du monde des voitures qui filaient. Et alors que l'une d'entre elles allait le percuter, il sauta et atterrit devant eux avec une grâce incroyable, malgré la distance qui les séparait.
Naruto le reconnut aussitôt. Il s'agissait sans aucun doute de celui qui les avait suivi, il y a quatre jours.
- Toi ? dit Naruto avec surprise.
Gaara le regarda droit dans les yeux. Peu importait pourquoi, une chose était sûre. Il voulait cet homme...
ooooooooooooooooooooooooooooooo
Neiji venait de finir de patrouiller, aussi il décida de rentrer directement à la demeure des Hyûga. La soirée était calme, le temps était doux, et le silence ambiant inspirait à Neiji un sentiment de paix.
Alors qu'il marchait tranquillement, un homme apparut brusquement face à lui, dans un nuage de fumée. Cet homme portait un costume sombre, et un masque blanc recouvrait son visage.
Se mettant en position de combat, il activa ses byakugans. Reconnaissant le visage de celui qui lui faisait face, la stupéfaction le gagna.
- Toi ?...
oooooooooooooooooooooooooooooo
Shikamaru s'ennuyait ferme, assis à son bureau, son travail scolaire sous les yeux, sans la moindre envie de le faire. Son portable se mit à vibrer, avec une curieuse fréquence. Une longue vibration, puis une courte, puis une longue, puis à nouveau une courte. Soit la lettre C en morse, autrement dit "Convocation".
Bougonnant contre les réunions nocturnes, il sortit et prit la direction du bureau de l'Hokage. D'un certain côté, cela lui fournissait un alibi pour ne pas travailler, alors il décida d'arrêter de prendre ça du mauvais côté.
Arrivé au bureau de l'Hokage, il fut surpris d'y retrouver également Kakashi et Ibiki Morino. Tsunade se trouvait assise, face à son ordinateur portable.
- Bonsoir, maître Hokage, salua poliment Shikamaru.
- Bonsoir, Shikamaru. Excuse moi de te faire venir à une heure aussi tardive, mais je vais avoir besoin de toi.
- D'accord.
- N'as tu pas une idée de ce pourquoi tu es là ? demanda malicieusement Tsunade.
Shikamaru réfléchit quelques instants, avant de dire :
- Kakashi et Ibiki sont présents. L'un est un ninja brillant avec une excellente capacité d'analyse, l'autre un expert dans le domaine de l'information. Je suppose que si nous sommes tous trois réunis afin de mener une enquête.
- Excellente déduction, Shikamaru, le complimenta Tsunade. À ceci prêt que vous êtes quatre à faire partie de la cellule d'enquête.
- Comment ?
Tsunade tourna l'écran de son ordinateur en direction de Shikamaru. Un logo noir sur fond blanc l'occupait tout entier, représentant un énorme D gothique stylisé, entouré de huit pointes.
- Bonsoir, Shikamaru, lui dit une voix informatisée. Je me nomme Doyle.
- Bonsoir... adressa Shikamaru à l'ordinateur, de manière quelque peu suspicieuse.
- Je comprends que le fait de parler à un ordinateur puisse te sembler étrange, continua Doyle. Mais je ne pourrai pas être sur place avant deux jours.
- Vu votre logo, vous avez l'habitude de parler aux gens par l'intermédiaire d'un ordinateur...
- Tu as vraiment un excellent sens de l'analyse. Et c'est bien pour ça que j'ai tenu à ce que tu sois dans l'équipe.
- Pardon ? demanda Shikamaru, sans comprendre.
- C'est lui qui a composé l'équipe d'enquêteurs, soupira Tsunade. Il a piraté mes données pour avoir le profil de chaque ninja sous mes ordres, avant de me contacter.
- J'enquête actuellement sur les disparitions des enfants de politiciens, intervint Doyle. Je sais que c'est un ninja qui opère, et donc il me faut des enquêteurs ninjas pour m'aider.
- Comment savez-vous que c'est un ninja qui opère ?
- Tout simplement parce qu'il ne laisse aucune trace. Nous savons qu'il a enlevé un des enfants alors que celui-ci était à l'arrière d'une voiture, sans que le chauffeur ne s'en rende compte. Tout laisse à penser que seul un shinobi est capable de faire ça.
- Exact, acquiesça Shikamaru. Mais comment savez vous que ces enlèvements ont tous été commis par la même personne ?
- Parce qu'il laisse une signature, répondit Doyle, au travers de l'ordinateur. À proximité du lieu où chaque victime a été enlevée, il laisse un minuscule V, écrit avec le sang de la victime. Mais ce V est tellement minuscule que seul des enquêteurs très minutieux peuvent le voir.
- Et vous l'avez vu...
- Exact. Et je tiens également à te signaler une disparition qui a eu lieu il y a quelques heures. Ceci te décidera sans doute à accepter de travailler avec moi.
- Qui est la victime ? interrogea Shikamaru avec une certaine appréhension.
- Il s'agit de Neiji, déclara l'Hokage.
À suivre...
Keikoku 13 : Et voilà une nouvelle histoire qui commence. Je m'essaye à l'intrigue policière, en plus du mélange des styles que je m'efforce d'accomplir. J'espère que cela vous plaira.
