Bonjour à tous !

Voici une nouvelle fiction assez spéciale. Elle est co-écrite avec Socatee. Le principe est simple: alternance de chapitre au point de vue de Rose et de Scorpius. Les chapitres de Rose sont écrits par moi et ceux de Scorpius par Socatee.

Bonne lecture et n'oubliez pas de reviewer, cela nous motive à continuer ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser, on y répondra avec joie.

Disclaimer : Tous les personnages (sauf ceux de notre invention) ainsi que l'univers appartiennent à J.K. Rowling.

Pairing : RW/SM

Résumé : Rose est insatisfaite de sa vie qu'elle trouve trop monotone. La 5e année sera celle de tous les changements, mais pas que pour elle puisque Scorpius est bien décidé à gagner son coeur.


Rose


Evan posa son doigt sur mes lèvres. Je le regardai, curieuse. « Shhhh ma belle, ne dis rien. » Il m'enlaça tendrement et un frisson me parcourut lorsque sa main descendit entre mes reins. Il continuait à s'approcher de moi et j'étais comme hypnotisée par la merveilleuse note boisée qui s'échappait de lui. Bientôt nos lèvres ne furent qu'à quelques centimètres…

La porte claqua. Je me figeai instantanément. Un mince filet d'eau coulait le long de mon corps. Je quittai soudainement les bras de Morphée (ou plutôt ceux d'Evan) pour faire face à la triste réalité. Ce n'était qu'un rêve… J'espérais qu'il se concrétiserait un jour.

« HUGO » hurlais-je, « Reviens ici immédiatement ! ». Son rire résonnait dans le couloir, ce qui m'énerva encore plus.

Je sortis de ma chambre tout en jurant. « Sale ouistiti déplumé, si je t'attrappe… » Hugo se tenait devant la porte de sa chambre, son gobelet à la main. Lorsqu'il me vit, il fila droit dans sa chambre. Je le suivis, et l'attrapai par le col de son pyjama.

« Je t'ai réveillée alors que tu rêvais de ton bel Evan ? » me glissa-t-il à l'oreille.

ALERTE. ALERTE. Depuis quand Hugo savait-il que j'avais un faible pour Evan… ? Je voyais déjà les affiches placardées dans tout Poudlard. Rose Weasley, nous savons tous que tu aimes Evan Hadley. Je blanchis.

« Fais pas cette tête, j'allais bien finir par le savoir un jour. T'aurais pu mieux cacher ton journal intime quand même. » ajouta-t-il avec un sourire non dissimulé.

OH LE… IL AVAIT LU MON JOURNAL INTIME ?

Je sentis une rage incontrôlable monter en moi. « Alors comme ça tu as osé » sifflais-je.

Apparemment, ma rage incontrôlable devait se voir extérieurement car il recula dans un coin. Un sourire victorieux s'étala sur mon visage.

« Ecoute Ro-Rosie… Je suis dé-désolé. »

Je lui offris mon plus beau sourire carnassier : « Tu sais ce qui t'attend maintenant ? »

Il frémit. « Comme d'habitude » Le refrain de la célèbre chanson moldue résonnait déjà dans ma tête... Hugo ne changerait jamais. Il m'enquiquinait, mais dès que j'allais mettre les choses au clair avec lui, il se faisait tout petit.

Soudain, je réalisai quel jour nous étions. Je soupirai, le morveux ne m'importait même plus. Je m'approchai de la fenêtre sous le regard médusé de mon frère. Je l'ouvris. L'air du dehors s'engouffra dans la chambre. Le doux souffle du vent caressa ma peau. Le ciel était d'un magnifique bleu turquoise et dénué de nuages. Je me tournais vers Hugo :

« Je ne t'ai pas pardonné, que tu le saches. »

Je quittais sa chambre pour aller me réfugier dans la mienne. Je tournai la clé dans la serrure, pour plus de sûreté dira-t-on. L'air était étouffant, j'ouvris donc la fenêtre et profitai de jeter un coup d'œil au dehors.

Mes parents avaient acheté cette grande maison typique du style géorgien, juste après leur 7ème année. Elle se situait un peu à l'extérieur du Londres sorcier, dans un quartier paisible. Ma mère, qui avait découvert sa passion de l'horticulture avec cet achat, entretenait le jardin avec beaucoup d'ardeur. Il abritait en effet de très beaux spécimens. De la rose Pierre de Ronsard à la tulipe Linifolia en passant par les Oiseaux du paradis, il y avait à voir.

J'avais mon petit havre de paix là-bas. Lorsque j'avais du temps libre, j'allais sous mon arbre préféré, un cerisier japonais et je m'asseyais sur une couverture, me plaisant à dessiner, ou même à écrire.

Je revins sur mes pas pour m'asseoir sur mon lit et faillis me prendre les pieds dans le panier de mon chat. C'était une simple corbeille en osier parée d'une couverture en patchwork.

Ma chambre me plaisait beaucoup. Je l'avais moi-même meublée et décorée. En face de mon lit se trouvait mon bureau. Comme tous mes meubles, il était noir recouvert d'une laque brillante. Des crayons de toute sorte et des feuilles de papier y trainaient. Juste au-dessus se trouvait un support en liège où j'accrochai tout et n'importe quoi. Des photos, des cartes postales, les écrits que je rédigeais secrètement tout y passait. À côté, de mon bureau, j'avais souhaité placer une plante verte. Et c'était de là, que partout sur mes murs blancs, partaient des arabesques multicolores dans une explosion de couleurs. Et ce que j'aimais le plus, c'était que ces arabesques portaient mes dessins accrochés aux murs. Je ne dessinai qu'en noir et blanc. Cela créait un contraste que j'aimais qualifier de magique. Toutefois, le mur que mon lit touchait était entièrement noir. Mon plus beau dessin l'ornait : deux zèbres qui se regardaient droit dans les yeux.

Je m'affalai sur le lit. 1er septembre 2022. Le traditionnel jour de rentrée… Oh joie ! J'espérai que cette année ne serait pas pareille que toutes les autres. Mes quatre premières années s'étaient écoulées dans un calme déconcertant. J'allais en cours, je faisais mes devoirs comme la parfaite petite étudiante que j'étais et je passais le reste de mon temps libre avec ma bande d'amis. J'avais fait connaissance avec Hortense en 1ère année, lors du cours de botanique. Elle était à Serdaigle tandis que j'avais été envoyée à Gryffondor. Nous avions à l'époque le même caractère : studieuses et excessivement gentilles. J'avais changé, mais pas elle. Il n'en est pas moins que je me suis liée d'amitié avec elle et que très rapidement, nous étions inséparables.

Je m'entendais mal avec ma maison. J'étais « exclue » car trop studieuse et bien vite je ne me retrouvai entourée que de Serdaigles. Je n'avais pas souffert de cette situation jusqu'en quatrième année, celle où tous mes idéaux avaient changé. Je m'étais surprise à rêver d'aventure, d'un quotidien plus croustillant. C'est aussi l'année durant laquelle j'ai remarqué Evan. Il était à Gryffondor, en 6e année avec James, mon abruti de cousin, son grand ami. Châtain aux yeux bruns foncés et à la peau très claire, le quidditch avait bien dessiné ses muscles. C'était tout d'abord son physique qui m'avait attiré. Ensuite, je l'avais observé de plus près. Il souriait toujours. Sa bonne humeur était contagieuse, et son rire aussi. J'étais sous son charme, tout simplement. Mais malheureusement pour moi, ce n'était pas en restant avec mes très chers amis de Serdaigle, qu'il allait me remarquer. Je me renfrognais.

Albus, mon très cher cousin, avait essayé de me ressaisir à la fin de la 3ème année. Je dois dire que ses paroles m'avaient trotté dans la tête durant toutes les vacances. Il avait raison, j'allais finir par mourir d'ennui si je ne changeais pas très vite d'entourage.

Je voulais me faire de nouveaux amis, je voulais vivre. Mais j'ignorais encore comment me faire apprécier de ma maison. Soudain… une idée se fraya un chemin jusqu'à mon cerveau…

J'adorais le quidditch depuis mon plus jeune âge. Mon père, qui était gardien, m'avait appris à voler alors que je n'étais pas plus haute que trois pommes. Toutes ces sensations que je ressentais lorsque je survolais le ciel… C'était indescriptible. J'avais l'impression de dompter le vent. J'avais vu l'engouement de mon père quant à ma passion pour ce sport alors que j'étais plus jeune. Mais mon professeur de vol, madame Carrion, n'avait pas pris part à mon enthousiasme au quidditch, en 1ère année :

« Mademoiselle Weasley, je peux comprendre que chacun d'entre nous aime voler, mais chacun d'entre nous ne peut pas voler. Vous êtes une petite fille insolente qui ne sait pas les risques qu'elle prend en volant. »

Le quidditch ne collait pas à mon image de petite fille parfaite. Je devais m'en passer. Je ne devais plus y jouer. J'avais cru à ces idioties pendant quelques mois et n'avais plus touché à aucun balai. Mais l'envie de jouer était plus forte que moi, et j'avais recommencé à voler. Seule, en cachette, mais je volais et c'était ce qui m'importait le plus. Personne ne savait que j'aimais voler, pas même Hortense. C'était ma passion, elle était secrète et elle aurait dû le rester.

Cette année, j'allais passer les sélections et montrer à tous ce que je valais vraiment.


Voilà le premier chapitre, au point de vue de Rose. J'espère qu'il vous a plu. Faites nous savoir ce que vous en pensez. :)