Titre : A priori
Auteur : Digitalle
Rating : T
Résumé : "Abberline. Quoi ? ça ne vous dit rien ? Quelle preuve d'inculture flagrante. Il est vrai que mon nom n'est pas passé à la postérité comme celui, si bénit, des maraudeurs... Pourtant, j'étais aux premières loges pour assiter à la montée en puissance du Lord Noir. Moi, Ellen Abberline, Serpentarde de mon état."
Disclamer : Rien ne m'appartient, tout est à JKR. Même pas l'histoire dont elle a tiré les grandes lignes.
Blabla : Le thème de cette fic est d'un grande banalité. Très clichée enfaîte. Une serpentarde venimeuse. Des maraudeurs très beaux. Un mage noir très méchant. Une intrigue pratiquement inexistente. Mais j'ai eu envie de l'écrire tout de même, parce que Nelly, il fallait bien que je la case quelque part, ce personnage et ses multiples tantes qui me trainait dans la tête. Je précise que les autres chapitres ne sont pas écris. C'est très peu professionel (mais je ne le suis pas ) mais cela permet de me motiver. J'ai posté l'intro, et je suis tenue d'y mettre une suite. Donc, ne vous attendez pas à un chapitre 1 très rapidement. Bonne lecture tout de même. Et n'hésitez pas à critiquer, c'est comme ça qu'on s'améliore.
Introduction
Elle était bien rouge. Rouge pétant, rouge coccinelle, comme les robes que Tante Alexandra persistait à vouloir me voir porter. La charmante aïeule étant bien trop myope pour se rendre compte que l'écarlate ne me seyait pas au teint, et que je n'avais pas vraiment le profil type de la parfaite petite gryffondor. "Sacrilège ! Il ne sera pas dit que la dernière descendante Abberline porterait les couleurs de ce scélérat de Godric". C'était en tout cas ce que c'était exclamé Tante Abigaïl en brandissant ses affreuses étoffes azurs. Mon père, royal, autoritaire, avait mis fin à ses jérémiades en décidant que j'irais à Serpentard, imperturbable voix de la raison. Tante April avait approuvée, arguant que j'avais le même esprit retord et tortueux qu'elle à mon âge. Du haut de mes onze ans, j'avais pris ça comme un compliment à mes innombrables qualités, et ainsi c'était conclus cette sordide affaire de famille. Vous noterez tout de même à la décharge de mes tantes éplorées que personne n'eut l'inconvenance de vouloir m'envoyer dans la maison des jaunes poussins.
Mais revenons à notre sujet d'étude du jour. Cette chose, d'une couleur infamante, la tôle brillantes et les visses étincelantes. Cette chose pompeusement nommée Poudlard Express et qui ne me semblait pas du plus grand confort. Et dire que je devais voyager dans cette machine du diable, Père ayant refusé de me laisser rejoindre l'école en poudre de cheminette. Misère et injustice. Et s'il n'y avait que cela…
Le quai 9¾ était bondé. Une foule de familles en pleures s'agitaient en tout sens, masse bruyante et dérangeante. Quelques mères effondrées éclataient en sanglot en étouffant leur progéniture – souvent nombreuse - dans leurs étreintes indécentes, d'autres écorchaient mes oreilles délicates avec maintes et maintes conseils d'extrême importance sur l'importance des études, des écharpes, et du courrier régulier (choses qui n'ont pas de liens évidents entre elles). Et bien entendu, l'on avait droit à un lot conséquent d'exclamations émerveillées et stupéfaites devant cette chose immonde qu'était la locomotive vermeille. Le pire étant qu'il n'y avait pas que les moldus, parents de sang-de-bourbe, pour s'extasier devant le magnifique spectacle.
Que cela soit bien clair, je n'ai rien, ou pas grand-chose, contre les moldus ou les sang-de-bourbe. Pardon, les enfants-dôtés-de-prédisposition-à-la-magie-nés-de-parents-en-étant-dépourvus. Merlin que je n'aime pas le politiquement correcte. Enfaîte, si l'on veut être précis, il est vrai que mon propre arbre généalogique comporte quelques moldus ou cracmols, ma famille étant suffisamment intelligente pour comprendre que, pour survivre, il fallait bien se mêler à l'autre part de la population. Aussi n'ai-je pas été élevé dans la haine de mon prochain, expression grandiloque qui veut aussi dire que je ne suis pas aussi bornée que les enfants Black ou Malfoy. Seulement, je ne peux que trouver particulièrement agaçantes ces expressions ahuries et les questions pour le moins idiotes qui s'échappent en flots continus de leur bouche, bouche qui n'a certainement jamais prononcé le mot Quidditch, ce qui est grand sacrilège en nos contrées.
Morgan, je raconte des bêtises.
Aussi gracieuse que peut l'être une – frêle – gamine de onze ans, je me retourne vers la délégation qui m'escorte. Par délégation j'entends mes quatre chères tantes qui jacassent comme un troupeau d'oies. La métaphore est belle n'est-ce pas ? Le spectacle de ces quatre jeunes dames l'est tout autant.
Que je vous les présente, dans l'ordre, de préférence. Tante Alexandra. Doyenne, elle a passé la barre de la quarantaine cette année. Ce qui, malgré mes médisances précédentes, ne l'empêche pas d'être des plus élégantes, la beauté des sœurs Abberlines étant sans pareille. Hum. Son seul défaut est son passé gryffondorien, qu'elle rachète cependant à merveille, étant un puit sans fond de commérages en tout genre. A côté, Tante April, trente-cinq ans sonnée, Serpentard modèle, magnant à merveille l'ironie, et doté d'un grand sens de la manipulation. Elle est surtout Maître des Potions, et une des plus douées de Grande Bretagne si j'en crois les journaux scientifiques. Pour tous vous dire, c'est elle qui m'a tout appris. Cela vous étonne ? Je ne peux pas se vanter d'être autodidacte dans toutes les matières. Mais continuons plutôt.
De l'autre côté, Amalthée et Abigaïl, vingt-neuf ans, jumelles de leur état, mais aussi différente que le soleil et la lune. Où devrais-je dire qu'un champignon vénéneux d'une rose empoisonnée. Vous voyez le topo. Abigaïl, miss je-sais-tout par excellence, ancienne Serdaigle, affiche des cheveux charbon et une merveilleuse innocence candide qui dissimule son intelligence calculatrice. Employée dans un service de recherche du ministère, il est d'avis public qu'elle ira loin.
Amalthée, la française, ancienne étudiante à Beauxbâton (d'après mes sources, Grand-père s'est fermement opposé à ce que les jumelles soient dans la même école, de peur de devoir payer les dommages éventuels - certains - que cela représentait pour l'école) et sa tignasse de couleur changeante. Aujourd'hui elle est blonde, elle était rousse hier. Bref. Passée maîtresse dans l'art délicat du maquillage, elle bosse dans la mode sorcière et projette d'ouvrir sa propre maison de couture à paris. Mangeuse d'homme, elle a un tableau de chasse qui égale presque celui de Tante Alexandra-la-rentière et ses escouades de riches propriétaires.
Vous commencez à mieux cerner l'environnement dans lequel j'ai été élevée ? J'ai peut-être oublié de le préciser, mais j'ai pratiquement vécue toute mon enfance en compagnie des sœurs Abberline. Officiellement, seule Tante April partage le manoir avec nous. Elle a rejoint Père lors du décès de Mère, morte des suites de ma mise au monde. Triste drame : je ne l'ai jamais connue, aussi ne me manque-t-elle pas. Tante Alexandra fait la navette entre les hommes qui l'entretiennent, mais passe tout de même le plus clair de son temps chez nous. Et les jumelles, bien qu'elles soient sensées avoir toutes les deux un appartement à Londres, sont - pour une raison inconnue - présentes dans tous mes souvenirs de jeunesse. J'ai donc, depuis ma plus tendre enfance, était pervertie par ces femmes peu recommandables. Femmes peu recommandables qui m'accompagnent aujourd'hui pour 'un des jours les plus important de ma noble existence', prendre cette chose immonde qui me conduira à la très prisée école de sorcellerie Poudlard.
En fait - j'aurais honte de vous mentir - je suis bien obligée de vous avouer que, les sœurs Abberline ne sont pas quatre, mais - comme les trois mousquetaires qui en cachaient un quatrième dans leur placard – il y en a une cinquième. Celle-ci, dont jamais on ne parle au manoir, a trahis le sang bénis de notre famille et à eu le mauvais goût de se marier et de pondre quatre mômes : deux morveux encore en couche-culotte, un exécrable adolescent sans aucun atout esthétique en cinquième année, et une affreuse poupée inintéressante qui entre également à Poudlard aujourd'hui et que je vais me faire un plaisir d'ignorer royalement. Quoi ? Nous ? Dans la même famille ? Mais non voyons. Aussi ne vous étonnez pas si le nom - immonde - d'Ashley, la progéniture de cette tante indigne, ne revient que très rarement dans mon récit.
« Nelly-chou, sourit un peu, on dirait qu'on te mène à l'abattoir… » S'exclame perfidement ma très aimée Tante Amalthée – qui d'autre pourrait utiliser cet infamant surnom ?
J'ai à peine le temps de lui jeter un regard noir accompagné d'une moue offensée – qui fait sourire les sœurs dans un parfait ensemble – que la jumelle que personne n'avait sonnée volent au secours de sa cadette.
« Amy à raison, pense à tous ces beaux mâles qui n'attendent que toi… »
Le ton est tellement rêveur que je grimace intérieurement. Abigaïl innocente ?
« Abigaïl, Nelly n'a que onze ans voyons… mais tout de même très chère, n'oublie pas que tu as une réputation à tenir. » Clin d'œil traître de Tante Alexandra.
« Je croyais que les hommes ne résistait pas à l'arrogante fraîcheur féminine ? » répliquai-je, citant Amalthée avec un sourire complice et une lueur de victoire dans les yeux.
« Un point pour la petite Serpentard…» Commente Tante April, distraitement, en jetant un coup d'œil à l'immense horloge qui égrène les secondes, juste au-dessus de nos têtes.
Onze heures moins le quart. Il serait peut-être temps que je rejoigne un wagon. Tout aussi laide qu'est la locomotive, je ne compte pas vraiment monter à pied jusqu'en Ecosse.
« Qu'est-ce qu'il y a ? Partir loin des tes Tantes adorées te rebute ? Quelle belle preuve d'amour.»
« Je suis réellement émue, Nelly-chou… »
Je leur tire la langue, avec une grande élégance. Déjà Tante Alexandra me plante deux baisers sur chaque joue, avec sophistication. Tante April se contente de me tendre son visage, et les jumelles me serre dans leur bras, avec un épanchement de tristesse plus ou moins exagéré. Je dois bien avouer que je sens mon estomac se serrer un peu. Je n'ai jamais était éloignée des membres de ma famille, comme je l'ai dit plus tôt, et les sœurs vont me manquer. Même si j'éprouve une grande excitation aux nombreuses aventures – hum – qui m'attendent à Poudlard. Je souris, sourire que me rendent les jumelles, alors que Tante April m'accorde un clin d'oeil et que Tante Alexandra me destine un geste de salut royal, me désignant le Poudlard Express.
J'empoigne ma valise, je sauve mon honneur avec une moue charmante et un sourire dédaigneux et, gracieuse comme une fleur de printemps (je commence à parler comme Ashley-machin), j'effectue un demi-tour sur moi-même et je me dirige vers le train.
« Envoi nous un hibou ce soir ! J'ai parié cinquante gallions avec Abbie que t'irais à Serpentard ! »
« Ne fait pas brûler ton dortoir Nelly. »
« Ne te fait pas prendre par tes professeurs ! »
« Fais honneur au talent des Abberline… »
«Ne soit pas trop méchante avec les beaux spécimens du sexe masculin ! »
Le reste se perd dans le brouhaha de la foule. Je ne me retourne pas, mais je sais qu'elles me suivent du regard. C'est étrange, je sens un poids sur mes épaules. Je crois que j'ai peur de les décevoir. Mais qu'est ce que je raconte ? Ellen Abberline réussit tout ce qu'elle entreprend. La preuve : je n'ai pas besoin d'aide pour hisser mon imposante valise dans le Poudlard Express. Enfin presque. Mais que font les garçons de gare ?! Je suis une dame, par Morgan !
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Je traîne ma lourde malle dans l'allée centrale, à la recherche d'un compartiment libre ou occupé par quelques connaissances - qui auront l'insigne l'honneur de me tenir compagnie durant le voyage. La plupart son déjà bondés. Des cris et des rires résonnent de tous les côtés et des élèves plus ou moins âgés se bousculent dans les compartiments. Le spectacle est agaçant mais je ne peux m'empêcher de chercher un visage familier. Soudain, alors que j'observais avec une saine curiosité un petit garçon légèrement enveloppé qui me dépassait en hurlant – de terreur ? – les cheveux anormalement oranges, j'heurte violement un importun.
C'est de ma faute, ce qui m'agace encore plus. Je me prépare à déverser ma colère sur l'adolescent boutonneux qui me fait face lorsque j'eu soudain une illumination divine. Merlin soit maudit, lui et toute sa descendance – si hypothétiquement il en avait eu une. Pourquoi ? Pourquoi dans un train d'une dizaine de wagons, devais-je tomber – dans tous les sens du terme – sur cet individu avec qui je partage une infime partie de mes gènes ? Ah pitié…
« Henderson ! Stupide ! Dégage de mon chemin ! »
Je ne suis ni polie ni charitable. Mais vous le seriez autant que moi devant cette pâle copie de sorcier qui me sert de cousin, fils d'un employé de bas étage du ministère et d'une Poufsoufle. Ah ? J'ai omis de vous dire que le mouton noir de la famille, en plus de renier ses origines, était une Poufsoufle accomplie ? Toutes mes excuses.
« Oh, Nelly ! Désolé je ne t'avais pas vu. Comment vas-tu ? »
Il a beau avoir une tête et demi de plus que moi le fils Henderson, je lui jette un regard suintant le mépris et la condescendance. Un véritable Poufsoufle lui aussi, comme sa mère. Désolant.
« Ne m'appelle pas comme ça ! » je tonne, en lui jetant un regard meurtrier.
Le Poufsoufle, Adrian, a l'air désolé. Bien. Parfait. Peut-être va-t-il daigner dégager enfin le chemin. J'ai un compartiment à trouver moi ! Et pas de temps à perdre avec les rebus familiaux.
« Pardon Ellen. Tu veux que je t'accompagne jusqu'aux autres premières années ? »
Inspire. Expire. Inspire. Expire. Il ne faut surtout pas l'étrangler. Pas l'avant-premier jour. Ça ferait tache dans mon dossier scolaire. Et cela ne plairait sûrement pas à Père. Donc : zen.
« Lâche moi Henderson ! Tu ne me connais pas, je ne te connais pas ! C'est clair ? »
J'ai peut-être crié un peu fort. Une tête brune passe par l'entrebâillement de la porte d'un compartiment voisin et m'enjoint courtoisement à la boucler. Je lui jette un regard mauvais et je dépasse rageusement le cousin d'un pas pressé, tirant tant bien que mal mon énorme valise derrière moi.
Pourquoi ai-je écouté Amalthée qui m'a obligé à emporter toute ma garde robe, Abigaïl qui a casé des bouquins inutiles dont je n'ai même pas vu le titre, et Tante April qui y a posé d'autorité un coffre cadenassé aussi lourd qu'un sac de plomb ? Seule Tante Alexandra c'est montrée à la hauteur, avec sa généreuse bourse de gallions, qui pèse aussi lourd que le reste, soit dit en passant.
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J'arrive enfin devant un compartiment qui a plus ou moins l'air vide. Je tire la porte d'un geste vif et passa la tête à l'intérieur. Fausse joie. Quelqu'un est assis, enfoncé dans la banquette en cuir, les jambes appuyées contre le siège qui lui fait face. Tant pis, je ne serais pas tout à fait seule, mais le gamin n'a pas l'air bruyant. Seulement, le gamin en question lève la tête, et je déchante aussitôt,lorsque je croise son regard gris. Black. Bien entendu. Qui d'autre se promènerait avec une tignasse pareille. Enfin, avec des cheveux parfaits que j'aurais énormément voulu posséder. Mais passons.
« Abberline casse-toi. » me jette-t-il avec un désagréable ton méprisant, et en détournant le regard, comme si ma présence n'était qu'un détail sans grande importance.
Quoi que je puisse dire par la suite, je dois avouée que Black possède une classe et une élégance à toute épreuve. Et principalement lorsqu'il est désagréable, arrogant, ou qu'il envoie chier le monde. C'est une des raisons pour laquelle nous ne nous sommes jamais entendus. L'autre étant que Sirius Black, dernier descendant mâle de la famille Black, grande famille Noire d'Angleterre, déteste tout ce qui touche au monde que nous partageons. Lui, sa famille, et les amis de sa famille. Donc moi également.
Pas que j'apprécie beaucoup les Black, ni que les Abberline soit tombé aussi bas dans la Magie Noire, mais Père est en affaire avec eux. Quoi ? Vous ne savez pas ? Père, enfin les Abberline, sont à la tête d'une très grande entreprise sorcière. Les Nimbus, c'est nous. C'est la raison principale qui fait que notre présence est recherchée dans le cercle des grandes familles. Nous sommes une maison très riche, avec quelques origines nobles, à peu près pure, et qui suit les traditions sorcières. Et puis nous sommes apparentés aux Malfoy (Lucius est un cousin éloigné) et aux Lawrence. Une jolie place dans le cercle très fermé des grandes familles… Ha ha ha.
«Qu'est ce qu'il y a Black ? T'es tout seul ? T'as perdue ta maman ? »
Je n'aime pas qu'on m'ignore. C'est très puéril, certes, mais je n'y peux rien. Aussi il faut me pardonner de tirer sur la corde sensible dès le premier round. Comme je l'ai dit plus haut, Black, l'enfant prodige, déteste sa famille. Mais, surtout, il déteste sa mère. Quoique, je le comprends. Mrs Black est une horrible mégère.
Black s'arrache brusquement à la contemplation du quai au dehors et me jette un regard meurtrier. Je me fends d'un sourire candide. Restons polie.
« T'as pas compris ce que j'ai dit Abberline ? Je m'en fou des gens comme toi. »
Cette fois il ne m'ignore plus. Il attend même que je m'en aille. Rêve Black. Les gens comme moi ? Qui ? Les fils de famille ? Je suis unique moi mon vieux. Et je ne me laisserais pas insulter aussi facilement.
« Je t'en prie Black… Tu es comme nous. Le futur Lord Black… » Je souris, satisfaite et je m'adosse distraitement contre le battant de la porte, nonchalante.
« Je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas aussi borné et détestable. Et je ne serais jamais comme mon père ! » Il s'exclame.
Le petit Black a perdu son sang-froid ? Oh tristesse. Moi, bornée ? Et ta mère ?! Détestable, par contre, je ne dis pas… en tout cas je te pensais plus endurant. Tu me déçois très cher.
« C'est ce que tu dis… »
« C'est un défis ? » Ses yeux brilles, de colère. De rage plutôt.
« Oui. » je souris, largement.
Il se lève brusquement. Je recule d'un pas, prudente. Il ne faut pas rester trop près d'un fou furieux. Je crois qu'il est près à me sauter dessus. Je suis très douée.
« Ciao Black. » je lance, avant de refermer vivement la porte du compartiment, sous son regard meurtrier.
xxx
L'année commence bien. J'ai agacé Black, j'ai coupé des ponts invisibles entre moi et mon pseudo cousin, et je n'ai pas encore croisé Ashley-machin. Sous mes pieds, le train s'ébranle. Je me retiens au mur, décidant qu'il serait peut-être temps de me trouver un compartiment, mon premier choix étant mauvais. Je marche un peu, jusqu'à reconnaître des visages familiers derrières une vitre. Entrée royale dans le compartiment, saluts reçus et renvoyés, je me laisse tomber sur une banquette de cuire, en face de Narcissa Black, cousine de l'autre dégénéré. Blonde et délicate, elle entre elle aussi en première année. Distante, peu entreprenante, mais d'une intelligence vive, elle est ma compagne de jeux depuis ma tendre enfance. Et certainement ma future colocataire. Nous n'avons jamais eut de mots, ce qui est aussi bien.
A côté de moi, Bellatrixe Black, de deux ans notre aînée. Manipulatrice, retorse, elle m'a souvent fait penser à Tante April, avec la cruauté inutile en plus. C'est une des personnes qu'il ne faut pas se mettre à dos. C'est également la seule qui a assez de talent dans les joutes oratoires pour me tenir tête. Avec son cousin bien entendu. Et le fils de Mrs Prince. Et les sœurs au grand complet. Beaucoup de gens en sommes… Mais c'est ce qui rend le challenge intéressant.
Il y a aussi Rosier, première année ; Nott, seconde, Avery troisième. Que de vieilles connaissances. Je note juste l'absence de Malfoy fils et de ses gardes du corps, de Lestrang, Wilkes, celle de la fille Lawrence et des jumelles Adamson. Bref, rien de vraiment différent des vieilles réunions familiales. Juste Poudlard, dont on s'approche de plus en plus. Poudlard, ses tours, ses corridors, ses passages secrets, ses mystères. Poudlard, et sept années de ma vie.
A suivre...
