Disclaimer : Cette FanFiction ne vient pas de moi, elle vient de Miitsuko-Chan (enlevez les espaces !) : fanfiction-miitsuko. eklablog moshi-moshi-a113010538

Résumé : Une fujoshi folle s'amuse à semer le trouble à Ikerbukuro par ses canulars téléphoniques, les habitants masculins du quartier parviendront-ils démêler le vrai du faux ?


Tanaka Taro : Mikado

Bakyura : Kida

Setton : Celty

Saïka : Anri


Kasuka Heiwajima avait toujours fait attention à ce que son numéro de téléphone ne tombe pas entre les mains de parfaits inconnus. Pour lui qui était un acteur reconnu, ça aurait été une véritable catastrophe si cela était arrivé, d'autant plus pour une personne aussi blasée que lui qui n'attend que le calme de sa vie privée. Ainsi, son portable personnel ne comportait que trois numéros, dont celui de son tant aimé grand frère.

C'est pourquoi lorsqu'un numéro inconnu s'était affiché sur l'écran de son appareil, il avait longtemps hésité avant de décrocher, mais il s'était dit qu'il n'avait rien de mieux à faire, de toute façon.

- Monsieur Heiwajima ? Demanda une voix féminine .

- C'est bien moi. Répondit-il, déjà ennuyé.

- Ah ! Excellent ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point il m'a été difficile de trouver votre numéro.

Parce-que c'est le but. Avait-il envie de répondre, mais il s'abstint de tout commentaire futile.

- ... Nous participons à un sondage, est-ce que vous avez du temps à vous consacrer pour nous aider à le remplir ?

Silence.

...

Voyant qu'il ne répondait rien, elle ajouta :

- Ça ne durera que quelques minutes...

Nouveau silence.

- ... C'est d'accord.

Le jeune homme ne semblait que très peu motivé, mais ça n'était pas ce qui allait la décourager.

- Quel âge avez-vous ?

Question stupide.

- Vingt-et-un ans.

- Depuis combien de temps exercez-vous votre métiers ?

- Cinq ans.

- Comptez-vous changer d'horizon ?

Qui accepterait un poker face comme lui ailleurs qu'à Ikerbukuro ?

- Non.

- Avez-vous déjà eu une petite amie ?

Ça commençait à devenir de l'ordre du privé, mais le brun consentit néanmoins à donner une réponse.

- Oui.

- Quelle est votre plus longue relation ?

- Environs un mois.

- Ça n'est pas très long...

- En effet .

Un mois. C'était le temps que les femmes mettaient avant de se décourager. Impossible de vivre plus longtemps avec quelqu'un qui semblait autant ennuyé par la vie. Passé ce seuil, même les plus tenaces n'arrivaient plus à le supporter.

- Je vois, intéressant...

La jeune femme sembla prendre des notes avant de reprendre

- Êtes-vous doué au lit ?

Drôle de sondage, c'était rare que l'on arrive à le prendre de court de cette manière plutôt inattendue.

- Suffisamment, je pense.

- Pratiquez-vous l'inceste ?

Cette fois-ci, et ce pour la première fois depuis des années, la surprise put réellement se lire sur le visage de Kasuka qui écarquilla les yeux, ne s'attendant pas du tout à une bombe aussi énorme, tellement qu'il mit plusieurs secondes à pouvoir à nouveau parler :

- Absolument pas !

C'était bien la première fois que le jeune acteur s'exclamait.

- Oh... Et que pense votre frère de vos autres liaisons ?

L'Heiwajima junior s'obstina à ne pas répondre, de longues minutes de silence s'installèrent.

- Monsieur ?

- Vous êtes toujours là ?

- Bah, tant pis...

Kasuka attendit d'attendre le bip sonore qui lui indiquait que la jeune femme avait quitté la ligne pour décrocher, encore sous le choc.

Il était probable qu'après ça, il ne regarde plus son grand frère comme avant...


Tanaka Taro est connecté.

Setton :Bonjour.

Bakyura : Salut la compagnie !

Tanaka Taro : Bonjour à vous deux, personne d'autre n'est connecté ?

Setton : Non, c'est le calme plat.

Bakyura : Grave, je m'ennuie comme un rat mort.

Setton : Sympa pour nous.

Bakyura : Désolé mais je suis honnête, moi.

Tanaka Taro demande à chatter en privé avec Bakyura.

Demande refusée.

Tanaka Taro demande à chatter en privé avec Bakyura.

Demande refusée.

Tanaka Taro : Acceptes.

Tanaka Taro demande à chatter en privé avec Bakyura.

Demande acceptée.

Bakyura tient une conversation privée avec Tanaka Taro.

Tanaka Taro : Tu sous-entends que je suis malhonnête ?

Bakyura : ?

Tanaka Taro :Kida-kun, je sais que c'est toi et je sais que tu sais qui je suis.

Bakyura : Qui te la dit ?

Tanaka Taro : Devine...

Bakyura : Cet informateur est une plaie !

Tanaka Taro : Donc, tu parlais bel et bien de moi ?

Bakyura : Et alors ? J'ai raison et tu le sais. Tu as attendu toute l'année que cette fille t'avoue ses sentiments, et au moment où elle le fait, tu te défiles .

Tanaka Taro : C'est elle qui t'a dit ça ?

Bakyura :Oui, un problème ?

Tanaka Taro : Elle t'a menti, ce n'est pas de ça dont elle m'a parlé ce jour là.

Bakyura : Et pourquoi elle me raconterait des salades ?

Derrière son écran, Mikado devint rouge comme une tomate en se souvenant de la conversation qu'il avait eu avec son amie, quelques semaines plus tôt.

Saïka : Pourquoi tu ne lui dis pas ?

Tanaka Taro : De quoi tu parles, Anri-chan ?

Saïka : De tes sentiments envers Masaomi-kun.

Le jeune homme avait recraché son bol de chocolat chaud sur l'écran de son PC.

Tanaka Taro : Pardon ?

Saïka : Tu as très bien lu, et ne fais pas l'innocent, votre relation coule de source. Tu l'aimes n'est-ce pas ?

Tanaka Taro : Mais pas du tout !

Saïka : Inutile de me mentir, je ne te crois pas.

Depuis, l'adolescent avait été quelque peu bloqué par la « déclaration » de son amie et n'osait plus trop la regarder en face, ni même rester près d'elle, ce qui pouvait en effet prêter à confusion.

Le vibreur de son téléphone le fit brusquement sortir de ses pensées, et Mikado ferma l'écran de son ordinateur, mettant par l'occasion un gros vent à son meilleur ami qui attendait toujours une réponse, avant de décrocher, ne se doutant pas une seconde que ce geste allait le faire plonger dans un plus profond doute encore.

- Konichiwa.

- Mikado Ryûgamine je présume ?

- Vous présumez bien, qui êtes-vous ?

- Oh, une simple enquêtrice qui a pour mission de faire des sondages, seriez-vous d'accord pour répondre à quelques questions ?
- Bien sur, si c'est pour un sondage.

-...

- Vous écrivez ? Parce-que Ryûgamine fait très pseudonyme !

- Non.

Le jeune homme avait déjà du répondre une quinzaine de fois à cette question.

- A votre age, vous devez déjà avoir des idées de carrière, que comptez-vous faire une fois adulte ?

- Mmmm... Peu importe, tant que ce n'est pas « banal ».

-Vous détestez vraiment vivre une vie normale, est-ce pour ça que vous êtes ami avec un drôle d'oiseau tel que Masaomi Kida ?

- Pas du tout, Kida-kun et moi nous connaissons depuis les bancs de l'école, notre amitié remonte à bien avant que mon obsession d'avoir une vie différente de celles des autres ne transparaisse.

- Donc, ce garçon est le seul à vous connaître ?

L'étudiant n'y avait jamais réellement réfléchi, mais maintenant que cette demoiselle le disait...

- C'est fort probable.

- Ah ! C'est un véritable compte de fées alors !

Par compte de fées elle voulait dire...

- Je n'en suis pas si sûr...

- Jusqu'où êtes-vous allés avec lui ?

- P-pardon ?!

- Enfin, vous voyez bien de quoi je veux parler... Je vous aide. Vous êtes-vous déjà embrassés en public ou avez-vous déjà passé le pas et couchés ensembles ?

Le teint de l'interlocuteur devint semblable à celui d'une écrevisse.

- Mais... Mais... Mais. Je ne pense pas à Kida-kun comme ça !

- Tut tut tut ! On ne me la fait pas à moi ! Vous n'avez pas à vous cacher, je suis là pour ça.

- Mais je ne suis pas...

Mikado ne s'était jamais senti aussi rouge de toute sa vie. De la fumée s'échappait même de ses oreilles, indiquant que ses fusibles étaient sur le point de lui dire adieu.

- Vous n'êtes pas ? Continuez je vous en prie.

- JE NE SUIS PAS GAY !

Le lycéen envoya valser son téléphone à l'autre bout de la pièce, se frappant la tête sur le sol comme pour essayer en vain de faire disparaître les images de lui et de son meilleur ami entrain de faire des choses pas très catholiques qui s'imposaient naturellement à son esprit, mort de peur à l'idée de sentir que ces mêmes images lui faisaient ressentir quelque chose de chaleureux au niveau de son bas-ventre.


Un morceau de jazz extrêmement chelou qui rentre dans vos têtes et refuse d'en sortir, et ce pour une durée indélimitée, retentit.

- Shinra ! C'est pour toi !

- Moshi Moshi ? Répondit le médecin de sa voie enjouée.

- Bonjour, ais-je bien affaire à Shinra Kishitani ?

- Tout a fait !

- Avez-vous quelques minutes à m'accorder, c'est pour un sondage ?

- Avec plaisir !

- Vous avez une vingtaine d'années, c'est bien ça ?

- Exactement !

- Pourtant, des rumeurs circulent à votre sujet comme quoi vous sortiriez avec la fameuse motarde sans tête, un être centenaire qui, contrairement à vous, ne vieillira jamais qu'avez-vous à dire à ce sujet ?

- Que c'est totalement vrai, ma Celty et moi filons le parfait amour !

- C'est vrai ? Que c'est mignon !

- Merci !

- Vous ne l'avez donc jamais trompée ?

Shinra prit un air solennel.

- Jamais de la vie.

- Même pour ce qui est de vos anciens camarades Shizuo Heiwajima, Kyohei Kadota et Izaya Orihara ? Vous sembliez pourtant extrêmement proche à l'époque du lycée.

- Ces spécimens ne m'ont jamais intéressés que par leur façon d'être, en aucun cas je ne les ai un jour vu autrement que comme des amis.

- Bien. Et n'avez-vous jamais remarqué quelque chose d'étrange entre eux... un comportement suspect qui aurait pu vous faire douter de leurs véritables relations ?

La lumière se fit au dessus de la tête du chirurgien fou.

- Oh, bien sur que si. J'ai toujours pensé que la tension de haine entre Shizuo et Izaya était beaucoup trop forte pour une simple animosité, pas vous ?

- Si ! Je suis tout à fait d'accord !

Ce qu'il entendit le conforta dans son idée.

- Ces deux là ne peuvent pas tout simplement être ennemis, ils cachent forcément quelque chose, vous saisissez ?

- Évidemment !

- Ils ont probablement beaucoup de secrets communs dont le monde extérieur ne se doute pas une seconde, vous ne croyez pas ?

- Pour sur ! Ils sont forcément amants !

La personne à l'autre bout du fil raccrocha, semblant être partie dans un délire dont Shinra ne saisissait pas les extrémités. Bien sur, il savait ce qu'était une Fujoshi, et comprenait à peu près pourquoi elles étaient tant attachées aux relations entres hommes, mais leur habitude de mettre n'importe qui avec n'importe qui restait un mystère, même pour lui.

Sur le coup, le brun était très content de lui : il allait pouvoir étudier de plus près le cas de ces demoiselles hors du commun, et peut-être même aurait-il l'occasion d'observer l'évolution de leur folie. Sacrifier l'honneur de ses deux amis en arrangeant la réalité n'était qu'un moindre sacrifice pour faire évoluer la science, n'est-ce pas ?


Heiwajima Shizuo... avait une fois de plus cassé sont téléphone.

Rien d'étonnant à cela, puisqu'il lui suffisait d'un rien pour briser un être humain comme s'il s'agissait d'une simple brindille, il était évident qu'un objet aussi ridiculement fragile ne fasse pas long feu entre ses mains. Mais bon, quand même, c'était le troisième ce mois-ci !

Bon, en même temps, il avait eu de quoi s'énerver ce coup-ci...

Le blond frissonna de dégoût en repensant à la conversation qu'il venait d'avoir...

Déjà, lorsqu'il avait décroché, il l'avait senti mal, la voix stridente qui était à l'autre bout du fil l'agaçait au plus au point, et ça ne s'était pas arrangé au fil de la conversation, mais alors pas du tout.

- Heiwajima Shizuo ? Puis-je vous parler une seconde ? C'est au sujet d'un sondage.

Non. Avait-il simplement envie de répondre, et c'est probablement ce qu'il aurait fait si Tom n'avait pas été occupé un peu plus loin avec un homme scrupuleux qui lui tapait complètement sur les nerfs. Voyant une échappatoire à son supplice, il n'avait pas pu refuser.

- Ouais. Avait-il répondu en tirant sur sa cigarette, maussade.

- A ce que j'entends, vous fumez encore a... Vingt-trois ans ?

- Vingt-quatre. Rectifia-t-il du tac au tac.

- Ah ! Que c'est beau d'être aussi jeune et vaillant !

Jeune, oui. Vaillant, sûrement pas.

- Allez droit au but.

Son irritation pouvait se sentir à l'autre bout du fil, et son interlocutrice ne perdit pas de temps pour se ressaisir.

-Hum. Toujours aussi impatient à ce que je vois, c'est un très vilain défaut vous savez?

-M'en bats les couilles

Comment on faisait pour raccrocher, déjà ?

- Charmant jusqu'au bout... Tout le contraire de votre amant...

Le jeune homme faillit s'étouffer avec sa nicotine.

- MON QUOI ?!

- Votre amant, Izaya Orihara, celui que vous poursuivez sans cesse depuis le lycée, vous sortez secrètement ensemble n'est-ce pas ?

En l'espace de cette phrase, le teint de Shizuo était passé par toutes les couleurs existantes . Du vert du dégoût en pensant à cet enfoiré, du blanc livide en comprenant ce que son interlocutrice sous-entendait, pour enfin arriver à un magnifique rouge, non pas de gêne mais bel et bien de rage.

-NON MAIS CA VA PAS LA TETE ?! ALLEZ VOUS FAIRE SOIGNER !

Là, une fissure s'était formée sur l'écran de son mobile, mais le jeune adulte ne s'en était pas soucié outre mesure, bien trop occupé à crier à l'outrage .

- C'est pourtant ce qu'affirme l'un de vos amis commun de longue date, le cacher ne sert absolument à rien, je sais à quel point votre amour est immense !

C'était dingue le nombre de conneries que l'on pouvait débiter en une seule phrase, et plus encore la façon dont ces dites conneries pouvaient interagir avec le comportement et les pensées des autres, c'est ce que Shizuo se rendit compte en pensant au cloporte en pleine expression de jouissance alors qu'il le prenait sauvagement.

Un grésillement retentit dans les oreilles de la jeune femme.

Le téléphone venait d'être mis en miettes.

Shizuo se prit la tête entre les mains en repensant à cette folle histoire et à ce que cette... mégère avait insinué sur sa relation avec l'autre vermine.

Le pire, probablement, c'est qu'il ne savait pas s'il avait aimé ou non l'image d'un Izaya plié à ses désirs.

C'était bien ce qui l'effrayait le plus.