Euh... alors voilà ma toute première histoire. Du sterek pour commencer bien que cet aspect n'apparaisse pas avant un bon moment.
Les personnages et l'univers ne sont pas à moi, je me contente de jouer avec.
Le rating montera peut-être jusqu'à T mais pas plus loin. Enfin normalement, mais puisque ma meilleure amie est une vile manipulatrice le rating ira surement jusqu'à M...
C'est tout, bonne lecture !
Noir. Je ne voyais rien. Le silence rongeait le peu de patience qui me restait. Je me sentais sombrer.
Je ne veux pas mourir.
Pourquoi, bon dieu, me retrouvais-je encore une fois dehors, au milieu de la nuit dans ce putain de lycée qui décidément n'apportait que du malheur ?!
J'avançais lentement en essayant de me faire discret. Bien évidemment mes tentatives n'étaient pas très concluantes et, maladresse oblige, je trouvais le moyen de me cogner à un casier en tournant pour monter les escaliers.
Immédiatement je me figeais.
Je retins ma respiration, en attente. J'essayai de me concentrer sur les sons environnants mais les battements assourdissant de mon cœur me rendaient sourd à ce qui m'entourait. Je tentais, tant bien que mal, de me calmer mais la panique me rongeait peu à peu. En entendant un raclement de griffes derrière moi, je ne me posai plus de question. Je fonçai dans les escaliers. Arrivé à l'étage, je bifurquai à droite et m'enfonçai dans le couloir sombre sans prendre la peine de réfléchir à ma destination.
Je courrais, encore et encore.
Mes poumons hurlaient au supplice mais je ne pouvais pas m'arrêter. Pas encore. Je luttais plus que ce que mon corps pouvait supporter mais je continuais quand même.
Arrivé à un autre tournant, je dérapais dangereusement. Quelle idée de mettre des baskets à semelles lisses pour courir dans les couloirs !
Mon épaule rencontra le mur et je gémis piteusement. Je savais que j'allais avoir un bleu, je le sentais presque s'épanouir doucement, j'allais devoir aller à l'hôpital. Encore une fois. Est-ce qu'il faisait des abonnements, genre au bout de 5 visites par mois la 6eme offerte ? Nan, mais parce que si un truc du genre existe j'achète directe ! C'était déjà la deuxième fois cette semaine et la 7eme ce mois-ci que je me rendais à l'hôpital pour toute sorte de foulures, coupures, brûlures et autres blessures en tout genre.
Je sentais mon esprit divaguer et ma course ralentir je tentais de me concentrer à nouveau mais déjà un souffle chaud sur ma nuque me glaçait jusqu'au sang et me forçait à stopper ma fuite -euh, pardon, ma retraite stratégique- brusquement. Je me retournais vivement mais évidemment plus rien ne se trouvait derrière moi.
Je repris doucement mon souffle, je savais déjà que derrière moi se trouvait mon poursuivant et que je n'avais plus d'issus. Prenant sur moi pour ne pas trembler, je pivotais doucement et me retrouvais plonger dans des yeux rouge sang qui semblaient dépourvus d'âme.
Un grognement sourd de mécontentement s'échappa de la bête en face de moi.
« - Bon sang Stiles ! Comment fais-tu pour être aussi nul ?! C'est toi qui voulais absolument t'entraîner mais tu n'es même pas capable de t'échapper et de te cacher correctement ! Tu vas tous nous faire tuer si tu continues comme ça !
Oh ! Ça va, hein ! Je ne suis pas ton chien ! Ne me parle pas comme ça ! Et puis j'y peux rien moi si l'école à aucun bon endroit pour se cacher ! Ce n'est pas comme si les portes allaient me protéger de votre force même Lydia pourrait l'ouvrir tranquille, une épingle à nourrice et le tour est joué… Attends ! Pourquoi on dit épingle « à nourrice » ? Je veux dire, ce n'est pas comme si ça voulait vraiment dire quelque chose peu importe comment on la nomme ça reste une épingle ! Il me semble avoir lu qu'on utilise cette expression parce que les nourrices utilisaient des épingles pour fixer les langes, tu sais les couches pour bébé, enfin bref je trouve ça une peu con d'utiliser comme expression dans le langage courant un truc qui remonte à si longtemps ! C'est pareil pour « tiré à quatre épingles » sérieux plus personne n'utilise cette expression à son sens premier. C'est carrément péjoratif alors qu'avant on disait d'une personne avec des vêtements bien ajustés qu'elle était bien tirée. Ah bah même chose ici, maintenant tu t'imagines dire à quelqu'un « oh, dis donc, tu es bien tiré aujourd'hui ! » mon dieu la honte ! ».
Je voyais bien que j'exaspérais Derek. Ces yeux restaient rouges, il avait les poings serrés, son corps tremblait alors qu'il tentait d'éviter de m'arracher la gorge et sa paupière tressautait dangereusement. On aurait dit qu'elle voulait se faire la malle. Et plus je constatais les signes de l'irritation chez l'alpha grognon, et plus je parlais vite et fort au point de presque crier ma dernière phrase.
J'étais légèrement essoufflé par ma tirade sans queue ni tête, mais je n'y pouvais rien. J'étais fatigué, je voulais rentrer et me glisser dans mon lit douiller, j'avais mal au bras et la cheville – j'avais dû me blesser pendant ma course- et, en plus, Derek m'avait gueulé dessus, quoique ça, ça ne changeait jamais. Enfin une constante dans ce monde de fous, bien que ce ne soit pas ce que j'aurais choisis si on m'avait demandé mon avis. J'aurais plutôt choisis un truc comme Scott n'annulera jamais une soirée marathon Star Wars ou mon père et moi seront toujours aussi proche ou alors les gaufres seront toujours meilleurs en étant croustillantes à l'extérieur et fondante à t'intérieur – ah ! Non ! En fait, ça, c'est toujours vrai. Alléluia !
Je me retenais de parler pour ne pas l'énerver encore plus mais mon corps était alors pris d'assaut par des spasmes et mon doigt commença à tapoter, à un rythme effréné, ma cuisse.
Je le vis fixer son regard sur ma main comme s'il allait la bouffer mais je n'arrivais pas à stopper. Au contraire, son regard me perturba encore plus, ce qui rajouta à mon malaise et donc mon hyperactivité enflamma mon corps et je sentais des fourmillements remonter de mes orteils jusqu'à la pointe de mes cheveux. Il fallait que je bouge. Maintenant.
Ne le voyant pas réagir, je tentais de le contourner pour rejoindre les autres qui avaient déjà dû finir leur entraînement. Je le passai à sa droite mais je fus stoppé par sa main qui s'abattit sur mon épaule encore douloureuse de sa rencontre précédente avec le mur. Je poussais un petit cri -absolument pas féminin, du tout, du tout- et m'éloignais dans un sursaut. Derek me regarda bizarrement, en fait il me regarda comme une nouvelle espèce d'insecte encore inconnue et potentiellement mortelle. Je me sentais particulièrement insulté par son regard mais tentais de rien en laisser paraître et me contentais de le fixer froidement en retour.
Il sembla reprendre ses esprits, mais il ne détourna pas le regard. Evidemment c'est au faible petit humain de se soumettre ! Mais moi j'en ai juste ras le bol ! Pourtant, malgré tout mon ressentiment, je baissais docilement les yeux –j'étais fatigué pas suicidaire- et il poussa un grognement mi-satisfait, mi-irrité. Ça m'exaspéra encore plus. Mais je pensais m'être assez blessé pour la soirée, la semaine, le mois et l'année !
Il se retourna brusquement, se dirigea vers le reste de la meute qui devait s'impatienter à l'entrée du lycée et me bouscula au passage comme si la seule chose pour laquelle j'étais doué était d'être sur son chemin.
Ce n'était pas totalement faux non plus. Dernièrement, dès que je faisais un pas dehors, les emmerdes arrivées à la vitesse de la lumière. Et j'étais incapable de me débrouiller seul. Les problèmes étaient majoritairement – si ce n'était pas uniquement- surnaturel, je me retrouvais à chaque fois à me faire protéger. Je regrettais presque d'avoir refusé la proposition de morsure de Peter quand celui-ci était encore Alpha. Je me sentais démuni, encombrant et inutile. Bien sur, je restais un expert en termes de recherche sur le surnaturel mais je ne pouvais pas me défendre seul. J'étais même incapable de fuir par moi-même. Scott aussi commençait à être exaspéré de mes déboires avec le surnaturel. Je n'arrivais pas vraiment à lui en vouloir mais je ne pouvais m'empêcher de penser que s'il était moins concentré sur Allison on aurait peut être remarqué un changement quelconque dans mon odeur ou autre qui explique cette attraction que je provoquais, sans mon accord et de manière totalement imprévue, sur le surnaturel.
Je me secouais et me dirigeais calmement vers les autres. Boyd m'ignora, Erica se moqua, en accord avec Jackson, Allison et Scott roucoulaient dans un coin en m'ignorant – comme d'habitude devrais-je dire-, Lydia discutait avec Peter et Derek et Isaac se morfondaient à coté. Je me sentais une fois encore exclu mais ne le montrais pas. Je continuais à sourire à m'en déchirer les joues. Voyant que les choses n'avançaient pas, je me décidais à prendre congés pour faire le point chez moi. Je saluais les autres qui ne semblèrent pas m'entendre, ni même remarquer mon départ. Je soupirai discrètement et partis sans me retourner. Une fois dans ma Jeep, je relâchai un peu la pression et permis à mon sourire de quitter mon visage fatigué. Sur un coup de tête, je me décidai à me rendre chez Deaton pour faire appel à sa science infuse. Peut être pourras-t-il me dire ce qui m'arrive. A moins, bien sur, que rien n'est changé chez moi et que ce ne soit que ma poisse habituelle et le destin qui me donnaient une leçon pour oser mentir à mon père. Qui sait ? Après tout les loups garou existent, pourquoi n'y aurait-il pas un grand barbu là haut hein ? Mais si c'était le cas je ne le trouvais pas franchement très sympathique. Il ne répondait pas aux prières les plus ferventes. Et je savais de quoi je parlais. Quand nous avions appris que ma mère était condamnée, j'avais prié jour et nuit mais rien n'y avait fait. Je le trouvais donc gonflé – en cas de son hypothétique existence- de me punir pour tenter de protéger mon père alors qu'il n'avait rien fait pour empêcher la mort de ma mère. Penser à cela me rendit morose.
Je me dirigeais mécaniquement chez le vétérinaire et me garais, à l'arrache, sur le parking.
Je sortis maladroitement de ma voiture, manquais de m'écroulais, me rattrapais de justesse à je ne sais quoi et me précipiter chez le druide sans prendre gare à mon environnement. C'est probablement pour ça que je ne vis pas les deux hommes encapuchonnés se dirigeaient vers moi et que je n'entendis pas le léger grésillement du taser. Par contre je sentis sans mal, la brûlure de l'électricité entre les omoplates. Je m'effondrai comme une poupée de chiffons sans réellement appréhender le pourquoi du comment.
Là seule chose que je compris, ce fut que cette fois, la meute ne viendrait pas à mon secours.
Premier chapitre, terminé !
Dîtes moi ce que vous en pensez et n'hésitez pas à me faire remarquer mes erreurs, notamment de syntaxe.
Sur ce, à la revoyure!
