- L'attaque a été stoppée, Taichou.
- Bien. Des pertes ?
- Oui. Nombreuses, des deux côtés, mais on a gagné.
- Oui, sans doute….
La plaie sur sa poitrine s'était lentement refermée, laissant juste apparaître comme une ombre béante la marque de sa douleur.
- Voici la liste de ceux qui ont été choisis pour se rendre dans le Hueco Mundo.
- Parfait. Tu partiras avec eux.
- Bien, Taichou.
Un silence
- Taichou ?
- Oui ?
- Essayez de prendre un peu de repos.
- J'essaierai.
La douleur. Sourde. Sournoise. Profonde. Comme un vieil ennemi qui vous tient à cœur. Qui vous torture l'esprit et vous engourdit les sens.
- Alors ?
- Tout s'est passé pour le mieux. L'ennemi a été neutralisé et emmené pour être interrogé.
- Enfin une avancée.
Un autre silence.
- Et vous Taichou ?
Un regard surpris.
- Vous vous sentez mieux ?
- Oui, merci.
Un nouvel essai. Un nouveau remède. Une nouvelle promesse. Et tous les sens qui crient, qui se révoltent, qui se déchirent, qui aspirent le manque d'air. Et le gouffre béant d'un mal qui creuse son terrier dans les entrailles de la vie.
- Comment se porte la division ?
- Tout va pour le mieux, les nouvelles recrues s'intègrent rapidement.
- Tant mieux.
Encore un silence.
- Pourquoi es-tu venu ?
Un regard gêné
- Je voulais juste savoir comment vous alliez.
Une main qui se crispe.
- Je vais bien.
La sueur froide le long d'un dos de marbre. Et toujours la même compagnie d'un venin qui se répand comme une onde sur la surface d'un lac, comme le gel qui dévore lentement la pierre et lui fait éclater le cœur.
- Les cerisiers vont bientôt fleurir. Vous viendrez les voir avec moi, Taichou ?
Toujours le silence.
- Je vais mourir, n'est-ce pas ?
Un regard qui se voile.
- Taichou, je….
Une main sur la sienne.
- Merci, Renji
